Ibn Khaldun, Berbère selon Taha Hussein.

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agerzam

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J'ai lu qu'en son temps Taha Hussein avait affirmé que Ibn Khaldun était un Berbère.
Mohammed Chafiq le dit aussi.

Est-ce que quelqu'un saurait sur quels éléments ce sont basés ces deux grands hommes pour soutenir leurs affirmations ?
 
agerzam said:
J'ai lu qu'en son temps Taha Hussein avait affirmé que Ibn Khaldun était un Berbère.
Mohammed Chafiq le dit aussi.

Est-ce que quelqu'un saurait sur quels éléments ce sont basés ces deux grands hommes pour soutenir leurs affirmations ?

ibn khaldun se disait lui même arabe dans sa biographie. mais on est en droit de se poser quelques questions:

- pourquoi dans ses écrits ne ménage t il pas les arabes toujours peint comme source de déstruction alors que les éloges envers les amazighs ne tarissent pas?

- il soutient la théorie selon laquelle les berbères seraient originaire du yemen. Dans sa biographie il situait l'origine de sa famille au yemen. est ce un coincidence?
 
yafelman1 said:
ibn khaldun se disait lui même arabe dans sa biographie. mais on est en droit de se poser quelques questions:

- pourquoi dans ses écrits ne ménage t il pas les arabes toujours peint comme source de déstruction alors que les éloges envers les amazighs ne tarissent pas?

- il soutient la théorie selon laquelle les berbères seraient originaire du yemen. Dans sa biographie il situait l'origine de sa famille au yemen. est ce un coincidence?

Source: Amazigh-net.

Après la démonstration de Taha Hussein dans sa thèse soutenue à la Sorbonne, les évidences s'accumulent quant à l'identité amazigh d'Ibn Khaldoun. Il en est de mëme d'Averroès (Ibn Rushd) et d'Ibn Battuta.

http://weekly.ahram.org.eg/2003/653/chrncls.htm

Notes on Ibn Khaludn's Life
By Muhammad Hozien
Enan, Mohammad A., Ibn Khaldun: His life and Work, P. 3. The author questions Ibn Khaldun’s Arab origin. Although he does admit that he came from an influential family, which was politically active in Andalusian affairs. He also admits that the Arabs were the ones who held the authoritative positions while the Berbers were the ones who bore the grunt of the battles. Thus admitting that he is of Arab origin. The author does reluctantly admit to this but seems to leave it up to the reader to assume so. See: p. 4-5. Enan does raise two points to support his claim that Ibn Khaldun is not an Arab. One in which some Berber tribes used false Arab Identity to gain political favor and positions. The second point is the attacks of Ibn Khaldun against Arabs in his history. The false identity would be valid however at the time that Ibn Khaldun’s ancestors left Andulsia and moved to Tunisia they did not change their claim to Arab ancestry. Even in the times when Berbers were ruling, the reigns of Al-Marabats and al-Mowahids, et. al. The Ibn Khalduns did not reclaim their Berber heritage. The second point would be true if Ibn Khaldun only attacked Arabs and Arabs in general. He however attacked the destabilizing elements which in his case were Arab tribes that were used by the Fatimids to destabilize the Maghrib. Even if one was to criticize his own people that would not make him an outsider. Ibn Khaldun throughout his life had sought stability and power to achieve that stability no matter what it cost him. His attacks on the Arab rabble rousers is an attack on those who would cause instability.

Même les Kurdes ne doutent pas de l'origine Amazigh d'Ibn Khaldoun

What would Ibn Khaldun say?
ref : http://www.kurdmedia.com/articles.asp?id=9743

8/8/2004
KurdishMedia.com - By Gerald A. Honigman

.... Ibn Khaldun was born in the early 14th century C.E. He was one of the most important philosophers, jurists, and scholars Islamic -- or any -- civilization would ever produce. His name surfaces even in the contemporary West every once in a while. On March 19, 2003, for example, an AP story mentioned the release of an Egyptian-American human rights activist, Saad Eddin Ibrahim, from a seven-year sentence in prison. He had founded the independent think tank, the Ibn Khaldun Center, and proved to be too independent for the Egyptian government’s wishes (1). Ibn Khaldun had spent much of his later life in Cairo.

