Comme promis, veuillez trouvez ci-joint le preambule de creation d'un mouvement de defense de la democratie et de l'amazighité dans notre pays.
Veuillez nous faire part de toute vos remarques et peut etre vos contribution pour l'ameliorer
je vous souhaite une bonne lecture
Le Mouvement Démocratique Amazigh
Préambule
Notre pays a connu des changements important depuis l’avènement du nouveau Monarque, certes, mais nous constatons avec amertume et regret que les anciens outils de gouvernance Makhzeniene sont toujours en place. Si les années de plomb sont revoulues, ce ne sont que les méthodes qui ont changé. On ne torture plus ni n’emprisonne plus les tenants d’opinions politiques « light », mais on emploie toujours un arsenal répressif et intimidant qui permet de tuer dans l’œuf toute initiative citoyenne. Les services secrets de royaume, spécialement conçues pour le Makhzen et par le Makhzen, sont toujours a l’œuvre pour avorter l’émancipation citoyenne. Le Makhzen renouvelle à chaque occasion sa détermination de continuer à faire main basse sur le pouvoir et les richesses du Pays.
Sur le plan des libertés culturelles et identitaires, rien n’a changé non plus. Le Makhzen continue sa politique d’arabisation de masse au sein des communautés berbérophones. Il s’agit sans aucun doute d’un crime contre l’humanité et une violation flagrante des droits des minorités et des autochtones tels qu’ils sont stipulés par la déclaration universelle des droits de l’homme. Les services de renseignement du royaume continuent à considérer SUBVERSIVE toute action citoyenne de promotion de la culture et de la langue Amazigh. Le régime a fait savoir qu’il n’envisage pas la création d’un media télévisuel Amazigh en avançant des arguments dépourvus de tout sens, à savoir le manque de moyens. Personne n’est dupe. Nous constatons que ce même régime s’emploi activement à créer des chaînes supplémentaires arabophones (Alarabya, Arabya).
Devant cette situation intenable et qui perdure, je fais appel aux démocrates de la diaspora de nous soutenir dans notre action pour la mise en place d’un mouvement associatif dont le but principal est l’instauration de la démocratie au Maroc et la reconnaissance sans délai des droits des citoyens Amazighs. Notre mouvement n’a pas une vocation révolutionnaire. Nous bannissons dans nos actions tout ce qui pourrait conduire à la violence, au racisme et à la diffamation. Nous proposons de défendre la démocratie et l’amazighité auprès des plus hautes instances de l’état marocain. Nous ne sommes pas antimonarchistes, nous pensons qu’il est tout à fait concevable de cohabiter un régime démocratique dont le seul souverain et le peuple avec une monarchie heriditaire qui jouira de certains pouvoirs régaliens, notamment au sujet des affaires qui touchent à la souveraineté, l’unité et la sécurité du Pays. Nous revendiquerons la mise en place sans délai d’un système éducatif véhiculé par la langue Amazigh pour les populations Amazighophones. Nous demanderons également le rétablissement de l’identité Amazigh du royaume. Notre but final est d’atteindre un régime démocratique dont le seul souci est le bien être du citoyen quelles que soient ses sensibilités culturelles ou ethniques.
Dans le cadre de la mise en place du mouvement, nous devons procéder graduellement en suivant un certain nombre d’étapes que je détaillerai dans ce qui suit. Nous sommes conscients de l’importance du rassemblement et de l’adhésion populaire. Nous n’exclurons aucune sensibilité ni ne feront aucune preuve d’ostracisme. Notre mouvement devrait être démocratique par essence. Les décisions ne seront prises qu’a la majorité des membres.
Notre mouvement est pacifique et démocratique. Nous sommes conscients qu’il est très difficile d’obtenir une adhésion populaire des citoyens arabophones, vu que tout ce qui traite de la question amazigh est assimilé par ceux-ci a de la subversion orchestrée par des « Pères Blancs Kabyles ». Nous allons faire preuve d’imagination et d’intelligence quand nous aborderons nos concitoyens arabophones. Notre mouvement devra compter dans un premier temps sur un soutien populaire amazighophone.
