Histoire de la tribu Ida Go Ersmouk

Re : Histoire de la tribu Ida Go Ersmouk

Bonjour Eric,
en fait avec l'arabisation de l'administration marocaine tu trouves plusieurs forme d'orthographe de la tribu:
en tachelhit (berbère) c'est Ida Gouarsmoukt, certains disent simplement Irsmouken...
en arabe c'est Resmouka ou Ersmouka... voir Rasmouka ou encore Arsmouka
donc en mettant ces différents termes dans un moteur de recherche sur le net tu es susceptible de trouver des infos intéressantes.

C'est en février-mars 1934 que les dernières tribus de l'Anti-Atlas ont été soumises à la France, donc selon le dernier document que tu as envoyé et qui date de novembre 1934 c'est étrange que l'administrateur indique que la tribu se trouve encore en zone non soumise, peut-être sont-ils encore en pleine installation et que les bureaux des Affaires indigènes ne sont pas encore tous installé.

Bon courage pour tes recherches
 
Re : Histoire de la tribu Ida Go Ersmouk

Bonjour Azra,
La tribu Ida Gou Ersmouk est-elle située sur Ersmouka ?
Est-elle toujours comprise dans l' Ida Oultite?
Que s'est-il passé entre 1902 et 1912 dans ces tribus ?
Je posséde un autre document, indiquant que ces tribus étaient encore insoumise en 1934.
Que devienne les femmes et les enfants en cas de guerre ?
Cette guerre est-elle civil ou contre la France, l'Espagne ?

J'ai mis le link pour les lettres en espérant que cela puisse aider.

merci pour l'aide.
bien à vous.
Eric de Bruxelles.

http://img116.imageshack.us/img116/6664/0623tz0.jpg

http://img169.imageshack.us/img169/2482/06231ua8.jpg

http://img397.imageshack.us/img397/5925/dessidentexl2.jpg

Je n'arrive pas à télécharger les documents. Mais s'il y'avait des conflits entre avant 1912, ca ne peut être qu'inter-tribale. La zone du sud est connu par les rivalités qu'il y'avait entre les différents qaïds, exemple du qaid Mbark des Imjjad et Lmadani de Lakhsas (Pacha de souss, le dernier résistant aux français, avec la siège d'Ighir-Mllouln à une quarantaine de kilometre de Tiznit).
Trouver la tribu dont dépondraient les Idag-rsmouk est un peu difficile de nos jours, car l'organisation administrative à change, je crois qu'une grande partie dépond de Anzi, l'autre de Ai-baha????.
Pour les femmes et les enfant en cas de guerre, ils ont le même destin que partout ailleurs, les femmes libres et les enfants sont en général protégés, les esclaves sont revendu dans les différents marchés comme celui de Assa...

Pour la tribu, je vais essayer de demander à quelqu'un de mes connaissance qui vient de la région.
 
Re : Histoire de la tribu Ida Go Ersmouk

Bonjour Afransis,
Si je comprends bien, l’interprète qui a servir pour la traduction des documents de 1934 parlait le Tachelhit, ce qui me fait dire que les Ida Gou Ersmoukt parlent le Tachelhit.
Sur la carte de Google (en Anglais) il est repris Arsmouka (en arabe?), je me pose cette question : quelle est la différence entre c’est deux langues et laquelle domine l’autre ?
En lisant ton e-mail sur la date de soumission, je pense que l’officier qui a rédigé la lettre devait être écrite bien avant la date de novembre 1934 et que la lettre a été dactylographiée par les autorités Belges en vue de présenter un dossier.
Je joins une autre lettre de Mr Mohamed ben Lahoucène qui atteste la reconnaissance de la tribu par les Français en juillet 1934, mais qui était donc Mr Mohamed ben Lahoucène ?
Les autorités Belges s’adresse directement et en personne à Mr Mohamed ben Lahoucène, et non plus via les Français. Que cache cette lettre ?
http://img385.imageshack.us/img385/6255/mohamedbenlahoucneaq4.jpg

http://img507.imageshack.us/img507/1832/protgefranaisqp2.jpg

Mais j’ai du mal à comprendre ces lettres, mon ancêtre était-il Français ou Marocain car la Belgique l’a toujours cité comme citoyen Marocain.
Merci de m’aider.
Bien à vous.
Eric de Bruxelles.
 