Graduate students in Middle Eastern Affairs usually come to know Ibn Khaldun through his work, The Muqaddimah. It is actually the introduction to and Book I of his Kitab al-’Ibar, the History of the World. Besides simply giving an account of events, he offers a rational explanation of the "hows" and "whys" they occurred. He uses frequent historical illustrations to make his points. It is here that this great Muslim scholar, who died almost six hundred years ago, has some very important things to say about Jews and Israel.

Among other things, Ibn Khaldun detailed the prolonged forced Arabization process of Berber North Africa (2). Centuries later, the Kurds would have to confront this issue themselves in both Syria and Iraq, as well as in similar predicaments in Turkey and elsewhere.

While Ibn Khaldun offers good critique and discussion about Biblical and other accounts regarding Jews in general (i.e. he relates the Roman conquest of Jewish Jerusalem -- something Arafat & Co. deny ever even existed), it is his perspective on issues we have already covered above that is now of special concern (3)....
 
Pas étonnant !

Si on sait que "de tous les peuples islamisés, seuls les Imazighen se prennent pour des arabes" (Gabiel Camps), on a tout compris !
 
Au contraire Ibn Khaldoun denie categoriquement que les Berberes seraient venus du Yemen.
C est justement ce qui fait son originalite.



yafelman1 said:
ibn khaldun se disait lui même arabe dans sa biographie. mais on est en droit de se poser quelques questions:

- pourquoi dans ses écrits ne ménage t il pas les arabes toujours peint comme source de déstruction alors que les éloges envers les amazighs ne tarissent pas?

- il soutient la théorie selon laquelle les berbères seraient originaire du yemen. Dans sa biographie il situait l'origine de sa famille au yemen. est ce un coincidence?
 
Il faut lire donc ce que dit Camps...............la relation du Clientelisme( mawali) est a l origine de cette appartenance virtuelle............
Les Arabes en arrivant en Afrique du Nord ont profite de la relation sociale qui existait entre Amazighen et non -amazighen a savoir celui de faire un pacte de fraternalisme( mawali).C etait une technique pour ne pas payer les taxes au khilaphat.........la chose rappelle le pacte entre les Espagnoles et les Philippins........
Certaines familles amazighes se prevalaient de ces accords pour acceder a une situation sociale meilleure........avec le temps l acte de clientelisme finit par disparaitre et ne resta que l appartenance a une ethnie arabe................
Il y avait un pacte entre Notables amazighen avec la tribu arabe de Bakr.............Bakri
Avec Aws................Awsi
avec Khazraj.......Khazraji
avec Qoraich..............Qoraichi
avec Fihr ..................Fihri
Il ya une etude du X siecle faite a Kairouan qui donne partiquement toutes ces relations de clientelisme..........
Tarik Ibn Zyad fut aussi en relation de clientelisme avec Hassan ibn No'man sans pour autant perdre son amazighite..........
Quand on examine ces noms de famille de Fes on se rend compte que ceux qui se prennent pour des Arabes ne sont autres que des Amazighes qui s ignorent.



Gosgine said:
Si on sait que "de tous les peuples islamisés, seuls les Imazighen se prennent pour des arabes" (Gabiel Camps), on a tout compris !
 
Personnellement je me mefie de certains publications au sujet d Ibn Khaldoun pour lui faire dire ce qu il n a pas dit.On profite de la notoriete d Ibn Khaldoun pour faire avancer son opinion politique actuelle.
Ibn Khaldoun n a pas parle d ARABISATION mais de 3AJAMISATION c est a dire BERBERISATION...............et les tribus dites arabes qui sont venues s installer en Afrique du Nord etaient des tribus ARABES MOUSTA3AJAMA.............C est a dire ayant perdu l usage de la langue arabe au profit d un PIDGIN a base Berbere.....qui va fondre avec le PIDGIN datant du contact avec les Puniques et les romains pour donner la DARIJA actuelle
Ce sont les Francais qui n ont rien compris au Monde Amazighe d Afrique du Nord et qui ont qualifie les TRIBUS d arabophones et d amazighophones dans un dessein purement politique de division......Jusqu aujourdhui n importe quel francais dirait d un marocain ou algerien UN ARABE........y compris le kabyle.
La resistance amazighe a la penetration francaise et espagnole a ete menee par les tribus dites amazighes pour denoncer les accords signes par un pouvoir makhzenien dont la legitimite est justement assure par l allegence des Tribus berberes et non les tribus arabes des environs de Fes et Marrakech qui etaient considerees par les amazighes comme etant une supertribu dont le Chef est le Sultan..........Cette tribu arabe et son Sultan arabe ne beneficient que l hospitalite amazighe et il n etait pas question que le GUEST devienne proprietaire du Maroc amazighe.Dans cette idee fondamentale toutes les Tribus amazighes ont recus les soldats francais et espagnoles armes a la main..aucune tribu amazighe ne s etait rendu sans BAROUD................Les tribus dites arab3es du Sultan n ont oppose aucune resitance au contraire les hommes en age de porter des armes ont recu une nouvelle tenue militaire et un fusil neuf pour combattre l amazighe .vrai proprietaire du Maroc.
quel paradoxe........

