Tamazight / Araméen face à l'arabisation

agerzam

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Voici un article donnant un aperçu de l'historique de l'araméen, ainsi que de sasituation dans quelques villages du Liban.

Il nous permet de nous donner une idée des mécanismes et conséquences qui sont en train (et vont) toucher les populations amazighes et leur langue.

Et peut-être nous permettre aussi de trouver des solutions avant qu'il ne soit trop tard...

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Citation :

" On s’attendrait à trouver des hommes très fiers de leur langue, persuadés qu’elle est la plus belle et la plus ancienne qui soit au monde ; il n’en est rien.

Bien au contraire ils considèrent l’arabe comme une langue noble et leur dialecte comme une langue vulgaire. L’araméen n’est plus une langue de prestige. " Fin de citation.

Y a pas pire que ça, pour qu'une langue disparaisse !

C'est malheureusement le cas de Tamazight en ce moment !!!!!!!!!!!!!!!!
 
Très bon article. La conclusion qu'il presente est aussi valable pour le Berbère de notre temps. Les raisons de la disparition des langues sont:

1° L’affaiblissement du sentiment communautaire.
2° La dépendance économique des autres.
3° La facilité des communications dans d’autres langues autres que la sienne.
4° L’éducation faite dans d’autres langues autres que la sienne.
5° Le facteur psychologique: sentiment d’inferiorité.
 
Merci Tafart d'avoir résumé les éléments principaux qui permettent de dégager les menaces principales qui pèsent sur la langue nord-africaine millénaire, Tamazight.

Les causes étant identifiées, il serait plus facile de trouver des (débuts de ?) solutions.

Avant cela, je vais tenter de montrer comment le Makhzen, s'y est pris (et s'y prend) pour atteindre les mêmes buts.

1° L’affaiblissement du sentiment communautaire.

- Comme on l'a déjà dis, le Makhzen a entrepis l'affaiblissement des grandes entités culturelles marocaines par le mélange des populations. Si ces mélanges ont toujours existé, leurs simultanéité avec d'autres événements, les rend plus ravageurs.

Ce mélange a été planifié d'abord par l'organisation de l'immigration systématique des régions amzighophones vers l'Europe. Les communautés chleuhes, pusi rifaines ont été les premières et plus importantes à quitter le pays.

Ensuite, dans le but d'éviter la constitution d'un réseaux de grandes villes berberophones, l'immigration interne a été organisé pour "noyer" ces villes. Le Moyen-Atlas est déjà durement touché, Agadir aussi, sonarrière pays est en train de suivre.

Enfin, l'isolement économique poussant à quitter les terres d'origine (il s'agit cependant d'un phénomène plus ancien).

2° La dépendance économique des autres.

Le Rif sous ambargo, le Moyen-Atlas noyé sous la prostitution, le Sud-Est considéré comme Maroc inutile. Seul Agadir et sa grande périphérie s'en sortent, malgré l'isolement organisé (la région économique la plus dynamique du pays, le Souss, sans connexion autoroutière et ferrovière au reste du pays, on croitrêver !). La catastrophe écologique s'annonce cependant avec l'épuisement des nappes causées par les grandes exploitations et des cultures inadaptées comme l'orange et la tomate (grandes consomamtrices d'eau).

3° La facilité des communications dans d’autres langues autres que la sienne.

Corolaire du mélange des populations et des medias fermés à l'amazighe et ouverts à al darija.
Le sentimenet (souvent, pas stoujours, erroné) que Tamazight n'est bon qu'à communiquer dans son village et qu'il faille recourir à la darija pour communiquer avec des Amazighes d'autres régions s'est largement ancré dans les inconscients.

4° L’éducation faite dans d’autres langues autres que la sienne.

Nous avons discuté de l'importance socio-économique de l'introduction de Tamazight dans l'enseignement (contrairement à la farce en cours). C'est bien sûr l'arabe standard qui monopolise le champ. Rappelons que cette langue n'est la langue maternelle et usuelel d'aucun Marocain (définition d'une langue étrangère !)

5° Le facteur psychologique: sentiment d’inferiorité.

Sentiment tellement présents chez de nombreux Amazighes, qui n'a pas une anecdote à raconter ?!
Mais tous ne sont pas les premiers responsables.

Le sentiment d'infériorité commence par l'image que l'on a de soi. Cette image, on la trouve dans celle que la société nous renvoie.

Au Maroc, tant les medias que l'enseignement et le système étatique ont institué cette dévalorisation (humiliation ?!) de l'amazighité.



Voilà, en gros, il apparaît que le Makhzen, par ses différentes politiques, remplit toutes les conditions.
 
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