Un parti politique amazigh

agoram

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Devant l'apathie de la vie poltique marocaine où tout les partis sont interchangeables un parti amazigh est necessaire.Par parti amazigh j'attend un parti qui tire son identité des valeurs profondes de peuple marocain; un parti democrate , laique et du gauche; bref un parti qui regarde plus vers les montagnes de l'Atlas que vers le caire ou teheran .Un parti ouvert à tous les democrates amazighs mais aussi arabes; un parti qui reconcielera les marocains avec eux meme.
 
Je ne pense pas qu'un parti spécifiquement amazigh puisse vraiment régler ce problème entre berbères et arabes. Je pense que justement cela va créer encore plus un esprit de communautarisme qu'autre chose.
Ce qu'il faut c'est que des hommes qu'ils soient berbères ou ààrab'n, s'occupent de nos campagnes et qu'ils y investissent pour créer comme ils tentent de le faire des écoles, des hopitau, des route goudronnées, des canalisation d'eau, des installations électriques et tt ce qui permettrai à ses populations d'évoluer dans ce sens.
Mais c'est mon point de vu perso là dessu.
Donc en fait ma question est la suivante : qu'est ce qu'un parti politique regroupant des amazigh peut il apporter à part à mon avis des discorde? (entre amazigh et ààrab'n)
 
"un parti démocrate" :lol: :lol: :lol: Mais tout les partis du bled se disent democrates....d'ailleurs ils n'ont que ce mot dans la bouche...
dis plutôt un parti pour défendre la culture amazigh;qui plaiderai notre cause auprés des gens de rabat!!!

[ Edité par dades76 le 21/1/2004 15:46 ]
 
Je pense que la seule chance des Imazighen où qu'ils soient au maroc est la mise en place de grands partis régionaux amazigh sur les aires Tachelhit, Tarifit et Tamazight... mais on en est enore loin et de pauvres êtres vont enore crier (singeant le Makhzen) à la partition d'un Maroc uniformisé, formaté, arabe et musulman!
 
stop a tous ca,ya pas d arabes au maroc!!
sauf une petite minorite qui represente 0,001%
et cette minorite est a la tete de toutes les instances du pays;cette derniere on en parles jamais!!!apres la chute de l andalousie qui est venues scouater chez nous?? qui mets tout son poids pour freiner notre avancees culturelle et sociale....??vous ne voyez toujours pas?
les( FASSIS) prlons un peu de ces gens qui nous meprisent reellement
 
Ma chere taboudrarat94, par parti amazigh je n'entend pas "parti contre les arabes", mais un parti dont le programme tire sa source dans la culture amazighe.Il est assez etonnant de voir à chaque fois qu'on demande que notre culture soit respectée d'etre accusé de traitrise, de complot contre l'etat.Je comprend que tamazight soit tellement subversive que le regime marocain la denigre sans sesse mais que des imazighen reprennent ce discours, ça ma sidere.L-istiqlal, l'usfp; le pjd sont tous des partis arabistes et pourtant ça ça ne revoltent personne.Y'aurait-il deux poids deux mesures
 
A voila une idée qu'elle est bonne.

Mais tu sais que certains vont s'etouffer en lisant ton projet agoram.

Alors voici quelques éléments (pour les achever):

Démocratique bien evidemment (pas la demo-crassie des arabes et des islamolatres)

Laique : afin de permetre TOUTES les religions de pouvoir existées. et de permttre à ceux qu'ils ne referent pas aux 3 monothéismes de pourvoir vivre.
Sans se faire lapider torturer... Voir guide touristique pour les etats qui font la fierté de la Oumma.

Fédérale : comme la suggére intelligement un amazight dont j'ai oublié le nom (qu'il me pardonne)
 
ce que je souhaite pour le maroc, c'est une monarchie parlementaire à l'anglaise:le roi reste gardien des institutions et garant de l'unité des marocains, et un premier ministre qui aura le pouvoir executif;ce 1er ministre sera nommé aprés des élections transparentes...
une république?c'est hors de question...ce régime ne pas pensé pour les "arabes":regarder les autres soit disante "république démocratique arabe", que du baratin!que de président à vie (ps:moubarak serait entrain de préparer le terrain à son fiston chéri....);donc l'avenir n'est pas dans la république, mais dans la monarchie...PARLEMENTAIRE!ça serait révolutionnaire.les partis ne seront plus de simples marionnettes et auront leurs mots à dire...
ps:la grande bretagne qui avait inventé ce système à l'époque de l'europe des monarchies; a été pendant longtemps un exemple de tolérance, de liberté dans un océan de despotisme ...elle est le berceau de la démocratie, de la liberation des esprits et des progrés techniques!!!
 
