Un Marocain juif arabiste !

agerzam

Administrator
Lors de son entretien à l'émission « Ziara khassa » (visite privée) de la chaîne qatarie Al Jazeera, la semaine dernière, l'ancien opposant au régime de Hassan II, Abraham Serfaty, a reconnu, à propos de sa position à l'égard de l'affaire du Sahara occidental, qu'il « avait des rêves de rassembler les deux révolutions, au Sahara et au Maroc, pour la naissance de deux républiques populaires sahraouie et arabe. C'était des rêves en réaction à la liquidation de l'Armée de libération nationale ».


Encore un ennemi de la culture marocaine (amazighe) !

Jamais une autre république arabe chez nous !
 
Azul
rien de special !! lui c'est l'un des grands amazighophobies encors pour eux creation du reve arabe peux se realiser mais il faut eliminer l'identité amazighe ou bien au moin de la cacher et jouer avec le temps pour arabiser tout le peuple de la region .
N.B meme la chaine que tu as dis c'est le plus grand enemis des amazighes la boycoter c'est mieux car en as rien à ganger d'elle en plus de ça elle est dans une region tres loin de tamazgha alors elle s'en fou des problemes nord africaines , et son but c'est arabiser tout le monde !!!
 
Azul,
les amis, je pense que vous vous trompez d'ennemi en s'attaquant à ce grand monsieur...

Sa pensée il faut la contextualiser par rapport à sa lutte qui, à l'époque, ne visait nullement ni à glorifier l'arabisme ( le gars était marxiste-léniniste et n'avair rien à voir avec l'arbisme tel que l'on entend aujourd'hui, souvent associé à l'islamisme) ni à s'attaquer aux Amazighs. Si vous suivez l'évolution de la pensée de ce monsieur vous saurez par exemple que récemment il a souligné la dimension amazigh du Maroc et, je paraphrase, a trouvé dans les valeurs berbères un rempart contre l'intégrisme, (une interview que j'ai lue sur Bladi, pour les détails, faudrait aller la chercher)...

Je pense qu'il faut pas que les renvendications - bien légitimes, nous fassent perdre de notre lucidité...ce serait dommage de "tirer" à bout portant sur des amis...

Anamir.
 
ça y est, je suis allé cherché, pour vous, ladite déclaration de Serfaty :

"Il faut faire confiance au roi et à son ministre des Affaires religieuses pour détacher le Maroc du wahhabisme, qui est l'idéologie islamiste dominante, et ouvrir un espace à une classe politique ranimée. Sans oublier que le Maroc est plus berbéro-arabe qu'arabo-berbère, c'est-à-dire qu'il est peuplé de Berbères arabisés seulement dans leur langue, ce qui va à l'encontre de l'indifférenciation islamiste."
 
Moi je ne "tire" pas gratuitement sur parsonne.

J'ai illustré par une phrase qui dit ce qu'elle veut dire.

Reste à savoir quand et dans quel contexte, mais elle est là...
 
Oui mais parler "d'ennemi de la culture amazigh" correspond pour moi à un jugement hâtif et surtout injuste dans la mesure où, à reconsidérer la phrase prétendument "délictueuse", celle-ci ne présente rien qui ferait carrément du concerné un "ennemi de la culture amazihgh.."
 
Je rajouterai juste une chose, c'est que si toi tu ne "tires" sur personne, le fait de faire de Serfaty ( ou un autre) un ennemi incite d'autres - qui n'attendent que ça - à tirer dessus...Ceci me rappele d'ailleurs un sujet qui j'aimerai bien débattre, c'est cette sorte de "Maccartisme" qui consiste à dresser des listes de personnes, taxées à tort ou à raison d'ennemis que certains s'empressent de "descendre"..Rassure-toi Agerzam, je ne t'associe pas à cela, je voulais juste te prévenir des conséquences qui peuvent découler, à ton insu et indépendamment de ton intention première, de certaines déclaration..

Tanmirt
Anamir
 
Je comprend peut-être mal ce que Serfaty a voulu dire mais quand il fait l'association :

Sahara <--> république saharouie

Maroc <--> république arabe

Pour moi, c'est de l'hostilité envers la culture amazighe.
 