Je vous invite à débattre de ce préambule, à nous proposer vos idées, et à contribuer à sa finalisation. Nous attendons de vous des contributions constructives loin de tout intérêt personnel ou régional. Nous nous voulons un mouvement rassembleur qui s’adresse au citoyen marocain en général et au citoyen berbérophone en particulier.
Edification de la plate forme
Notre projet est à son stade infantile. Nous avons besoin de beaucoup d’énergie et de force de conviction pour enrôler les bonnes volontés Amazighes. La structure qui convient à notre mouvement est une association a but non lucratif qui sera établie en Europe. Pour mieux couvrir l’ensemble des Amazighs européens et être près des grands centres gouvernementaux, la ville de Paris serait un bon candidat pour accueillir son siége.
Les premiers pas du mouvement consistent à rassembler les Amazigh désireux de s’engager dans la vie publique de leur pays. Je serai un élément actif dans le processus de fondation de l’association. Néanmoins, je tiens à faire savoir des maintenant que je ne serais pas en mesure de la diriger pour des raisons professionnelles. Les premiers membres vont élire un président qui mettra en place une équipe et qui se chargerait d’obtenir le statut juridique de l’association. Le rassemblement des membres se fera par internet. Un site Web devrait être crée pour recruter les membres mais aussi pour donner une dimension médiatique a notre mouvement. L’exécutif de l’association sera public aussi bien que notre action. Nous allons agir en toute transparence. Nous ne sommes pas un mouvement clandestin mais bel et bien un mouvement public qui compte agire au vu et au su de tout le monde. Les services de renseignement du royaume vont tenter de s’immiscer dans nos affaires, mais la meilleure immunité contre leurs actions est la transparence.
Nous considérons dans un premier temps que le système marocain est un partenaire avec lequel on peut travailler. Si nous n’obtenions pas d’écoute suffisant, nous procéderons aux actions médiatiques et nous mettrons en place des moyens de pression et de lobbying adéquats.
Les champs d’action et les moyens à mettre en œuvre par l’association devraient être débattus par l’ensemble des membres. Un des projets clé de l’association est la fédération de tous les mouvements culturels amazigh au Maroc. Il existe plusieurs dizaines d’associations de défense des droits des Amazigh au Maroc, mais malheureusement elles disposent de très peu de moyens malgré la bonne volonté de leurs membres ; ce qui limite leurs champs d’action ainsi que leur capacité à se faire entendre par les tenants du régime. Il serait donc nécessaire de mettre des ressources financières ainsi que des outils de travail à leur disposition afin qu’elles puissent mener à bien leur mission auprès des citoyens.
Pour mener à bien sa mission, l’association a besoin de sources de financement fiables. L’exécutif devrait également être rémunéré pour exercer à plein temps et dans de bonnes conditions.
Le financement
L’association devrait être financée dans un premier temps par ses membres. Une cotisation annuelle devrait être fixée et des appels aux dons seraient lancés. Ensuite, nous encouragerons l’ensemble des membres à faire un travail de collecte de dons auprès des résidents marocains en Europe. Nous allons également solliciter les organismes gouvernementaux pour essayer d’obtenir des aides publiques. L’association organisera aussi des manifestations culturelles et artistiques dont le but principal est de lever des fonds.
Nous avons une communauté Amazigh en Europe forte de 1 million de personnes. Si nous réussissons à convaincre ne serait ce que 100 000 d’entre eux à contribuer à hauteur de 20 euros annuelle, nous lèverons un capital de 2 millions d’euros (20 millions de DH). Ces chiffres sont bien sur a titre indicatif. Avec un tel budget, l’association disposera de moyens financiers lui permettant de mener à bien sa mission. Nous nous efforcerons lors des collectes de fond d’assurer l’anonymat du donateur s’il le souhaite. Nous mettrons en place un système de cartes ou de gadgets à délivrer aux donateurs. Ceci nous permettra d’assurer une bonne gestion des fonds et de nous assurer que les dons arrivent bien dans la caisse de l’association pour éviter certaines dérives d’enrichissement personnel.