Re : Histoire de la tribu Ida Go Ersmouk

Bonjour Azra,
Il faut télécharger le module ImageShack pour visualiser les lettres.
Tu parles de rivalités entre tribus, fais-tu allusion au soulèvement de 1907 des tribus du sud après l’occupation d’Oujda et Casablanca par les Français ou bien de la guerre fratricide entre les deux frères « Abdelaziz et Moulay el-Hafid ».
Si je comprends bien les Ida Gou Ersmouk sont subdivisés en sous-tribus et constitue un ensemble de plusieurs petites tribus.
Mon grand-père a épousé une femme de la tribu des Ida Ousemlal, cela est-il courant à cette époque?
Si j’ai bien lu, les Ida Gou Ersmouk avaient des esclaves ;
En lissant le livre de Camille Douls, explorateur Français en 1888, sur le Sahara Occidental et le sud Marocain, il explique le processus du commerce des esclaves et notamment ; il décrit une attaque sur une caravane ou tous les guerriers furent exécutés et les femmes, les enfants furent tirée au sort en vue de les vendre aux marchés des esclaves.
Donc voici la question :
Les femmes et enfants libres, le reste il après une défaite ?
Merci pour l’aide historique.
Bien à vous.
Eric de Bruxelles
 
Re : Histoire de la tribu Ida Go Ersmouk

Bonjour Eric,
je vais essayer de répondre à tes questions.
En ce qui concerne la situation des langues à l'époque, toute la région du sud-ouest marocain comprenant le Haut-Atlas occidental, la vallée du Sous et l'Anti-Atlas était à 90% berbérophone (tachelhit est une langue berbère).
Donc ton grand-père était berbérophone sans l'ombre d'un doute. La différence entre tachelhit et l'arabe est immence c'est comme si tu comparais le français et l'allemand, ces deux langues appartiennent toutes deux à la grande famille des langues indo-européennes comme l'arabe et tachelhit appartiennent à la grande famille des langue afro-asiatique.
Ton "Mohamed ben Lahoucène" de la dernière lettre correspond au "Mohamed ben Lahoussine" de la lettre daté du 21 aout 1934 où il est signalé comme le "Cheikh" (chef, responsable) de la fraction Aït Ouadaye à laquelle appartenait le village d'origine de ton grand-père.
La tribu des Ida Gouarsmoukt est je crois divisés en 3 fractions différentes dont ces Aït Ouadaye.
La tribu des Ida Ousemlal est voisine des Ida Gouarsmoukt et fait parti aussi de la confédération des Ida Oultit (Ida Gouarsmoukt, Ida Ousemlal et Ida Oubaaqil) donc que ton grand-père ait épousé une femme venue de la tribu voisine et alliée n'a rien d'extraordinaire.
Enfin ton grand-père était désigné par le terme de "protégé français" car le Maroc était alors sous le régime du "protectorat" un peu différent du régime de la "colonie".
Voilà j'espère avoir répondu à tes questions mais je te conseille de faire l'acquisition de quelques ouvrages sur les Berbères de l'Anti-Atlas, l'un d'eux écrit par un officier français de l'époque coloniale présente une tribu (les Aït Souab) voisine des Ida Gouarsmoukt: "Textes berbères des Aït Souab" de jean Podeur.
 
Re : Histoire de la tribu Ida Go Ersmouk

Bonjour Afransis,
Du côté linguistique, c’est plus clair et je comprends mieux le sens de « protégé » de la France.
Mais pourquoi le Maroc devait être protégé et contre qui ? Quelle était la menace dans la région à cette période.
Merci pour l’aide historique.
Bien à vous.
Eric de Bruxelles
 
Re : Histoire de la tribu Ida Go Ersmouk

Bonjour à Tous,
Pourquoi le Maroc devait être protégé et contre qui ? Quelle était la menace dans la région à cette période.
Merci pour l’aide historique.
Bien à vous.
Eric de Bruxelles
 
Re : Histoire de la tribu Ida Go Ersmouk

Bonjour Eric,
en fait le système de "protectorat" était une façon de camoufler aux yeux des autres puissances européennes une pure et simple "colonisation". Le Maroc et la Tunise était des "protectorat" alors que l'Algérie était une "colonie".
Dans le système du protectorat le gouvernement local sultan au Maroc et Bey en Tunisie devait conservé une certaine autonomie sur le papier mais dans les faits c'était comme pour toutes les colonies françaises l'administration directe.
 
Re : Histoire de la tribu Ida Go Ersmouk

Bonjour,
Pouvez-vous me dire si ce texte est correct.
Source :
TRIBUS DU SUD-OUEST MAROCAIN
BASSINS COTIERS ENTRE SOUS ET DRAA PAR A. LE CHATELIER
PARIS ERNEST LEROUX, ÉDITEUR
28, RUE BONAPARTE, 28
édition 1891.
Je l'ai recopié pour mon étude généalogique.


