Dictionnaire des noms de famille au Maroc

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UNE démarche originale que celle du «Dictionnaire des noms de famille du Maroc, histoires et légendes». Cet ouvrage de 500 pages vient de faire son entrée dans les librairies.
Son auteur, Mouna Hachim, est une jeune historienne passionnée de généalogie. En fait, c’est la première fois qu’un ouvrage sur l’histoire des noms de famille au Maroc est publié en langue française, assure Mouna Hachim. Il est vrai que plusieurs chercheurs et historiens ont déjà publié des livres en arabe sur ce thème mais ils se sont concentrés sur des régions, essentiellement la ville de Fès.
La réalisation de ce dictionnaire a nécessité pas moins de cinq années de travail régulier et assidu, souligne l’auteur. «J’étais plongée matin, midi et soir dans mes livres d’histoire, mais j’ai vécu cette expérience comme quelque chose de passionnant et de fabuleux», raconte-t-elle, les yeux brillants.
Dans son ouvrage, les 500 noms de famille répertoriés sont classés par ordre alphabétique. Pour chaque nom cité, elle commence par une explication étymologique, avant de donner une petite note sur les noms proches et les variantes. Puis elle pénètre dans l’univers du nom selon l’ethnie, la tribu ou le métier. Enfin, elle cite les différentes familles qui portent ce nom et les principales personnalités passées ou présentes qui en sont représentatives.
Le thème de l’ouvrage est à la jonction de plusieurs thèmes: l’histoire, la généalogie, l’ethnologie, l’éthymologie, la mémoire et la tradition orale. Portant sur des valeurs fortes, ce dictionnaire met en avant les richesses historiques, culturelles, ethniques et civilisationnelles du pays. Le thème abordé incite à un retour aux sources, aux origines. Mouna Hachim n’a pas pu traiter l’ensemble des noms de famille marocains. «Une vie entière ne suffirait pas pour accomplir un travail aussi exhaustif», se défend-elle. Elle en a sélectionné 500, parmi les plus connus. «Ce sont des noms de famille que tout le monde a déjà entendu au moins une fois dans sa vie». D’autre part, il était important pour elle de choisir des noms portant un référentiel historique fort, donc forcément les noms choisis sont anciens. Ceux récents introduits avec l’instauration de l’état civil obligatoire à partir des années 50 ont été supprimés. Mouna Hachim a fait en sorte que toutes les régions du Maroc soient bien représentées (Sahara, Oriental, Rif, Souss…).
Elle insiste sur le fait que son ouvrage «n’est pas un «who’s who», mais un livre sur les patronymes marocains célèbres, neutre, objectif et respectueux des valeurs». «Ce livre n’est complaisant envers personne. Je n’ai cherché ni à ménager les uns ni à glorifier les autres. Il est le fruit d’un travail de recherche scientifique et sociale, avec toute l’honnêteté intellectuelle qui s’impose». Les sources citées sont constituées de plus de 750 ouvrages, principalement en langue arabe. «La généalogie est une science multiséculaire chez les arabes, qui lui ont dédié des milliers d’ouvrages», souligne Mouna Hachim. Cette dernière a donc puisé des informations dans des livres généalogiques bruts, des ouvrages biographiques, des mémoires, autobiographies, portraits de personnalités. Elle s’est également inspirée d’ouvrages historiques sur l’histoire générale du Maroc et de livres sur les tribus arabes et berbères d’Ibn Khaldoun entre autres.
L’auteur a aussi utilisé tout ce qu’elle a pu glaner comme informations auprès de ses proches, de sa famille et connaissances. Les témoignages recueillis lui ont permis de consacrer une grande part à la mémoire et aux traditions orales.
L’auteur compte rééditer une version plus complète avec 500 noms de famille supplémentaires. «Je veux créer une dynamique où les gens vont s’intéresser à leurs noms de famille et leurs origines. J’attends des réactions et espère avoir des pistes de réflexion pour compléter mon travail». Elle s’est fixée trois ans pour atteindre son objectif.
A noter que l’ouvrage a été autoédité à 2.000 exemplaires par l’imprimerie Najah El Jadida à Casablanca. Il est disponible en librairie et dans les kiosques Sochepress au prix de 230 DH.
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<center>Parcours</center>

