TIMITAR : Renaissance amazighe à Agadir !

agerzam

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La première édition du festival d’Agadir Signes et Culture Timitar s’est tenue cette semaine et désormais, il faudra compter avec, programmation diversifiée et concept clair le prédisent. Les Gadiris, quant à eux, ont revendiqué ouvertement, le temps d’un festival, leur identité berbère.


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Agadir ne ressemble à rien. Ville aseptisée et sans âme. Touristique dit-on, envahie par des blonds aux yeux bleus en bermuda arc en ciel et des brunes en monokini qui viennent y chercher le soleil et la mer, les hôtels trois étoiles et le train qui fait le tour de la ville pour une poignée d’euros. Agadir est un club de vacances géant et les Gadiris des GO permanents qui présentent dans les restaurants une carte en français-allemand, presque exclusivement.
C’est ça Agadir. Des musiques assourdissantes à toute heure de la journée, des Allemands dans des pubs, de l’aquagym dans les piscines, des bazars pièges à touristes, et des taxis devant les hôtels qui ne prennent pas les non blonds aux yeux bleus.
Mais Agadir ne se plaint pas. Son tourisme Fram lui suffit. Les Gadiris ne sont pas des gens malheureux. Bien au contraire. Agréables, sociables, chaleureux… comme on peut l’être quand on est du sud. Rien de faux dans tout cela ni de commercial. C’est comme ça qu’ils sont, c’est tout.
Ainsi est Agadir. Une carte postale un peu fade… Et le festival Timitar, signes et culture fut.
Comme tout événement qui se respecte, Timitar s’ouvre sur une conférence de presse. Un bon thermomètre en général : tout de suite, tout le monde le comprend, la Région d’Agadir et son président Aziz Akhennouch n’ont pas fait dans la demi-mesure. Akhennouch préside et remercie ses sponsors, un paquet, dont Afriquia dont il est le grand patron. Dorénavant, il sera à Agadir ce que Azoulay est à Essaouira. Soussi roulant les r comme un fassi, Akhennouch parle de cette première édition de Timitar signes et culture, comme d'un festival où la culture berbère reçoit la culture du monde. Il parle d’Agadir "cette ville qu’on connaît juste pour ses belles plages" et de la nécessité de promouvoir sa culture berbère. Militant berbériste Aziz Akhennouch ? Homme d’affaires d’abord. Il parle chiffres parce qu’on lui demande : le budget de cette première édition tourne autour de 8 millions de dirhams, dont 5 donnés par la Région. Le wali et le maire de la ville sont là et remercient son président, "grâce auquel ce festival est né et participera au développement économique de la ville". Une absence pourtant, celle de Hassan Aourid, président de Timitar (signe en berbère, retranscrit en tifinagh sur l’affiche). L’homme du Palais est aux Etats-Unis avec le roi. A la conférence, ça parle économie, beaucoup. Heureusement que le directeur artistique du festival, Brahim el Mazned "l’ami des artistes" est là pour en venir à l’essentiel : la programmation. Agadir a bel et bien fait fort. Stars locales de la chanson berbère, tambours de Tokyo, Marcel Khalifa, Randy Weston, musiciens d’Espagne, du Burundi, du Pakistan, etc se produiront à partir du soir même sur trois scènes de la ville : la place Al Amal prête à accueillir 15000 personnes, le théâtre municipal et Bijaouane. L’accès à la place est gratuit, et les Gadiris y sont attendus, en masse.
Et les Gadiris répondront à l'appel : "c’est normal, dira cette jeune femme présente au concert d’ouverture, nous n’avons rien à Agadir à part le soleil et la mer. Il n’y a presque pas d’activités culturelles et ce genre d’événement est une aubaine, nous en sommes fiers". A 20h, la foule est compacte. Un hic pourtant, l’emplacement de la régie son et lumières est mal choisi : elle cache une bonne partie de la scène au public et l’estrade des officiels n’arrange rien. On attend le prince moulay Rachid pour ouvrir le festival… Les Gadiris sont étonnamment patients et les forces de police présentes sont presque inutiles. Ailleurs, dans les coulisses, l’émotion est déjà là. Deux symboles de l’amazighité au Maghreb se retrouvent : Idir et Abdelhadi Iggut des Izenzaren, qui ne s’étaient pas revus depuis les années 70 se jettent dans les bras l’un de l’autre : "La dernière fois, c’était à Paris. Nous nous produisions sur la même scène", raconte Abdelhadi entre deux éclats de rire. L’homme est difficile à aborder. Un peu sauvage, un peu écorché vif. Ici, la seule évocation de son prénom suscite moult histoires : "c’est le seul homme sur Terre qui a refusé d’être riche", "il y a deux ans, il devait jouer en plein air à Agadir. Il n’a même pas pu finir le premier morceau. Ses fans se sont jetés sur lui, une fois, deux fois, trois fois, et il est parti. Il n’a pas donné de concert", "Abdelhadi a choisi de vivre loin des villes. Il habite une grotte sur une plage déserte, avec comme seul compagnon son banjo". Abdelhadi, légende vivante…
Le prince arrive enfin et Idir peut monter sur scène. D’emblée, il lance à la foule un "azul" commun (le salut berbère). Le public scande son nom et réclame A vava Inouva : "ici, Idir est adulé par l’élite intellectuelle soussie", explique un Gadiri. Pourtant, les jeunes, sur la place Al Amal, connaissent ses textes par cœur et Idir les emmène survoler les plaines et les montagnes de la Kabylie. Idir le conteur raconte la Kabylie berbère et les Gadiris lui répondent en choeur : I-MA-ZI-GHEN, I-MA-ZI-GHEN… brandissant des drapeaux gravés du signe Amazigh (homme libre en berbère). Les officiels sont face à la scène et tournent le dos au public. Assis, impassibles aux revendications identitaires des jeunes Gadiris. qui crient et répètent leur message, ouvertement : "Tamazight langue nationale, ce sera officiel !". Les forces de l’ordre ne réagissent pas. Trop peur de créer un incident. Haut et fort, Agadir réclame son amazighité. Le prince Moulay Rachid ne restera pas plus d’une demi-heure : "il n’était pas content de ce qu’il a entendu", a-t-on commenté ici et là.
Puis, les Izenzaren montent sur scène. Le public devient fou, scande le prénom du leader du groupe, lève les bras et exhibe trois doigts : Akal, Awal, Afgal. Terre, Parole et identité, autre symbole amazigh : "Abdelhadi est une idole pour nous. Il chante l’identité amazighe, la liberté et la dignité de l’homme berbère", précise ce militant dans une association qui milite pour la reconnaissance de la culture berbère. Abdelhadi Iggut, l’Idir du souss, entame Immi Hanna Kaf rabbi. Le public lui fait écho…
Ailleurs, au théâtre municipal, les gradins sont vides. Dehors, des familles entières attendent. Les 50 dhs que coûte le ticket d’entrée pour le concert de Batoul la sahraouie, Nahawa Doumbia la malienne et Rayssa Tabaâmrant la star locale les découragent. Pourtant, quelques minutes après le début du spectacle, les portes s’ouvrent et à la dernière minute, la gratuité est généralisée aux trois scènes. Le théâtre de verdure et plus loin la scène Bijouane sont assaillis par des centaines de fans de Rayssa Tamâamrant et de Inerzaf. Le festival, à sa première édition et à son premier jour est un véritable succès. Un coup de maître. Celui de faire retrouver à Agadir son âme. Définitivement amazighe.-


