Tombeaux des Rois Amazighes

agerzam

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Le mausolée numide connu sous le nom d'Imedghassen, situé à 35 km au Nord-est de Batna, entre Ain Yagout et El Madher. Erigé entre le IIIe & le IVe siécle avant J.C. Imedghassen se présente sous la forme d'un immense bazina de 59 m de diamètre. On croit savoir que ce monument est antérieur à Syphax et qu'il est le tombeau des rois massyles prédécesseurs de Massinissa.

Ce monument fut élevé par Micipsa, mort en 119 av.JC. Il serait antérieur au Tombeau de la Chrétienne de Tipasa. 59 m de diamètre (tombeau de la Chrétienne 63 m). Haut de 18,50m, la plateforme du dernier et 24ème gradin supportait à l'origine un motif sculpté. Le cylindre est garni de 60 colonnes d'inspiration carthaginoise. L'entrée du tombeau était masquée par 2 pierres des 3ème et 4ème gradins : 3 points du cylindre à 120°, sont matérialisées par 5 rainures reliant deux chapiteaux voisins, la bissectrice de ce "triangle" tirée vers le soleil levant donne la direction de l'entrée. Une galerie descend vers la salle sépulcrale qui s'était effondrée, après dégagemnt, les archéologues n'ont rien retrouvé (entre 1850 et 1873).

Les plombs qui scellaient les pierres ont été extraits probablement pour en faire des balles.


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· 261 mètres d'altitude.
· 64 mètres de diamètre
· 40 mètres (à peu prés) de hauteur

Il se compose de :
· Un tambour cylindrique reposant sur une base carrée
· 60 colonnes décorent les parois du tambour
· aux 4 points cardinaux se dressent 4 portes, dont les moulures ont l'aspect d'une grande croix.

Ce tombeau est un vaste amas de pierres présentant à l'intérieur des couloirs et des chambres dont la disposition a été reconnue à la suite des fouilles faites en 1865-66 par Berbrugger et Mac-Carthy, sous le patronage de Napoléon III.

L'entrée est fort étroite et se trouve dans le soubassement , sous la fausse porte de l'Est. De là un petit couloir donne accès à une chambre voûtée dans laquelle se trouve sur un de ses murs, sculptées grossièrement un lion et une lionne. Au-dessous de ces bas-reliefs s'ouvre un autre couloir qui mène à un escalier de 7 marches, puis à une large galerie circulaire de 150 m de longueur. En la suivant on arrive à un 3ème couleur et à deux salles voûtées qui se trouvent au centre même du monument.

La première salle paraît avoir été un vestibule
La seconde offre 3 niches qui étaient destinées à contenir des urnes cinéraires.
On peut supposer que le caveau funéraire se trouve à un niveau plus bas.

C'est un auteur latin, au 1er siècle après J.C qui constata son existence entre Alger et Cherchell. Ce mausolée a servi de sépulture à une famille de rois maures " monumentum commune regiae gentis ". On admet qu'il aurait été construit par le roi Juba II.
 
Le mausolée royal de Mauritanie culmine à 261 mètres d'altitude, visible depuis le mont de Bouzaréah à Alger, situé non loin de Tipasa et d'Iol (Cherchell) capitale de Bochus (royaume de l'Ouest) puis de Juba II (Iol cesaréa) descendant des rois numides (royaume de l'Est).

Le mausolée, de forme cylindrique, haut de 32,40 mètres sur 60,90 mètres de diamètre, est composé de dalles de grès entourées par soixante (60) colonnes.

Il est bâti sur une base carrée, en dalles également, l'ensemble de cet édifice reposant lui-même sur une plate-forme constituée de petites pierres gréseuses et d'un ciment argileux (limons rouges), le tout couvrant une circonférence de 185,50 mètres.

En haut, il se termine en forme conique, avec trente-trois (33) gradins de dalles gréseuses. Les matériaux de construction proviennent des terrains environnants, le Sahel occidental étant géologiquement formé de couches de grès et de limons rouges se succédant.

Tipasa, non loin de là, porte le nom même attribué au grès, en Berbère. D'importantes carrières, dans lesquelles étaient débitées les dalles, sont encore visibles en plusieurs points de cette côte. Quatre fausses portes, aux quatre points cardinaux, chacune de près de sept mètres de haut, portent au niveau de leurs encadrements des décorations en forme de croix, d'où, peut-être, l'appellation de "Tombeau de la Chrétienne".

De l'impossibilité d'accéder à l'intérieur du tombeau, sont nées de nombreuses légendes sur des trésors qui y seraient enfouis.

