TAMAZGHA INTERPELLE LES INSTANCES ONUSIENNES SUR LA SITUATION DES IMAZIGHEN EN LIBYE
mardi 2 mars 2004
L’Etat libyen présente aujourd’hui, 2 mars 2004, son rapport sur les mesures prises pour la lutte contre les dicriminations notamment raciales devant le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale (CERD) des Nations Unies.
A cette occasion, Tamazgha, Organisation de défense des droits des Imazighen, a présenté un rapport alternatif par lequel elle relève les contradictions du rapport libyen et met le doight sur l’injustice et les discriminations dont sont victimes Imazighen dans cette région de Tamazgha.
Ci-après le communiqué de Tamazgha à ce sujet, rendu public aux Nations Unies à Genève ou une délégation s’est rendue pour présenter son rapport.
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64ème session du Comité pour l’élimination de la discrimination raciale (CERD)
COMMUNIQUE
L’Etat libyen présente son rapport conformément à la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale (ICERD)
Lors de la 64eme session du Comité pour l’élimination de la discrimination raciale (CERD) qui se tient du 23 février au 12 mars 2004 à Genève, la Libye est appelée à fournir un rapport sur les mesures législatives, judiciaires et administratives qui ont été prises pour s’acquitter de ses obligations en vertu de la Convention.
En la circonstance, la Libye présente un texte mettant en scène une mécanique institutionnelle tout à fait formelle d’allure hautement protectrice des libertés publiques et des droits conférés par la Convention internationale pour l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale (ICERD), mais en totale contradiction avec la réalité de tous les jours en Libye.
Ce formalisme de façade cache l’énorme fossé qui s’est structurellement installé entre la légalité libyenne qui, seulement dans ses textes (et encore !), se veut respectueuse des traités internationaux relatifs aux droits de l’Homme et l’application réelle de ces instruments ainsi que la protection effective des droits qu’ils reconnaissent, cependant très formellement, aux ressortissants de l’Etat libyen.
L’une des principales contradictions se constate dans le traitement que réserve l’Etat aux amazighophones (berbérophones). Les membres du CERD eux-mêmes reconnaissent la présence de populations berbérophones en Libye. Dans leurs conclusions (CERD/C/304/Add.52), suite à l’examen des 11e, 12eme, 13eme et 14eme rapports de la Libye en 1998, ils soulignent l’existence, en Libye, de Berbères et de Touaregs que l’Etat libyen refuse d’admettre.
Or, le rapport présenté par la Libye ne reconnaît aucunement la langue berbère, les populations berbérophones ni leurs droits.
Tamazgha, ONG de défense des droits des Imazighen (Berbères), a présenté à cette occasion un rapport alternatif intitulé "Les Berbères en Libye"/"The Berbers of Libya". Dans ce dernier, Tamazgha revient sur la présence linguistique et culturelle incontestables des berbérophones en Libye ainsi que sur les principales violations de la Convention internationale pour l’élimination de toutes formes de discrimination raciale. Dans ce même rapport, Tamazgha formule des propositions pour éliminer les disciminations dont sont victimes Imazighen (les Berbères).
Tamazgha s’élève contre les violations caractérisées des droits des amazighophones en contradiction avec les conventions de protection des droits de l’Homme pourtant signés et ratifiées par la Libye. En effet, le Décret constitutionnel de la Libye impose toujours unilatéralement la langue arabe aux amazighophones (berbérophones). De ce fait, l’Etat a mené et mène toujours une politique délibérée d’arabisation forcée.
Une délégation de Tamazgha s’est rendu à Genève pour présenter son rapport aux membres du CERD.
Tamazgha appelle de tous ses vœux pour que les honorables membres du Comité pour l’élimination de toutes les formes de discrimination raciales, interpelle l’Etat libyen sur sa politique de marginalisation et de répression des Berbères et lui rappelle la nécessité de prendre les mesures nécessaires pour que les Berbérophones accèdent à leurs droits linguistiques et culturels que leur garantit la Convention.
Tamazgha,
Genève, le 2 mars 2004.