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Rencontre. La trouvaille du festival

Dès qu’il a pris la parole lors de la conférence de presse, Afulay Madghis a fait sensation et c’est le moins que l’on puisse dire. S’excusant de ne pas pouvoir s’exprimer ni en arabe ni en français, le jeune homme se présente dans un anglais parfait comme étant "amazigh". Les plus curieux, qui l’aborderont plus tard, apprendront alors qu’il est Lybien d’origine. Lybien amazigh précisera-t-il. Parfaitement berbérophone, Madghis a pendant de longues années habité en Californie. C’est en effet aux Etats-Unis que sa famille est exilée : "mon père a toujours été un militant de la cause amazighe en Lybie. Il a pendant longtemps végété en prison comme tellement d’autres militants amazighs, artistes et intellectuels". Madghis, lui, crée il y a quatre ans, la Fondation puis le site internet Tawalt (mot en berbère). Tawalt comporte aujourd’hui quelques 1700 articles et une quarantaine de livres - sur tout ce qui concerne la culture et la civilisation berbère – gratuitement téléchargeables, une dizaine de documentaires audio, des pièces de théâtre radiophoniques, un dictionnaire de 40.000 mots berbères traduits en arabe, l’anglais et le français... Si Madghis est aujourd’hui au Maroc, c’est qu’il a un nouveau projet : trouver des travaux, des livres et des articles qui iront enrichir une bibliothèque sur la culture berbère qu’il est en phase de créer, à Paris où il réside actuellement. Le flambeau du père est repris. Autrement.
Adresse du site : www.tawalt.com



TelQuel.



