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La répression du mouvement culturel amazigh est une tradition qui ne périt pas. Elle prend des ramifications dans tout le tissu de la société marocaine et se manifeste à travers différentes manières. C'est une réalité que nous subissons quotidiennement.

Lors d'une conférence organisée par le comité préparatoire de l'Association Marocaine des droits de l'Homme, en collaboration avec le Muntada de la Vérité et de l'Equité à Khénifra le 22 décembre dernier, il a suffi de prendre la parole pour dire que le panarabiste Ben Barka pourrait être complice dans l'assassinat de Abbas El-Massadi, pour mettre toute la salle en effervescence. Dans une ambiance où règne le tumulte et le désordre, Bajji Said, l'intervenant, a été traité agressivement par ceux qui prétendent défendre les droits de l'homme. Ils l'ont roué de coups. C'est le langage du corps qui devient maître de la situation. Bajji est sûrement calomnié pour avoir évoqué une vérité historique qu'ils ont cru enterrer à jamais. Cette intransigeance et cette intolérance émanent d'une mentalité archaïque qui n'accepte pas l'opinion de l'autre et qui se considère la seule détentrice de la vérité. Ainsi, ces organisations des droits de l'homme qui sont l'ultime secours de toute victime des abus, deviennent une ogresse qui dévore les enfants.

Cet incident scandaleux permet de voir la réalité des choses dans sa nudité: Il laisse transparaître l'arrière-plan idéologique de l'Association et du Muntada qui, en affichant leur idolâtrie à Ben Barka, inscrivent leur destin dans le fameux projet panarabiste. Dès lors, ces instances ne pourraient être qu'un appareil (au sens que donne Bourdieu à ce terme) utilisant son prestige - ce que pourrait suggérer la synonymie leurs appellations - pour accomplir en bonne sérénité le programme de l’élite nationaliste arabiste qui ne pourrait se faire qu'en éliminant l'anti-vérité qui les dérange. Or, la logique des choses prouve qu'une association ou organisation des droits de l'homme ne doit pas s'enraciner dans aucun espace idéologique.

Pour terminer, je tiens à signaler que pour avancer, il faut absolument mettre la vérité, toute la vérité à la lumière du jour.
wa salam
 
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