Copyright Tamazgha.fr
http://www.tamazgha.fr/article.php3?id_article=542
mardi 2 mars 2004
L’Etat libyen présente aujourd’hui, 2 mars 2004, son rapport sur les mesures prises pour la lutte contre les dicriminations notamment raciales devant le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale (CERD) des Nations Unies.
A cette occasion, Tamazgha, Organisation de défense des droits des Imazighen, a présenté un rapport alternatif par lequel elle relève les contradictions du rapport libyen et met le doight sur l’injustice et les discriminations dont sont victimes Imazighen dans cette région de Tamazgha.
Ci-après le communiqué de Tamazgha à ce sujet, rendu public aux Nations Unies à Genève ou une délégation s’est rendue pour présenter son rapport.
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64ème session du Comité pour l’élimination de la discrimination raciale (CERD)
COMMUNIQUE
L’Etat libyen présente son rapport conformément à la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale (ICERD)
Lors de la 64eme session du Comité pour l’élimination de la discrimination raciale (CERD) qui se tient du 23 février au 12 mars 2004 à Genève, la Libye est appelée à fournir un rapport sur les mesures législatives, judiciaires et administratives qui ont été prises pour s’acquitter de ses obligations en vertu de la Convention.
En la circonstance, la Libye présente un texte mettant en scène une mécanique institutionnelle tout à fait formelle d’allure hautement protectrice des libertés publiques et des droits conférés par la Convention internationale pour l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale (ICERD), mais en totale contradiction avec la réalité de tous les jours en Libye.
Ce formalisme de façade cache l’énorme fossé qui s’est structurellement installé entre la légalité libyenne qui, seulement dans ses textes (et encore !), se veut respectueuse des traités internationaux relatifs aux droits de l’Homme et l’application réelle de ces instruments ainsi que la protection effective des droits qu’ils reconnaissent, cependant très formellement, aux ressortissants de l’Etat libyen.
L’une des principales contradictions se constate dans le traitement que réserve l’Etat aux amazighophones (berbérophones). Les membres du CERD eux-mêmes reconnaissent la présence de populations berbérophones en Libye. Dans leurs conclusions (CERD/C/304/Add.52), suite à l’examen des 11e, 12eme, 13eme et 14eme rapports de la Libye en 1998, ils soulignent l’existence, en Libye, de Berbères et de Touaregs que l’Etat libyen refuse d’admettre.
Or, le rapport présenté par la Libye ne reconnaît aucunement la langue berbère, les populations berbérophones ni leurs droits.
Tamazgha, ONG de défense des droits des Imazighen (Berbères), a présenté à cette occasion un rapport alternatif intitulé "Les Berbères en Libye"/"The Berbers of Libya". Dans ce dernier, Tamazgha revient sur la présence linguistique et culturelle incontestables des berbérophones en Libye ainsi que sur les principales violations de la Convention internationale pour l’élimination de toutes formes de discrimination raciale. Dans ce même rapport, Tamazgha formule des propositions pour éliminer les disciminations dont sont victimes Imazighen (les Berbères).
Tamazgha s’élève contre les violations caractérisées des droits des amazighophones en contradiction avec les conventions de protection des droits de l’Homme pourtant signés et ratifiées par la Libye. En effet, le Décret constitutionnel de la Libye impose toujours unilatéralement la langue arabe aux amazighophones (berbérophones). De ce fait, l’Etat a mené et mène toujours une politique délibérée d’arabisation forcée.
Une délégation de Tamazgha s’est rendu à Genève pour présenter son rapport aux membres du CERD.
Tamazgha appelle de tous ses vœux pour que les honorables membres du Comité pour l’élimination de toutes les formes de discrimination raciales, interpelle l’Etat libyen sur sa politique de marginalisation et de répression des Berbères et lui rappelle la nécessité de prendre les mesures nécessaires pour que les Berbérophones accèdent à leurs droits linguistiques et culturels que leur garantit la Convention.
Tamazgha,
Genève, le 2 mars 2004.
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