[ Edité par agerzam le 12/7/2004 9:45 ]
 
azul
ca fait vraiment plaisir de voir que le renaissance amazigh s est dejat lancer
staymate
agerzam a écrit :
La première édition du festival d’Agadir Signes et Culture Timitar s’est tenue cette semaine et désormais, il faudra compter avec, programmation diversifiée et concept clair le prédisent. Les Gadiris, quant à eux, ont revendiqué ouvertement, le temps d’un festival, leur identité berbère.


image1_sujet3_135.jpg


Agadir ne ressemble à rien. Ville aseptisée et sans âme. Touristique dit-on, envahie par des blonds aux yeux bleus en bermuda arc en ciel et des brunes en monokini qui viennent y chercher le soleil et la mer, les hôtels trois étoiles et le train qui fait le tour de la ville pour une poignée d’euros. Agadir est un club de vacances géant et les Gadiris des GO permanents qui présentent dans les restaurants une carte en français-allemand, presque exclusivement.
C’est ça Agadir. Des musiques assourdissantes à toute heure de la journée, des Allemands dans des pubs, de l’aquagym dans les piscines, des bazars pièges à touristes, et des taxis devant les hôtels qui ne prennent pas les non blonds aux yeux bleus.
Mais Agadir ne se plaint pas. Son tourisme Fram lui suffit. Les Gadiris ne sont pas des gens malheureux. Bien au contraire. Agréables, sociables, chaleureux… comme on peut l’être quand on est du sud. Rien de faux dans tout cela ni de commercial. C’est comme ça qu’ils sont, c’est tout.
Ainsi est Agadir. Une carte postale un peu fade… Et le festival Timitar, signes et culture fut.
Comme tout événement qui se respecte, Timitar s’ouvre sur une conférence de presse. Un bon thermomètre en général : tout de suite, tout le monde le comprend, la Région d’Agadir et son président Aziz Akhennouch n’ont pas fait dans la demi-mesure. Akhennouch préside et remercie ses sponsors, un paquet, dont Afriquia dont il est le grand patron. Dorénavant, il sera à Agadir ce que Azoulay est à Essaouira. Soussi roulant les r comme un fassi, Akhennouch parle de cette première édition de Timitar signes et culture, comme d'un festival où la culture berbère reçoit la culture du monde. Il parle d’Agadir "cette ville qu’on connaît juste pour ses belles plages" et de la nécessité de promouvoir sa culture berbère. Militant berbériste Aziz Akhennouch ? Homme d’affaires d’abord. Il parle chiffres parce qu’on lui demande : le budget de cette première édition tourne autour de 8 millions de dirhams, dont 5 donnés par la Région. Le wali et le maire de la ville sont là et remercient son président, "grâce auquel ce festival est né et participera au développement économique de la ville". Une absence pourtant, celle de Hassan Aourid, président de Timitar (signe en berbère, retranscrit en tifinagh sur l’affiche). L’homme du Palais est aux Etats-Unis avec le roi. A la conférence, ça parle économie, beaucoup. Heureusement que le directeur artistique du festival, Brahim el Mazned "l’ami des artistes" est là pour en venir à l’essentiel : la programmation. Agadir a bel et bien fait fort. Stars locales de la chanson berbère, tambours de Tokyo, Marcel Khalifa, Randy Weston, musiciens d’Espagne, du Burundi, du Pakistan, etc se produiront à partir du soir même sur trois scènes de la ville : la place Al Amal prête à accueillir 15000 personnes, le théâtre municipal et Bijaouane. L’accès à la place est gratuit, et les Gadiris y sont attendus, en masse.
Et les Gadiris répondront à l'appel : "c’est normal, dira cette jeune femme présente au concert d’ouverture, nous n’avons rien à Agadir à part le soleil et la mer. Il n’y a presque pas d’activités culturelles et ce genre d’événement est une aubaine, nous en sommes fiers". A 20h, la foule est compacte. Un hic pourtant, l’emplacement de la régie son et lumières est mal choisi : elle cache une bonne partie de la scène au public et l’estrade des officiels n’arrange rien. On attend le prince moulay Rachid pour ouvrir le festival… Les Gadiris sont étonnamment patients et les forces de police présentes sont presque inutiles. Ailleurs, dans les coulisses, l’émotion est déjà là. Deux symboles de l’amazighité au Maghreb se retrouvent : Idir et Abdelhadi Iggut des Izenzaren, qui ne s’étaient pas revus depuis les années 70 se jettent dans les bras l’un de l’autre : "La dernière fois, c’était à Paris. Nous nous produisions sur la même scène", raconte Abdelhadi entre deux éclats de rire. L’homme est difficile à aborder. Un peu sauvage, un peu écorché vif. Ici, la seule évocation de son prénom suscite moult histoires : "c’est le seul homme sur Terre qui a refusé d’être riche", "il y a deux ans, il devait jouer en plein air à Agadir. Il n’a même pas pu finir le premier morceau. Ses fans se sont jetés sur lui, une fois, deux fois, trois fois, et il est parti. Il n’a pas donné de concert", "Abdelhadi a choisi de vivre loin des villes. Il habite une grotte sur une plage déserte, avec comme seul compagnon son banjo". Abdelhadi, légende vivante…
Le prince arrive enfin et Idir peut monter sur scène. D’emblée, il lance à la foule un "azul" commun (le salut berbère). Le public scande son nom et réclame A vava Inouva : "ici, Idir est adulé par l’élite intellectuelle soussie", explique un Gadiri. Pourtant, les jeunes, sur la place Al Amal, connaissent ses textes par cœur et Idir les emmène survoler les plaines et les montagnes de la Kabylie. Idir le conteur raconte la Kabylie berbère et les Gadiris lui répondent en choeur : I-MA-ZI-GHEN, I-MA-ZI-GHEN… brandissant des drapeaux gravés du signe Amazigh (homme libre en berbère). Les officiels sont face à la scène et tournent le dos au public. Assis, impassibles aux revendications identitaires des jeunes Gadiris. qui crient et répètent leur message, ouvertement : "Tamazight langue nationale, ce sera officiel !". Les forces de l’ordre ne réagissent pas. Trop peur de créer un incident. Haut et fort, Agadir réclame son amazighité. Le prince Moulay Rachid ne restera pas plus d’une demi-heure : "il n’était pas content de ce qu’il a entendu", a-t-on commenté ici et là.
Puis, les Izenzaren montent sur scène. Le public devient fou, scande le prénom du leader du groupe, lève les bras et exhibe trois doigts : Akal, Awal, Afgal. Terre, Parole et identité, autre symbole amazigh : "Abdelhadi est une idole pour nous. Il chante l’identité amazighe, la liberté et la dignité de l’homme berbère", précise ce militant dans une association qui milite pour la reconnaissance de la culture berbère. Abdelhadi Iggut, l’Idir du souss, entame Immi Hanna Kaf rabbi. Le public lui fait écho…
Ailleurs, au théâtre municipal, les gradins sont vides. Dehors, des familles entières attendent. Les 50 dhs que coûte le ticket d’entrée pour le concert de Batoul la sahraouie, Nahawa Doumbia la malienne et Rayssa Tabaâmrant la star locale les découragent. Pourtant, quelques minutes après le début du spectacle, les portes s’ouvrent et à la dernière minute, la gratuité est généralisée aux trois scènes. Le théâtre de verdure et plus loin la scène Bijouane sont assaillis par des centaines de fans de Rayssa Tamâamrant et de Inerzaf. Le festival, à sa première édition et à son premier jour est un véritable succès. Un coup de maître. Celui de faire retrouver à Agadir son âme. Définitivement amazighe.-


