UNE démarche originale que celle du «Dictionnaire des noms de famille du Maroc, histoires et légendes». Cet ouvrage de 500 pages vient de faire son entrée dans les librairies.
Son auteur, Mouna Hachim, est une jeune historienne passionnée de généalogie. En fait, c’est la première fois qu’un ouvrage sur l’histoire des noms de famille au Maroc est publié en langue française, assure Mouna Hachim. Il est vrai que plusieurs chercheurs et historiens ont déjà publié des livres en arabe sur ce thème mais ils se sont concentrés sur des régions, essentiellement la ville de Fès.
La réalisation de ce dictionnaire a nécessité pas moins de cinq années de travail régulier et assidu, souligne l’auteur. «J’étais plongée matin, midi et soir dans mes livres d’histoire, mais j’ai vécu cette expérience comme quelque chose de passionnant et de fabuleux», raconte-t-elle, les yeux brillants.
Dans son ouvrage, les 500 noms de famille répertoriés sont classés par ordre alphabétique. Pour chaque nom cité, elle commence par une explication étymologique, avant de donner une petite note sur les noms proches et les variantes. Puis elle pénètre dans l’univers du nom selon l’ethnie, la tribu ou le métier. Enfin, elle cite les différentes familles qui portent ce nom et les principales personnalités passées ou présentes qui en sont représentatives.
Le thème de l’ouvrage est à la jonction de plusieurs thèmes: l’histoire, la généalogie, l’ethnologie, l’éthymologie, la mémoire et la tradition orale. Portant sur des valeurs fortes, ce dictionnaire met en avant les richesses historiques, culturelles, ethniques et civilisationnelles du pays. Le thème abordé incite à un retour aux sources, aux origines. Mouna Hachim n’a pas pu traiter l’ensemble des noms de famille marocains. «Une vie entière ne suffirait pas pour accomplir un travail aussi exhaustif», se défend-elle. Elle en a sélectionné 500, parmi les plus connus. «Ce sont des noms de famille que tout le monde a déjà entendu au moins une fois dans sa vie». D’autre part, il était important pour elle de choisir des noms portant un référentiel historique fort, donc forcément les noms choisis sont anciens. Ceux récents introduits avec l’instauration de l’état civil obligatoire à partir des années 50 ont été supprimés. Mouna Hachim a fait en sorte que toutes les régions du Maroc soient bien représentées (Sahara, Oriental, Rif, Souss…).
Elle insiste sur le fait que son ouvrage «n’est pas un «who’s who», mais un livre sur les patronymes marocains célèbres, neutre, objectif et respectueux des valeurs». «Ce livre n’est complaisant envers personne. Je n’ai cherché ni à ménager les uns ni à glorifier les autres. Il est le fruit d’un travail de recherche scientifique et sociale, avec toute l’honnêteté intellectuelle qui s’impose». Les sources citées sont constituées de plus de 750 ouvrages, principalement en langue arabe. «La généalogie est une science multiséculaire chez les arabes, qui lui ont dédié des milliers d’ouvrages», souligne Mouna Hachim. Cette dernière a donc puisé des informations dans des livres généalogiques bruts, des ouvrages biographiques, des mémoires, autobiographies, portraits de personnalités. Elle s’est également inspirée d’ouvrages historiques sur l’histoire générale du Maroc et de livres sur les tribus arabes et berbères d’Ibn Khaldoun entre autres.
L’auteur a aussi utilisé tout ce qu’elle a pu glaner comme informations auprès de ses proches, de sa famille et connaissances. Les témoignages recueillis lui ont permis de consacrer une grande part à la mémoire et aux traditions orales.
L’auteur compte rééditer une version plus complète avec 500 noms de famille supplémentaires. «Je veux créer une dynamique où les gens vont s’intéresser à leurs noms de famille et leurs origines. J’attends des réactions et espère avoir des pistes de réflexion pour compléter mon travail». Elle s’est fixée trois ans pour atteindre son objectif.
A noter que l’ouvrage a été autoédité à 2.000 exemplaires par l’imprimerie Najah El Jadida à Casablanca. Il est disponible en librairie et dans les kiosques Sochepress au prix de 230 DH.
<hr>
<center>Parcours</center>
MOUNA Hachim a 39 ans. Elle est mariée et mère de deux enfants. Titulaire d’un DEA en littérature comparée, elle a toujours été passionnée d’histoire.
Elle a d’abord travaillé en tant que responsable de communication interne dans une banque avant de devenir journaliste puis secrétaire générale de la rédaction dans plusieurs supports.
En 1997, ayant soif d’indépendance, elle s’est installée à son propre compte en tant que concepteur rédacteur. En janvier 2004, elle fait paraître un premier roman intitulé «les enfants de la Chaouia». «Dans ma famille, les livres ont toujours tenu une grande place. Et c’est tout naturellement que je me suis mise à l’écriture», confie-t-elle.
