tamaynut said:
Merci beucoup Aksel pour ces magnifiques poémes et pour ces trés beaux tableaux.Décidément c'est tous nos sens que tu éveilles et émerveilles...
tamaynut said:
Merci Tamaynut pour ton sympathique message.
Mon cher Fouad, tu m'as beaucoup impressionné par ta critique lucide et approfondie, où tu commentes si bien ces modestes productions! je te remercie d' avoir clairement distingué la démarche de ces textes et illustrations et mis en lumière le cheminement de cette entreprise! car tu as exprimé ce que je ne sais pas dire mais que j' éprouve de façon confuse, ce que j' essaye d' entrevoir pour mieux exprimer mes sentiments, mettre un nom et une forme palpable sur ce tourbillon de doutes, colères, impatiences, mais aussi d' élans de joie, espaces de clarté et d' espérance qui parsèment cette quête vers une dimension indicible où tout se mélange et s' entremelle, la quête d' une identité, les contours d' une cause prometteuse mais aussi jonchée d' écueils et de dérives, les malaises mais aussi les joies et les certitudes d' un idéal vrai, qui dépasse l' homme, l' artiste.
Je ne sais pas comment parler de tout cela, de ce sentiment d' oppression mais aussi de cette sensation de bonheur, désir de liberté et de clarté, qu' à travers de modestes dessins et de poèmes qui laissent toujours un goût d' inachevé et d' imparfait.
Comment renouveller la forme, vaincre l' opacité, exorciser le mal et toucher l'idéal, sans tabous, sans hésitations ni timidités, de façon crue et vraie, telle est le noeud de contraintes qui se présentent à quiconque décide d' affronter ses propres démons intérieurs et de rendre compte des dragons qui obstruent l' espace de tout une communauté.
Tu t 'en es bien aperçu, je me suis aventuré dans ce labyrinthe de l' inconscient collectif mis aussi personnel de façon spontanée, , désordonnée, sans les armes bien affutées nécessaires face aux monstres que j' entreprends d' affronter, sans les ailes nécessaires du génie pour voir de façon vaste toutes les splendeurs que je prétends découvrir dans cette traversée... L'idéal est immense et majestueux, les monstres sont terribles et vicieux et mon audace frise la folie et l'insolence.
D'ailleurs il s' agit bien d' une folie que ni les mots ordinaires ni les illustrations académiques ne peuvent représenter. L' abstraction que j' ai toujours évitée se présente en définitive le seul moyen adéquat pour rendre compte de l' inexprimable, mais je n' en maîtrise pas encore toute la complexité et je désire rester compris.
J' entreprends donc pour le moement ce dédale en adoptant le seul langage dont je dispose, une sorte de transe chamanique, une figuration primitive et brutale, immédiate, où toute reflexion raisonnée et toute prudence, subtilités sont reléguées au deuxième plan. J' entrevois une lumière vers laquelle je marche, en tatonnant certes, mais je me débarrasse au fur et à mesure de mes inhibitions et craintes, quitte à faire des erreurs de parcours, des aller - retour, de prendre des voies sans issue... Parfois la Réponse précède la question, la Solution se présente avant l' épreuve, des avant- goût de l' oasis avant la traversée de déserts arides...
Merci encore infiniment Issiwane d' avoir prêté attention à mes tentatives d' expression, pour ton indulgence pour l' imperfection de ce cri et surtout d' avoir dit d' une façon limpide et vraie ce que je ressens de façon confuse mais irrésistible.
Ton ami Abdellah, alias Aksel Atanane.