Agrawal said:
Source: Amazigh-net.

Après la démonstration de Taha Hussein dans sa thèse soutenue à la Sorbonne, les évidences s'accumulent quant à l'identité amazigh d'Ibn Khaldoun. Il en est de mëme d'Averroès (Ibn Rushd) et d'Ibn Battuta.

http://weekly.ahram.org.eg/2003/653/chrncls.htm

Notes on Ibn Khaludn's Life
By Muhammad Hozien
Enan, Mohammad A., Ibn Khaldun: His life and Work, P. 3. The author questions Ibn Khaldun’s Arab origin. Although he does admit that he came from an influential family, which was politically active in Andalusian affairs. He also admits that the Arabs were the ones who held the authoritative positions while the Berbers were the ones who bore the grunt of the battles. Thus admitting that he is of Arab origin. The author does reluctantly admit to this but seems to leave it up to the reader to assume so. See: p. 4-5. Enan does raise two points to support his claim that Ibn Khaldun is not an Arab. One in which some Berber tribes used false Arab Identity to gain political favor and positions. The second point is the attacks of Ibn Khaldun against Arabs in his history. The false identity would be valid however at the time that Ibn Khaldun’s ancestors left Andulsia and moved to Tunisia they did not change their claim to Arab ancestry. Even in the times when Berbers were ruling, the reigns of Al-Marabats and al-Mowahids, et. al. The Ibn Khalduns did not reclaim their Berber heritage. The second point would be true if Ibn Khaldun only attacked Arabs and Arabs in general. He however attacked the destabilizing elements which in his case were Arab tribes that were used by the Fatimids to destabilize the Maghrib. Even if one was to criticize his own people that would not make him an outsider. Ibn Khaldun throughout his life had sought stability and power to achieve that stability no matter what it cost him. His attacks on the Arab rabble rousers is an attack on those who would cause instability.

Même les Kurdes ne doutent pas de l'origine Amazigh d'Ibn Khaldoun

What would Ibn Khaldun say?
ref : http://www.kurdmedia.com/articles.asp?id=9743

8/8/2004
KurdishMedia.com - By Gerald A. Honigman

.... Ibn Khaldun was born in the early 14th century C.E. He was one of the most important philosophers, jurists, and scholars Islamic -- or any -- civilization would ever produce. His name surfaces even in the contemporary West every once in a while. On March 19, 2003, for example, an AP story mentioned the release of an Egyptian-American human rights activist, Saad Eddin Ibrahim, from a seven-year sentence in prison. He had founded the independent think tank, the Ibn Khaldun Center, and proved to be too independent for the Egyptian government’s wishes (1). Ibn Khaldun had spent much of his later life in Cairo.

Graduate students in Middle Eastern Affairs usually come to know Ibn Khaldun through his work, The Muqaddimah. It is actually the introduction to and Book I of his Kitab al-’Ibar, the History of the World. Besides simply giving an account of events, he offers a rational explanation of the "hows" and "whys" they occurred. He uses frequent historical illustrations to make his points. It is here that this great Muslim scholar, who died almost six hundred years ago, has some very important things to say about Jews and Israel.

Among other things, Ibn Khaldun detailed the prolonged forced Arabization process of Berber North Africa (2). Centuries later, the Kurds would have to confront this issue themselves in both Syria and Iraq, as well as in similar predicaments in Turkey and elsewhere.