Nadia BELKHAYAT
L'Economiste
Son auteur, Mouna Hachim, est une jeune historienne passionnée de généalogie. En fait, c’est la première fois qu’un ouvrage sur l’histoire des noms de famille au Maroc est publié en langue française, assure Mouna Hachim. Il est vrai que plusieurs chercheurs et historiens ont déjà publié des livres en arabe sur ce thème mais ils se sont concentrés sur des régions, essentiellement la ville de Fès.
La réalisation de ce dictionnaire a nécessité pas moins de cinq années de travail régulier et assidu, souligne l’auteur. «J’étais plongée matin, midi et soir dans mes livres d’histoire, mais j’ai vécu cette expérience comme quelque chose de passionnant et de fabuleux», raconte-t-elle, les yeux brillants.
Dans son ouvrage, les 500 noms de famille répertoriés sont classés par ordre alphabétique. Pour chaque nom cité, elle commence par une explication étymologique, avant de donner une petite note sur les noms proches et les variantes. Puis elle pénètre dans l’univers du nom selon l’ethnie, la tribu ou le métier. Enfin, elle cite les différentes familles qui portent ce nom et les principales personnalités passées ou présentes qui en sont représentatives.
Le thème de l’ouvrage est à la jonction de plusieurs thèmes: l’histoire, la généalogie, l’ethnologie, l’éthymologie, la mémoire et la tradition orale. Portant sur des valeurs fortes, ce dictionnaire met en avant les richesses historiques, culturelles, ethniques et civilisationnelles du pays. Le thème abordé incite à un retour aux sources, aux origines. Mouna Hachim n’a pas pu traiter l’ensemble des noms de famille marocains. «Une vie entière ne suffirait pas pour accomplir un travail aussi exhaustif», se défend-elle. Elle en a sélectionné 500, parmi les plus connus. «Ce sont des noms de famille que tout le monde a déjà entendu au moins une fois dans sa vie». D’autre part, il était important pour elle de choisir des noms portant un référentiel historique fort, donc forcément les noms choisis sont anciens. Ceux récents introduits avec l’instauration de l’état civil obligatoire à partir des années 50 ont été supprimés. Mouna Hachim a fait en sorte que toutes les régions du Maroc soient bien représentées (Sahara, Oriental, Rif, Souss…).
Elle insiste sur le fait que son ouvrage «n’est pas un «who’s who», mais un livre sur les patronymes marocains célèbres, neutre, objectif et respectueux des valeurs». «Ce livre n’est complaisant envers personne. Je n’ai cherché ni à ménager les uns ni à glorifier les autres. Il est le fruit d’un travail de recherche scientifique et sociale, avec toute l’honnêteté intellectuelle qui s’impose». Les sources citées sont constituées de plus de 750 ouvrages, principalement en langue arabe. «La généalogie est une science multiséculaire chez les arabes, qui lui ont dédié des milliers d’ouvrages», souligne Mouna Hachim. Cette dernière a donc puisé des informations dans des livres généalogiques bruts, des ouvrages biographiques, des mémoires, autobiographies, portraits de personnalités. Elle s’est également inspirée d’ouvrages historiques sur l’histoire générale du Maroc et de livres sur les tribus arabes et berbères d’Ibn Khaldoun entre autres.
L’auteur a aussi utilisé tout ce qu’elle a pu glaner comme informations auprès de ses proches, de sa famille et connaissances. Les témoignages recueillis lui ont permis de consacrer une grande part à la mémoire et aux traditions orales.
L’auteur compte rééditer une version plus complète avec 500 noms de famille supplémentaires. «Je veux créer une dynamique où les gens vont s’intéresser à leurs noms de famille et leurs origines. J’attends des réactions et espère avoir des pistes de réflexion pour compléter mon travail». Elle s’est fixée trois ans pour atteindre son objectif.
A noter que l’ouvrage a été autoédité à 2.000 exemplaires par l’imprimerie Najah El Jadida à Casablanca. Il est disponible en librairie et dans les kiosques Sochepress au prix de 230 DH.
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MOUNA Hachim a 39 ans. Elle est mariée et mère de deux enfants. Titulaire d’un DEA en littérature comparée, elle a toujours été passionnée d’histoire.
Elle a d’abord travaillé en tant que responsable de communication interne dans une banque avant de devenir journaliste puis secrétaire générale de la rédaction dans plusieurs supports.
En 1997, ayant soif d’indépendance, elle s’est installée à son propre compte en tant que concepteur rédacteur. En janvier 2004, elle fait paraître un premier roman intitulé «les enfants de la Chaouia». «Dans ma famille, les livres ont toujours tenu une grande place. Et c’est tout naturellement que je me suis mise à l’écriture», confie-t-elle.
Nadia BELKHAYAT
L'Economiste