Les Amazighes à l'origine de la littérature chrétienne en la

agerzam

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Voici un lien vers un texte qui montre la place énorme qu'a eu l'Afrique du Nord dans les débuts du Christianisme.

http://www.30giorni.it/fr/articolo.asp?id=3535

On peut y lire entre autres que :

- Le premier essai de traduction de la bible en latin a été fait par un Amazigh (St Cyprien).
- Qu'il y eu au moins un Amazigh (de Libye) qui fut nommé Pape.
- Que le nombre d'églises et d'évêchés en Tamazgha (Afrique du Nord) était un des plus
importants (plus qu'en Italie, Espagne ou Gaule !).
- La littérature chrétienne sur les martyres a été initiée en Afrique par les auteurs amazighes.
- Les Pères de l'Eglise (ceux qui ont fondé sa manière de penser pour des siècles et des siècles)
étaient en grande partie Amazighes.
 
Il y a un certains nombre de mots qui sont passés du latin au tamazight, le cas inverse arrivait aussi.
C'est un phénomène naturel puisqu'il y eu une longue présence romaine en Afrique du Nord.
Cette présence eu de nombreux impacts sur la vie des Amazighes comme l'adoption du
calendrier solaire julien, du vocabulaire, l'exploitation à outrance de la faune et flore (on enmenait
les fauves et les éléphants pour les jeux du cirque, la forêt au Maroc a été fortemment exploitée
par les Romains) et d'autres...L'Afrique était aussi nommée "le grenier à blé de Rome" !

Parmi les mots latinsqui sont passés en Tamazight (comme Pullus --> Afullus), il n'est pas aisé de distinguer
ceux qui ont transités en tant que termes religieux.

Il en est cependant quelques uns qui offrent une piste :

- TAFASKA, toujours employé pour la fête du mouton. Ce mot vient du latin PASCA; fête qui célèbre
la résurrection de Jésus chez les Chrétiens. (Jésus qui était assimilé à un agneau dans la
symbolique chrétienne !). Remarquez, ce mot est hébreux à l'origine, il est donc possible que
son introduction dans la langue amazighe soit plus ancienne.

- AMERKID, ce mot qui signifie "UN MERITE" proviendrait du mot latin MERCES (gen : MERCEDIS) qui signifie
justement " récompense pour un travail, salaire". Dans un contexte religieux, il prend le sens de "mérite pour les actes accomplis".

- ANGLUS qui signifie encore "ANGE" en tamazight vient aussi du latin ANGELUS qui
veut dire "ANGE".

Il est possible que d'autres mot soient passés du latin vers le tamazight au travers de la religion
(comme ce fut le cas avec l'arabe), mais ils restent plus difficiles à identifier vu l'ancienneté des
emprunts et les modifications que peut leur faire subir la langue amazighe.



[ Edité par agerzam le 30/7/2004 14:10 ]
 
Ahul Agurzam et les autres,
là il faudrait faire attention quant à l'origine des mots: nous avons été les perdants de l'Histoire et on a en général (nous mêmes) tendance à considérer que les mots sont d'origine latine. Prenos les mots issus de l'agriculture. Des mots comme Tilintit (lentilles), ayoug (joug), asnus (l'âne), tafarnut (fourneau) sont des mots qui viennent trés probablement de l'Amazigh étant donné que la plupart des inventions agricoles provenaient de Tamazgha. Il paraîtrait (mais là il faudrait vérifier) que le vin viendrait aussi de là (d'où les innombrables ceppages d'aujourd'hui qui datent de l'Antiquité) et que le nom du dieu Bocchus viendrait du nom amazigh "Bukhuch" qui aurait donné aujourd'hui le nom Boukous. Un autre exemple serait celui de la céréale appelée Kamut (qui signifie chez les touaregs aujourd'hui "blé") et qui est l'ancêtre du blé actuel et qui vient dêtre redécouverte en Egypte.
Voilà pour le moment
Gosgine
 
En effet, du point de vue des emprunts il faut rester prudent sur le sens de l'emprunt.

Comme le FOCUS latin qui a donné FEU qui, pour moi, vient de la racine de TAFUKT.
 