Pour ma part, je suis pour la fusion des 3 pays d'afrique du nord et la création de provicnes ou états federaux qui auraient toutes les prerogatives sauf defense nationale et securité interieure !
Quant au regime, il est clair que la monarchie n'est plus de mise de nos jours !
Pour reprendre le precedent commentaire, ça n'est pas parce qu'ailleurs il y a des republiques hereditaires que ça doit etre comme àa en Tamazgha !

A propos j'ai une nom pour ces Etats Unis d'Afrique du Nord ==>NUMIDIE
 
Quand les esprits convergent vers un seul denominateur commun : l'avenement de notre identité,
les solutions proposées sont riches.

Amassin : un etat fédéral est la soltuion et décrite comme tu le fait c'est THE solution.

Bienvenue chez vous en NUMIDIE
 
amazight-army a écrit :
Amassin : un etat fédéral est la soltuion et décrite comme tu le fait c'est THE solution.

Bienvenue chez vous en NUMIDIE
c impossible en tout k à moyen terme!le maroc et l'algerie s'entendent comme chien et chat.
 
effectivement Dades en l'etat actuel, mais le conflit entre le maroc et l'algérie n'a rien n'avoir avec notre identité.

Pour fédérer un groupe, un peuple ou une nation , il faut un ennemi.

Cette pratique largement utilisée dans les pays arabes permet au chef de l'etat de canaliser les rancoeurs vers une cause supra nationale (le conflit israelo-palestiniens,les ennemis de l'islman, le grand satan, le sahara, l'algerie) ainsi le peuple oublit sa misere en tendant son regard vers l'exterieur.

Dans le cas present nous nous regardons vers l'intérieur et proposons un objectif historique.
 
amazight-army a écrit :
Cette pratique largement utilisée dans les pays arabes permet au chef de l'etat de canaliser les rancoeurs vers une cause supra nationale (le conflit israelo-palestiniens,les ennemis de l'islman, le grand satan, le sahara, l'algerie) ainsi le peuple oublit sa misere en tendant son regard vers l'exterieur.
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no comment mon frere:ça à toujours été mon opinion......c'est flagrant en politique interieure marocaine.
 
Pour repondre à des doutes quant a la faisabilité de la Numidie, je porte à votre connaissance que ces sont les gouvernants qui se font la gueule entre Algerie et Maroc, les citoyens eux, n'ont rien demandé de tout ça !

De plus on a essaye l'UMA qui n'a rien donné ...et on sait bien pourkoi, pas assez federateur et fondé sur la duperie. Sans parler du fait que nous opposer entre nous ne sert que les interets de dirigeants qui comme vous le savez, ds l'intimité ont une entente res cordiale, voire complice !

Alors assez de duperie, on y va au sitting, a la desobeissance civile, a la formation de lobbies (algero-marocains) forts et determinés et donnons les moyens de notre projet de société !

A bon entendeur !
 
Des dictateurs ne peuvent en aucune maniere tomber d'accort ni conclure un quelque'accord de cooperartion, chaque dictateur ne pense qu'à une seule chose :comment faire pour augmenter son pouvoir?
L'union des etats de maghreb restera un chimere tant que la democratie n'existera pas dans ces etats.Seules des democraties peuvent cooperer
 
Les partis sous tutelle monarchique
emprise. Les exemples de la tutelle de la monarchie sur les partis politiques se sont multipliés. L'aménagement des élections, l'intervention dans la vie interne des partis, avec éviction des éléments jugés dangereux, sont autant de phénomènes qui démontrent l'écrasante main mise du pouvoir sur le champ politique. Cette situation est toutefois devenue dangereuse pour la monarchie elle-même. L'absence d'élites pour gérer le pays en est la conséquence directe. Une démocratisation réelle qui restaurerait le rôle des partis est la solution.