Nous comptons sur nos membres pour effectuer un travail de ratissage de la communauté Amazigh en Europe en invitant les donateurs à faire preuve de générosité. Un effort de persuasion devrait être déployé pour convaincre nos donateurs qu’ils soutiennent une bonne cause et qui est la leur.
Nos concitoyens sauront faire preuve de générosité si nous réussissons à les persuader que nous défendrons avec énergie leurs intérêts. Je vous donne un exemple édifiant de générosité de la communauté Amazigh en Europe. L’association des ressortissants de Lharte N Immziouane (Tinghir) dont la communauté compte une soixantaine de familles dans le sud de la France ont réussi à collecter un fond de 10 000 Euros qu’ils ont utilisé dans la construction d’un jardin d’enfant dans leur village d’origine. Notre communauté regorge d’exemples de réussite de ce type. Il nous appartient en tant que membres de faire un travail de terrain et un effort de conviction important. Nous devons notamment convaincre nos concitoyens que le développement économique de notre pays est tributaire de la démocratie, des libertés et de l’éradication de la corruption.
Les champs d’action
Les champs d’actions devraient être mis en place en concert avec les membres de l’association. Cependant, je vous donnerai un avant gout des actions qui devraient être menées.
La première étape consiste à fédérer l’ensemble des associations de défense des droits des Amazigh et qui se trouve au Maroc. Nous allons nous concerter avec leurs membres et nous déterminerons ensemble un plan d’action. Ils seraient nos partenaires privilégiés au Maroc. Ayant mis en place une charte commune, nous procéderons au financement de leurs activités. Notre travail consistera et à agir directement sur le terrain auprès des principaux intéressés qui sont nos concitoyens vivant au Maroc. Nous nous efforcerons de les sensibiliser sur leurs droits fondamentaux et de leur établire l’état des lieux du régime et des institutions marocaines. Notre mouvement n’aura de succès sans une adhésion populaire considérable.
La deuxième étape consiste à donner une dimension médiatique à notre mouvement et nos revendications. Nous allons procéder à des distributions de tract au Maroc et à l’étranger pour faire connaître au grand publique notre mouvement ainsi que ces buts. Nous ferions des communications ciblées a travers les media nationaux et internationaux. Nous organiserons des débats et des manifestations culturelles à travers le royaume dont le but est de faire connaître notre mouvement et nos revendications.
La troisième étape consiste à aborder directement les instances du système pour leur faire connaître nos revendications. Si nous obtenons de l’écoute, nous pourrons alors travailler en concert pour satisfaire nos revendications. Si au contraire nous ne sommes pas écoutés, nous devrions mettre en place des moyens de pression populaires et médiatiques. Si ayant acquis une adhésion populaire importante, nous pourrions procéder à l’organisation de manifestations et de démonstrations publiques. Notre but étant d’infléchir la position du Makhzen et de l’obliger à s’asseoir autour de la table de négociations. Nous refuserons toute compromission qui consisterait à brader ou réviser à la baisse nos principales revendications. Nous pourrions également appeler au boycott des élections si nécessaire en menant des compagnes de communication qui informeraient le citoyen de base des enjeux de ces pseudo-élections. Notons, que le rejet des élections par le citoyen équivaudrait à un discrédit cuisant des institutions Makhzenienes.
Si les conditions s’y prêtent, nous pourrions éventuellement mettre sur orbite un parti politique basé au Maroc qui serait inspiré de notre ligne idéologique et qui défendrait notre conception de la politique dans notre pays.
