Régions Souss Massa-Draâ : Le trafic de cannabis fleurit
Depuis la nuit des temps, la région du Souss a toujours eu son auto-suffisance en matière de kif, à l'état artisanal (kif mixé au tabac) qu'on fume dans de minuscules pipes.
Jadis, la culture du chanvre indien était limitée à des plates-bandes camouflés au sein des plants de poivrons, d'aubergines et du maïs dans les micro-propriétés des paysans pauvres à Tazarete, Ouled Berhil, Chtouka, Houara ou sur les hauteurs d'Askaoune-Aoulouz. Les petits fellahs vendaient leur récolte pour quelques sous.
Les Europens (suisses, allemands et espagnols) louent, sous-louent des terrains ou achètent sous des prête-noms des petites fermes bien clôturées, bien surveillées où l'accès est interdit à quiconque. Ce qui pousse sous les serres est dans le secret des Dieux.
Quant à la transformation des grosses quantités venues du Nord, elles se manufacturent dans les entrepôts spécialisés à Aït Melloul, Tassila, Dakhla et des usines de conditionnement desaffectées à Ouled Teima et Khamis Aït Amira, qui sont devenus de véritables fabriques et de stockage où le cannabis devient chira et autres ingrédients.
Le transport est assuré par des véhicules aménagés jusqu'au port de destination. Certaines voitures tout-terrain effectuent le chargement vers les plages aux fins de transbordement.
Les saisies à répétition de grosses quantités de chira dissimulées dans les cageots de légumes et des caisses de poisson en provenance d'Agadir sont fréquentes au port de Tanger où les camions TIR sont fouillés minutieusement.
C'était à l'aéroport d'Orly (affaire HANS), à Las Palmas et au Golfe de Gascogne que les saisies de drogue en provenance d'Agadir étaient importantes.
Il y a quelques années un tas de sacs contenant la poudre blanche (1200 kg) a été découvert par hasard par un mokhazni qui effectuait la ronde à Timerssit-Aït Melloul.
Dans les mêmes circonstances, des vents violents ont déterré des sacs (900 kg) de hachich à la plage de Sidi Wassay.
A la fin du mois de janvier 2005, sur la plage de Mirleft, des paquets de cannabis ont été rejetés par la mer.
Encore, il y a six mois, un camion TIR venant d'Aït Melloul et se dirigeant vers Amsterdam a été intercepté par la douane à Tanger. Il avait à bord plusieurs tonnes de haschich.
Récemment, au port d'Agadir, les douanes ont découvert dans un conteneur plusieurs tonnes de chira camouflées dans les grandes boîtes de conserve d'olive destinées à l'exportation.
De Sidi Rebate à Tarfaya, en passant par Aglou, des centaines de kilomètres de plages non gardées sont des passoires où les puissants zodiacs convoient la fameuse marchandise (kif) aux fins de transbordement au large.
Le tableau brossé n'est pas réjouissant. La lutte contre la culture du kif ne pourrait aboutir que si les pouvoirs publics usent des moyens de substitution (le travail des jeunes fellahs qui végètent dans le chômage).
A l'instar de nos concitoyens du Nord, il y a lieu d'assister matériellement ces pauvres paysans sans terre, qui cultivent le chanvre indien dans ces montagnes d'Askaoune qui sont semblables à celles du Rif.
L'observateur
Depuis la nuit des temps, la région du Souss a toujours eu son auto-suffisance en matière de kif, à l'état artisanal (kif mixé au tabac) qu'on fume dans de minuscules pipes.
Jadis, la culture du chanvre indien était limitée à des plates-bandes camouflés au sein des plants de poivrons, d'aubergines et du maïs dans les micro-propriétés des paysans pauvres à Tazarete, Ouled Berhil, Chtouka, Houara ou sur les hauteurs d'Askaoune-Aoulouz. Les petits fellahs vendaient leur récolte pour quelques sous.
Les Europens (suisses, allemands et espagnols) louent, sous-louent des terrains ou achètent sous des prête-noms des petites fermes bien clôturées, bien surveillées où l'accès est interdit à quiconque. Ce qui pousse sous les serres est dans le secret des Dieux.
Quant à la transformation des grosses quantités venues du Nord, elles se manufacturent dans les entrepôts spécialisés à Aït Melloul, Tassila, Dakhla et des usines de conditionnement desaffectées à Ouled Teima et Khamis Aït Amira, qui sont devenus de véritables fabriques et de stockage où le cannabis devient chira et autres ingrédients.
Le transport est assuré par des véhicules aménagés jusqu'au port de destination. Certaines voitures tout-terrain effectuent le chargement vers les plages aux fins de transbordement.
Les saisies à répétition de grosses quantités de chira dissimulées dans les cageots de légumes et des caisses de poisson en provenance d'Agadir sont fréquentes au port de Tanger où les camions TIR sont fouillés minutieusement.
C'était à l'aéroport d'Orly (affaire HANS), à Las Palmas et au Golfe de Gascogne que les saisies de drogue en provenance d'Agadir étaient importantes.
Il y a quelques années un tas de sacs contenant la poudre blanche (1200 kg) a été découvert par hasard par un mokhazni qui effectuait la ronde à Timerssit-Aït Melloul.
Dans les mêmes circonstances, des vents violents ont déterré des sacs (900 kg) de hachich à la plage de Sidi Wassay.
A la fin du mois de janvier 2005, sur la plage de Mirleft, des paquets de cannabis ont été rejetés par la mer.
Encore, il y a six mois, un camion TIR venant d'Aït Melloul et se dirigeant vers Amsterdam a été intercepté par la douane à Tanger. Il avait à bord plusieurs tonnes de haschich.
Récemment, au port d'Agadir, les douanes ont découvert dans un conteneur plusieurs tonnes de chira camouflées dans les grandes boîtes de conserve d'olive destinées à l'exportation.
De Sidi Rebate à Tarfaya, en passant par Aglou, des centaines de kilomètres de plages non gardées sont des passoires où les puissants zodiacs convoient la fameuse marchandise (kif) aux fins de transbordement au large.
Le tableau brossé n'est pas réjouissant. La lutte contre la culture du kif ne pourrait aboutir que si les pouvoirs publics usent des moyens de substitution (le travail des jeunes fellahs qui végètent dans le chômage).
A l'instar de nos concitoyens du Nord, il y a lieu d'assister matériellement ces pauvres paysans sans terre, qui cultivent le chanvre indien dans ces montagnes d'Askaoune qui sont semblables à celles du Rif.
L'observateur