MOUNA Hachim a 39 ans. Elle est mariée et mère de deux enfants. Titulaire d’un DEA en littérature comparée, elle a toujours été passionnée d’histoire.
Elle a d’abord travaillé en tant que responsable de communication interne dans une banque avant de devenir journaliste puis secrétaire générale de la rédaction dans plusieurs supports.
En 1997, ayant soif d’indépendance, elle s’est installée à son propre compte en tant que concepteur rédacteur. En janvier 2004, elle fait paraître un premier roman intitulé «les enfants de la Chaouia». «Dans ma famille, les livres ont toujours tenu une grande place. Et c’est tout naturellement que je me suis mise à l’écriture», confie-t-elle.

Nadia BELKHAYAT

L'Economiste
 
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Ababou
Le nom de famille Ababou a deux significations possibles. L’une est berbère, l’autre arabe. Dans le premier cas, il signifie maïs blanc tandis qu’en langue arabe, A’bab veut dire ondes. Si le nom de famille Ababou est connu principalement dans le Rif, il est également porté par des familles de Taza et de Fès. De cette famille d’origine rifaine, un nom célèbre se détache : il s’agit de celui du lieutenant-colonel Ababou. Cet ancien directeur de l’établissement militaire d’Ahermoumou est l’un des initiateurs du coup d’Etat de Skhirat en 1971.

Ahardane
Le nom Ahardane, d’origine rifaine, désigne à la fois un esclave affranchi ou une personne noire. D’ailleurs, le terme en arabe est Ahartane. Avant de devenir une illustre famille de Tanger, la famille Ahardane puise ses origines à Tamsamane dans le Rif oriental. Aujourd’hui, le nom Ahardane au Maroc renvoie directement au fondateur du Mouvement Populaire. Mahjoubi Ahardane, 86 ans, a traversé l’histoire politique marocaine du 20e siècle. Quand il fonde le Mouvement Populaire en 1957, avec Abdelkrim Khatib, il souhaite que la langue berbère soit au centre des préoccupations du parti.

Ameziane
Nom berbère, Ameziane signifie le plus jeune de la famille. On retrouve ce patronyme principalement dans le Rif, mais également en Kabylie (Algérie). Meziane est l’une des variantes de ce nom berbère. D’ailleurs, un Meziane s’est illustré dans la première partie du 20e siècle. Le maréchal Ameziane, le seul jusqu’à aujourd’hui à avoir porté le titre de maréchal, devient célèbre avec la guerre civile espagnole. Il combattra aux côtés des troupes nationalistes menées par Franco avant de rejoindre l’armée marocaine dès l’Indépendance du royaume.

Aqasby
Nom composé du préfixe berbère d’appartenance A et l’arabe Qasbah, forteresse. Le généalogiste Abd El Kébir Kettani distingue deux familles ayant porté ce nom à Fès : les Aqasby Demnati étaient depuis longtemps, dans la ville et les Aqasby Fassi. Ces derniers formaient une famille lettrée aux nombreuses ramifications. Ramifiés dans plusieurs régions du royaume, les Aqasby fournirent quelques doctes savants, d’habiles commerçants et des dignitaires du Makhzen. Ce qui n’est plus le cas actuellement puisque les deux Akesbi les plus populaires, Najib et Nourredine sont des antimakhzéniens notables.

Araïchi (el)
De la ville de Larache. Selon une des versions relatives à l’appellation de la cité, son nom serait dérivé d’El ‘Arïch (tamaris), en référence aux maisons construites sur les rives du Loukkos plantée de cet arbuste. Variante graphique Laraïchi. A Fès, l’ancêtre des Araïchi : nommé Abdellah, converti à l’islam à Larache, était barbier de son état. Un métier perpétué de père en fils par des descendants, d’où leur autre nom d’El Hajjam.
Acquérant une belle fortune dans la ville des idrissides, leurs ramification sont importantes dans la ville voisine Meknès. C’est d’ailleurs de là qu’est issu Fayçal Laraïchi, président de la SNRT depuis 2005.