While Ibn Khaldun offers good critique and discussion about Biblical and other accounts regarding Jews in general (i.e. he relates the Roman conquest of Jewish Jerusalem -- something Arafat & Co. deny ever even existed), it is his perspective on issues we have already covered above that is now of special concern (3)....
 
yafelman1 said:
ibn khaldun se disait lui même arabe dans sa biographie. mais on est en droit de se poser quelques questions:

- pourquoi dans ses écrits ne ménage t il pas les arabes toujours peint comme source de déstruction alors que les éloges envers les amazighs ne tarissent pas?

- il soutient la théorie selon laquelle les berbères seraient originaire du yemen. Dans sa biographie il situait l'origine de sa famille au yemen. est ce un coincidence?


Salut

Je ne pense pas qu'ibn khaldoun avait dit que les berberes sont du yemen au contraiare il a tout fait pour déscriditer cette these !!

RACHID
 
Adrar-n-illouz said:
Personnellement je me mefie de certains publications au sujet d Ibn Khaldoun pour lui faire dire ce qu il n a pas dit.On profite de la notoriete d Ibn Khaldoun pour faire avancer son opinion politique actuelle.
Ibn Khaldoun n a pas parle d ARABISATION mais de 3AJAMISATION c est a dire BERBERISATION..


Excuse-moi adrar, mais il me semble que 3AJAMI voudrait dire "non arabe" mais pas forcément berbère...Peux-tu m'éclairer là-dessus?
 
faut savoir que les arabistes n'aiment pas Ibnou kheldoun,ils ya même d'entre eux ceux qui le haïssent dans leur écrits,ils ne lui pardonneront jamais ce qu'il disait des arabes..pour son origine si je me rappelle bien il est de Hadram en Tunisie,c'est là où il est né ..et non pas de Hadramawt comme croyait -on!!
 
Il doit passer le reste de sa vie en Tunesie, mais il n'y est pas né.
Il s'y est installé apres un long voyage en Orient. Une source
(dont je ne me rappele plus) mentionne qu'il est né au sud
de l'Espagne, Andalousie!

A part cela. je me rappele d'une discussion avec un historien iranien que j'ai rencontré.
A ma surprise, les iraniens ne considerent pas les marocains, et les nord africains en general, comme des Arabes mais commes des berberes musulmans!

a +
 
Merci pour vos interventions.

Mais pour revenir plus précisément à cet ouvrage de Taha Hussein.

Est-ce que quelqu'un connaît son titre ou du moins son contenu ? Sur quoi Taha Hussein s'est-il basé pour affirmer que Ibn Khaldun était Amazigh ?

Finalement, je ne pense pas que ce soit un livre mais bien une thèse que Taha Hussein a soutenue lorsqu'il a étudié en France au début du 20ème siècle. Donc je ne sais pas si l'on peut encore de nos jours avoir accès à ce travail.
 
La Moqaddima commence par cette phrase:
yaqulu al 3abdu al faqir ila rahmati rabbih alghaniyyu bilutfih Abderrahman ben Mohammed Ben Khaldoun AL HADRAMI...
Alhadrami a plusieurs sens en arabe:
1/ celui qui altere les lettres par celle du H( 6me lettre d el alphabet arabe)
2/Celui qui mele les pinceaux en parlant d un poete

3/Hadrami signifie aussi la sandale faite en tressant une plante( en Afrique du nord c etait a partir de l Alfa: Stippa tenassissima que l on confectionnait des nattes ,des sandales et autres produits a usage domestique).
Hadramawte: Lieu au Yemen connu pour ne pas avoir des habitants fort peu nombreux.

Ibn Khaldoun a fait de HADRAMI un laqab un surnom qui est sans doute a mettre en rapport avec Al3abdu alfaqir qui en principe portait un HADRAMI..........
A l hypothese maximum celle d une relation de clientelisme, frequente en afrique du Nord l ancetre eponyme d Ibn Khaldoun aurait ete en rapport avec une tribu du Yemen.........
Mais d autres indices soutiennent l hypothese d une origine amazighe BARANIS car dans son fameux livre il fustige les Arabes et les Amazighes Zewetes qui etaient en liaison avec les Arabes Mousta3jama d Afrique du Nord.