BASSIN DE L'OUED OULGHASS
IDA OULTIT
Territoire.
La vallée de l'oued Oulghass, au-dessus de son confluent avec l'oued Tazeroualt, près duquel sont cantonnées une tribu de l'Azarar et une fraction des Ghlouka, les Ait Oulghass, appartient, jusqu'à son cours supérieur, à l'ancienne confédération des Ida Oultit, qui en occupent les deux rives ainsi que les affluents latéraux jusqu'aux plateaux formant la ligne de partage des eaux avec le Sous et le Tazéroualt. Au nord, les Ida Oultit ont pour voisins dans ces hauteurs les Ida ou Guenidif; au sud, ils confinent au Tazéroualt.
Origines.
Les Ida Oultit passent pour appartenir originairement aux Guezoula, bien qu'ils comptent actuel¬lement dans le lef Tahoggat. Leur histoire se confond avec celle du Sous et du Tazéroualt, sans faits saillants, retenus par les écrivains du pays, comme c'est le cas de la plupart des Ghleuh montagnards. A l'époque moderne cependant, les Ida Oultit se distinguent par une animosité très vive contre les Oulad Sidi Ahmed ou Moussa. Une de leurs frac¬tions notamment, les Ida ou Bâqîl, est sans cesse en lutte contre ceux-ci depuis quelques années. Déjà, unie aux Imejjal, elle avait assiégé Sid el Haoussin dans Iligh. En 1887, ses contingents attaquèrent encore Sidi Mohammed avec les mêmes alliés et ne battirent en retraite qu'à l'arrivée des Arabes de l'Oued-Noun après avoir laissé cent soixante des leurs sur le terrain.
Situation politique.
Les Ida Oultit sont pour la plupart restés indépendants du Maghzen. Seuls, les Ida ou Bâqîl et les Ida ou Garsmousk, avaient accepté des caïds en 1882. Mais ceux-ci n'eurent jamais aucune autorité.
Une partie des Ida Oultit ont conservé le système d'or¬ganisation intérieure propre au lef Taoggat. Ils ont le fractionnement de la tribu par esdess ou dixièmes. Chacun des six iedd, ou afouss, se subdivise lui-même en takatin ou canouns de second degré par fractionnement sexennaire. Deux inefless par afouss représentent le pouvoir central.
Les autres Ida Oultit, chez lesquels l'élément Guezoula dominait, ont le fractionnement par quatre, avec deux ineffess et un amghâr annuel par iedd, dans une tribu ; dix inefless sans amghâr dans une autre.
Ces amghâr, qui changent d'année en année, ne sont autres, à proprement parler, que des cheikhs el âm, comme ceux du Drâa et des Beraber.
Sauf lors des expéditions du sultan, les Ida Oultit ne payent pas d'impôts et même alors ne payent qu'un léger tribut. Ils se contentent de verser un âcbour pour l'entre¬tien de leur medersa. Aucune influence religieuse exté¬rieure ne parait s'être répandue chez eux, sauf chez les Ida ou Bâqîl, qui, quoique ennemis politiques des Oulad Sidi Ahmed ou Moussa, leur envoyaient quelques ziara.