Personnellement, je ne ferai pas le raccourci pour parler d'hostilité. L'acte d'hostilité supposant une volonté délibérée de nuire, je ne pense pas que cela soit présent dans la pensée de Serfaty. Encore une fois, ce type réflechissait à l'aune d'une idéologie qui l'enfermait dans un schéma révolutionnaire systématique. Mais, de là à lui pêter des intentions d'hostilité envers la culture amazigh...
Encore une fois, lisons ses déclarations et voyons en lui un allié au lieu de focaliser sur un procés d'intention..

C'est tout ce que j'ai à dire sur ce sujet. Rien de plus. Il y a plus important.

Anamir
 
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Serfaty un héros qui aime son pays natal qui est le maroc;

Le plus célèbre des opposants marocains au régime du roi Hassan II. Son combat pour la démocratie au Maroc a été très cher payé : 15 mois de clandestinité, 17 ans de prison et 8 ans de bannissement.
Abraham Serfaty est né à Casablanca, au Maroc, en 1926 dans une famille juive de la petite bourgeoisie de Tanger. Il sort diplômé de l'École Nationale Supérieure des Mines de Paris, en 1949. Son parcours militant commence très tôt. Il adhère en février 1944 aux Jeunesses communistes marocaines, puis rejoint à son arrivée en France en 1945 le Parti communiste français. À son retour au Maroc en 1949, il adhère au Parti communiste marocain. Son combat anticolonialiste lui vaut d’être arrêté et emprisonné par les autorités françaises en 1950, puis assigné à résidence en France jusqu’en 1956.

Il exerce des responsabilités importantes au lendemain de l'indépendance du Maroc. En tant que chargé de mission auprès du ministre de l’Économie (1957-1960), il est l’un des promoteurs de la nouvelle politique minière de Maroc indépendant. De 1960 à 1968, il est directeur de la Recherche-Développement à l'Office chérifien des phosphates. Abraham Serfaty est révoqué de son poste pour s’être montré solidaire d’une grève de mineurs. De 1968 à 1972, il enseigne à l'École d'ingénieurs de Mohammedia. Parallèlement, il anime la revue Souffles dirigée par Abdellatif Laâbi.

Abraham Serfaty est un marocain juif, un juif anti-sioniste qui reconnaît l’État d’Israël, mais qui exige l’abolition de la loi dite « du retour » et milite pour la création d’un État palestinien. Au temps de l’occupation française, comme après l’indépendance, il milite dans les rangs du Parti communiste marocain. En 1967, il ne se reconnaît plus dans le nationalisme israélien et s’indigne du sort fait aux Palestiniens. En 1970, il rompt avec un Parti communiste trop doctrinaire à ses yeux et s’engage plus à gauche en participant à la fondation de l'organisation d’extrême gauche Ila Al Amam (En avant), en 1970. En janvier 1972, il est arrêté une première fois et sauvagement torturé. Des manifestations étudiantes en sa faveur pousse les autorités à le relâcher. À nouveau menacé, il entre en clandestinité en mars 1972. Une enseignante française, Christine Daure, l’aide à se cacher.

En 1974, il est arrêté après plusieurs mois de clandestinité. En octobre 1977, lors du grand procès de Casablanca, il est l’un des cinq condamnés à perpétuité. Il est accusé officiellement de « complot contre la sûreté de l’État », mais la lourdeur de la peine provient de son parti pris contre l’annexion du Sahara occidental, même si ce reproche ne figure pas dans l’acte d’accusation. Il passe 17 ans à la prison de Kénitra où il obtient, grâce à l’intervention de Danièle Mitterrand, d’épouser Christine Daure qui l’a toujours soutenu.

La pression internationale est telle, en sa faveur, qu’il est libéré en septembre 1991, mais aussitôt banni du Maroc. Il trouvera refuge en France avec son épouse, Christine Daure-Serfaty. De 1992 à 1995, il enseigne à l'Université de Paris-VIII (département de Sciences Politiques) sur le thème « Identités et démocratie dans le monde arabe ».

Il est autorisé à renter au Maroc en septembre 2000 et son passeport marocain lui est restitué. Il s’installe à Mohammedia avec son épouse, dans une villa mise à sa disposition et perçoit une retraite. En septembre 2000, il est nommé conseiller auprès de l’Office national marocain de recherche et d’exploitation pétrolière (Onarep). Abraham Serfaty n’en transige pas moins sur les principes, face aux atteintes à la liberté de la presse, il demande en décembre 2000, la démission du Premier ministre Abderrahmane Youssouffi
 
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