Arouï (el)
De Oroua, un des noms du lion, en arabe. Variantes : Aroua, Laroui.
Nom connu au Maghreb, il peut indiquer une appartenance à la tribu bédouine des Aroua, ramification des Zoghba, du groupe Béni Hilal qui s’était partagé le Maghreb central. Au Maroc, les Aroua laissèrent anciennement leur nom à un groupement dans le Gharb qui tire lui-même son nom à une famille soufie établie sous le règne du sultan Almohade Yaâqoub ben Youssef à Doukkala.
Parmi les Aroui comtemporains les plus connus : L’historien et philosophe, Abdellah Laroui, membre de l’Académie du royaume et natif d’Azzemour en 1933, auteurs de plusieurs essais dont le plus célébre : le Maroc et Hassan II.

Assaraf
De l’arabe As-serraf : changeur. Nom attesté dans le monde arabe en référence au métier de vendeur d’or, ce fut le cas notamment pour Saâd Ibn Nafis Serraf, un égyptien installé à Bagdad. Selon une légende rapportée par Robert Assaraf dans un ouvrage Une certaine histoire des juifs du Maroc, l’origine des Assaraf remonte à la corporation des Serafim, fondeurs de métaux du temple de Jérusalem. A travers l’histoire du Maroc, le rôle des juifs fut attesté dans la fonte des métaux, dans la frappe des monnaies et dans la perception des douanes. Ce nom de métier fut ainsi porté du Nord au Sud du royaume. Parmi les personnalités célèbres portant ce nom, l’ex- patron de l’ONA, Robert Assaraf, né en 1936 à Rabat.

Ayyouch
Prénom arabe et adjectif intensif se rapportant à la vie. Nom vocif censé apporter la prospérité et la vie, il est réputé chez une famille ancienne de Fès. Les Ayyouch s’illustrèrent également dans la voie du négoce. Ce fut notamment le cas pour Mohammed Ayyouch, grand importateur de soie dont la maison de commerce était basée à Hambourg en 1907 avant d’ouvrir une filiale à Rome.
Actuellement, ils s’illustrent plus dans la communication comme c’est le cas pour Nourredine Ayyouch, fondateur en 1972 de Shems, agence de publicité. Son fils, Nabil Ayyouch est réalisateur auquel on doit entre autres Ali Zaoua et Mektoub.

Azoulay
Terme berbère, dérivé de Izil, bon ou de azoul, bleu. Le patronyme reste particulièrement réputé chez des familles juives issues du Maghreb d’Espagne et de France. Selon leur historiographie familiale, les Azoulay seraient d’origine andalouse où ils auraient formé quelques cabalistes en Castille. Ils trouvèrent refuge au Maroc avec la Reconquista et la prise du dernier bastion musulman grenadin en 1492. Les Azoulay s’installèrent notamment à Fès, Oujda, Salé, Essoauira où vit le jour, en 1941, l’actuel conseiller du roi et président de la fondation Mogador André Azoulay.

Azzimane
Probablement du verbe arabe Azama, désignant la qualité d’une personne énergique et résolue. Famille réputée et ancienne de Tétouan, ses membres seraient originaires, selon les différentes versions, soit de la tribu rifaine voisine des Béni Touzine, soit de la tribu des Béni Ouriaghel, soit enfin de la tribu des Haouz sur le territoire de laquelle fut fondée la ville de Tétouan. C’est de cette famille qu’est issu Omar Azziman, actuel ambassadeur du Maroc en Espagne et ancien ministre de la Justice et ministre délégué chargé des Droits de l’Homme.

Baddou
Nom attribué à un illustre prince berbère. Il désigne également en langue amazighe la bordure d’un champ, dite aussi Abadou. Nom donné à plusieurs toponymes et ethnies en référence à la géographie des lieux. C’est le cas pour le mont Baddou dans la région d’Errachidia, le col Abadou dans la région de Demnat,... Quant à la famille la plus réputée du nom actuellement, elle serait originaire de la région de Meknès, installée dans la cité au début du 18ème siècle. Actuellement, c’est Yasmina Baddou, secrétaire d’Etat chargée de la Famille, qui est au devant de la scène, succèdant ainsi à son père Abd-er-rahmane, avocat et ancien ambassadeur.

Le Journal Hebdo
 
Re : Dictionnaire des noms de famille au Maroc

Bajedoub
Littéralement, père de Jeddoub, adjectif intensif arabe désignant un extatique, atteint de la jedba, forme d’attraction mystique vers Dieu. Famille originaire d’Andalousie, ses membres s’illustrèrent à Safi où il occupèrent un rang honorable parmi les notabilités de la cité. Hajj Mohammed Bajedoub, grand ténor de la musique andalouse est l’un des descendants de cette famille.