Principales revendications
Instauration d’une Monarchie constitutionnelle dont le peuple est souverain. Le Roi gardera le statut de chef suprême du pays tout en s’effaçant devant un pouvoir élu qui prendrait en main la direction du pays. Le roi disposera de certaines prérogatives régaliennes lui permettant de reprendre provisoirement les rennes du pouvoir dans des situations exceptionnelles où la sécurité, l’unité ou la souveraineté du pays sont menacées. Il régnera mais ne disposera pas d’aucun pouvoir législatif ni d’aucune fonction étatique. Le roi perdra tout titre anoblissant et notamment le titre de Charif. Une nouvelle constitution devrait être rédigée et qui s’inspirerait de la déclaration universelle des droits de l’homme, des principes généraux de la démocratie et de la séparation de la religion et de l’état.
Le pouvoir souterrain Makhzenien devrait être aboli et démantelé. Les fonctionnaires de la fonction publique, de la justice et de la défense devraient directement reporter au gouvernement élu.
Une guerre sans merci contre la corruption et les passes-droit devrait être mise en place. Afin de mener une politique efficace d’éradication de la corruption, nous devons en premier procéder à une amnistie générale de tous les actes de corruption et leurs auteurs. Nous pourrions alors repartir sur de bonnes bases saines en mettant en place une politique volontariste et énergique d’éradication de ce fléau qui range notre pays.
Reconnaissance constitutionnelle totale de l’identité Amazigh du Maroc. Les deux langues officielles du Maroc seront l’Amazigh et l’Arabe.
Mise en place et sans délai d’un système éducatif complet, obligatoire, basé sur Tamazight. Nous étudierons s’il serait judicieux d’étendre ce système aux populations arabophones.
Création sans délai d’un media télévisuel généraliste entièrement dédié à la culture Amazigh bénéficiant de financements égaux aux autres médias télévisuels.
Repartir de façon équitable et égale le budget de la culture sur toutes les composantes culturelles du pays.
Abolition de toutes formes de restrictions qui s’appliquent sur les populations Amazighophones notamment le choix des
[ Edité par Baddou le 2/5/2005 23:31 ]
Veuillez nous faire part de toute vos remarques et peut etre vos contribution pour l'ameliorer
je vous souhaite une bonne lecture
Le Mouvement Démocratique Amazigh
Préambule
Notre pays a connu des changements important depuis l’avènement du nouveau Monarque, certes, mais nous constatons avec amertume et regret que les anciens outils de gouvernance Makhzeniene sont toujours en place. Si les années de plomb sont revoulues, ce ne sont que les méthodes qui ont changé. On ne torture plus ni n’emprisonne plus les tenants d’opinions politiques « light », mais on emploie toujours un arsenal répressif et intimidant qui permet de tuer dans l’œuf toute initiative citoyenne. Les services secrets de royaume, spécialement conçues pour le Makhzen et par le Makhzen, sont toujours a l’œuvre pour avorter l’émancipation citoyenne. Le Makhzen renouvelle à chaque occasion sa détermination de continuer à faire main basse sur le pouvoir et les richesses du Pays.
Sur le plan des libertés culturelles et identitaires, rien n’a changé non plus. Le Makhzen continue sa politique d’arabisation de masse au sein des communautés berbérophones. Il s’agit sans aucun doute d’un crime contre l’humanité et une violation flagrante des droits des minorités et des autochtones tels qu’ils sont stipulés par la déclaration universelle des droits de l’homme. Les services de renseignement du royaume continuent à considérer SUBVERSIVE toute action citoyenne de promotion de la culture et de la langue Amazigh. Le régime a fait savoir qu’il n’envisage pas la création d’un media télévisuel Amazigh en avançant des arguments dépourvus de tout sens, à savoir le manque de moyens. Personne n’est dupe. Nous constatons que ce même régime s’emploi activement à créer des chaînes supplémentaires arabophones (Alarabya, Arabya).
