Agraw_n_Bariz
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Le HCA ( Haut Commissariat à l’Amazighité ), c'est l'équivalent de l'IRCAM en Algérie.
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Tamazight, langue étrangère chez elle
6e Festival du film amazigh à Ghardaïa
Alors qu’il annonce vouloir promouvoir tamazight en organisant un festival du film amazigh, le Haut Commissariat à l’Amazighité relègue tamazight au rang de langue étrangère en imposant le sous-titrage des films amazighs présentés en arabe ou en français.
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On croyait avoir tout vu et entendu. Tamazight qui n’est pas une langue mais un ensemble de dialectes ; tamazight qui pouvait être langue du patrimoine, et donc du passé, mais pas de l’avenir ; tamazight langue nationale mais pas officielle, Bouteflika invitant d’ailleurs lui-même, oubliant qu’il est soi-disant le président de toute l’Algérie, à lui marcher sur le corps avant qu’elle ne soit élevée à cette dignité. Le Haut Commissariat à l’Amazighité (HCA) vient d’innover : il reconnaît tamazight mais comme langue étrangère... chez elle !!
Pour sa sixième édition du Festival du film amazigh cuvée 2004-2005, qu’il doit organiser cette année sous la responsabilité de son directeur, Si El Hachemi Assad, du 26 au 31 décembre 2005, à Ghardaïa, la capitale des Imazighen du M’zab, le HCA exige que les films amazighs présentés soient sous-titrés en arabe ou en français comme il l’explique sur le site officiel du festival : « Le festival du film amazigh / Algérie a pour vocation première de présenter les films d’expression amazigh sous-titrés en arabe, en français ou en d’autres langues » Le sous-titrage en arabe et en français, s’il était destiné à l’exportation des films se comprendrait, mais l’imposer dans un festival du cinéma amazigh en terre amazighe et dans une capitale amazighe par une soi-disant institution chargée de la promotion de tamazight, n’est-ce pas là un aveu qui en dit long sur le message que veut nous délivrer le HCA : tamazight est une langue étrangère chez elle !!
Le HCA ose même présenter les choses comme une démarche de défense de l’identité : « Notre festival donne à voir des oeuvres dans une optique artistique, sociologique, historique et identitaire. Il se choisit une ligne artistique originale, celle relatant la mosaïque culturelle et linguistique Algérienne. De ce fait, il affiche une identité propre qui est l’expression linguistique avec ses référents culturels. »
A lire attentivement les conditions énumérées dans le site et sur la fiche d’inscription à la présélection au festival, on peut même imaginer qu’un cinéaste présentant un film amazigh en arabe ou en français pourrait le faire concourir sans avoir à le sous-titrer en... tamazight ! Et d’ailleurs, a-t-on jamais vu un film en arabe ou en français produit en Algérie sous-titré en tamazight ?
Comme quoi, tamazight est toujours un combat.
Source : kabyles.com
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Tamazight, langue étrangère chez elle
6e Festival du film amazigh à Ghardaïa
Alors qu’il annonce vouloir promouvoir tamazight en organisant un festival du film amazigh, le Haut Commissariat à l’Amazighité relègue tamazight au rang de langue étrangère en imposant le sous-titrage des films amazighs présentés en arabe ou en français.
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On croyait avoir tout vu et entendu. Tamazight qui n’est pas une langue mais un ensemble de dialectes ; tamazight qui pouvait être langue du patrimoine, et donc du passé, mais pas de l’avenir ; tamazight langue nationale mais pas officielle, Bouteflika invitant d’ailleurs lui-même, oubliant qu’il est soi-disant le président de toute l’Algérie, à lui marcher sur le corps avant qu’elle ne soit élevée à cette dignité. Le Haut Commissariat à l’Amazighité (HCA) vient d’innover : il reconnaît tamazight mais comme langue étrangère... chez elle !!
Pour sa sixième édition du Festival du film amazigh cuvée 2004-2005, qu’il doit organiser cette année sous la responsabilité de son directeur, Si El Hachemi Assad, du 26 au 31 décembre 2005, à Ghardaïa, la capitale des Imazighen du M’zab, le HCA exige que les films amazighs présentés soient sous-titrés en arabe ou en français comme il l’explique sur le site officiel du festival : « Le festival du film amazigh / Algérie a pour vocation première de présenter les films d’expression amazigh sous-titrés en arabe, en français ou en d’autres langues » Le sous-titrage en arabe et en français, s’il était destiné à l’exportation des films se comprendrait, mais l’imposer dans un festival du cinéma amazigh en terre amazighe et dans une capitale amazighe par une soi-disant institution chargée de la promotion de tamazight, n’est-ce pas là un aveu qui en dit long sur le message que veut nous délivrer le HCA : tamazight est une langue étrangère chez elle !!
Le HCA ose même présenter les choses comme une démarche de défense de l’identité : « Notre festival donne à voir des oeuvres dans une optique artistique, sociologique, historique et identitaire. Il se choisit une ligne artistique originale, celle relatant la mosaïque culturelle et linguistique Algérienne. De ce fait, il affiche une identité propre qui est l’expression linguistique avec ses référents culturels. »
A lire attentivement les conditions énumérées dans le site et sur la fiche d’inscription à la présélection au festival, on peut même imaginer qu’un cinéaste présentant un film amazigh en arabe ou en français pourrait le faire concourir sans avoir à le sous-titrer en... tamazight ! Et d’ailleurs, a-t-on jamais vu un film en arabe ou en français produit en Algérie sous-titré en tamazight ?
Comme quoi, tamazight est toujours un combat.
Source : kabyles.com