Balafrej
Palafrés est l’origine espagnole du nom Balafrej. C’est dans la capitale, à Rabat, que cette famille d’origine andalouse est la plus présente. Des Balafrej célèbres, le membre du parti de l’Istiqlal est assurément le plus connu. Ahmed Balafrej participe à la création du parti nationaliste en 1943 avant de devenir l’un des signataires, le 11 janvier 1944, du fameux Manifeste de l’Istiqlal. Entré très jeune en politique, Ahmed Balafrej gravit les échelons au sein du parti jusqu’à en devenir le Secrétaire général.

Basri
De la ville de Basra, dont le nom serait dérivé de la nature de son sol, une terre blanche pierreuse. Basra, une des premières fondations musulmanes en Orient et grande cité marchande d’Irak a inspiré le nom d’une ville marocaine aujourd’hui disparue fondée sous les Idrissides. Elle était située dans le Habt à environ 20 km de Ksar El Kébir, sur la route menant de Souk Larbaâ à Ouezzane. Parmi les principales familles originaires de cette antique cité du Gharb : les Basri de Meknès. Par ailleurs, le patronyme fut porté par une famille d’origine idrisside. Ils essaimèrent en direction de la région de Fès, Rabat, Salé et Doukkala. Des Basri, on retient le tristement célèbre ex-vizir de Hassan II.

Bellamine
Une personne digne de confiance, ainsi peut se définir le nom Bellamine, littéralement «Fils d’El-Amine. C’est à Fès et Tétouan que l’on retrouve le plus souvent ce patronyme. Dans la ville du nord, les Bellamine sont notamment reconnus par leur connaissance de la science et leur virtuosité en musique andalouse. De nos jours, Fouad Bellamine, 57 ans, est à la fois l’un des peintres les plus renommés du royaume et la personnalité la plus connue au Maroc de la famille Bellamine.

Benabdallah
Littéralement «Fils de Abd-allah », serviteur de Dieu. Patronyme référent au prénom de l’ancêtre, il est particulièrement réputé aujourd’hui chez une famille de Rabat. Selon une légende rapportée par le professeur Abdelaziz Benabdellah, la famille serait originaire du Tafilalet qu’un de ses aïeux aurait quitté au 9ème /15ème siècle, à destination de Grenade, en compagnie de Moulay Ali Chérif, ancêtre des rois alaouites, en vue de la Guerre Sainte. Actuellement, la communication a remplacé l’étendard. Nabil Benabdellah, ministre de la communication sert la dynastie alaouite autrement.

Ben’aïssa
Littéralement «Fils de ‘Aïssa», prénom initié par le prophète du nom (jésus) dont le coran confirme la nativité miraculeuse excluant la théorie de la trinité. Nom porté dans différentes régions du pays en référence au prénom de l’ancêtre. Il existe plusieurs Benaïssa au Maroc. Les Aït Aïssa Regraga, les Benaïssa d’origine de la région de Zemmour, considérée d’origine Alami. A Tétouan, les Benaïssa comptent au rang des familles andalouses. Mohamed Benaïssa, l’indéboulonnable ministre des affaires étrangères est d’ailleurs issu de la même région, plus précisément d’Asilah.

Benbarka
Le nom Benbarka aurait des origines lointaines. Il faut remonter à la période romaine et au célèbre général carthaginois Hannibal Barca pour trouver les premières origines du nom. Littéralement « Fils de Barka », le nom serait issu du désert et désignerait un noir. Au 20e siècle, ce sont les Benbarka de Rabat qui se distinguent, grâce au célèbre opposant politique. L’histoire de Mehdi Benbarka commence avec sa participation, très tôt, à la lutte contre la colonisation. Après l’accession à l’Indépendance, Mehdi Benbarka demeure un temps au sein du parti de l’Istiqlal jusqu’à ce qu’il fonde, en compagnie, entre autres, d’Abderrahim Bouabid, l’Union nationale des forces populaires (UNFP). La fin brutale de l’opposant politique, enlevé et assassiné à Paris en octobre 1965, demeure énigmatique.

