Algerie: Emprunt extérieur auprès de la Chine
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Octobre 2015
Ainsi, L’Éconews a appris de sources proches du ministère des Finances que la république de Chine a bel et bien accordé un crédit à l’Algérie. Le taux d’intérêt, préférentiel au demeurant, est de 3% et étalé sur 15 ans. Nos sources ne nous dévoilent pas plus d’informations et ont refusé de nous révéler le montant du prêt.
D’ailleurs, le ministre du Commerce qui a perçu que l’annonce qu’il avait faite avait suscité moult interrogations et craintes quant au recours de nouveau par l’Algérie à l’endettement extérieur et ce qu’il allait induire comme conséquences, s’est voulu rassurant en précisant qu’il ne fallait aucunement diaboliser l’endettement. « Beaucoup de pays se sont endettés dans le monde, et très souvent, il s'agit de pays des plus riches. Mieux encore, la raison de leur richesse s'explique par un bon endettement. » Quelques jours auparavant, le successeur de Amara Benyounès avait précisé qu’il s’agissait d’une exception que compte faire l’Algérie étant donné les faibles taux d’intérêt appliqués et la qualité des relations ente les deux pays.
Le prêt accordé par la Chine a ceci de différent d’avec celui qu’accordent les institutions de Bretton Woods (FMI, Banque mondiale), c’est qu’il n’est point accompagné de l’obligation pour notre pays de mettre en place un Plan d’ajustement structurel. Un plan dont les Algériens se souviennent encore et dont les séquelles sont incommensurables et indélébiles en dépit de l’embellie financière qui s’en est suivi par le fait de la hausse des cours de l’or noir.
L’économie était non seulement à genoux, un millier d’entreprises fermées (dont beaucoup n’ont pas été rouvertes), près d’un million d’employés mis à la porte, mais le pays était fui par tous comme un pestiféré, sans compter les dégâts occasionnés par la horde terroriste. Le prêt accordé par la Chine a ceci de particulier, c’est qu’il s’inscrit dans le cadre de l’aide du pays de Mao aux nations en développement. Plus encore, il s’inscrit dans le sillage des relations cinquantenaires, mais également en application de l’accord de partenariat global et stratégique entre Alger et Pékin.
Ce crédit ne pose pas de conditions draconiennes. C’est un crédit à taux privilégié et octroyé essentiellement aux pays qui ont la capacité de payer, pour les grands projets de production, d'énergie ou d'infrastructures qui sont économiques et rentables pour rembourser le crédit, ou pour l'achat des équipements, produits électromécaniques, services et prestations chinois