Devant cette situation intenable et qui perdure, je fais appel aux démocrates de la diaspora de nous soutenir dans notre action pour la mise en place d’un mouvement associatif dont le but principal est l’instauration de la démocratie au Maroc et la reconnaissance sans délai des droits des citoyens Amazighs. Notre mouvement n’a pas une vocation révolutionnaire. Nous bannissons dans nos actions tout ce qui pourrait conduire à la violence, au racisme et à la diffamation. Nous proposons de défendre la démocratie et l’amazighité auprès des plus hautes instances de l’état marocain. Nous ne sommes pas antimonarchistes, nous pensons qu’il est tout à fait concevable de cohabiter un régime démocratique dont le seul souverain et le peuple avec une monarchie heriditaire qui jouira de certains pouvoirs régaliens, notamment au sujet des affaires qui touchent à la souveraineté, l’unité et la sécurité du Pays. Nous revendiquerons la mise en place sans délai d’un système éducatif véhiculé par la langue Amazigh pour les populations Amazighophones. Nous demanderons également le rétablissement de l’identité Amazigh du royaume. Notre but final est d’atteindre un régime démocratique dont le seul souci est le bien être du citoyen quelles que soient ses sensibilités culturelles ou ethniques.
Dans le cadre de la mise en place du mouvement, nous devons procéder graduellement en suivant un certain nombre d’étapes que je détaillerai dans ce qui suit. Nous sommes conscients de l’importance du rassemblement et de l’adhésion populaire. Nous n’exclurons aucune sensibilité ni ne feront aucune preuve d’ostracisme. Notre mouvement devrait être démocratique par essence. Les décisions ne seront prises qu’a la majorité des membres.
Notre mouvement est pacifique et démocratique. Nous sommes conscients qu’il est très difficile d’obtenir une adhésion populaire des citoyens arabophones, vu que tout ce qui traite de la question amazigh est assimilé par ceux-ci a de la subversion orchestrée par des « Pères Blancs Kabyles ». Nous allons faire preuve d’imagination et d’intelligence quand nous aborderons nos concitoyens arabophones. Notre mouvement devra compter dans un premier temps sur un soutien populaire amazighophone.
Je vous invite à débattre de ce préambule, à nous proposer vos idées, et à contribuer à sa finalisation. Nous attendons de vous des contributions constructives loin de tout intérêt personnel ou régional. Nous nous voulons un mouvement rassembleur qui s’adresse au citoyen marocain en général et au citoyen berbérophone en particulier.
Edification de la plate forme
Notre projet est à son stade infantile. Nous avons besoin de beaucoup d’énergie et de force de conviction pour enrôler les bonnes volontés Amazighes. La structure qui convient à notre mouvement est une association a but non lucratif qui sera établie en Europe. Pour mieux couvrir l’ensemble des Amazighs européens et être près des grands centres gouvernementaux, la ville de Paris serait un bon candidat pour accueillir son siége.
Les premiers pas du mouvement consistent à rassembler les Amazigh désireux de s’engager dans la vie publique de leur pays. Je serai un élément actif dans le processus de fondation de l’association. Néanmoins, je tiens à faire savoir des maintenant que je ne serais pas en mesure de la diriger pour des raisons professionnelles. Les premiers membres vont élire un président qui mettra en place une équipe et qui se chargerait d’obtenir le statut juridique de l’association. Le rassemblement des membres se fera par internet. Un site Web devrait être crée pour recruter les membres mais aussi pour donner une dimension médiatique a notre mouvement. L’exécutif de l’association sera public aussi bien que notre action. Nous allons agir en toute transparence. Nous ne sommes pas un mouvement clandestin mais bel et bien un mouvement public qui compte agire au vu et au su de tout le monde. Les services de renseignement du royaume vont tenter de s’immiscer dans nos affaires, mais la meilleure immunité contre leurs actions est la transparence.
Nous considérons dans un premier temps que le système marocain est un partenaire avec lequel on peut travailler. Si nous n’obtenions pas d’écoute suffisant, nous procéderons aux actions médiatiques et nous mettrons en place des moyens de pression et de lobbying adéquats.