Benhima
Probablement de l’arabe Himma, grande volonté, qualité d’une personne résolue. En langue courante, El Himma évoque la noblesse d’âme, la grandeur des sentiments. Patronyme porté par une illustre famille de Marrakech, installée anciennement à Safi où ses membres se distinguèrent par leur haut rang et leur fortune. Parmi les personnalités contemporaines les plus marquantes, on citera le docteur Mohamed Benhima ben Ghali, qui assuma plusieurs postes ministériels sous Hassan II dont celui de ministre de l’Intérieur. Son fils pérpétue la tradition puisqu’il aura en charge le ministère du Tourisme, la wilaya de Casablanca. C’est l’actuel président de la RAM.

Benjelloun
Contraction d’Ibn Jelloun ou Ibn Jellou. Il s’agirait d’un diminutif affectueux du prénom arabe Abd-el-Jellil. Plusieurs personnalités historiques furent connues sous le nom de Jelloul, tel que le cheikh mystique de la ville de Fès Sidi Abd-el-Jellil ben el Hajj Aïssaoui.
Des divergences subsistent sur l’étymologie exacte du nom Benjelloun dont on ne saurait dire si elle s’appelait Ben Jelloun ou Ben Jelloul ; si son nom renvoie à un nom de baptême de l’ancêtre ou au pays des Oualed Jelloun, dans le Gharb. Sur leur origine exacte, on se perd également en conjectures entre les partisans de l’origine syrienne ou hébraïque. Ils se démarquèrent par leurs hautes charges makhzéniennes, mais également par leurs activités commerciales. D’ailleurs un des magnats de la finance actuellement est issu de cet illustre famille. Il s’agit de Othmane Benjelloun.
 
Re : Dictionnaire des noms de famille au Maroc

Bensa’id
De l’adjectif arabe et prénom. Sa’ïd bienheureux. Patronyme référant au prénom de l’ancêtre, il est notamment attribué à une illustre famille originaire de Salé. Considérée d’origine sanhajienne du Souss, elle serait de souche arabe, selon Mohammed Ibn Azzouz Hakim, issue d’Andalousie, de la lignée du compagnon du prophète. Abd-allah ben Saïd, premier de la famille à avoir quitté l’Orient pour l’Andalousie. Là, les Bensaïd donnèrent leur nom à une forteresse du côté de Grenade et fournirent de doctes savants, de fin lettrés et d’habiles politiques. A ce titre, on citera, Mohamed Bensaid Aït Idder, illustre leader gauchiste. Ses origines seraient plutôt de la souche soussi.

Bensouda
Dits initialement Ibn Saouda, référant à la nature du sol, une surface plate pierreuse. Il est attribué à plusieurs tribus arabes dont les Béni Mourra au Yémen où le nom des Sawda était d’ailleurs donné à l’antique ville de Nashan. Grande famille de Fès d’origine andalouse de souche arabe, les Bensouda sont dits Mourri Andaloussi Gharnati. Les généalogistes confirment que les Bensouda seraient originaires de la tribu qoraïchite de Mourra de la Mecque.
Parmi leurs personnalités contemporaines, on citera, le militant nationaliste Ahmed Bensouda. Plus près de nous, l’actuel directeur général des impôts, Nourredine Bensouda.

Benzekri
Littéralement «fils de Zekri», diminutif du prénom Zakariya initié par le prophète biblique du même nom. L’origine du nom signifierait Dieu s’est souvenu. Patronyme particulièrement illustre chez une famille d’origine andalouse dont les membres s’installèrent avant la chute de Grenade dans différentes régions du pays, notamment à Tétouan et à Fès où ils se distinguèrent par leur savoir. Parmi les personnalités les plus marquantes de cette famille, on citera, Driss Benzekri, membre fondateur du forum Justice et Vérité et actuel président du Conseil Consultatif des Droits de l’Homme.

Bernoussi
De la grande tribu berbère des Branès qui tire son nom, selon les versions, soit de son ancêtre éponyme Bernès, soit de ses tenues longues caractéristiques espèce de cape avec capuchon, dites Bournous. Aujourd’hui, le nom de Barnès subsiste en tant que tel en Algérie dans la région de Biskra et au Maroc avec la tribu du même nom, située dans une zone montagnarde, sur l’Oued Ouergha, au nord-ouest de la ville de Taza. Ils essaimèrent un peu partout au Maroc, principalement à Fès, Tétouan et Rabat. D’ailleurs, une de leurs personnalités les plus connues actuellement est issue de la même ville. Il s’agit de Hassan Bernoussi, directeur des investissements extérieurs.

