agerzam a écrit :
Non on n'a pas de traces historiques (en fait si sur les parois du Sahara faudrait retrouver).
Mais Herodote les a décrites. Elles portaient des robes en peau (du cuir) teinte en rouge qui terminaient par des franges.
Herodote dit encore que c'est le vêtement des femmes amazighes qui a inspiré la robe d'Athena.
Pour ceux qui lisent l'anglais sans trop de difficultés, il y a un site consacré à Herodote où des extraits des ses textes sont mis en ligne (ainsi que ceux de Strabon, etc.) concernant le sujet de l'Afrique du Nord dans l'antiquité.
1) Sur l'habillement des Libyennes, on peut lire qu'Hérodote dit :
"The dress wherewith Minerva's statues are adorned, and her Aegis, were derived by the Greeks from the women of Libya. For, except that the garments of the Libyan women are of leather, and their fringes made of leathern thongs instead of serpents, in all else the dress of both is exactly alike. The name too itself shows that the mode of dressing the Pallas-statues came from Libya. For the Libyan women wear over their dress stripped of the hair, fringed at their edges, and colored with vermilion; and from these goat-skins the Greeks get their word Aegis (goat-harness). I think for my part that the loud cries uttered in our sacred rites came also from thence; for the Libyan women are greatly given to such cries and utter them very sweetly. Likewise the Greeks learnt from the Libyans to yoke four horses to a chariot." [On Libya, from "The Histories", c. 430 BCE]
On peut trouver plus de texte d'Hérodote et autres historiens encore sur ce site (en anglais) :
http://www.fordham.edu/halsall/ancient/herod-libya1.html
2) Au sujet de l'origine berbère du mot "Aegis/égide" c'est-à-dire le bouclier de Zeus et d'Athéna et l'origine berbère d'autres termes grecs, il y a un texte de Salem Chaker où celui-ci énonce une hypothèe qui vaut ce qu'elle vaut, mais qui est assez intéressante :
"ighid/égheyd, "chevreau" : cette racine berbère GHYD "chevreau" a de forte chance d'être à l’origine du mot grec "égide", [aigis, aigidos], "peau de chèvre"/"bouclier d'Athéna", attribut de la déesse, lui-même issu du nom grec de la chèvre. La ressemblance avec la réalisation touarègue actuelle est particulièrement troublante : éàeyd "chevreau". On émettra l’hypothèses d’un emprunt du grec au berbère, ou, autre alternative possible, celle d’un emprunt par les deux langues à un même substrat plus ancien. Mais on rappellera qu'Hérodote (IV, 189) affirme expressément que l'égide de la déesse est d'origine libyenne. D'ailleurs, le thème de la jeune fille protégée par une peau de caprin (chevreau ou bouc) et/ou métamorphosée en chevreau ou en gazelle pour échapper à la folie meurtrière (ou incestueuse) du père est très répandu dans les contes berbères ; le célèbre conte kabyle tafunast igujilen "la vache des orphelins" en fournit une des innombrables versions. Une version marocaine (Legey 1926/Laoust 1949) attribue même à la jeune fille, dénudée et abandonnée sous la seule protection d'une peau de chevreau, une naissance miraculeuse : elle naît de la cuisse de son père ! La connexion – si ce n'est l'origine – berbère de la déesse Athéna et de son principal attribut, l’égide, est indubitablement une piste sérieuse."
On peut trouver le texte complet :
http://www.inalco.fr/pub/enseignements/langues/afrique/berbere/webdoc/chaker-sorbonne.pdf