“ Si Soussa m’était contée ” de Ameur Baâziz : De Hadrim à Sousse : la ville raconte ses hommes
Si toutes les grandes villes de Tunisie pouvaient avoir, chacune, leurs propres ouvrages comme celui-ci, l’Histoire générale de la Tunisie n’en serait que plus enrichie.
Probablement un simple petit détail, mais la première chose frappante quand on se saisit de ce bel ouvrage est l’entêtement de l’auteur à désigner la “ Perle du Sahel ” par son nom, commun à tous les Tunisiens : Soussa. Ce n’est qu’en lisant – avidement – le livre qu’on comprend le rejet du nom français donné à la ville. Ayant fidèlement retranscrit les noms dont, de l’ère phénicienne (VIème siècle avant J. C .) à l’époque arabo-musulmane (670- 1574), avait été respectivement ‘‘affublée’’ la ville, l’auteur s’est gardé de prendre en considération ce nom francisé qui a fait oublier “ l’origine berbère de Soussa signifiant plateau ou colline ”, et lequel n’a frelaté que la dernière lettre du vocable. Et tant qu’on y est, on ne comprend pas, par ailleurs, que Jerba soit devenue Djerba.
Qu’importe. Hadrim à l’époque punique, Hadrumetun à la romaine, Hunericopolis à la vandale, Justinianopolis à la byzantine, et, enfin, Soussa à l’époque arabo-musulmane ou ottomane, la plus belle ville de Tunisie s’est épanchée, ici et tout au long de 180 pages sur papier glacé, pour se raconter, raconter ses hommes, étaler la beauté de ses rivages et ses vestiges, mais aussi dénoncer toutes sortes de vicissitudes et de soulèvements qui ont émaillé son histoire.
En bon géologue * et grand historien, Ameur Baâziz a fait parler les sites et la cité, et retracé la mémoire des hommes qui, d’hier et d’aujourd’hui, ont exploré et bâti la ville de Sousse. Pardon : Soussa.
Un ouvrage richement documenté, et joliment illustré, comportant en annexe une importante bibliographie. A conserver après l’avoir lu.
* Ameur Baâziz, après des études supérieures de géologie à Berlin, a accompli sa carrière dans le secteur munies, en tant que responsable de la recherche géologique dan les bassins de Gafsa et du Kef.
Mohamed Bouamoud
Si toutes les grandes villes de Tunisie pouvaient avoir, chacune, leurs propres ouvrages comme celui-ci, l’Histoire générale de la Tunisie n’en serait que plus enrichie.
Probablement un simple petit détail, mais la première chose frappante quand on se saisit de ce bel ouvrage est l’entêtement de l’auteur à désigner la “ Perle du Sahel ” par son nom, commun à tous les Tunisiens : Soussa. Ce n’est qu’en lisant – avidement – le livre qu’on comprend le rejet du nom français donné à la ville. Ayant fidèlement retranscrit les noms dont, de l’ère phénicienne (VIème siècle avant J. C .) à l’époque arabo-musulmane (670- 1574), avait été respectivement ‘‘affublée’’ la ville, l’auteur s’est gardé de prendre en considération ce nom francisé qui a fait oublier “ l’origine berbère de Soussa signifiant plateau ou colline ”, et lequel n’a frelaté que la dernière lettre du vocable. Et tant qu’on y est, on ne comprend pas, par ailleurs, que Jerba soit devenue Djerba.
Qu’importe. Hadrim à l’époque punique, Hadrumetun à la romaine, Hunericopolis à la vandale, Justinianopolis à la byzantine, et, enfin, Soussa à l’époque arabo-musulmane ou ottomane, la plus belle ville de Tunisie s’est épanchée, ici et tout au long de 180 pages sur papier glacé, pour se raconter, raconter ses hommes, étaler la beauté de ses rivages et ses vestiges, mais aussi dénoncer toutes sortes de vicissitudes et de soulèvements qui ont émaillé son histoire.
En bon géologue * et grand historien, Ameur Baâziz a fait parler les sites et la cité, et retracé la mémoire des hommes qui, d’hier et d’aujourd’hui, ont exploré et bâti la ville de Sousse. Pardon : Soussa.
Un ouvrage richement documenté, et joliment illustré, comportant en annexe une importante bibliographie. A conserver après l’avoir lu.
* Ameur Baâziz, après des études supérieures de géologie à Berlin, a accompli sa carrière dans le secteur munies, en tant que responsable de la recherche géologique dan les bassins de Gafsa et du Kef.
Mohamed Bouamoud