Berdugo
De l’espagnol Verdugo, désignant selon les versions, un bourreau, une lame d’épée ou plus communément admis par la famille, un jeune rameau, par analogie la qualité de ce qui est verdoyant. Nom porté par une grande famille juive du Maroc qui forma ce qui fut désignée comme une «dynastie rabbinique » dans la ville de Meknès. Leur nom d’origine serait Gaone, un titre honorifique porté par les chefs des grandes académies talmudiques et maîtres spirituels après la clôture du Talmud. Serge Berdugo, une des figures les plus connues de la communauté juive au Maroc, a occupé le fauteuil de ministre du Tourisme entre 1993 et 1995. Il est secrétaire générale des communautés israélites du Maroc et président du rassemblement du judaïsme marocain.

Boutchichi
De Tchicha, préparation culinaire, sorte de bouillie à base de blé. Nom référant aux descendants et adeptes de la tariqa Boutchichiya Qadiriya fondée initialement au 18ème siècle au village de Taghejjirt, fraction de la tribu Béni Khalid chez les Béni Iznassen par Sidi Ali Ben Mohamed el Boutchichi. Issu de la région de Aïn Sefra en Algérie, d’origine qadiri, il fut surnommé Boutchichi, selon une des versions relatives à son appellation, après être parvenu à nourrir dans sa zaouia, les masses entières souffrant d’une sévère disette auquel il offrit des plats de Tchicha.

Benslimane
Benslimane est un nom très répandu au Maroc. De Tétouan à Fès, en passant par Tanger, le patronyme Benslimane a des origines diverses. Dans la seule ville de Fès, il existe les Benslimane Tanji, originaires de Tanger, les Benslimane Beldi de confession juive convertis à l’Islam ou encore les Benslimane Cherqi. Le général Hosni Benslimane est aujourd’hui le plus célèbre porteur de ce nom au Maroc. Il est aussi le militaire le plus haut gradé des forces armées royales. Son nom reste étroitement associé à l’affaire Benbarka.

Bouabid
Bouabid signifie littéralement «Maître des esclaves». Les Oulad Bouabid sont notamment une grande famille de la Chaouia. Mais c’est dans la ville de Salé que le patronyme est le plus répandu. Abderrahim Bouabid, militant nationaliste, homme politique ou encore journaliste entre très jeune en politique, tout comme Mehdi Benbarka avec qui il signe le Manifeste de l’Istiqlal en 1944 avant de se séparer quelques années plus tard du parti qui l’a vu évoluer.
Il fonde l’UNFP en 1959 et se distingue en particulier lors du mandat du gouvernement Abdallah Ibrahim (décembre 1958 – mai 1960).

Boucetta
Abou Sitta, «Père des Six», donne le nom de famille Boucetta. Sidi Boucetta, de son vrai nom Sidi Mimoun ben Ahmed ben Abd-el-Aqq, est surnommé ainsi car il aurait eu six fils. C’est à Marrakech que le nom Boucetta, originaire du Tafilalet, est très implanté. Mhammed Boucetta en est son plus célèbre représentant. Grand militant de l’Istiqlal et également journaliste, Mhammed Boucetta succède à Allal el Fassi à la tête du parti en 1974.
 
Re : Dictionnaire des noms de famille au Maroc

Bouderbala
«L’homme aux haillons » est la traduction littérale de Bouderbala, composé du mot amazigh Aderbal. Ce terme, dont l’origine serait punico-amazigh, signifierait également « Le Soumis à Dieu ». Le nom Bouderbala était porté, entre autres, par une sainte de la ville de Meknès, appelée Hafida Bouderbala, ou encore par un marabout de la tribu Ida Oultite située dans le Souss. Mais c’est le grand footballeur Aziz Bouderbala qui a fait la renommée de ce nom au Maroc et dans le monde.

