Tifawin n imal
nkwenin han nttyagas, mac nsul ukan,
nkwenin han bdân agh, mac nmun ukan ;
wa han ur nettu akettay ibbi yagh tasa nu
nektid ma izrin mqqar nbbi asawn
nektid amagus lli yagh issallan
nektid tasafut lli yagh immalan
aggwed a tafukt ; tafsut neqql sim
f aysu wakald wasif ingi s im
iqqar umêtta gh tîtt n may brin
nfrêh i imal nettu may zrin
wa nurri s uzerg ula tayerza
nurri s umawal netta d uzêtta
han nssen mas tin ikkan mqqar t ur annigh
ghilad nssen ma yellan ghikan af rad inigh :
« Bikkes at i tuggas tasim agelzim,
tbbim agharas sul tirim a trêzim
afud n ma yusin lhem n kigan,
tissant izd làin iqqurn mammu gan
asi yat azâzu han ixsan rad rmin
mac han ulawen a yezdâren i tmmariwin ».
voila une tentative de traduction:
Les lumières de l’avenir
On nous a blessés, mais on est encore vivants
On nous a séparés, mais on est encore unis
Je n’ai pas oublié ma mémoire qui me torture
Mon souvenir du passé malgré les entraves
Mon souvenir de mon agresseur qui me poignarde
Mon souvenir de la lumière qui me guide
Montre-toi Soleil, on attend le printemps
Que la rivière soit pleine et la terre arrosée
Que les larmes sèchent dans les yeux des blessés
Qu’on soit content pour demain et qu’on oublie le passé
Qu’on revienne au moulin et aux champs
Qu’on revienne à la fantasia et au tissage
Je connais mon passé sans le voir
Et je connais mon présent pour dire :
« Soyez prêts et sortez vos pioches
Pour barrer la route et casser
Les jambes de l’agresseur et sachez
À quoi sert une source sèche
Prenez le fardeau, car le corps va vieillir
Mais seul le cœur surmonte les misères ».