Fractionnement.
Quoique la confédération des Ida Oultit ait existé sous ce nom, il n'est plus employé qu'exceptionnellement, et seulement pour désigner le pays.
Les tribus qui en sont issues sont elles-mêmes ennemies les unes des autres, et sans relations politiques. En raison d'un fractionnement très variable, de modifications inces¬santes au groupement des clans, suivant l'état de guerre ou de paix, il s'est produit une certaine confusion dans la nomenclature de ces tribus, confusion qui a fait donner des noms tels que Toudma, Gossim, etc., à des groupes de population.
Sans attribuer une valeur absolue à une classification plus serrée, il semble cependant qu'on puisse considérer les Ida Oultit comme représentés actuellement par trois tribus principales auxquelles se rattachent les clans secon¬daires. Ce sont en remontant l'oued Oulghass les suivants :
Ida ou Garsmouk, Ida ou Bâqîl, Ail Ahmed.
1° Ida ou Garsmouk.
Les Ida ou Garsmouk, connus en pays arabe sous le nom d’Ersmouka et auxquels on a appliqué la désigna¬tion de Id Iaggou, occupent les plateaux situés sur la rive gauche de l'oued Oulghass, et la vallée de l'oued au-dessus de l'Azarar et des Ghtouka. Mais quelques-uns de leurs clans débordent dans l'Azarar, vers le Maâder, où ils ont des terres de culture et conservent des relations amicales.
Sur leur territoire même, ils n'ont pas de ksour, mais des dchour avec Agadir.
Leur principal centre est le dchar de Douadrar n Gars¬mouk où se trouve leur medersa.
Les Ida ou Garsmouk forment quatre fractions à la tête de chacune desquelles se trouve un amghar qui change d'année en année et deux inefless. Le nom du clan domi-nant sert à désigner la fraction, si besoin est. Mais en général les désignations du clan auquel correspond le dchar et de la tribu sont seules usitées.
Sous cette réserve et en tenant compte de l'indication qui précède, les fractions sont les suivantes :
Ait Mejjout, à Inebder,
Aït Ousaka Mkoren, de Imin n Terga Idelen,
Ait Tighmout, de Bou Ilgoumaden,
Ait el Betaniat, de Aïne-el-Harigat,
Le territoire des Ida ou Garsmouk, naturellement pauvre, a été ruiné dans ces derniers temps par divers fléaux. Beaucoup d'habitants ne trouvant pas à se nourrir dans leur pays l'ont quitté. La population est ainsi très infé¬rieure à ce qu'elle était autrefois. On n'évalue qu'à 1,500 le chiffre de ses fusils, une partie des armes ayant été vendues, bien que le nombre des hommes soit beaucoup plus élevé.
2° Ida ou Bâqîl.
Le territoire des Ida ou Bâqîl n'est séparé de celui du Tazéroualt que par une petite koudiya. Il comprend cinq vallées, dominées par des plateaux accidentés ; celles de :Oued Ouijjen,
Oued Assaka,
Oued Imejgaren,
Oued Aguem,
Oued Immi n Tirmi.
Les Ida ou Bâqîl ont été une des plus puissantes tribus de la région. D'après Marmol, ils pouvaient mettre sur pied de son temps vingt mille combattants. On les consi¬dérait dès lors comme une peuplade sauvage, qui s'isolait dans son territoire avec un esprit d'indépendance fa¬rouche. C'est autant à leur ancienne puissance qu'à ces instincts, qu'ils doivent d'avoir conservé dans toute sa pureté le régime des institutions communales du lef Tahoggat.
Ils comptent six fractions subdivisées elles-mêmes par six :
1° Sidous, sur l'oued Ouijjen, avec le ksar de ce nom, le plus important de la tribu, et réputé dans le pays comme siège d'une zaouiya de Sidi Ahmed ou Moussa.
2° D'dou ou Drer, sur l'oued Assaka, avec le ksar de ce nom, résidence d'un des caïds que le sultan avait essayé de leur donner en 1882.
3° Iggui ou Asif, ksar à Taghezout.
4° Immi Ousaka.
Clans principaux
Ait Taamnout,
Ait Oufella Ouzour,
Ait ou Doudou d Médin, Ait el Medersa.
5° Tiouadou.
Clans principaux
Ait Khdeidja,
Id Barka ou Hammou.
6° Immi n Tirmi, sur l'oued de ce nom, avec les clans de Izalimin, Ait Cheikh, Ait Afella n Takatin.
Lors de la division faite par Mouley Hassen, ces six fractions avaient été réparties en deux groupes : Izilelen et Ait Amar. Mais les caïds, d'ailleurs mal ensemble, et qui en sont venus plusieurs fois aux prises avec leurs par¬tisans, ne comptent pas dans les affaires intérieures de la tribu quoiqu'elle soit du lef de Tiznit, en opposition au Tazéroualt, les Izelelen surtout, dont les contingents ont concouru à la lutte contre les gens d'El-Aouina.
Comme toutes les Tribus berbères dont l'organisation intérieure est restée intacte, les Ida ou Bâqîl ont des con¬tingents de guerre fixes. Chaque fraction doit fournir 600 fusils. Mais le chiffre total des hommes en état de porter les armes est probablement supérieur à 3,600 car les Ida ou Bâqîl sont actuellement très pauvres comme leurs voisins, les Ida ou Garsmouk. On peut l'évaluer à 5,000.
Bien qu'en lutte avec le Tazéroualt les Ida ou Bâqîl vont en ziara à la zaouiya de Sidi Ahmed ou Moussa. Ils ont un moussem chez eux à Ouezzan. On peut donc les considérer comme subissant l'influence de celte école, au point de vue religieux. Mais en même temps ils ont de nombreux Nasseriyn et quelques zaouiya de celte confrérie. Enfin ils reconnaissent plus particulièrement comme patron Sidi Ahmed Abâqîl, chérif Semlali qui s'était fixé chez eux. Leur attitude politique ne semble, au reste, déterminée en aucun cas par leurs préférences dogmatiques.
3° Ait Ahmed.
Les Ait Ahmed, qu'on appelle aussi Aït Hamd, occupent le massif montagneux du haut Oulghass avec quelques af¬fluents de ce cours d'eau : oued Talit Organ ; oued Tnin Mirgoumi; oued Djorf; oued el Arbera n Ait Ahmed.
Leur montagne inaccessible, les isole complètement des tribus voisines, et, sauf les Ida ou Bâqîl, leurs alliés, ils n'ont de relations avec aucune.
Ce sont, au sens particulier du terme, des lbou Idraren, des montagnards sauvages et indépendants. Ils n'ont ni caïd, ni amghâr. Toute l'autorité est exercée par les inefless au nombre de dix pour chacune des quatre frac¬tions.
Aucune influence spirituelle extérieure ne s'exerce dans la tribu, dont le mouvement religieux est concentré à la medersa qu'elle possède à Tasilat.
Les Aït Ahmed ont quelques petits ksour :
Sur l'oued Oulghass : Tagerout, Djorf au confluent de l'oued de ce nom ;
Sur l'oued Timin Mirgoumi : Daimiat ; Sur l'oued Djorf : Bou Adou.
Les Tractions, au nombre de quatre, sont les suivantes :
Aït Ilougan,
Aït Igouramen n Talet,
Aïl Djerifia,
Aït Haddou el Hassen.
Chacune doit en cas de guerre fournir 900 fusils. La tribu en compterait tout entière 3,600, ce qui semble le maximum de l'effort dont elle serait susceptible.