AVE HOLA AZUL Gosgine!
ayoug (joug), asnus (l'âne),
Tres interessant le mot "ayoug", en fait le "joug" est un mot Bizarre dans la langue Francouaise.
Par contre "asinus" est bel et bien Latin et veut dire âne.



[ Edité par LAVARKELTIA le 5/5/2005 2:32 ]le mot "BLED" vient lui du Francouais, Bled partie de terres "emblavées", soient semées en Blé.

[ Edité par LAVARKELTIA le 5/5/2005 2:35 ]
 
Asinus est sans doute amazighe car le centre de rayonnement du baudet est bien l Afrique du nord...........L ANE a rayonne a partir de l Afrique du Nord .Les Italiens ont du importes les anes nordafricains.................
La vigne aussi a rayonne a partir de l Afrique du Nord.............
 
Azul,

Jusqu'à quand les contributions des Imazighen seront camouflées ?

L'église latine nous appellent "Africains", ce qui n'est pas faux mais est ce que ça permet de rendre justice aux Imazighen.

Les moyens orientaux nous appellaient "barbares" et avec l'arabisme on est devenu ensuite arabes au bout de 4 décennies.

Nos gouvernements attribuent toutes les réalisations amazighes en ce qui concerne l'islamisation de l'Afrique subsaharienne et à la conquete de l'espagne à l'arabo-islamisme...

Les islamistes actuels bien avertis parlent des "maghrebins" pour ne pas dire Imazighen...


Jusqu'à quand les académicines amazighs restent spectateurs ?

Il est temps de réclamer sa part de participation dans l'évolution de l'humanité !!!
 
Le costume utilisé par les moines est directement inspiré de la La tradition monastique augustinienne...

Il s'agit tout simplement du Burnous amazigh que portait Saint Augustin lorsqu'ils étaient évêque.
 
Les mots et expressions latins dont a hérité la langue amazighe sont nombreux. Ils attestent l’importance que la culture latine a jouée au Maroc. Le curieux, c’est que la langue grecque a également laissé des traces.

Voici une liste de mots employés en tachelhit, tamazight, tarifit et qui attestent de la parenté du latin, grec et tamazighte :
“ifili”, de “filum”, le fil ; “taskala”, de “scalæ”, échelle, donc escalier ; “ourti”, de “hortus”, verger, que l’on retrouve dans l’horticulture. “tilintit”, de “lentis”, lentille ; “bernous”, de “burrus”, bure ; “asnous”, de “asinus”, âne ; “afoullous”, de “pullus”, poulet ; “agr”, de “ager”, champ (cf. agriculture) ; “toussout”, de “tussus”, toux ; “ikikiker”, de cicer, pois chiche.
“iyyis” vient de “equus”, cheval ; “bounya”, de “pugnaces”, le poing ; “tassarout”, “sarout”, clé, de “serratus”, dentelé, comme une scie ; “kouniya”, de cuniculus, féminin cunicula, lapin ; “oualou”, de “nulle”, rien ; “louqid”, de “lucidum” (c = k), qui donne la lumière ; “afernou”, de “furnus”, four ; “taïga”, de “jugum” ( prononcer yougoum) , joug, attelage ; “jrana”, de “rana”, grenouille ; “immensité”, de “mensa”, table ; “nouala”, “tanoualt”, la hutte, de “navicella”, petit navire; “afa”, de “focus”, feu, d’où “fofo” quand ça brûle ; “tobba”, de talpa, taupe. “Chniyoula” pourrait bien venir de “canicule”, petite chienne, chenille ; “terfes”, truffe ou terfesse, de “tuber”. Quittons la “tourtit taroumit”, le verger romain, et les Roumis, les Romains, pour nous intéresser au grec.