Durant l'invasion ottomane (XVIéme siècle), le pacha Salah Raïs le fait bombarder, à la recherche d'une entrée, endommageant la partie extérieure de la porte de l'Est puis, au XVIIIe siècle, le Bey Baba Mohamed tente des fouilles qui restent infructueuses.

Peu après la colonisation française, des fouilles sont entreprises par un chercheur, Berbrügger, qui "décide d'utiliser une sonde semblable à celles qui servent à forer les puits artésiens. Au bout de quatre mois d'efforts, la sonde tomba brusquement de 2,65 m. Elle avait traversé un espace vide".

Un tunnel creusé sous la fausse porte côtédu Sud a permis de s'engager dans cet espace et, c'est de l'intérieur qu'est enfin trouvée la véritable porte, sous la fausse porte de l'Est, orientée vers le soleil couchant, de laquelle les morts partent vers l'autre vie. Cette porte de 1,10 mètre, murée par deux dalles, se trouve en-dessous du niveau du sol, recouverte par la terre au fils des siècles.

De cette porte, part un couloir qui aboutit à un caveau vide, où sont sculptés un lion et une lionne, gardiens de sépulture. En suivant ce couloir, apparaissent sept marches d'escalier qui permettent d'atteindre le niveau de la plate-forme carrée, laquelle supporte le tombeau.

Les marches conduisent à une galerie, haute de 2,40 mètres, large de 2 mètres et qui fait le tour du mausolée, parcourant 141 mètres de long depuis la porte de l'Est, en passant par les trois autres fausses portes, avant de bifurquer vers le centre du tombeau.

Vers le centre la galerie traverse un vestibule, dont la porte est orientée vers l'Est, un couloir surbaissé, une porte et aboutit à une pièce de 4,04 mètres de longueur sur 3,06 mètres de largeur et 3,43 métiers de hauteur… Résolument vide. L'idée d'une chambre secrète a traversé les âges et quelquefois, le tombeau a été profané et ce, depuis l'Antiquité, comme en attestent des fragments de céramique et des pièces de monnaies datant des VIe, Vème siècles, et les traces de boyaux creusés sous le tombeau

L'absence d'objets funéraires ou autres rend impossible la datation du tombeau

Le mausolée est attribué à Juba II (25 avant à 23 après JC) qui, dit-on, y a enterré sa femme Cléopâtre Sélénée, sa capitale, Cherchell, n'étant pas loin de ce site.

D'autres sources prétendent que Juba II lui-même attribuait le tombeau à ses prédécesseurs, Bochus l'Ancien (105 avant JC) ou Bochus le jeune.

La décoration extérieure est l'élément qui permet de situer sa construction à une période antérieure à la présence romaine.

En effet, ce mausolée n'est pas le seul, puisqu'il en existe un similaire dans son architecture en plus réduit à l'est du pays à Batna : le Médracen, tombeau dit de Massinissa. Un autre a été découvert à l'embouchure de la Tafna, près de Siga (ouest du pays), ancienne capitale du roi Masaessyle Syphax, contemporain et rival de Massinissa.

Dans les trois royaumes d'avant-l'invasion romaine, Massyle, Massaessyle et Mauritanide, se dressent trois tombeaux, témoins de la vie des cités antiques
 
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Une énigme archéologique

Au nord-ouest du majestueux piton d'Akbou, en prenant un chemin sinueux à travers rochers et broussaille, on arrive au somptueux monument funéraire. Visible de loin car il occupe une position privilégiée, ce mausolée a fait rêver et inspirer plusieurs historiens et archéologues.

C'est un édifice à un seul étage qui repose sur une base à gradins : des assises soigneusement alignées, que complète une architrave. Le tout forme un début de pyramide. Vient ensuite une frise d'un carré régulier et d'une belle architecture. Elle est coiffée d'une corniche sculptée avec une extrême finesse. Enfin, un toit pyramidal termine la construction. De l'intérieur, il a la forme d'une voûte en berceau.

L'extérieur de ce mausolée se distingue par la fausse porte (1) qui se trouve sur chaque côté. Ces portes " imaginaires " sont ornées de motifs décoratifs et de plusieurs signes. La face nord du monument présente une ouverture par laquelle on accède à l'intérieur. Selon certaines lectures, elle pourrait être pratiquée par des voleurs dans l'espoir de découvrir un trésor enfoui dans ce tombeau, au-dessus de cette porte (l'encastrement profond en témoigne). Ce qui fait supposer que c'était le principal côté.