Merci pour l’aide historique.
Bien à vous.
Eric de Bruxelles
 
Re : Histoire de la tribu Ida Go Ersmouk

Bonjour,
J’essaie de reconstitué les tribus voisinent des Ida Gou Ersmouk sur une carte géographique.
La carte basique date de 1948, mais ne reflète pas la réalité de la fin du 19éme siècle.
Quelqu’un aurait la gentillesse de publier un croquis ou une carte pour que je puisse la redessiner de manière plus officielle.

http://img160.imageshack.us/img160/9802/cartetribusmarocmw6.jpg

Merci pour l’aide historique.
Bien à vous.
Eric de Bruxelles

cartetribusmarocvu9.jpg
 
Re : Histoire de la tribu Ida Go Ersmouk

Bonjour,
Pouvez-vous me dire si ce texte est correct.
Source :
TRIBUS DU SUD-OUEST MAROCAIN
BASSINS COTIERS ENTRE SOUS ET DRAA PAR A. LE CHATELIER
PARIS ERNEST LEROUX, ÉDITEUR
28, RUE BONAPARTE, 28
édition 1891.
Je l'ai recopié pour mon étude généalogique.

BASSIN DE L'OUED OULGHASS
IDA OULTIT
Territoire.
La vallée de l'oued Oulghass, au-dessus de son confluent avec l'oued Tazeroualt, près duquel sont cantonnées une tribu de l'Azarar et une fraction des Ghlouka, les Ait Oulghass, appartient, jusqu'à son cours supérieur, à l'ancienne confédération des Ida Oultit, qui en occupent les deux rives ainsi que les affluents latéraux jusqu'aux plateaux formant la ligne de partage des eaux avec le Sous et le Tazéroualt. Au nord, les Ida Oultit ont pour voisins dans ces hauteurs les Ida ou Guenidif; au sud, ils confinent au Tazéroualt.
Origines.
Les Ida Oultit passent pour appartenir originairement aux Guezoula, bien qu'ils comptent actuel¬lement dans le lef Tahoggat. Leur histoire se confond avec celle du Sous et du Tazéroualt, sans faits saillants, retenus par les écrivains du pays, comme c'est le cas de la plupart des Ghleuh montagnards. A l'époque moderne cependant, les Ida Oultit se distinguent par une animosité très vive contre les Oulad Sidi Ahmed ou Moussa. Une de leurs frac¬tions notamment, les Ida ou Bâqîl, est sans cesse en lutte contre ceux-ci depuis quelques années. Déjà, unie aux Imejjal, elle avait assiégé Sid el Haoussin dans Iligh. En 1887, ses contingents attaquèrent encore Sidi Mohammed avec les mêmes alliés et ne battirent en retraite qu'à l'arrivée des Arabes de l'Oued-Noun après avoir laissé cent soixante des leurs sur le terrain.
Situation politique.
Les Ida Oultit sont pour la plupart restés indépendants du Maghzen. Seuls, les Ida ou Bâqîl et les Ida ou Garsmousk, avaient accepté des caïds en 1882. Mais ceux-ci n'eurent jamais aucune autorité.
Une partie des Ida Oultit ont conservé le système d'or¬ganisation intérieure propre au lef Taoggat. Ils ont le fractionnement de la tribu par esdess ou dixièmes. Chacun des six iedd, ou afouss, se subdivise lui-même en takatin ou canouns de second degré par fractionnement sexennaire. Deux inefless par afouss représentent le pouvoir central.
Les autres Ida Oultit, chez lesquels l'élément Guezoula dominait, ont le fractionnement par quatre, avec deux ineffess et un amghâr annuel par iedd, dans une tribu ; dix inefless sans amghâr dans une autre.
Ces amghâr, qui changent d'année en année, ne sont autres, à proprement parler, que des cheikhs el âm, comme ceux du Drâa et des Beraber.
Sauf lors des expéditions du sultan, les Ida Oultit ne payent pas d'impôts et même alors ne payent qu'un léger tribut. Ils se contentent de verser un âcbour pour l'entre¬tien de leur medersa. Aucune influence religieuse exté¬rieure ne parait s'être répandue chez eux, sauf chez les Ida ou Bâqîl, qui, quoique ennemis politiques des Oulad Sidi Ahmed ou Moussa, leur envoyaient quelques ziara.