Rappelons que Juba II a été pendant 49 ans Roi de Maurétanie, de 25 avant J-C à 24 après J-C : il a été élevé à Rome et pendant son règne, il tenait à garder ses distances avec la Métropole ; à côté de l’amazigh et du latin, il parlait grec et il s’entourait de Grecs, notamment le fameux Euphorbe, son médecin et ami botaniste. Il est donc normal que la langue grecque ait laissé des traces au Maroc. Commençons, à tout seigneur tout honneur, par “abellou”, phallus , de “phallos”. Et citons “bellarej”, la cigogne, de “pelagos” ; “fantazya”, la fantasia, de “phantasia”, qui signifie le spectacle en soi ; “torf”, de “trophè”, qui signifie morceau et, pour conclure, la belle “defla”, le laurier, de la belle “daphné”. cette liste incomplète, est bien suffisante pour justifier la création – en cours dans les départements d’histoire – d’une chaire de latin dans les universités marocaines
 
aksel a écrit :
il parlait grec et il s’entourait de Grecs, notamment le fameux Euphorbe, son médecin et ami botaniste. Il est donc normal que la langue grecque ait laissé des traces au Maroc.

La preuve la plus flagrante : l'ATLAS
 
aksel, tu as repris l'article paru dans un journal amrocain l'année passée, on l'avait déjà commenté et il y a beaucoup de fautes dedans (je reviendrai dessus).
 
Le calendrier solaire a ete emprunte par Jules Cesar a l Egypte donc les Amazighes n avaient pas emprunte aux Romains le calendrier mais les noms du MOIS...........Les Amazighes connaissaient l annee solaire egyptienne et avaient organise leur vie en consequence notamment en matiere agricole...........
Les derniers retardataires etaient les Romains et ce fut Cleopatre qui leur enseigna l utilite de l adoption d une telle annee..............

Reference bibliographique:

David Edwing Duncan
The Calendar
Tourth Estate .London 1999

L auteur donne l histoire detailllee de tous les calendriers et des mesures effectuees par differents astronomes y compris les musulmans notamment Albattani et Omar AlKhayyam dont les precisions n ont ete depassees que par l horloge atomique................Coppernic et autres se classent derriere les musulmans............
 
Voir à ce propos "les noms de mois en tamazight médiéval"

CLIQUEZ ICI

L'auteur semble en effet conclure que le calendrier amazigh était solaire à l'origine et avait ses propres noms...
 
Agerzam et les autres, je ne participe que très rarement aux débats. Sachez juste une chose : je me régale à vous lire et m'incline bien bas devant votre science.

Franchement c'est d'un niveau qui honore ce site et notre culture.

Je n'ai qu'une envie et un rêve : que l'on se retrouve un jour en vrai pour ancrer dans le réel et le live toutes ces contributions qui, j'en ai peur, risquent de s'estomper dans l'éther du virtuel.

Ayouz nun à tous aytma d'istma.
 
Ourti – hortus : reter prudent, il est possible que la séquence OUR soit amazighe et liée à la notion de TERRE, on la retrouverait dans TAMOURT.

Agr – ager : certaines régions amazighes ont gardé pour GER le sens de JETTER…ET SEMER ! certaines régions ont aussi, il me semble, conservé un mot ASGER pour CHAMP qui pourrait être le LIEU DU SEMAGE. Il y a d’autres mots liés à cette racine AMGER, TAMGRA,… Si cela avait été un simple emprunt au latin, je ne pense pas que cela ait pu engendrer une telle racine et touts ses dérivés. Il faudrait voir en latin si le mot AGER est reliable à d’autres mots et aussi dans le reste de l’indo-européen (cela vaut pour les autres emprunts !).

Iyyis –equus : c’est aller trop vite. Si il est vrai que le mot ait pu être un emprunt, il faut se référer non pas au latin mais à l’ensemble indo-européen auquel il appartient ! En grec (ekwos, je ne suis plus sûr) et d’autres langues, on retrouve des mots analogues pour le cheval. Il se peut que le contact remonte même à l’époque des invasions de l’Egypte par les Peuples de la Mer (principalement indo-européens) qui s’étaient alliés aux Amazighes…cela remonte à plus de 3500 ans ! Bien avant les Romains…
Pour ceux qui douteraient de la correspondance, l’alternance G-Y existe en Tamazight : ARGAZ-ARYAZ. Donc Ayyis --> AGGIS --> ekwos, …

Bounya – pugnaces : jamais entendu « bounya » qqn ?