Les champs d’action et les moyens à mettre en œuvre par l’association devraient être débattus par l’ensemble des membres. Un des projets clé de l’association est la fédération de tous les mouvements culturels amazigh au Maroc. Il existe plusieurs dizaines d’associations de défense des droits des Amazigh au Maroc, mais malheureusement elles disposent de très peu de moyens malgré la bonne volonté de leurs membres ; ce qui limite leurs champs d’action ainsi que leur capacité à se faire entendre par les tenants du régime. Il serait donc nécessaire de mettre des ressources financières ainsi que des outils de travail à leur disposition afin qu’elles puissent mener à bien leur mission auprès des citoyens.
Pour mener à bien sa mission, l’association a besoin de sources de financement fiables. L’exécutif devrait également être rémunéré pour exercer à plein temps et dans de bonnes conditions.
Le financement
L’association devrait être financée dans un premier temps par ses membres. Une cotisation annuelle devrait être fixée et des appels aux dons seraient lancés. Ensuite, nous encouragerons l’ensemble des membres à faire un travail de collecte de dons auprès des résidents marocains en Europe. Nous allons également solliciter les organismes gouvernementaux pour essayer d’obtenir des aides publiques. L’association organisera aussi des manifestations culturelles et artistiques dont le but principal est de lever des fonds.
Nous avons une communauté Amazigh en Europe forte de 1 million de personnes. Si nous réussissons à convaincre ne serait ce que 100 000 d’entre eux à contribuer à hauteur de 20 euros annuelle, nous lèverons un capital de 2 millions d’euros (20 millions de DH). Ces chiffres sont bien sur a titre indicatif. Avec un tel budget, l’association disposera de moyens financiers lui permettant de mener à bien sa mission. Nous nous efforcerons lors des collectes de fond d’assurer l’anonymat du donateur s’il le souhaite. Nous mettrons en place un système de cartes ou de gadgets à délivrer aux donateurs. Ceci nous permettra d’assurer une bonne gestion des fonds et de nous assurer que les dons arrivent bien dans la caisse de l’association pour éviter certaines dérives d’enrichissement personnel.
Nous comptons sur nos membres pour effectuer un travail de ratissage de la communauté Amazigh en Europe en invitant les donateurs à faire preuve de générosité. Un effort de persuasion devrait être déployé pour convaincre nos donateurs qu’ils soutiennent une bonne cause et qui est la leur.
Nos concitoyens sauront faire preuve de générosité si nous réussissons à les persuader que nous défendrons avec énergie leurs intérêts. Je vous donne un exemple édifiant de générosité de la communauté Amazigh en Europe. L’association des ressortissants de Lharte N Immziouane (Tinghir) dont la communauté compte une soixantaine de familles dans le sud de la France ont réussi à collecter un fond de 10 000 Euros qu’ils ont utilisé dans la construction d’un jardin d’enfant dans leur village d’origine. Notre communauté regorge d’exemples de réussite de ce type. Il nous appartient en tant que membres de faire un travail de terrain et un effort de conviction important. Nous devons notamment convaincre nos concitoyens que le développement économique de notre pays est tributaire de la démocratie, des libertés et de l’éradication de la corruption.
Les champs d’action
Les champs d’actions devraient être mis en place en concert avec les membres de l’association. Cependant, je vous donnerai un avant gout des actions qui devraient être menées.
La première étape consiste à fédérer l’ensemble des associations de défense des droits des Amazigh et qui se trouve au Maroc. Nous allons nous concerter avec leurs membres et nous déterminerons ensemble un plan d’action. Ils seraient nos partenaires privilégiés au Maroc. Ayant mis en place une charte commune, nous procéderons au financement de leurs activités. Notre travail consistera et à agir directement sur le terrain auprès des principaux intéressés qui sont nos concitoyens vivant au Maroc. Nous nous efforcerons de les sensibiliser sur leurs droits fondamentaux et de leur établire l’état des lieux du régime et des institutions marocaines. Notre mouvement n’aura de succès sans une adhésion populaire considérable.