Aboubakr Jamaï

Dans un système déjà cloisonné, il ne peut y avoir de place pour la moindre incertitude démocratique.
accord avait été conclu. Contraint de ne pas se présenter dans certaines ville et surtout interdit de candidature dans la moitié des arrondissements de Casablanca, le PJD cherchait un allié pour le faire profiter de son large électorat dans la capitale économique. Est-ce après suggestion du ministère de l'Intérieur que le parti d'Abdelkrim Khatib jette son dévolu sur Forces citoyennes d'Abderrahim Lahjouji ? peut-être. Dans tous les cas, le tandem Sahel-El Himma bénit l'union, l'encourage même. Mais il y a eu un malentendu. Dans l'esprit des successeurs de Basri, l'accord ne concernait que Casablanca. Pour le leadership du PJD et de Forces Citoyennes, c'est bien d'une opération nationale qu'il s'agissait. On sait ce qu'il advint. La candidature de Mohamed Sajid devient l'objet de toutes les attentions de ces messieurs de la Dakhiliya. Soucieuse de demeurer dans les bonnes grâces du pouvoir, la direction du PJD obéira au doigt et à l'œil. Cette péripétie illustre parfaitement la continuité dans les mœurs du régime. Dans un système déjà cloisonné, il ne peut y avoir de place pour la moindre incertitude démocratique. Alors on gère, on micro-gère les relations entre les partis, leur vie interne jusque dans les moindres détails. Dernière manifestation de ce phénomène, l'éviction/démission de Mustapha Ramid de la présidence du groupe parlementaire du PJD. Il faut dire que l'avocat casablancais donne des cauchemars au néo-Makhzen. Jouissant d'une réelle popularité chez la base casablancaise du parti de Khatib, il représente une menace réelle pour un système. Les jeunes stars montantes de la politique sont un phénomène inacceptable pour un système qui ne tolère que ceux qu'il choisi de promouvoir lui-même. Les membres du comité exécutif du Parti de l'Istiqlal se souviennent encore de ce jour où Abbas El Fassi leur expliqua qu'il ne pouvait refuser le poste de ministre d'Etat sans portefeuille que lui proposait le roi. Fouad Ali El Himma, alors encore secrétaire d'Etat à l'Intérieur, avait fait le déplacement jusqu'au siège du parti. Se prévalant de cette sollicitude, le secrétaire général du parti d'Allal El Fassi, fini par convaincre les membres du comité exécutif d'une décision qui n'avait d'intérêt politique que de ne pas indisposer la monarchie. Mais, il faut bien le dire, ne pas indisposer la monarchie n'est pas la moindre des priorités des partis politiques. A l'USFP et dans la presse proche de Mohamed El Yazghi, on murmure que la candidature d'Abdelouahed Radi a été déclenchée par le Palais. La défiance de la monarchie à l'égard de M. El Yazghi est de notoriété publique. Il a pourtant beaucoup tenté pour instaurer un climat de confiance dans ses relations avec le pouvoir. Ses amis dans la presse n'ont raté aucune occasion pour s'aligner sur l'axe El Himma/Laânigri. Ses déclarations à 2M selon lesquelles le Makhzen serait mort avec le départ de Driss Basri sont encore dans toutes les mémoires. L'ampleur prise par cette rumeur est en soi indicative du degré d'implication habituel de la monarchie dans les affaires internes même des plus grands partis. C'est d'ailleurs fort rationnellement que les dirigeants des partis sont choisis en fonction de leur proximité avec la monarchie. Un leader politique non souhaité signifie la marginalisation du parti concerné. Comme le dit si bien le politologue Jean Claude Santucci, le multipartisme a plus servi à légitimer la monarchie sur le plan international et à réduire l'importance du Parti de l'Istiqlal, matrice des partis dits nationaux, qu'à permettre l'éclosion d'organisations de représentation et de médiation. Mais la donne a changé. La complexification des mécanismes de gestion de l'Etat, de création et de redistribution de richesses a épuisé les compétences de la monarchie. Tendanciellement, elle n'est plus capable d'assurer la stabilité à long terme du pays. Ses valses et hésitations dans l'affaire du Sahara ont plus à voir avec la complexité d'une nouvelle étape dans le processus qu'avec une déperdition des compétences avec le départ de l'équipe de Hassan II. La troisième voie ou solution politique réclame une ouverture démocratique et une mobilisation nationale que la monarchie n'est pas en mesure d'assurer à elle seule. Le regain d'affairisme dans les cercles du pouvoir révèle l'inquiétude d'une institution qui n'envisage sa pérennité que par le contrôle direct des ressources et donc en l'absence de contre-pouvoirs. L'éclosion d'une nouvelle élite hors des cercles de la monarchie est aujourd'hui indispensable. D'abord parce que le régime ne fournit pas l'espace suffisant que requiert cette élite, ensuite parce que son effet asservissant viderait cette élite de l'esprit d'initiative nécessaire à son épanouissement. Seuls les partis politiques peuvent permettre l'avènement de cette génération. L'état de la classe politique ferait sourire à l'évocation d'un quelconque rôle de production d'élites pour le pays. Et pourtant, un exemple vient contredire les plus cyniques : le PJD. Sa capacité de mobilisation démontre que les Marocains ne sont pas insensibles à la chose politique. Il apparaît aujourd'hui que la nouveauté et une réputation de probité ont plus joué en faveur du parti de Khatib que son tropisme islamiste. On peut penser que l'éclosion d'un grand parti de gauche débarrassé du " compromissionisme " de l'USFP actuel et du manque de réalisme de l'extrême gauche pour garder une véritable vigueur dans la demande de démocratisation des institutions du pays serait le porte-étendard d'un progressisme laïcisant sans être anti-religieux. Ce mouvement pourrait rallier de nouvelles générations de citoyens à la chose politique et permettre ainsi la naissance d'une nouvelle élite. En écartant toute réforme constitutionnelle et en ne tolérant pas la moindre dissidence, la monarchie refuse le sens de l'Histoire et oblige le pays à s'engager dans un chemin semé d'incertitudes.
 