Tassarout – serratus : dentelé comme une scille : cela vient plutôt d’un verbe amazigh encore présent dans certains parler AR = OUVRIR

“kouniya”, de cuniculus, féminin cunicula, lapin : il me semble que ce monsieur confond Tamazight et la darija non ?

“oualou”, de “nulle”, rien : cette affirmation repose surtout sur rien ! WALOU semble plutôt à rattacher à une racine afro-asique : BL (BILA, BLA) WL, WR (le B et W sont interchangeables)

afernou”, de “furnus”, four : des travaux linguistiques ont montré que AFARNOU était très probablement lié à une racine amazighe.

“jrana”, de “rana”, grenouille : On n’est plus dans le tamazight là !

“immensité”, de “mensa”, table : On nage dans le délire total, où est le tamazight là ? :- ?

“nouala”, “tanoualt”, la hutte, de “navicella”, petit navire : RIEN A VOIR ! De plus dans le Sud TANOUALT est plutôt LA CUISINE, il n’est pas exclu que le mot soit basé sur la racine NU : ÊTRE CUIT (j’ai aussi lu que cela venait de l’arabe, mais sans explication…)


“afa”, de “focus”, feu : BÊTISE, BÊTISE. La racine F est purement amazighe et est liée à la notion de LUMIERE, CLARTE. En tamazight on a AFA, UFU, TIFAWT, SFIW, etc. Il est très probable que le mot FOCUS vienne du tamazight TAFOUKT celui-ci est complètement explicable par le tamazight !

“tobba”, de talpa, taupe : Je me trompe peut-être mais la taupe n’existe pas au Maroc, on peut me confirmer ? :)

“terfes”, truffe ou terfesse, de “tuber” : explication pour le moins …cabalistique


; “fantazya”, la fantasia, de “phantasia”, qui signifie le spectacle en soi : Je demande que l’on vérifie ce mot qui ne semble pas grec. De plus, je me trompe peut-être, mais en tamazight, on n’emploie pas ce mot pour…la fantazya !


la belle “defla”, le laurier, de la belle “daphné”. : en gros, on prend le nom d’une plante et on l’applique à une autre !


Le gars qui avait publié ça a une connaissance du tamazight plus que sommaire.



PS : Anamir, si on se rencontre, ne vas pa strop bas :-D
Au fait, ce n'est pas de al sicence, mais de la curiosité ;-)
 
Agerzam, certainement il y a une langue encore plus ancienne, originelle, d'où les autres langues auraient dérivé; il y a plusieurs preuves qui attestent cela ( ex: chat, gato, qat );
je ne peux affirmer quelle langue a emprunté de l'autre, si c'est le latin ou le tamazighte; en tout cas les influences sont évidentes et fréquentes.

Quant à l'origine amazighe de certains mots qui sont apparu dans cette étude, ils sont bien utilisés au Maroc, passés du tamazighte à l'arabe dialectal:

" pugnaces" en latin signifie lutte à mains nues: le même mot se trouve en tachelhit: " bounya", qu'on utilise encore dans le Souss pour dire " coup de poing". Ce terme est typiquement marocain, amazighe donc.

Idem pour " qnia", mot fréquemment utilisé au maroc pour désigner le lapin, et qui n'est pas arabe ( arnab )

" Jrana" est bein le teme commun pour désigner une " grenouille" au maroc, au lieu du mot arabe " "DifDa3a" ( D grasseyé )

" tanoualt", pour désigner une hutte peut avoir la même racine que " anou", qui désigne un bateau; la forme de la hutte et la coque du bateau se ressemblent un peu, d'où un rapprochement lexical, mais je ne suis pas sûr non plus.

Effectivement " tobba" au maroc désigne plutôt un gros rat qu'une taupe; je me demande si cet animal existe bien au Maroc.

" Defla" est bien le mot que je connaisse personnellement au Maroc, pour désigner le laurier rose; on en a déjà parlé dans un autre post, consacré aux plantes.

Quant à " fantasya", l'étymologie latine est évidente et je suis curieux d'en savoir plus.

Tanemirt.
 
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