La deuxième étape consiste à donner une dimension médiatique à notre mouvement et nos revendications. Nous allons procéder à des distributions de tract au Maroc et à l’étranger pour faire connaître au grand publique notre mouvement ainsi que ces buts. Nous ferions des communications ciblées a travers les media nationaux et internationaux. Nous organiserons des débats et des manifestations culturelles à travers le royaume dont le but est de faire connaître notre mouvement et nos revendications.
La troisième étape consiste à aborder directement les instances du système pour leur faire connaître nos revendications. Si nous obtenons de l’écoute, nous pourrons alors travailler en concert pour satisfaire nos revendications. Si au contraire nous ne sommes pas écoutés, nous devrions mettre en place des moyens de pression populaires et médiatiques. Si ayant acquis une adhésion populaire importante, nous pourrions procéder à l’organisation de manifestations et de démonstrations publiques. Notre but étant d’infléchir la position du Makhzen et de l’obliger à s’asseoir autour de la table de négociations. Nous refuserons toute compromission qui consisterait à brader ou réviser à la baisse nos principales revendications. Nous pourrions également appeler au boycott des élections si nécessaire en menant des compagnes de communication qui informeraient le citoyen de base des enjeux de ces pseudo-élections. Notons, que le rejet des élections par le citoyen équivaudrait à un discrédit cuisant des institutions Makhzenienes.
Si les conditions s’y prêtent, nous pourrions éventuellement mettre sur orbite un parti politique basé au Maroc qui serait inspiré de notre ligne idéologique et qui défendrait notre conception de la politique dans notre pays.
Principales revendications
Instauration d’une Monarchie constitutionnelle dont le peuple est souverain. Le Roi gardera le statut de chef suprême du pays tout en s’effaçant devant un pouvoir élu qui prendrait en main la direction du pays. Le roi disposera de certaines prérogatives régaliennes lui permettant de reprendre provisoirement les rennes du pouvoir dans des situations exceptionnelles où la sécurité, l’unité ou la souveraineté du pays sont menacées. Il régnera mais ne disposera pas d’aucun pouvoir législatif ni d’aucune fonction étatique. Le roi perdra tout titre anoblissant et notamment le titre de Charif. Une nouvelle constitution devrait être rédigée et qui s’inspirerait de la déclaration universelle des droits de l’homme, des principes généraux de la démocratie et de la séparation de la religion et de l’état.
Le pouvoir souterrain Makhzenien devrait être aboli et démantelé. Les fonctionnaires de la fonction publique, de la justice et de la défense devraient directement reporter au gouvernement élu.
Une guerre sans merci contre la corruption et les passes-droit devrait être mise en place. Afin de mener une politique efficace d’éradication de la corruption, nous devons en premier procéder à une amnistie générale de tous les actes de corruption et leurs auteurs. Nous pourrions alors repartir sur de bonnes bases saines en mettant en place une politique volontariste et énergique d’éradication de ce fléau qui range notre pays.
Reconnaissance constitutionnelle totale de l’identité Amazigh du Maroc. Les deux langues officielles du Maroc seront l’Amazigh et l’Arabe.
Mise en place et sans délai d’un système éducatif complet, obligatoire, basé sur Tamazight. Nous étudierons s’il serait judicieux d’étendre ce système aux populations arabophones.
Création sans délai d’un media télévisuel généraliste entièrement dédié à la culture Amazigh bénéficiant de financements égaux aux autres médias télévisuels.
Repartir de façon équitable et égale le budget de la culture sur toutes les composantes culturelles du pays.
Abolition de toutes formes de restrictions qui s’appliquent sur les populations Amazighophones notamment le choix des
[ Edité par Baddou le 2/5/2005 23:31 ]