Héritage

aksel

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Héritage

Voyez, mon fils et ma fille,
Prunelles de mes yeux, mon souffle de vie!

Contemplez mon héritage
Comprenez mon message

Ouvrez vos esprits et vos yeux
Regardez ma terre et mes cieux

Voici l’Aigle royal, ma sentinelle
Déployant sur vous l’ombre de mes ailes

Voyez l’Atlas, ma majestueuse ceinture
Il est mon bouclier et votre armure

Voyez l’Arganier, mon emblème,
Joyau rare de votre diadème

Voici les tifinagh, mon tatouage,
Ma trace éternelle à travers les âges

Je vous ai laissé une fibule en argent
Pour sceller à vos cœurs mon testament

Tamazight, mon précieux langage
Elle est votre pain et votre breuvage

Gardez l’Ahwash, mon chant de paix et d’amour
Votre cri d’orgueil, quand résonnent les tambours

Défendez mes symboles pour l’éternité
Votre flamme de patience et de liberté

Préservez votre âme pure, mes enfants
Pour que mon astre demeure étincelant !

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Tamazgha ! Ma Tamazgha, je t’appelle !
Ma patrie et ma langue si belle !
Tamazgha, terre des lions nobles et fiers
Libre à l’ombre de tes cimes éternelles !
Mon pays merveilleux que chantait ma mère
Jamais je n’ai pu t’oublier, vois- tu
Mon esprit est si riche de tes souvenirs
Mon cœur nostalgique empli de tes murmures
Comme une complainte séculaire qui m’envahit
Ta lumière argentée et tes douces senteurs
De sombres regrets mêlés de douceur
Quelques paroles anciennes que le temps polit
Résonnent en moi comme l’écho d’un paradis…

Et je pense à ta patience durcie au soleil
Ta résistance qu’aucune tempête n’abolit
Le sourire humble et pudique de tes filles
Mon âme est triste, ce soir, je te sens si lointaine !
Tamazgha ! Tendre mère, dis- moi ta peine
Est- ce donc toi, cette lionne qui se résigne ?
Tu retiens tes larmes, tu demeures digne,
Tu caresses en silence une blessure qui saigne
Tes prunelles de feu rêvent- elles de l’infini ?
Quand tu fixes par- delà les fers qui te retiennent
Tu languis, comme cette lionne privée de ses petits
Ta crinière de reine semble chargée de soucis
Comme si des lanières infâmes brident tes envies…

Tamazgha ! Tendre mère, dis- moi ta peine…
J’entendis alors sa voix jaillir, souveraine,
Douce et feutrée, lumineuse comme une flamme
« Mon enfant impatient, comme l’Atlas qui sommeille,
Lentement je m’éveille et reverdis aussi
Après l’hiver cruel, malgré l’effroyable nuit,
Je suis l’irrésistible Tamazgha qui reprend vie !
Mes entrailles fécondes sont chargées de sèves brûlantes
Mes torrents impétueux gonflés du miraculeux limon
Aucune barrière ne pourra les contenir
Si des enfants oublieux ont perdu espoir
Je suis restée vivante, fidèle à ma mémoire !
Mes enfants m’entendent et comprennent mon langage
Et sur leurs fronts brille l’étoile de la liberté ! »

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merci aksel pour ces deux poemes, c'est beucoup d'emotions,un fort amour et de franchisite que j'ai voulu te le dire, moi j'ai des poemes en arabe , peut etre ce n'est pas bien de les publier ici
 
Merci Paixatas pour ta lecture et ton commentaire, ça fait plaisir! j'aimerais ien lire tes poèmes, mais est- ce que le forum accepte les police arabes? Sinon tu peux les transcrire en caractères latins, c'est possible. S tidukla.
 
awa mara tskart awdi adda yuxen tas? An tezray loqt ar ghakud nna thgrit agh. Ajj agh imurigen an nesunfu imik.
 
se sont des poemes que j'ai ecris en arabe sur notre identite:

l'ame du peuple

fi abrajihi lfarigha
yandoro bihaddin sayyie
ila hada loomqui-le fond- lladi la yamout...
kana yawaddo law yandatir
irto lajdad
law yandatir
rouho chaaB
 
voici une traduction de ton poème:

(Dans ses tours désertes
Il regardait d'un oeil mauvais
Cette profondeur qui ne meurt jamais
Il espérait tant qu'elle disparaîtrait
Cet héritage des ancêtres
L'âme d'un peuple )

Ayyuz nnek agma; ils désirent effacer nos traces mais personne ne peut éradiquer le chant de l'Atlas.
cet héritage ne disparaîtra jamais paixatlas, tant que nous le portons dans nos paroles et nos coeurs.
 