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Rencontre. La trouvaille du festival

Dès qu’il a pris la parole lors de la conférence de presse, Afulay Madghis a fait sensation et c’est le moins que l’on puisse dire. S’excusant de ne pas pouvoir s’exprimer ni en arabe ni en français, le jeune homme se présente dans un anglais parfait comme étant "amazigh". Les plus curieux, qui l’aborderont plus tard, apprendront alors qu’il est Lybien d’origine. Lybien amazigh précisera-t-il. Parfaitement berbérophone, Madghis a pendant de longues années habité en Californie. C’est en effet aux Etats-Unis que sa famille est exilée : "mon père a toujours été un militant de la cause amazighe en Lybie. Il a pendant longtemps végété en prison comme tellement d’autres militants amazighs, artistes et intellectuels". Madghis, lui, crée il y a quatre ans, la Fondation puis le site internet Tawalt (mot en berbère). Tawalt comporte aujourd’hui quelques 1700 articles et une quarantaine de livres - sur tout ce qui concerne la culture et la civilisation berbère – gratuitement téléchargeables, une dizaine de documentaires audio, des pièces de théâtre radiophoniques, un dictionnaire de 40.000 mots berbères traduits en arabe, l’anglais et le français... Si Madghis est aujourd’hui au Maroc, c’est qu’il a un nouveau projet : trouver des travaux, des livres et des articles qui iront enrichir une bibliothèque sur la culture berbère qu’il est en phase de créer, à Paris où il réside actuellement. Le flambeau du père est repris. Autrement.
Adresse du site : www.tawalt.com



TelQuel.



[ Edité par agerzam le 12/7/2004 9:45 ]
 
Cette article prouve que l`ame profonde de maroc est amazigh,que tout le reste n`est que peinture superficielle.
 
azul
grace a la jeunaisse d agadir
cette ville sera la capitale mondiale de la culture amazigh
staymate

[ Edité par IZORANE le 20/7/2004 0:02 ]
 
Ca fait vraiment plaisir de voir ces belles photos.
Et ce qui fait encore plus plaisir c'est de voir que c'est que des jeunes, c'est à dire l'avenir de notre pays...
 
Azul
wana iran tout les fotos me contacte
j'en ai des chanteurs et public tout les jours et des jeunes , mes amis melitants vive le MCA et tuderte et TAMAZIGHTE
 
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