idaoutanane
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Pendant que d'autres avancent....
Au Maroc, le ministre de l'information Nabil Ben Abdellah déclare qu'il n y aura pas de télévision amazigh, et ceci faute de moyen, mais il a lancé la 4eme chaîne de TV arabe. A l'autre coin de Tamazgha, en Algérie, le Haut-Commissariat à l'amazighité a annoncé le 16 mars 2005 l'avenue de la nouvelle chaîne de télévision nationale amazighe TV AM avec 2 100 heures de diffusion annuelle
Algerie : TV AM, Une nouvelle chaine de television nationale amazighe
Haut-Commissariat à l'amazighité : journée d'étude
2 100 heures de diffusion annuelle pour TV AM
En vue de présenter la nouvelle chaîne nationale amazighe TV AM, le Haut-Commissariat à l'amazighité a organisé mercredi dernier (16/3/2005) une journée d'études rassemblant plusieurs intervenants venus parler de ce nouveau-né qui se développe de jour en jour.
M. Youcef Merahi, secrétaire général au HCA, a ouvert la rencontre après avoir remercié le public de sa présence. Il a expliqué que le but de cette journée était de «donner un aperçu, un éclairage sur ce nouveau projet qui apportera un plus à notre quête (l'amazighité)» [.].
«J'espère que le contenu sera à la hauteur du contenant.» M. Ouchelouche, directeur de la communication au HCA, fait, lui, un petit retour aux sources, en rappelant qu'un an après sa création, en mai 1995, le HCA aboutit à la concrétisation de la diffusion d'un journal télévisé en langue amazighe, le 6 juin 1996, puis a été entamée en 2004 l'émission culturelle «Thamurth negh», diffusée tous les vendredis après-midi, pour aboutir en février 2002à la mise en place d'ateliers, où le HCA, en
collaboration avec le ministère de la Communication et de la Culture, ouvre à étudier les processus de mise en place de l'utilisation de la langue amazighe à la télévision.
Finalement, l'ENTV lance le projet TV AM à la fin d'octobre 2004. Le directeur du projet à l'ENTV, M. Lamrani Saïd, présent pour débattre le sujet, nous a informé que la chaîne projetait de diffuser ses programmes pendant 6 heures d'affilée quotidiennement (de 15 h 45 à 21 h 45), soit plus de 2 100 heures de programme annuel, avec en main une grille variée, utilisant les 5 variantes : le chaoui, le kabyle, le tergui, le mozabite et le chenoui, et ce, sans oublier les 5 bulletins d'information et leur météo de 10 et 2 min respectivement.
Les réponses aux questions posées sur le budget et la date de lancement n'ont pas été divulguées : «[.] Vous aurez les chiffres, programmes et dates en temps opportun ; même si je connaissais la date précise de diffusion des programmes TV AM, je ne vous le divulguerais pas, je laisserais le soin aux concernés de le faire», nous précise M. Lamrani.
Quant à M. Khelifi Mustapha, ancien directeur de Canal Algérie, présent au côté de M. Lamrani, il fait allusion lors de cette rencontre au rôle de la TV dans la politique et la société : «La TV publique en Algérie constitue, en premier lieu et avant tout, un enjeu politique.
C'est aussi un instrument classique permettant la diffusion du discours officiel et la représentation officielle que se font les gouvernements de la société. De ce fait, elle constitue jusqu'à aujourd'hui une organisation fortement liée à l'Etat.»
Il continue : «La TV est l'un des outils modernes les plus partagés par la population.
Elle fait partie de la vie intime, du geste quotidien, presque sous forme de réflexe de chaque citoyen, lequel en rentrant met en marche sa TV. En revenant sur le sujet initial, M. Khelifi pense qu'il faut donner du temps à cette nouvelle chaîne pour lui permettre de prendre forme correctement «et non pasêtre le clone des trois autres chaînes nationales existantes».