je vous salue

Mes frères et mes soeurs

Vous qui gardez le souvenir

Le souffle millénaire des Ancêtres

Je désire embellir les heures

Tresser de soie le temps

Et vivre l'éternité libre

Là où se lève la moisson

Auprès de la chaleur des miens

Auprès du four où l'on attise l'espoir

Marcher insouciant sur le sentier

Qui mène de village en village

Arpenter les montagnes et les champs

Accueilli pr des rires familiers

Vous parler à l'ombre d'un caroubier

Et si je vous écris

C'est pour la douceur de la vie

C'est pour la terre, l'eau et le grain

Pour les troupeaux qui sillonnent les versants

Pour nos enfants qui annoncent l'avenir

C'est pour les mots de nos pères

Qui s'oublient peu à peu...


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Le Paradis perdu
( pour Z..., un murmure d'espoir dans la nuit )

Mais comment l'oublier
Ce doux murmure de mon pays?
Il hante mes rêves chaque nuit
Si clair et si profond
Aussi vrai qu'une autre vie
Il me console un court instant
Et ravive ma mélancolie
Ô doux souvenirs de jadis!
Ces charmants lieux que je connus
La voix inoubliable d'un être cher
Que le temps n'a jamais terni
Un visage familier qui me sourit
Si réel que mon âme en frémit
Les plages de dunes blondes
Et l'horizon de la mer infinie
Les collines aux courbes rondes
Sous un ciel d'azur si joli
Ô belles journées ensoleillées!
Baignant de rayons une mer dorée d'épis
Des moissonneurs heureux qui chantaient
Une cousine radieuse qui me sourit
Les sentiers paisibles de la campagne
Où je fuguais avec mes amis
Moments d'intenses bonheurs!
Pourquoi êtes- vous à jamais enfuis?
Les maisons blanches de mon quartier
Si tranquilles sous le soleil de midi
Les tendres veillées d'hiver
Bien au chaud, au sein de ma famille
Ô Dieu clément! Quand reverrai- je ma patrie?
Si je pouvais tirer ces temps de l'oubli!
Pourquoi vieillir? Pourquoi partir?
Ainsi donc c'était le paradis!
Et dans ce morne exil gris
Peuple de regrets et de souvenirs
Je n'ai que mes songes pour dérisoire abri....

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Rabbi, donne- moi toujours
De l'amour pour mon pays!
Chaque fois que je chante
En demeurant loin de toi
Je pleure en pensant à toi!

Tamazgha! Tamazgha!
Si jamais je t'oublie
Que ma langue se sépare de moi

Tamazgha! Tamazgha!
Si jamais je te fuis
Que mes pieds se détachent de moi

Rabbi, donne- moi toujours
Un coeur neuf pour mon pays
Chaque fois que je prie
En demeurant loin de toi
Je pleure en pensant à toi!

Tamazgha! Tamazgha!
Si je ne me souviens plus de toi
Que mon âme ne connaisse plus la joie

Tamazgha! Tamazgha!
Si jamais je t'oublie
Que mes bien aimés ne se rappellent plus de moi!

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Je suis l'Amazigh, l'Homme libre, le vivant!
ma mémoire et mon souffle traversent le temps!
je n'ai pas oublié, je n'ai pas renié,
de mes Ancêtres, ni mon Verbe, ni mon nom!

J'ai dans mes greniers les semences de l'espérance
j'ai toujours ouvert ma porte à l'Etranger
et je l'ai appelé " frère"...
Je l'ai accueilli dans ma Maison et il m'a trahi...
Mais sa fourberie passe et ma loyauté demeure!

Ils ont pris mon humilité pour une faiblesse;
ils ont cru ma rusticité une barbarie;
et mon authenticité, ils en ont fait un sujet de moquerie...
Je suis resté sage et calme comme l'arganier
Mes racines enfouies dans les tréfonds de ma Terre
Je n'ai pas bougé, je n'ai pas renoncé,
Ni à ma langue, ni à mon identité!

Mes enfants, comme les aigles, veillent sur leur nid
Puniques, Grecs, Romains, Vandales, Arabes, Européens...
Vos châteaux de sable s'effritent et je demeure,
Comme un volcan, le feu couve dans mes entrailles!
Et quand soudain ma colère gronde, vous tremblez!

Une femme Amazighe vaut mille de vos guerriers
Demandez à Dehiya qui vous a fait la guerre,
D'une reine brave, vous avez fait une " sorcière",
Demandez à Takfarinas, le grand rebelle,
Demandez à Massenessen et à Syphax,
Demandez aux enfants d'Abdelkrim le Rifain!

