Takfarinas
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La poésie amazighe marocaine
Les désignations de cette poésie changent d’une région à une autre. Ainsi elle est appelée Ğ laghnujğ dans la région du Rif, Ğ izlan ğdans le Moyen Atlas et Ğ amarg ğ dans la région du Souss.
Ğ Amarg est le mot en dialecte bèrbère par lequel on désigne toute poésie chantée en général (au Moyen Atlas c’est l’izlane). Amarg signifie aussi amour, chagrins, regrets, séances au cours desquelles on exécute les chants. ğ
Le poète ,chanteur Lhoussein Amntag en faisant l’éloge de son homologue Mohamed Damsiri (Albensir) emploie le terme Ğ amarg ğ pour désigner la poésie chantée :
- Amarg nes rribab nes as ila ccaraf
- C’est grâce à sa poésie et à son instrument Ğ rribab ğ qu’il est glorifié
En effet , le poésie dans la tradition orale amazighe est souvent accompagnée d’un instrument musical qui lui assure un rythme harmonieux. Ainsi, la poésie amazighe se répartie en deux types: une poésie chantée par une troupe de danseurs: une poésie chantée par une troupe de danseur et qui assurent le rythme de la chanson par l’utilisation des instruments traditionnels tels les tambourins, en plus des gestes corporels et des applaudissements harmonieux. Dans certaines régions comme Ihahanles paroles poétiques sont exclues de cette danse. Il s’agit là de la danse de Ğ Ahwach ğ ou Ğ ahidus ğ selon les régions.
Un autre type de poésie chantée est menée par d’autres poétes-chanteurs investissant des instruments musicaux traditionnels comme Ğ rribab ğ et Ğ lutar ğ, soit moderne par rapport à la chanson comme le banjou ou la batterie, ceux-ci portent le nom de Ğ rways ğ ou Ğ tirubba ğ(groupes musicaux).
Quant aux thèmes traités dans la poésie sont vérités dans la mesure où ils expriment les différents préoccupations de la communauté. Ainsi, les thèmes dominants sont : l’amour, le mariage, les vices de la société, l’ici-bas et l’au-delà. Ce sont des thèmes fréquents, par exemple, chez le grand poéte Sidi Hmmou outaleb. Dans son ouvrage intitulé Ğ isaffen ghbanin ğ(rivières profondes)consacré à la poésie du moyen Atlas, Michél peyron a mis l’accent sur les sujets communs à cette poésie tels : les noces , avertissements , la passion , la folie , l’inconstance , la rupture , la solitude ,etc. La poésie actuelle – dans l’aire linguistique du sous reste encore marquée par les mêmes thèmes. Néamoins , un thème nouveau concernant l’identité culturelle pour accorder à cette poésie une dimension universelle tout en gardant sa particularité.
Si le discours poétique repose généralement sur un langage suggestif comme il a été avancé la poésie amazighe elle aussi fait appel à l’intelligence de l’auditeur dans l’opération interprétative du poème. En effet ,un Ğ pacte poétique ğs’établit implicitement entre le poète et son public.Ce contrat se fonde autour d’un concept propre à la littérature amazighe en général à savoir Ğ lmeAna ğ,à ce propos Hassan Joud avance que :
Ğ Dans la tradition orale chleuh, on conçoit toute œuvre discursive, qu’elle soit en vers ou en prose , comme une construction à deux faces :une face fxplicite et une face implicite.La première correspond au texte et la seconde a un contenu potential donné à construire à partir de relations et d’indices exposés dans le texte.un mot renvois à cette double valeur, c’est le mot Ğ lmeAna ğ.
Ce procédé utilisé par les poète leur permet d’accéder au sens voulu en employant des tournures stylistique.Le récepteur participe donc lui aussi ,à la construction de Ğ lmeAna ğdu poème par le déchiffrement de ses images symboliques. Ceci ne relève pas seulement d’un objectif didactique :le poéte vise à valoriser les vertus morales et à dénoncer les vices de sa communauté sans vexer l’auditoir par un langage direct.Il a un rôle d’ordre éducatif et non pas seulement de divertir.