Reference bibliographique
Yves Moderan
Botr et Branes: sur l origine du dualisme berbere medieval

in mutations d identites en mediterranee (moyen age et epoque contemporaine) sous la direction de Henri Bresc et Christaine Veauvy avec la participation d Eliane Dupuy
Editions Bouchene ,2000.
ISBN :2-912946-21-2






lacen said:
faut savoir que les arabistes n'aiment pas Ibnou kheldoun,ils ya même d'entre eux ceux qui le haïssent dans leur écrits,ils ne lui pardonneront jamais ce qu'il disait des arabes..pour son origine si je me rappelle bien il est de Hadram en Tunisie,c'est là où il est né ..et non pas de Hadramawt comme croyait -on!!
 
Quand on lit le livre d Ibn Khaldoun d une maniere assidue,on se rend compte qu il n est pas arabe.Car il a essaye de montrer que tous les apports a la science dite des Arabes etait en fait un apport des savants 3ajam c est a dire NON ARABE............et il faut conclure qu Ibn Khaldoun lui aussi fait partie de ces 3ajam.
la presence de la nisba ALHADRAMI ne figure pas dans le nom de son frere qui a servi les Bani Abdelwad de Tlemcen.............De toute facon c est le nom IBN KHALDOUN qui est porteur de l information relative a ses origines.
Les Nord africains se nommaient ainsi
Sahnoun,abdoun,sefroun, debdoune,Zerhoune,Msoune,guennoune,jelloune,mennoune,za3moune,dendoune,zaghnoune,ja3moune...........................................etc......



agerzam said:
MErci pour vos interventions.

Mais pour revenir plus précisément à cet ouvrage de Taha Hussein.

Est-ce que quelqu'un connaît son titre ou du moins son contenu ? Sur quoi Taha Hussein s'est-il basé pour affirmer que Ibn Khaldun était Amazigh ?

Finalement, je ne pense pas que ce soit un livre mais bien une thèse que Taha Hussein a soutenue lorsqu'il a étudié en France au début du 20èeme siècle. Donc je ne sais pas si 'lon peut encore de nos jours avori accès à ce travail.
 
Je pense que tu as souligné des éléments fondamentaux :

- Son oeuvre réflète un certain "parti pris" pour les A3jam, en se basant sur des éléments objectifs il a orienté ses développements dans cesens.

- Le fait que son frère n'avait pas le nisba (le pédigré racial arabe)


Mais pourquoi alors n'a-t-il pas clairement nié que sa famille vienne du Yemen ?? Car c'est bien sur cette unique affirmation que l'on se base en général pour affirmer qu'il était d'origine arabe (si il l'a dis, c'est que c'est vrai...).


Adrar, y-a-til une explication sur les terminaisons en -OUN de tous ces noms ? J'ai lu que c'était fréquent en Andalousie.
 
Je n ai pas trouve de reference ou Ibn Khaldoun dit que sa famille provient du Yemen. Y a t il quelqu un qui peut m orienter sur la reference
comme surnom...........HADRAMI se referant a HADRAMOUT ( YEMEN) il faut signaler que HADRAMOUT n est pas une TRIBU arabe et ne serait figuree dans la genealogie.
J ai donc donne l explication de Hadrami figurant dans la premiere phrase du Livre d Ibn Khaldoun peut etre mise en opposition avec Faqir.............et dans ce cas cela signifie celui qui se chausse avec les sandales tressees(titre de pauvrete pour les mystiques)............a l extreme on peut dire que sa famille avait des relations de clientelisme avec des gens de Hadramaout.......mais Hadramout n est pas une TRIBU arabe et dans ce cas cela va contre le sens commun des Arabes de se nommer sur des toponymes............La genealogie se fait par des appartenances tribales.
Les Juifs avaient l habitude de porter le nom de la ville ou ils sont nes et grandi ou etudie.....................Car les Juifs apres la diaspora n avait plus les TRIBUS comme referenciel de genealogie a l exception des KOHEN et LEVY .

La terminaison OUN en Afrique du Nord denote l aspect NON ARABE des noms.........
Alors que les Arabes rendent muette la derniere consonne les NON ARABES la vocalise
Mohammad des Arabes devient
MOHAMMADOUN,MOHAMMADIN,MAMADOU chez les NON ARABES.