Les chants de Maatoub clament votre opprobre
vos balles traîtresses ne nous feront jamais taire
les chants de liberté poussent, sombres coquelicots,
Gais et rougeoyants, comme le sang de nos héros
ils parsèment les montagnes et les plaines de Tamazgha
Chaque printemps l'esprit de Yughurten renaît!

Etranger! Nous ne craignons pas les longs hivers
Nous avons le feu brûlant de la mémoire et nos légendes
Notre patience est intacte comme le Djurdjura
Chaque saison, un chant nouveau retentit
Chaque génération une branche plus belle fleurit
sur l'Arbre éternel de Tamazgha!

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Coupez- moi les doigts, s’ils écrivaient la trahison !

Coupez- moi la tête, si elle se tournait vers les déserts stériles de l’Orient !

Arrachez- moi ma langue, si un jour elle oublie nos chansons ;

Séparez- moi de mes jambes, si je devenais conquérant...

Et de mon âme, banissez- moi,

Si un jour elle reniait Tamazgha !

Oui, je le réclame de quiconque est resté fidèle à son pays,

Comme une grâce qui purifierait le sang de nos ancêtres de l’infamie,

Si le moindre excrément de ma volonté me pousse à la compromission et à l’oubli...

Reniez- moi,

Retranchez de l’Arbre de nos Pères mon rameau pourri,

Et extirpez ma racine vénéneuse des entrailles de ma terre,

Afin que nulle semence mortelle ne perpétue mon fruit,

Si un jour j’oublie ma langue et mon honneur

Et que je me prostitue dans le lit souillé de crimes de nos oppresseurs !

Et même si mes frères et mes soeurs pétris d’indulgence et de compassion me pardonnent,

Alors je crie à l’esprit farouche de Takfarinas,

J’invoque le sang glorieux de Kocyla,

J’en appelle au courage et au martyre de Kahéna,

De rappeler mon opprobre lorsque l’heure du Jugement dernier retentira !

Mais si je me tiens sur les limes de la Mémoire, sentinelle du Temps,

Si je perpétue l’appel solaire de Massinissa de génération en génération,

Si je rassemble mes tribus, rayons éclatés de notre Soleil, éparpillées aux quatre vents,

Si chaque jour de ma vie je dénonce le crime et les mensonges qui retiennent captifs nos enfants,

Alors dites- moi que je suis votre frère,

Et accueillez- moi dans l’aire de vos danses et de vos chants,

Laissez- moi une place autour de votre table, que je partage votre eau et vos aliments,

Et le jour où mon âme éphémère rejoindra les Anciens,

Enterrez ma dépouille enfin libre à l’ombre d’un arganier millénaire,

Ma grande consolation d’Amazigh, mon ultime prière !




repascommun1on.gif
 
merci pour la traduction de mon poeme, et je dis que tu es poete aksel, c'est tres poetique, et j'espere que tu envisage un jour de les publier dans un livre, ayyuz
 
ana min aklim...
bayna hokouliha chasiaa ..aiiche
ana min aklim...
bayna jibaliha chahiqua..aiiche

aklim...
ardon dafiaton sayfan..
chita'ane..
yatawachaho jasadaha chalan abyadan..

ana min aklim
wa ardi ljamila
lan tohjara abadan..
 
paixatlas a écrit :
ana min aklim...
bayna hokouliha chasiaa ..aiiche
ana min aklim...
bayna jibaliha chahiqua..aiiche

aklim...
ardon dafiaton sayfan..
chita'ane..
yatawachaho jasadaha chalan abyadan..

ana min aklim
wa ardi ljamila
lan tohjara abadan..

[ Je suis d'Aklim
Parmi ses vastes champs... Je vis
Je suis d'Aklim
Entre ses hautes montagnes... Je vis

Aklim...
Terre chaleureuse été...
comme hiver...
Son corps est rehaussé d'une cascade blanche

Je suis d'Aklim
Et ma splendide patrie
Ne sera jamais abandonnée ]

yatawachaho: traversé?
 
mani ghila aklim a aksel? ur sngh mani ghd yucka

[ Edité par tagcholt le 24/10/2005 13:33 ]
 
merci encore aksel, combien j'ai souhaité bien maitrisé la langue francaise letteraire, j'erirerais tellement des idees et des nouvelles, mais je ne la maitrise pas bien,aussi je souhaite si quelqu'un ici connait magazine ou journal ou je peux publier comme ces poemes
 
j'ai oublié de te dire que : yatawachaho c'est ce qu'on mis autour du cou comme un challe yatawachaho le cou qui l'entoure


akilm c'est mon village pres du montagn aklim ,le plus grand montagne de petit atlas, d'on il a acquié le nom
 
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