Table ronde à Casablanca autour des lois sur les partis politiques
Le débat contradictoire

Noureddin Jouhari



• Mohamed Abied, S.G. de l’UC.



C’est à un débat relevé auquel on a assisté mardi 29 juin au siège de l’Union constitutionnelle à Casablanca. La commission de la communication de l’Union constitutionnelle, que préside Ali Hassani, a organisé une rencontre débat en partenariat avec le National Democratic Institute (NDI) du Canada autour de la question des lois sur les partis à travers le monde.
Des cas ont été traités et les comparaisons entre les lois sur les partis dans plusieurs pays ont eu la part belle des discussions.
Mohamed Abied, secrétaire général de l'Union Constitutionnelle (UC), a souligné la pertinence d'une telle démarche, ajoutant que le Maroc se trouve aujourd'hui dans un tournant historique où il est appelé à relever le défi du développement et de la modernité.
De son côté, Gérard la Tulipe, directeur des affaires parlementaires au NDI, a donné une présentation synthétisée des lois régissant les partis politiques à travers le monde, faisant remarquer que le débat d'actualité dans certaines démocraties occidentales, notamment en Allemagne, en Belgique et en Espagne, se focalise sur les questions relatives aux moyens de financement des partis politiques et des campagnes électorales.

Pertinence

Selon cet ancien ministre canadien, la transparence, la liberté de choix et les droits de l'Homme sont les principes fondamentaux de la démocratie.
Pour sa part, l'universitaire Brahim Rachidi a tenté d'apporter des éléments de réponse à la problématique de la mise à niveau des partis politiques au Maroc, estimant que le Maroc compte trop de partis (26 au total).
Sachant que chaque parti se veut porteur d'un programme économique et social, comment peut-on capitaliser tant de programmes, différents les uns des autres, pour résoudre les problèmes structurels de développement auxquels le pays est actuellement appelé à faire face, s'est-il interrogé avant de plaider pour l'élaboration d'un code de déontologie régissant les partis politiques.
D'autres intervenants ont été unanimes à appeler à une reconsidération urgente de la composition du champ politique au Maroc dans la perspective de redynamiser et de recadrer l'action des partis politiques marocains.

Déontologie

Cette rencontre intervient à un moment où la discussion de la nouvelle loi sur les partis bat son plein au sein des groupes parlementaires. Pour M. Hassani, ce débat est une contribution de l’UC pour une meilleure action partisane.
Il faut dire que l'urgence de soumettre à la discussion le projet de loi sur les partis politiques au Maroc a été la principale revendication formulée, aussi bien par des acteurs politiques et que des universitaires qui ont enrichi le débat.



source.Maroc hebdo
 
Les détails d’une loi draconiennne sur les partis
Attendue depuis des décennies, la loi à venir sur les partis politiques devrait chambouler le paysage politique marocain.