Fractionnement.
Quoique la confédération des Ida Oultit ait existé sous ce nom, il n'est plus employé qu'exceptionnellement, et seulement pour désigner le pays.
Les tribus qui en sont issues sont elles-mêmes ennemies les unes des autres, et sans relations politiques. En raison d'un fractionnement très variable, de modifications inces¬santes au groupement des clans, suivant l'état de guerre ou de paix, il s'est produit une certaine confusion dans la nomenclature de ces tribus, confusion qui a fait donner des noms tels que Toudma, Gossim, etc., à des groupes de population.
Sans attribuer une valeur absolue à une classification plus serrée, il semble cependant qu'on puisse considérer les Ida Oultit comme représentés actuellement par trois tribus principales auxquelles se rattachent les clans secon¬daires. Ce sont en remontant l'oued Oulghass les suivants :
Ida ou Garsmouk, Ida ou Bâqîl, Ail Ahmed.
1° Ida ou Garsmouk.
Les Ida ou Garsmouk, connus en pays arabe sous le nom d’Ersmouka et auxquels on a appliqué la désigna¬tion de Id Iaggou, occupent les plateaux situés sur la rive gauche de l'oued Oulghass, et la vallée de l'oued au-dessus de l'Azarar et des Ghtouka. Mais quelques-uns de leurs clans débordent dans l'Azarar, vers le Maâder, où ils ont des terres de culture et conservent des relations amicales.
Sur leur territoire même, ils n'ont pas de ksour, mais des dchour avec Agadir.
Leur principal centre est le dchar de Douadrar n Gars¬mouk où se trouve leur medersa.
Les Ida ou Garsmouk forment quatre fractions à la tête de chacune desquelles se trouve un amghar qui change d'année en année et deux inefless. Le nom du clan domi-nant sert à désigner la fraction, si besoin est. Mais en général les désignations du clan auquel correspond le dchar et de la tribu sont seules usitées.
Sous cette réserve et en tenant compte de l'indication qui précède, les fractions sont les suivantes :
Ait Mejjout, à Inebder,
Aït Ousaka Mkoren, de Imin n Terga Idelen,
Ait Tighmout, de Bou Ilgoumaden,
Ait el Betaniat, de Aïne-el-Harigat,
Le territoire des Ida ou Garsmouk, naturellement pauvre, a été ruiné dans ces derniers temps par divers fléaux. Beaucoup d'habitants ne trouvant pas à se nourrir dans leur pays l'ont quitté. La population est ainsi très infé¬rieure à ce qu'elle était autrefois. On n'évalue qu'à 1,500 le chiffre de ses fusils, une partie des armes ayant été vendues, bien que le nombre des hommes soit beaucoup plus élevé.
2° Ida ou Bâqîl.
Le territoire des Ida ou Bâqîl n'est séparé de celui du Tazéroualt que par une petite koudiya. Il comprend cinq vallées, dominées par des plateaux accidentés ; celles de :Oued Ouijjen,
Oued Assaka,
Oued Imejgaren,
Oued Aguem,
Oued Immi n Tirmi.
Les Ida ou Bâqîl ont été une des plus puissantes tribus de la région. D'après Marmol, ils pouvaient mettre sur pied de son temps vingt mille combattants. On les consi¬dérait dès lors comme une peuplade sauvage, qui s'isolait dans son territoire avec un esprit d'indépendance fa¬rouche. C'est autant à leur ancienne puissance qu'à ces instincts, qu'ils doivent d'avoir conservé dans toute sa pureté le régime des institutions communales du lef Tahoggat.
Ils comptent six fractions subdivisées elles-mêmes par six :