Le Jeune Indépendant : Pourquoi seulement 6 heures ?
M. Khelifi : Je me souviens que lorsque j'étaisà Canal Algérie, je n'étais pas fier de dire que j'étaisà sa tête car, pour pouvoir remplir une grille de 24 heures avec un programme varié et surtout chargé de production, cela n'est pas facile.
J'aurais aimé n'avoir en ce temps-là que 6 heures de diffusion ; cela aurait été plus facile pour moi. Ne pensez-vous pas que 5 bulletins d'information plus la météo ne font pas beaucoup sur ces 6 heures, et comment le reste du programme va-t-il être partagé pour la diffusion de films, reportages et programmes pour enfants, étant donné les 5 variantes ? Nous avons un cahier des charges à respecter, et pour le moment, les 5 bulletins sont essentiels dans le programme.
Si des changements sont à envisager, cela ne se fera que plus tard, après diffusion des premiers programmes. Pour ce qui est du partage des tranches horaires, je pense que cela interviendra dans le respect de chacune des variantes.
Vous parlez de satisfaire tous les téléspectateurs algériens ; comment y arriverez-vous, étant donné le problème de langue, et envisagez-vous de sou-titrer vos programmes en arabe ou en français ? TV AM est destinée à l'ensemble des Algériens ; il ne faut surtout pas essayer de créer d'amalgames ou de faux problèmes de langue.
Il faut surtout dépasser cette barrière car, justement, notre but est de nous adresser à tous et non pas de diviser. En essayant tout de même de promouvoir la culture et la langue amazighes.
Que proposez-vous aux producteurs qui veulent investir ?
Je sais que la plupart des producteurs, surtout ceux qui investissent dans les films et reportages en langue amazighe (et il y en a beaucoup), refusent d'investir dans le domaine de la TV pour raison de rentabilité. Mais je leur propose quand même de venir nous voir; nos portes leur sont grandes ouvertes.
par Monia Faïd
Source : Le Jeune Indépendant
amazighworld
Au Maroc, le ministre de l'information Nabil Ben Abdellah déclare qu'il n y aura pas de télévision amazigh, et ceci faute de moyen, mais il a lancé la 4eme chaîne de TV arabe. A l'autre coin de Tamazgha, en Algérie, le Haut-Commissariat à l'amazighité a annoncé le 16 mars 2005 l'avenue de la nouvelle chaîne de télévision nationale amazighe TV AM avec 2 100 heures de diffusion annuelle
Algerie : TV AM, Une nouvelle chaine de television nationale amazighe
Haut-Commissariat à l'amazighité : journée d'étude
2 100 heures de diffusion annuelle pour TV AM
En vue de présenter la nouvelle chaîne nationale amazighe TV AM, le Haut-Commissariat à l'amazighité a organisé mercredi dernier (16/3/2005) une journée d'études rassemblant plusieurs intervenants venus parler de ce nouveau-né qui se développe de jour en jour.
M. Youcef Merahi, secrétaire général au HCA, a ouvert la rencontre après avoir remercié le public de sa présence. Il a expliqué que le but de cette journée était de «donner un aperçu, un éclairage sur ce nouveau projet qui apportera un plus à notre quête (l'amazighité)» [.].
«J'espère que le contenu sera à la hauteur du contenant.» M. Ouchelouche, directeur de la communication au HCA, fait, lui, un petit retour aux sources, en rappelant qu'un an après sa création, en mai 1995, le HCA aboutit à la concrétisation de la diffusion d'un journal télévisé en langue amazighe, le 6 juin 1996, puis a été entamée en 2004 l'émission culturelle «Thamurth negh», diffusée tous les vendredis après-midi, pour aboutir en février 2002à la mise en place d'ateliers, où le HCA, en
collaboration avec le ministère de la Communication et de la Culture, ouvre à étudier les processus de mise en place de l'utilisation de la langue amazighe à la télévision.
