Les Marocains ont marché pour nos deux compatriotes.
Ils sont des milliers à avoir répondu à l'appel du cœur. En ce 6 novembre 2005, date du 30e anniversaire de la Marche Verte, les Marocains de l'ensemble des régions toutes tendances confondues ont marché, mais cette fois pour réclamer la libération de nos deux compatriotes Abdelkrim El Mouhafidi et Abderrahim Boualam, enlevés par Al Qaïda en Irak.
Ils ont crié d'une même voix leur protestation contre les menaces de mort proférées contre eux par le réseau.
Hommes et femmes politiques, syndicalistes, membres de la société civile, simples citoyens ont répondu présent à l'appel. La marche a débuté à 10H00 précises à partir du siège de la wilaya du Grand Casablanca où les participants s'étaient donné rendez-vous. Après avoir observé une minute de silence pour dénoncer cette action inacceptable, les groupes ont marché le long de l'avenue Hassan II.
Hommes politiques, membres d'ONG et représentants de la société civile se sont mobilisés pour dénoncer avec la plus grande vigueur ces procédés barbares et ignominieux, totalement contraires aux nobles préceptes de l'Islam et aux antipodes des valeurs fondamentales de l'humanité.
Certains d'entre eux portaient des brassards aux couleurs nationales. Le cortège, à sa tête les membres des familles des deux otages marocains en Irak, des membres du gouvernement, le wali et les gouverneurs de préfectures au niveau de la wilaya du Grand Casablanca, les secrétaires généraux, le président de la région et le maire de la ville, les élus, les parlementaires, les représentants des Marocains résidant à l'étranger et les sportifs.
Les leaders des partis politiques n'étaient pas en reste, et Mahjoubi Ahderdane, Ahmed Osman, Abbas Fassi, Mohamed Abied, Moulay Ismaïl Alaoui, Thami Khyari, Issa Ouardighi, Ahmed Laraki, Ali Belhaj, Driss Lachgar, mais aussi des intellectuels et des représentants de la société civile étaient au coude à coude.
Tenant le drapeau national à la main et brandissant le portrait de S.M. le Roi Mohammed VI et ceux des deux otages, les manifestants hissaient des banderoles et des pancartes sur lesquelles était inscrit «Le peuple marocain demande la libération de Mohafidi et Boualam», «Oui à la liberté, non au terrorisme et à la barbarie», «L'Islam, religion de fraternité et non de haine», «Tous pour l'indépendance, l'unité et la souveraineté du peuple irakien», «Le Maroc est une terre de paix et le restera», ou encore «Non au terrorisme, non à la barbarie ».
El Mahjoub Rouane | LE MATIN