1° Sidous, sur l'oued Ouijjen, avec le ksar de ce nom, le plus important de la tribu, et réputé dans le pays comme siège d'une zaouiya de Sidi Ahmed ou Moussa.
2° D'dou ou Drer, sur l'oued Assaka, avec le ksar de ce nom, résidence d'un des caïds que le sultan avait essayé de leur donner en 1882.
3° Iggui ou Asif, ksar à Taghezout.
4° Immi Ousaka.
Clans principaux
Ait Taamnout,
Ait Oufella Ouzour,
Ait ou Doudou d Médin, Ait el Medersa.
5° Tiouadou.
Clans principaux
Ait Khdeidja,
Id Barka ou Hammou.
6° Immi n Tirmi, sur l'oued de ce nom, avec les clans de Izalimin, Ait Cheikh, Ait Afella n Takatin.
Lors de la division faite par Mouley Hassen, ces six fractions avaient été réparties en deux groupes : Izilelen et Ait Amar. Mais les caïds, d'ailleurs mal ensemble, et qui en sont venus plusieurs fois aux prises avec leurs par¬tisans, ne comptent pas dans les affaires intérieures de la tribu quoiqu'elle soit du lef de Tiznit, en opposition au Tazéroualt, les Izelelen surtout, dont les contingents ont concouru à la lutte contre les gens d'El-Aouina.
Comme toutes les Tribus berbères dont l'organisation intérieure est restée intacte, les Ida ou Bâqîl ont des con¬tingents de guerre fixes. Chaque fraction doit fournir 600 fusils. Mais le chiffre total des hommes en état de porter les armes est probablement supérieur à 3,600 car les Ida ou Bâqîl sont actuellement très pauvres comme leurs voisins, les Ida ou Garsmouk. On peut l'évaluer à 5,000.
Bien qu'en lutte avec le Tazéroualt les Ida ou Bâqîl vont en ziara à la zaouiya de Sidi Ahmed ou Moussa. Ils ont un moussem chez eux à Ouezzan. On peut donc les considérer comme subissant l'influence de celte école, au point de vue religieux. Mais en même temps ils ont de nombreux Nasseriyn et quelques zaouiya de celte confrérie. Enfin ils reconnaissent plus particulièrement comme patron Sidi Ahmed Abâqîl, chérif Semlali qui s'était fixé chez eux. Leur attitude politique ne semble, au reste, déterminée en aucun cas par leurs préférences dogmatiques.
3° Ait Ahmed.
Les Ait Ahmed, qu'on appelle aussi Aït Hamd, occupent le massif montagneux du haut Oulghass avec quelques af¬fluents de ce cours d'eau : oued Talit Organ ; oued Tnin Mirgoumi; oued Djorf; oued el Arbera n Ait Ahmed.
Leur montagne inaccessible, les isole complètement des tribus voisines, et, sauf les Ida ou Bâqîl, leurs alliés, ils n'ont de relations avec aucune.
Ce sont, au sens particulier du terme, des lbou Idraren, des montagnards sauvages et indépendants. Ils n'ont ni caïd, ni amghâr. Toute l'autorité est exercée par les inefless au nombre de dix pour chacune des quatre frac¬tions.
Aucune influence spirituelle extérieure ne s'exerce dans la tribu, dont le mouvement religieux est concentré à la medersa qu'elle possède à Tasilat.
Les Aït Ahmed ont quelques petits ksour :
Sur l'oued Oulghass : Tagerout, Djorf au confluent de l'oued de ce nom ;
Sur l'oued Timin Mirgoumi : Daimiat ; Sur l'oued Djorf : Bou Adou.
Les Tractions, au nombre de quatre, sont les suivantes :
Aït Ilougan,
Aït Igouramen n Talet,
Aïl Djerifia,
Aït Haddou el Hassen.
Chacune doit en cas de guerre fournir 900 fusils. La tribu en compterait tout entière 3,600, ce qui semble le maximum de l'effort dont elle serait susceptible.

