Plus d'une quarantaine de livres d'expression amazighe publiés depuis 2003
Plus d'une quarantaine de livres d'expression amazighe ont été publiés depuis 2003 par l'Institut Royal de la culture amazighe (IRCAM) et par divers autres maisons d'édition au Maroc.
Cette production, dont l'IRCAM se taille la part du lion, couvre plusieurs domaines et concerne notamment la littérature, le livre scolaire et para-scolaire, a souligné Ahmed Boukous, recteur de l'IRCAM dans une déclaration à la MAP, en marge de la 12e édition du SIEL.
La production littéraire d'expression amazighe a connu un essor considérable depuis la création de l'IRCAM, a indiqué M. Boukous, expliquant que cette abondance est due aux mesures d'incitation initiées par l'Institut et qui permettent d'encourager les créateurs et les chercheurs à travers des «contrats de recherche».
Signés entre l'Institut, les créateurs et les chercheurs, ces contrats portent sur divers domaines de la culture amazighe. Une fois les projets proposés agréés par la commission scientifique, l'IRCAM prend en charge la publication et la distribution de l'œuvre, a-t-il ajouté.
L'Institut s'attelle aussi à la traduction des œuvres littéraires universelles en amazigh dans la perspective d'enrichir cette langue et de lui permettre de s'ouvrir sur la culture universelle, a indiqué M. Boukous, citant à tire d'exemple, «le spleen de Paris» de Charles Baudelaire et «l'âne d'Or» d'Apulée (auteur né en Numidie, vers 425 ap J.C. Il s'est installé à Athènes après des études à Carthage). «On assiste actuellement à la naissance d'une nouvelle littérature amazighe tournée vers l'universel», a estimé le recteur de l'Institut, relevant que ce modernisme concerne aussi bien le contenant que le contenu.
Au niveau de la langue, une influence des nouveaux genres littéraires qui lui étaient inconnus (roman, nouvelle, essai ...), se fait sentir de plus en plus.
Quant aux choix des sujets, cette production reste influencée par les apports des thématiques inspirées notamment de la littérature arabe, française ou anglo-saxone par exemple.
Concernant la participation de l'IRCAM au SIEL, M. Boukous a affirmé que l'Institut a aménagé un stand important dans lequel sont exposées toutes les productions intéressant les férus de la culture amazighe. Des tables rondes et des conférences sont également prévues à cette occasion, a-t-il dit.
Pour sa part, Omar Derouich, auteur de deux livres de contes pour enfants «Contes berbères» et «Mani d ikka wadû ?» (d'Ou vient le vent?) a expliqué à la MAP que les auteurs de langue amazighe, affrontent encore plusieurs problèmes, dont «l'absence des références lexicales permettant de bien exprimer les idées voulues».
Concernant la distribution du livre d'expression amazighe, celle ci est «déplorable car les distributeurs ne l'encouragent que timidement», a-t-il estimé.
La diffusion, l'absence de lecteurs et les problèmes de lexique (recours au néologisme) sont autant de problèmes qui handicapent encore sérieusement cette production, a-t-il ajouté. La littérature d'expression amazighe a connu ces dernières années une évolution importante, a relevé, de son côté, Ahmed Assid, poète et chercheur à l'IRCAM.
Les travaux d'une nouvelle génération d'auteurs en amazighe se sont focalisés sur la langue et le lexique et «on assiste de plus en plus à des oeuvres écrites dans une langue amazighe améliorée et soignée», a-t-il relevé.
Le problème majeur qui entrave la littérature amazighe reste sa distribution, a souligné M. Assid, mettant l'accent sur la nécessité de créer une structure réunissant les auteurs dans cette langue afin de mieux défendre leurs intérêts.
| MAP
Plus d'une quarantaine de livres d'expression amazighe ont été publiés depuis 2003 par l'Institut Royal de la culture amazighe (IRCAM) et par divers autres maisons d'édition au Maroc.
Cette production, dont l'IRCAM se taille la part du lion, couvre plusieurs domaines et concerne notamment la littérature, le livre scolaire et para-scolaire, a souligné Ahmed Boukous, recteur de l'IRCAM dans une déclaration à la MAP, en marge de la 12e édition du SIEL.
La production littéraire d'expression amazighe a connu un essor considérable depuis la création de l'IRCAM, a indiqué M. Boukous, expliquant que cette abondance est due aux mesures d'incitation initiées par l'Institut et qui permettent d'encourager les créateurs et les chercheurs à travers des «contrats de recherche».
Signés entre l'Institut, les créateurs et les chercheurs, ces contrats portent sur divers domaines de la culture amazighe. Une fois les projets proposés agréés par la commission scientifique, l'IRCAM prend en charge la publication et la distribution de l'œuvre, a-t-il ajouté.
L'Institut s'attelle aussi à la traduction des œuvres littéraires universelles en amazigh dans la perspective d'enrichir cette langue et de lui permettre de s'ouvrir sur la culture universelle, a indiqué M. Boukous, citant à tire d'exemple, «le spleen de Paris» de Charles Baudelaire et «l'âne d'Or» d'Apulée (auteur né en Numidie, vers 425 ap J.C. Il s'est installé à Athènes après des études à Carthage). «On assiste actuellement à la naissance d'une nouvelle littérature amazighe tournée vers l'universel», a estimé le recteur de l'Institut, relevant que ce modernisme concerne aussi bien le contenant que le contenu.
Au niveau de la langue, une influence des nouveaux genres littéraires qui lui étaient inconnus (roman, nouvelle, essai ...), se fait sentir de plus en plus.
Quant aux choix des sujets, cette production reste influencée par les apports des thématiques inspirées notamment de la littérature arabe, française ou anglo-saxone par exemple.
Concernant la participation de l'IRCAM au SIEL, M. Boukous a affirmé que l'Institut a aménagé un stand important dans lequel sont exposées toutes les productions intéressant les férus de la culture amazighe. Des tables rondes et des conférences sont également prévues à cette occasion, a-t-il dit.
Pour sa part, Omar Derouich, auteur de deux livres de contes pour enfants «Contes berbères» et «Mani d ikka wadû ?» (d'Ou vient le vent?) a expliqué à la MAP que les auteurs de langue amazighe, affrontent encore plusieurs problèmes, dont «l'absence des références lexicales permettant de bien exprimer les idées voulues».
Concernant la distribution du livre d'expression amazighe, celle ci est «déplorable car les distributeurs ne l'encouragent que timidement», a-t-il estimé.
La diffusion, l'absence de lecteurs et les problèmes de lexique (recours au néologisme) sont autant de problèmes qui handicapent encore sérieusement cette production, a-t-il ajouté. La littérature d'expression amazighe a connu ces dernières années une évolution importante, a relevé, de son côté, Ahmed Assid, poète et chercheur à l'IRCAM.
Les travaux d'une nouvelle génération d'auteurs en amazighe se sont focalisés sur la langue et le lexique et «on assiste de plus en plus à des oeuvres écrites dans une langue amazighe améliorée et soignée», a-t-il relevé.
Le problème majeur qui entrave la littérature amazighe reste sa distribution, a souligné M. Assid, mettant l'accent sur la nécessité de créer une structure réunissant les auteurs dans cette langue afin de mieux défendre leurs intérêts.
| MAP