Des inscriptions millénaires

Que sont devenues ces inscriptions ? Véhiculaient-elles réellement des indices pouvant nous fixer sur l'origine du monument ou seraient-elles simplement un rajout d'une civilisation, autre que celle ayant bâti cet édifice, dont le but était de marquer sa présence ?

Dans son récit, le baron H. Aucapitaine raconte que c'était une plaque en marbre blanc qui servait de cible aux jeux des bergers et qu'à force de jets de pierres, elle a fini par se briser et les débris se sont éparpillés sur le sol. Il disait aussi que toutes ses tentatives pour récupérer les fragments ont été vaines. Selon lui, cette perte, ô combien regrettable, a dû avoir lieu quelques années avant son séjour dans la région — Aucapitaine était l'hôte du Bâcha Agha Ben Ali Chérif dans sa résidence Bordj de Tarza — et c'était, disait-il, du Bâcha Agha qu'il tenait ces précisions. Celui-ci se rappelait l'avoir vue en place.

Quel était le but de cette construction ?

Certains affirment qu'elle serait presque deux fois millénaire. Sur l'origine de ce monument, les commentaires et les hypothèses vont bon train. Etait-ce pour un souverain, un militaire hautement gradé ayant expié au cours d'un combat ? La légende raconte qu'en cet endroit, où est construit le mausolée, une femme a accouché. L'origine de ce mausolée est légendaire. La population l'attribue aux Romains. Mais la grande analogie de forme qu'il présente avec les mausolées des rois numides Syphax et Massinissa et avec le mausolée royal de Mauritanie — plus connu sous le nom du tombeau de la Chrétienne (dans la province d'Alger) — donne à supposer que cette construction serait antérieure à la conquête romaine.

Le passage des conquérants

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En outre, de la lecture de l'ouvrage Le Mausolée royal de Mauritanie édité par l'Agence nationale d'archéologie et de protection des sites et monuments historiques, il ressort que les monuments construits sur un plan carré avec un couronnement pyramidal et bâtis presque toujours sur des sommets de colline sont attribués à des princes berbères peut-être de religion chrétienne dont les principautés s'étendaient vers l'Ouest.

Serait-ce l'œuvre d'une civilisation particulière ou un ensemble de styles, résultat du passage des différents conquérants ayant pris d'assaut la ville d'Akbou ? Mais quels qu'ils fussent, ils ont perlé leur ouvrage et ont réalisé un véritable exploit en réussissant un chef-d'œuvre.

Une expertise du site lèvera sans doute le voile du mystère et pourra peut-être répondre à cette énigme : Quand et par qui cette œuvre de génie a-t-elle été construite ? Sur la sépulture de qui a-t-elle été érigée ? Des témoignages (oraux et écrits), des documents laissés par nos aïeux aideront dans les recherches.

En attendant, cette merveille, qui a survécu à toutes les agressions et qui garde jalousement son secret, se détériore dans l'indifférence générale : des assises gisent au pied de l'édifice. Une partie du toit est détruite (tentatives lointaines de pénétration dans le tombeau), les colonnes supportant les chapiteaux ont disparu.

De plus, il est menacé par les vibrations générées par le passage des trains et la carrière se trouvant sur le flanc du piton. En outre, la poussière se dégageant de cette carrière s'accumule sur l'édifice.

Le mausolée d'Ausum (antique Akbou) ou Taqubbet n' Weqbu, comme il est appelé dans cette localité, est et restera la mémoire infaillible au vu des témoignages qu'il contient sur l'histoire de cette région en particulier et de l'Algérie en général.
 
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Dougga : Le mausolée libyco-punique, un exemple rare
parvenu jusqu'à nous de ce que les spécialistes ont convenu d'appeler "l'architecture royale numide".
le mausolée libyco-punique. Ce monument, haut de 21m., composé de plusieurs étages diposés en gradins et coiffés d'un pyramidion, a été construit en 200 av. J.-C. pour accueillir la dépouille d'un certain Ataban, prince de son état. Beau, orné de colonnes et de bas-reliefs, ce monument (à qui manque l'épitaphe bilingue, celle-là même qui permit le déchiffrement de l'écriture lybique) est un véritable chef-d'oeuvre de l'architecture de l'époque.
 
BATNA - Menaces sur le mausolée amazigh d'Imadghacen

A un jet de pierre de Timgad où se déroule chaque année le festival du même nom, une page de notre histoire millénaire croule sous l'oubli, sous le mépris, mais surtout sous la pisse.