Merci pour l’aide historique.
Bien à vous.
Eric de Bruxelles
 
Re : Histoire de la tribu Ida Go Ersmouk

Bonjour,
J’essaie de reconstitué les tribus voisinent des Ida Gou Ersmouk sur une carte géographique.
La carte basique date de 1948, mais ne reflète pas la réalité de la fin du 19éme siècle.
Quelqu’un aurait la gentillesse de publier un croquis ou une carte pour que je puisse la redessiner de manière plus officielle.

http://img160.imageshack.us/img160/9...usmarocmw6.jpg

Merci pour l’aide historique.
Bien à vous.
Eric de Bruxelles



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Dernière modification par Eric0962 ; 08/04/2008 à 18h06.
 
Re : Histoire de la tribu Ida Go Ersmouk

J'ai une carte chez moi, dès que j'ai l'occasion de la scanner, je l'affiche.
 
Re : Histoire de la tribu Ida Go Ersmouk

Ida Go Ersmouk::
:::IDAGWARSMOUKT : a s as yadlli naqra zik :urd: Ida Go Ersmouk::::(gardez les noms de nos lieu intacte. merci a tous :
 
Re : Histoire de la tribu Ida Go Ersmouk

bonjour Amallay,
Le nom de Ida Go Ersmouk a été cité au début (voir les lettres de l'administration française de 1934 et l'étude française de 1890, 1902 sur les Tribus).
Il est évident que le nom n'est pas exact pour l'époque.
Je posséde un courrier du préfet de police de Paris, datée du 14 mars 1923 ou on cite Arsmouck comme lieu de naissance de mon Grand-père en 1891.
Une autre lettre datée du 30 mars 1933 par l'officier de l'état civil de Belgique, ou mon Grand-père est né à Azaie et enfin, la lettre du service des affaires indigénes, cite le Douar Dou-tiirgan comme lieu de naissance. de mon Grand-père.
le nom IDAGWARSMOUKT semble inconnu ?
Pouvez-vous m'écrire un article sur ce sujet, car c'est tellement important de connaître mes origines et je ne posséde que des ouvrages Français ou Anglais.

merci de m'aider.

Eric de Bruxelles.
 
Re : Histoire de la tribu Ida Go Ersmouk

bonjour Amallay,
Le nom de Ida Go Ersmouk a été cité au début (voir les lettres de l'administration française de 1934 et l'étude française de 1890, 1902 sur les Tribus).
Il est évident que le nom n'est pas exact pour l'époque.
Je posséde un courrier du préfet de police de Paris, datée du 14 mars 1923 ou on cite Arsmouck comme lieu de naissance de mon Grand-père en 1891.
Une autre lettre datée du 30 mars 1933 par l'officier de l'état civil de Belgique, ou mon Grand-père est nn é à Azaie et enfin, la lettre du service des affaires indigénes, cite le Douar Dou-tiirgan comme lieu de naissance. de mon Grand-père.
le nom IDAGWARSMOUKT semble inconnu ?
Pouvez-vous m'écrire un article sur ce sujet, car c'est tellement important de connaître mes origines et je ne posséde que des ouvrages Français ou Anglais.

merci de m'aider.

Eric de Bruxelles.
:
:
::
::
:je ne fait que donner ici la pronnciation exacte: et j'ajouterai que aujourd'hui les arabisants le prononce : rasmouka :au lieu de : idaGwarsmoukt :
::
: : Azaie = aday :(ponociation exacte)
:
:: Dou-tiirgan = dou tirgin ( prononciation exacte )
:
:: arsmouk = un habitant ou un native de idaGwarsmoukt
::
::
: : (( histoire)) les hommes de idaGwarsmoukt ils étais et ils sont réputé pour leurs bravoures
:
 
Re : Histoire de la tribu Ida Go Ersmouk

Bonjour Amallay,
Merci pour ces précisions.
Pouvez-vous m'indiquer ces endroits sur une carte et ainsi que des photos.
êtes -vous de cette tribus ?
Connaissez-vous des anciens de cette tribus.
merci de m'aider.
bien à vous.
Eric de Bruxelles
 
Re : Histoire de la tribu Ida Go Ersmouk

Bonjour Amallay,
Merci pour ces précisions.
Pouvez-vous m'indiquer ces endroits sur une carte et ainsi que des photos.
êtes -vous de cette tribus ?
Connaissez-vous des anciens de cette tribus.
merci de m'aider.
bien à vous.
Eric de Bruxelles

Bonjour,
Je relance ma demande.
Bien à vous.
Eric de Bruxelles.
 
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