SAQR ( faucon ou epervier ) chez les Arabes devient SHAQROUN chez les NON ARABES
3ADL (justice) devient 3ADLOUN chez les non arabes et meme on a NAS 3adloun.
Serait-il une survivance de la prononciation greco-latine cantonnee dans certaines villes libyco-puniques........?
Je n ai pas donc une reponse complete en attendant que les specialistes nous donnent des explications plus elaborees..........

agerzam said:
Je pense que tu as souligné des éléments fondamentaux :

- Son oeuvre réflète un certain "parti pris" pour les A3jam, en se basant sur des éléments objectifs il a orienté ses développements dans cesens.

- Le fait que son frère n'avait pas le nisba (le pédigré racial arabe)


Mais pourquoi alors n'a-t-il pas clairement nié que sa famille vienne du Yemen ?? Car c'est bien sur cette unique affirmation que l'on se base en général pour affirmer qu'il était d'origine arabe (si il l'a dis, c'est que c'est vrai...).


Adrar, y-a-til une explication sur les terminaisons en -OUN de tous ces noms ? J'ai lu que c'était fréquent en Andalousie.
 
Azul,

El Watan
Edition du 22 février 2006 > Dernière

Sixième centenaire de la mort d’ibn khaldoun

Le penseur qui a éclairé les siècles
Le Maghreb, à l’instar de nombreux pays d’Occident, commémore, cette année, la disparition survenue au Caire, il y a 6 siècles, de l’un de ses fils, le plus prodigieux de tous : Abderrahmane Ibn Khaldoun, précurseur médiéval de l’histoire des civilisations.
Arnold Toynbee dit de lui qu’il a « conçu et formulé une philosophie de l’Histoire qui est sans doute le plus grand travail qui ait jamais été créé par aucun esprit dans aucun temps et dans aucun pays ». Ce personnage hors pair, considéré comme l’un des plus grands historiens de tous les temps et surtout comme étant le précurseur de la sociologie moderne, a été au centre d’une journée d’étude, hier, à la Bibliothèque nationale du Hamma.
De nombreux conférenciers, dont le docteur Cheriet, écrivain et professeur à l’Université d’Alger, et Abdelkader Djeghloul, écrivain et conseiller à la Présidence, ont été invités pour discourir sur la pensée khaldounienne autour de trois concepts : « Religion et civilisation », « Sciences des sociétés » et « Histoire ». Le plus important à souligner réside dans l’universalité de l’auteur de la Muqaddima et son avance sur son temps et sur sa société. Car en plus de nous livrer une somme considérable de connaissances sur son temps et sur son milieu social et culturel dans une démarche quasi encyclopédique (et ce plusieurs siècles avant les encyclopédies du siècle des Lumières), il peut encore, du fin fond de son XIVe siècle, expliquer nos échecs et les évolutions de nos sociétés actuelles. C’est que Ibn Khaldoun a vécu à une époque charnière qui lui a permis d’être à la fois le témoin d’une grandeur passée et l’observateur averti et conscient d’une décadence qui s’annonçait inéluctable. Dans son introduction à la Muqaddima, Ibn Khaldoun écrit : « J’ai suivi un plan original pour écrire l’Histoire et choisi une voie qui surprendra le lecteur, une marche et un système tout à fait à moi (...) en traitant de ce qui est relatif aux civilisations et à l’établissement des villes. » Conscient que sa démarche novatrice est une rupture avec l’interprétation religieuse de l’histoire, il poursuit : « Les discours dans lesquels nous allons traiter de cette matière formeront une science nouvelle (...). C’est une science sui generis, car elle a d’abord un objet spécial : la civilisation et la société humaine, puis elle traite de plusieurs questions qui servent à expliquer successivement les faits qui se rattachent à l’essence même de la société. Tel est le caractère de toutes les sciences, tant celles qui s’appuient sur l’autorité que celles qui sont fondées sur la raison. » Son avant-gardisme ne passera pas inaperçu aux yeux de nombreux penseurs et critiques occidentaux. Vincent Montreil, dans sa préface à la deuxième traduction française de la Muqaddima, écrivait : « Ibn Khaldoun est fort en avance sur son temps... Aucun de ses prédécesseurs ou de ses contemporains n’a conçu ou réalisé une œuvre d’une ampleur comparable. »

Source: Amazigh-net
 
bah le fait qu'ibn khaldoun est un arabe me pique un peu,car les arabes vont surement creer toute une histoire pour nous faire croire que c'est un arabe !!! comme ibn sina qui est d'origine perse,et errazi,el faribi, grosomodo ,les arabes veulent toujours la celebrité au depend des autres,ah!! mdrr j'ais faillis oublier,c'etait qui qui avait dit que sheakspear est une derivation de cheik zoubeir mdrr wak wak a yemma !
 