Les désignations de cette poésie changent d’une région à une autre. Ainsi elle est appelée Ğ laghnujğ dans la région du Rif, Ğ izlan ğdans le Moyen Atlas et Ğ amarg ğ dans la région du Souss.
Ğ Amarg est le mot en dialecte bèrbère par lequel on désigne toute poésie chantée en général (au Moyen Atlas c’est l’izlane). Amarg signifie aussi amour, chagrins, regrets, séances au cours desquelles on exécute les chants. ğ
Le poète ,chanteur Lhoussein Amntag en faisant l’éloge de son homologue Mohamed Damsiri (Albensir) emploie le terme Ğ amarg ğ pour désigner la poésie chantée :
- Amarg nes rribab nes as ila ccaraf
- C’est grâce à sa poésie et à son instrument Ğ rribab ğ qu’il est glorifié
En effet , le poésie dans la tradition orale amazighe est souvent accompagnée d’un instrument musical qui lui assure un rythme harmonieux. Ainsi, la poésie amazighe se répartie en deux types: une poésie chantée par une troupe de danseurs: une poésie chantée par une troupe de danseur et qui assurent le rythme de la chanson par l’utilisation des instruments traditionnels tels les tambourins, en plus des gestes corporels et des applaudissements harmonieux. Dans certaines régions comme Ihahanles paroles poétiques sont exclues de cette danse. Il s’agit là de la danse de Ğ Ahwach ğ ou Ğ ahidus ğ selon les régions.
Un autre type de poésie chantée est menée par d’autres poétes-chanteurs investissant des instruments musicaux traditionnels comme Ğ rribab ğ et Ğ lutar ğ, soit moderne par rapport à la chanson comme le banjou ou la batterie, ceux-ci portent le nom de Ğ rways ğ ou Ğ tirubba ğ(groupes musicaux).
Quant aux thèmes traités dans la poésie sont vérités dans la mesure où ils expriment les différents préoccupations de la communauté. Ainsi, les thèmes dominants sont : l’amour, le mariage, les vices de la société, l’ici-bas et l’au-delà. Ce sont des thèmes fréquents, par exemple, chez le grand poéte Sidi Hmmou outaleb. Dans son ouvrage intitulé Ğ isaffen ghbanin ğ(rivières profondes)consacré à la poésie du moyen Atlas, Michél peyron a mis l’accent sur les sujets communs à cette poésie tels : les noces , avertissements , la passion , la folie , l’inconstance , la rupture , la solitude ,etc. La poésie actuelle – dans l’aire linguistique du sous reste encore marquée par les mêmes thèmes. Néamoins , un thème nouveau concernant l’identité culturelle pour accorder à cette poésie une dimension universelle tout en gardant sa particularité.
Si le discours poétique repose généralement sur un langage suggestif comme il a été avancé la poésie amazighe elle aussi fait appel à l’intelligence de l’auditeur dans l’opération interprétative du poème. En effet ,un Ğ pacte poétique ğs’établit implicitement entre le poète et son public.Ce contrat se fonde autour d’un concept propre à la littérature amazighe en général à savoir Ğ lmeAna ğ,à ce propos Hassan Joud avance que :
Ğ Dans la tradition orale chleuh, on conçoit toute œuvre discursive, qu’elle soit en vers ou en prose , comme une construction à deux faces :une face fxplicite et une face implicite.La première correspond au texte et la seconde a un contenu potential donné à construire à partir de relations et d’indices exposés dans le texte.un mot renvois à cette double valeur, c’est le mot Ğ lmeAna ğ.
Ce procédé utilisé par les poète leur permet d’accéder au sens voulu en employant des tournures stylistique.Le récepteur participe donc lui aussi ,à la construction de Ğ lmeAna ğdu poème par le déchiffrement de ses images symboliques. Ceci ne relève pas seulement d’un objectif didactique :le poéte vise à valoriser les vertus morales et à dénoncer les vices de sa communauté sans vexer l’auditoir par un langage direct.Il a un rôle d’ordre éducatif et non pas seulement de divertir.