La coordination des associations des enseignants du tamazight des wilayas de Tizi-Ouzou, Bouira et Béjaïa, qui s’est réunie ce jeudi à Zéralda, a rendu publique, hier, une déclaration dans laquelle elle met en garde ceux, qui, à ses yeux, essayent aujourd’hui de s’ériger en spécialistes dans le choix du support graphique pour transcrire, tamazight.
D’après M. Malek Menniche, président de l’Association des enseignants du tamazight de Bouira, cette réunion est devenue impérative après les déclarations de quelques candidats à la présidentielle, comme Djaballah qui préconise la transcription du tamazight en caractères arabes ou Bouteflika qui aurait avoué son penchant pour les caractères tifinaghs. D’ailleurs, selon notre interlocuteur, les visées de Bouteflika quant à détruire cette langue qu’il n’a jamais portée dans son cœur, se sont déjà manifestées par le manuel scolaire de la 1ère année moyenne qui vient d’être édité par le Ministère de l'Éducation Nationale, et dans lequel on retrouve trois transcriptions, à savoir le tifinagh, les caractères arabes et les caractères latins. Ainsi, lors de cette réunion, les enseignants tiennent- ils à lever toute équivoque en rappelant que “pour des raisons exclusivement scientifiques, la transcription usuelle à base latine, en usage depuis plus d’un siècle, s’avère l’unique voie pour la promotion et l’épanouissement du tamazight”. Par conséquent, notent-ils toujours, “l’enseignement du tamazight se fera impérativement en caractères universels”, et déclarent d’ores et déjà rejeter le manuel scolaire que le MEN vient de préparer pour la 1ère année moyenne.
Y. Y.
Le Soir d'Algérie - 3 mars 2004
D’après M. Malek Menniche, président de l’Association des enseignants du tamazight de Bouira, cette réunion est devenue impérative après les déclarations de quelques candidats à la présidentielle, comme Djaballah qui préconise la transcription du tamazight en caractères arabes ou Bouteflika qui aurait avoué son penchant pour les caractères tifinaghs. D’ailleurs, selon notre interlocuteur, les visées de Bouteflika quant à détruire cette langue qu’il n’a jamais portée dans son cœur, se sont déjà manifestées par le manuel scolaire de la 1ère année moyenne qui vient d’être édité par le Ministère de l'Éducation Nationale, et dans lequel on retrouve trois transcriptions, à savoir le tifinagh, les caractères arabes et les caractères latins. Ainsi, lors de cette réunion, les enseignants tiennent- ils à lever toute équivoque en rappelant que “pour des raisons exclusivement scientifiques, la transcription usuelle à base latine, en usage depuis plus d’un siècle, s’avère l’unique voie pour la promotion et l’épanouissement du tamazight”. Par conséquent, notent-ils toujours, “l’enseignement du tamazight se fera impérativement en caractères universels”, et déclarent d’ores et déjà rejeter le manuel scolaire que le MEN vient de préparer pour la 1ère année moyenne.
Y. Y.
Le Soir d'Algérie - 3 mars 2004