Tout laisse à croire que la prochaine mouture du projet de loi sur les partis devrait réorganiser le champ politique. Initialement, ce projet de loi devait être présenté par « le défunt » ministère des Droits de l'Homme, avant que les événements tragiques du 16 mai 2003 ne viennent changer la donne, poussant les responsables du ministère de l'Intérieur à récupérer ce projet et à en proposer, plus tard, un premier jet. Le but, lancer la mise à niveau des partis politiques. Quelques semaines plus tard, le Souverain monte au créneau et insiste sur la nécessité de la réforme. Après le discours du Trône du 23 juillet dernier, les choses se précisent. Le ministère de l'Intérieur remet sa copie au lendemain de l'ouverture du Parlement. L'objectif, l'adoption de cette loi avant la fin de l'année.

En quelques semaines seulement, les choses se précipitent. Les élus devront amender cette loi qui sera votée par les deux chambres. Cependant, certains articles laissent perplexes plus d'un. D'abord, le projet de loi met en avant des conditions « draconiennes » pour la création de partis. Il requiert également, lors de l'étape de constitution d'une formation politique, une déclaration signée par 1000 membres fondateurs répartis, en fonction de leur résidence effective, dans au moins la moitié des régions du Royaume. Mais aussi un minimum de 1500 personnes pour que le congrès constitutif du parti soit valablement réuni. De plus, les partis devront présenter un programme bien précis et tenir leur congrès dans les délais prévus par leurs statuts. En d'autres termes, l'Etat veut mettre fin à l’effritement de la classe politique et obliger l'élite politique à instaurer une démocratie interne. Si l'approche a été bien reçue par les grands partis, certaines voix dénoncent cette manœuvre jugée « anticonstitutionnelle ». Pour l'ex-ministre de l'Enseignement supérieur Abdallah Saâf, « cette initiative législative inspire deux observations : le choix de l'Etat de mettre fin à l'émiettement du champ politique et sa volonté de façonner les partis politiques. Sur ces deux point, il faut relever que cette démarche risque de biaiser le jeu démocratique. Il fallait dans un premier temps permettre à toutes les tendances de s'exprimer, surtout après avoir vécu depuis l'indépendance, sous un régime « contrôleur » des politiques ». Cette première étape allait permettre au champ politique de s'autoréguler. Dans la même ligne, le député du PJD Lahcen Daoudi rappelle que « la loi met des freins à toute initiative de création de parti. Mais le plus grave à nos yeux est le rôle du ministère de l'Intérieur qui se substitue à la justice ».

Le problème du financement
En effet, la loi permet à ce denier d'intervenir dans le processus de constitution et de fonctionnement des partis politiques. Pis, l'article 42 donne des prérogatives au ministre de l'Intérieur qui peut ordonner la suspension d'un parti. Ce point reste le plus contesté. Et pour cause, les politiques estiment que cette démarche permettra à l'Etat de contrôler indirectement le fonctionnement interne des partis. Un autre volet soulève également, la réaction des politiques : le financement des partis. Dès la publication de cette loi dans le bulletin officiel, les partis marocains seront obligés de certifier leurs comptes. Une manière directe d'interdire tout financement d'un parti par un pays étranger. « Il nous serait difficile d'imposer à nos adhérents de payer leurs cotisations avec des chèques. Nous devrons nous adapter à cette nouvelle donne. Mais d'un autre côté, cette loi est intéressante puisqu'elle interdit à toute formation d'utiliser la religion à des fins politiques », résume le secrétaire général du PPS, Ismail Alaoui.

Pression sur les islamistes
Une approche partagée par l'ensemble des partis représentés au Parlement. Même le PJD de Saâdedine Othmani se dit satisfait de cette approche. Même si la loi interdit aux partis de se réclamer d'une race éthnique, d'une langue ou d'une religion, Lahcen Daoudi précise « le PJD n'a pas de problème. Notre parti est ouvert à tout le monde ». Reste à savoir si l'Etat n'utilisera pas cet article de loi pour faire pression sur les islamistes. Cela dit, les responsables de l'USFP n'ont toujours pas pris position. Mais le député Ahmed Zaïdi réagit en précisant : « nous sommes satisfaits puisque c'est un texte modéré. Cela dit, nous travaillerons au sein du Parlement pour l'améliorer ». Ce qui est sûr, c'est que la classe politique adoptera cette loi, initiée et voulue par le Souverain, même si elle essayera de minimiser son impact. En d'autres termes, garder un statu0-quo qui bénéficie aux éléphants de la classe politique.



Mouaad Rhandi
lejournal-hebdo.com
 
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