Les Arabistes,un mouvement politique compose de chretiens et de musulmans ont emboite le pas aux Occidentaux qui au XIX siecle attribuaient la nationalite GRECQUE a tous les auteurs qui avaient publies des oeuvres en grec.
Les grands savants comme Euclide , Eratosthene,Proclus,Herodote,Gallien,Pythagore..........etc..... ont ete consideres comme des GRECS .Or ils etaient soient egyptiens soit Carien ou autre..............
Herodote lui meme rejette dans son Histoire la nationalite grecque et il etait fier d etre un Carien ( de la province de La Carie dans l actuelle Turquie)............
L Europe qui etait pauvre en culture avait voulu faire le lien avec la Grece ,le pays qui a conquis l Egypte et la Perse( Alexandre le Grand qui n est pas grec mais macedonien).
Les Arabistes s etaient inspires donc des ecrits deuropeens sur la Civilisation( le mot Civilisation en Europe est un mot qui a ete cree au XIX siecle seulement ,les Arabistes l ont traduit par Alhadara datant de 1896 sous la plume d Al aFghani)......Le paradoxe des Europeens a cette epoque etait de donner la nationalite PERSE a Avicenne et lui denier celle de l ARABE..................diviser pour regner qui est une politique constante du colonialiste..........
Les Arabistes ont donc herite cet usage en imitant servilement les Occidentaux du XIX siecle........
Dans l Islam qui etait represente par le Khilaphat l espace ou l Islam est religion dominante les savants de n importe quellle confession s exprimaient en arabe.
Ce sont les Juifs du Maroc et d Andalousie qui ont le plus profite de l Islam et s etaient epanouis.................Presque tous les livres juifs datant de l antiquite ont ete en fait ecrits en Arabe et sous la tutelle Islamique que ca soit a Fez a Cordoue au Caire ou a Baghdad...................
Ces Juifs arabes valent aussi bien que les musulmans arabes ou les chretiens arabes...............
L idee des Arabistes du debut du XX siecle etait de creer un espace intellectuel et politique en souvenir de celui de Baghdad ou de Fes ou de Cordoue..............car sous la Turquie ni les Juifs ni les chretiens ni les musulmans n avaient pu retrouver le savoir dont beneficier les savants musulmans de la Khilaphat........donc c etait pour rejeter le khaliphat turc et creer un Etat laic dans lequel la DHIMMA serait abolie...............mais cela a conduit historiquement vers le fascisme arabe avec toutes les formes d autocratie.



oxyntase said:
bah le fait qu'ibn khaldoun est un arabe me pique un peu,car les arabes vont surement creer toute une histoire pour nous faire croire que c'est un arabe !!! comme ibn sina qui est d'origine perse,et errazi,el faribi, grosomodo ,les arabes veulent toujours la celebrité au depend des autres,ah!! mdrr j'ais faillis oublier,c'etait qui qui avait dit que sheakspear est une derivation de cheik zoubeir mdrr wak wak a yemma !
 
bonjour,

Toujours comprendre le fait arabe sous forme de nationalisme tronque notre compréhension. Le fait arabe dépasse le nationalisme d'essence européenne en tant que concept politique. L'arabe, sa langue et sa culture, est un universalisme...

Tous les auteurs d'origine persane , berbère ou autre, sétant exprimés en langue arabe, se sont fondus dans cet universalisme, dans cette grandeur culturelle et scientifique à une époque bien précise et assez étendue. On ne peut tout de même pas oublier que ce fut une langue universelle et de communication comme l'anglais jouerait aujourd'hui ce rôle...les scientifiques du monde entier l'utilisant comme langue internationale facilitant les échanges entre personnes de nationalités différentes.
 
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