Finalement, l'ENTV lance le projet TV AM à la fin d'octobre 2004. Le directeur du projet à l'ENTV, M. Lamrani Saïd, présent pour débattre le sujet, nous a informé que la chaîne projetait de diffuser ses programmes pendant 6 heures d'affilée quotidiennement (de 15 h 45 à 21 h 45), soit plus de 2 100 heures de programme annuel, avec en main une grille variée, utilisant les 5 variantes : le chaoui, le kabyle, le tergui, le mozabite et le chenoui, et ce, sans oublier les 5 bulletins d'information et leur météo de 10 et 2 min respectivement.
Les réponses aux questions posées sur le budget et la date de lancement n'ont pas été divulguées : «[.] Vous aurez les chiffres, programmes et dates en temps opportun ; même si je connaissais la date précise de diffusion des programmes TV AM, je ne vous le divulguerais pas, je laisserais le soin aux concernés de le faire», nous précise M. Lamrani.
Quant à M. Khelifi Mustapha, ancien directeur de Canal Algérie, présent au côté de M. Lamrani, il fait allusion lors de cette rencontre au rôle de la TV dans la politique et la société : «La TV publique en Algérie constitue, en premier lieu et avant tout, un enjeu politique.
C'est aussi un instrument classique permettant la diffusion du discours officiel et la représentation officielle que se font les gouvernements de la société. De ce fait, elle constitue jusqu'à aujourd'hui une organisation fortement liée à l'Etat.»
Il continue : «La TV est l'un des outils modernes les plus partagés par la population.
Elle fait partie de la vie intime, du geste quotidien, presque sous forme de réflexe de chaque citoyen, lequel en rentrant met en marche sa TV. En revenant sur le sujet initial, M. Khelifi pense qu'il faut donner du temps à cette nouvelle chaîne pour lui permettre de prendre forme correctement «et non pasêtre le clone des trois autres chaînes nationales existantes».
Le Jeune Indépendant : Pourquoi seulement 6 heures ?
M. Khelifi : Je me souviens que lorsque j'étaisà Canal Algérie, je n'étais pas fier de dire que j'étaisà sa tête car, pour pouvoir remplir une grille de 24 heures avec un programme varié et surtout chargé de production, cela n'est pas facile.
J'aurais aimé n'avoir en ce temps-là que 6 heures de diffusion ; cela aurait été plus facile pour moi. Ne pensez-vous pas que 5 bulletins d'information plus la météo ne font pas beaucoup sur ces 6 heures, et comment le reste du programme va-t-il être partagé pour la diffusion de films, reportages et programmes pour enfants, étant donné les 5 variantes ? Nous avons un cahier des charges à respecter, et pour le moment, les 5 bulletins sont essentiels dans le programme.
Si des changements sont à envisager, cela ne se fera que plus tard, après diffusion des premiers programmes. Pour ce qui est du partage des tranches horaires, je pense que cela interviendra dans le respect de chacune des variantes.
Vous parlez de satisfaire tous les téléspectateurs algériens ; comment y arriverez-vous, étant donné le problème de langue, et envisagez-vous de sou-titrer vos programmes en arabe ou en français ? TV AM est destinée à l'ensemble des Algériens ; il ne faut surtout pas essayer de créer d'amalgames ou de faux problèmes de langue.
Il faut surtout dépasser cette barrière car, justement, notre but est de nous adresser à tous et non pas de diviser. En essayant tout de même de promouvoir la culture et la langue amazighes.
Que proposez-vous aux producteurs qui veulent investir ?
Je sais que la plupart des producteurs, surtout ceux qui investissent dans les films et reportages en langue amazighe (et il y en a beaucoup), refusent d'investir dans le domaine de la TV pour raison de rentabilité. Mais je leur propose quand même de venir nous voir; nos portes leur sont grandes ouvertes.
par Monia Faïd
Source : Le Jeune Indépendant
amazighworld