IMEDGHASSEN, III siècle av. J.C. loin des yeux loin du cour est transformé en urinoir a ciel ouvert sans que l'on bouge le petit doigt.

Les appels, les communiqués, les manifestes, sont restés lettres mortes.

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Un tas de pierres pour les uns, tombeau païen pour les autres...ce sont la les paroles du responsables, de l'organisation des anciens moudjahidines de la wilaya de Batna" vrais et faux confondus" pour justifier le refus de son organisation, pour que l'aéroport de Batna soit baptisé..IMEDHASSEN ....Ce a quoi lui répond l'ancien wali de Batna Med Chérif DJEBARI (*) : "comme vous voulez nier nos origines en ce moment même , viendra une génération, qui vous niera...".débat clos.

Sur une route secondaire, on peut apercevoir, et de loin, la belle ouvre millénaire. Colossale, gigantesque, cyclopienne...IMEDGHASSEN ne laisse pas indifférent. De l'extérieur, Imedghassen, se présente sous la forme d'un socle cylindrique, d'un diamètre de 59 mètres, coiffé d'un tronc conique en gradins, le tout en pierre de tailles rendues solidaires par des crampons en bois de cèdre enrobé de plomb...

Le monument s'élève à 18,5 m de hauteur et constitue le revêtement d'un tumulus interne en pierraille.

Le parement cylindrique doublant un corps interne de même forme, mais de matériaux différents, et rythmé par soixante colonnes doriques réparties entres de fausses portes, sculptées en trois points équidistants.

Les archéologues du XIXe siècle n'ont rien trouvé du tout, des restes du défunt ni du mobilier funéraire qui devait l'accompagner. Des générations de pillards avaient déjà tout emporté, surtout à l'époque turque. Le sommet du monument, incomplet devait être occupé par un édicule, qui a disparu lui aussi.

Imedghassen, appartient à une catégorie de tombeaux autochtones, d'époque préromaine, designer par les archéologues, sous le nom de BAZINA, dont il représente la manifestation la plus monumentale.

L'analyse de l'architecture du monument et les datations au radiocarbone effectuées, il y a une trentaine d'années ont permis de faire remonter sa construction au tout début du IIIe siècle av. J.C.

Le repère chronologique et la situation du mausolée dans l'air de mouvance de la dynastie amazighe des MASSYLES permettent d'identifier IMEDGHASSEN comme étant un ancêtre du roi MASSINISSA dont l'histoire n'a pas retenu le nom.

Imedghassen, peut être considéré comme le premier témoignage matériel des plus anciennes tentatives de constitution d'un état unifié au Maghreb..

Loin de connaître la quiétude des monuments situés à l'écart des centres urbains et des grands axes de circulation routière IMEDGHASSEN et sa nécropole subissent des agressions dues tant à la nature qu'a l'homme : - escalades périlleuses du monument, menaçant l'équilibre précaire de certaines pierres-opposition de graffitis indélébiles ou profondément gravées sur toutes les parties du monuments-pillage de pierres et du tuf de terrains avoisinants.

Mais le sommet de la bêtise fut atteint lorsque le responsable de la culture et du tourisme, d'un commun accord..et complexe d'Alger faisant..ont choisi le tombeau comme rampe de lancement pour une équipe d'ULM... IMEDGHASSEN mérite de figurer tout comme les autres sites algériens retenues en 1982" Timgad, tipasa, Tassili" sur la liste du patrimoine mondial et encore faut-il le vouloir...

Sauvons le mausolée d'Imadghacen de sa destruction programmée ! ! ! ! ! !

Syphax

(*) ancien wali (préfet) de Batna limogé par le président Bouteflika sous la pression de la maffia locale, celle qui tient la région aujourd'hui sous une chape de plomb.

Kabyle.com
 
Re : Tombeaux des Rois Amazighes

Y'a t'il des tombeaux de rois Amazighs au Maroc? de la période pré islamique?
Aussi ou peut on avoir une liste de ceux ci si elle existe?
idem pour la période islamique.
 
Re : Tombeaux des Rois Amazighes

Il y a l'ancienne nécropole dans les premières strates de Volubilis il me semble.

On raconte aussi qu'il existait le tombeau d'un ancien roi à la taille de géant...
 
Re : Tombeaux des Rois Amazighes

Merci Agerzam...c 'est un sujet tres important que beaucoup d'amazighs ne pretent pas grand importance, se sera une idée genial pour les etudiants et les chercheurs en histoire et archiologie...
 
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