Un réalisateur «roulé» par son producteur

agerzam

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Récit d'un film dans le film

«Bouksas Boutafounast», c'est le titre d'un long métrage de fiction réalisé par un jeune marocain résidant en Belgique. Un des premiers films d'action de la cinématographie marocaine qui a eu un sort pas très reluisant. En effet, cette pellicule est une coproduction faite suite à un accord entre Abdelilah Badr, le réalisateur, Ali Sultan, un producteur libanais de Bruxelles et Bouchta Ibrahim, entre autres, président de l'association des producteurs de DVD.

Les termes du contrat liant les trois convives, précisent que l'exploitation et la distribution du film sont sujettes à l'accord de tous les contractants. Clause qui n'aurait pas été respectée par le contractant marocain, à savoir Bouchta Ibrahim. «Ce dernier a procédé à la présentation du film en question dans plusieurs événements culturels au Maroc sans l'accord des deux autres, ceci sans compter l'exploitation en salle», précise le réalisateur.

Pour Abdelilah Badr, «c'est une véritable arnaque ! Je voulais faire un film de genre pour alimenter la cinémathèque marocaine. Avec mon associé libanais, il était question d'investir au Maroc, de contribuer à l'essor du cinéma marocain, nous avons fait confiance à un producteur local qui a fini par nous rouler dans la farine!»
En fait, le réalisateur marocain fut surpris de voir le titre de son film figurer au programme du festival de Casablanca, celui de Rabat avec en plus des remerciements pour lui alors qu'il n'était même pas au courant de cette participation.

Avant de repartir en Belgique, le réalisateur apprend que son film a reçu un visa d'exploitation au nom de «Bouchta Productions». Le producteur marocain s'est mis à le distribuer dans les salles à Casablanca, Rabat, Agadir et Essaouira, et ce à l'insu des deux autres contractants. Il a même exposé le film au risque du piratage en le projetant en plein air. Contacté à plusieurs reprises par la rédaction, Bouchta Ibrahim a refusé de faire des commentaires à propos de cette histoire.

Mieux encore, d'après Abdeilah Badr, ledit producteur a même mis des DVD du film sur le marché sans en aviser les deux autres. La réaction du réalisateur ne s'est pas fait attendre. En effet, il a esté en justice pour faire valoir ses droits et ceux de son associé libanais.
Le producteur marocain n'a en fait eu «aucun scrupule» à passer des spots de lancement sur les deux chaînes nationales de télévision.

Lorsque A. Badr a voulu régler cette histoire à l'amiable, I. Bouchta s'est contenté de lui remettre «des indemnités ridicules».
Selon le réalisateur, «C'est une affaire assez classique, à chaque fois qu'un Marocain résidant à l'étranger tente d'investir dans son pays, il se retrouve entre les mains de gens sans scrupules qui veulent à tout prix le dépouiller.

Ce n'est vraiment pas la meilleure manière de nous donner envie d'investir dans notre pays !»
Le réalisateur en appelle à tous les intervenants dans le champ audiovisuel pour mettre un terme à des pratiques qui ne peuvent que nuire à la réputation d'un pays en plein changement. «Après cette histoire, je n'ai plus le goût d'écrire ni la volonté de faire des films au Maroc car il y a des gens qui continuent à se croire au dessus de la loi et agissent en dehors de toute forme de légalité».
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Bio de Abdelilah BadrNé en 1963 à Casablanca, il rêve depuis sa plus tendre enfance de devenir acteur réalisateur et chorégraphe de combats. Il participera à de nombreuses rencontres sportives entre des clubs et des écoles du Maroc. Sa première grande expérience cinématographique, aura lieu sur le tournage du film : «Casablanca Express», film italo-américain.En Belgique, il tournera dans différentes productions dont une hollandaise : «Shades» avec l'acteur Mikey Rourke ; le film «The Crossing», film belgo américain.

Il sera chorégraphe de combats dans de nombreuses productions marocaines : Les Bandits, Ana khoya ou mratou, l'émission «Alach la» et «Yarit» du réalisateur Hassan Ben Jelloune. Expert en arts martiaux, il obtiendra la ceinture noire 3e dan en Karaté, la ceinture noire 1ère dan en Tang Soo Do ainsi que la ceinture noire 1ème dan en Teakwon do. Aujourd'hui il est le Président de l'association 7e Art établie à Bruxelles.



Mustapha Bourakkadi | LE MATIN
 
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; le 13/12/2006
; pour la premiere fois;
a été présenter au centre culturele français d'agadir " en attendand goudot" de samuel beckett s tmazight- par les artistes imazighn et prochainement une tournée dans tous le
royaume - ight ira rbbi ,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,
 
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