Boutaleb
Le nom de famille Boutaleb, qui signifie lettré, renvoie à une célèbre famille fassie dont les origines seraient idrissides. Une variante de ce nom existe : il s’agit de Talibi. Plusieurs personnalités marquantes issues de cette famille ont marqué l’histoire de Fès, et souvent celle du Maroc. De nos contemporains, Abdelhadi Boutaleb est le membre le plus connu de cette famille. Il est non seulement l’un des fondateurs du parti Choura wal Istiqlal (1948) mais il a également été pendant deux ans le précepteur du prince héritier Moulay El Hassan. La fonction de conseiller auprès d’Hassan II lui assure une notoriété supplémentaire.

Bouzoubaâ
Contraction du mot arabe Abou Père et Zawba’ “ouragan”, “rafale”, par extension un homme impétueux. Famille d’origine andalouse, ses membres s’établirent à Tétouan et à Fès où ils furent initialement réputés dans les métiers de la soierie et de la broderie. Quant à l’origine de leurs noms, elle proviendrait, selon une anecdote rapportée par une personnalité familiale, au fait que les jeunes gens de cette lignée, opposés à un clan rival, déclenchèrent une vraie tornade par leur force. Parmi les personnalités contemporaines on peut citer l’actuel ministre de la Justice Mohamed Bouzoubaâ dont l’impétuosité s’est effilochée avec le temps.

Chami
De Cham, fils de Noé et père de Canaan, considéré comme l’ancêtre des sémites. Il donna son nom à bilad Cham, pays désignant la Syrie et la Palestine chez les Arabes. Famille ancienne de Fès, les Chami, dits Khazraji, seraient issus de la descendance du compagnon du prophète Saâd Ibn Oubada Khazraji. C’est à Tijrarine, près des oasis de Touat, aujourd’hui en territoire algérien, que les Oulad Chami se seraient établis avant de se déplacer vers Fès. Plusieurs d’entre eux furent connus pour leur mysticisme. Actuellement, on peut citer parmi les personnalités contemporaines portant ce patronyme : Hassan Chami, ex-ministre des Travaux publics mais aussi ex-patron de la CGEM connu pour sa célèbre sortie médiatique sur la gouvernance l’été 2005.

Diouri
En arabe, Diouri est le pluriel de Dar. Le nom s’écrit aussi Dioury. Il s’agit d’une illustre famille de Fès, plus connue sous le nom de Oulad Dioury Dghoudhi. A l’origine, la famille Diouri est issue d’une puissante tribu berbère masmoudienne. Si plusieurs Diouri de renom se distinguent sous l’ère coloniale, l’on retient aujourd’hui principalement le nom de Moumen Diouri. Sous le règne d’Hassan II, il est l’un des plus célèbres opposants au défunt roi.

Dlimi
Le nom Dlimi vient du terme Daylami, un nom porté notamment par des tribus arabes irakiennes. Dlimi serait le diminutif d’Adlam, qui veut dire noir en arabe. Les familles appartenant aux Oulad Dlim, seraient issues d’une tribu arabe de nomades guerriers d’origine yéménite. Des Dlimi contemporains, on retient le nom d’Ahmed Dlimi. En plus d’être un cadre militaire très puissant, le général Dlimi était le bras droit d’Hassan II durant une longue partie de son règne. Sa mort en 1983, dans un accident de la circulation, est aujourd’hui encore entourée de suspicion.

El Fassi
Le nom de famille El Fassi, littéralement de la ville de Fès, est à la fois issu du berbère Youfès, qui signifie tasser, et renvoie également à un instrument de maçonnerie du même nom. De nombreuses légendes donnent des explications diverses à l’origine du nom El Fassi. Le fondateur de Fès, Idriss ben Idriss, aurait lui-même décidé d’attribuer ce nom à la capitale idrisside. Des siècles plus tard, Allal El Fassi, célèbre leader du parti de l’Istiqlal, apporte un peu plus de notoriété à cette illustre famille de Fès.

El Glaoui
Le patronyme El Glaoui est issu du berbère Iguelwân. C’est dans les montagnes du Haut Atlas que l’on retrouve les origines de la tribu berbère des Glaoua. La famille El Glaoui construit sa réputation grâce au contrôle qu’elle exerçait sur la route qui lie Taroudant à Marrakech. De grands caïds sont issus de cette famille. Le puissant pacha de Marrakech, Thami El Glaoui, s’illustre sous la colonisation par le soutien qu’il apporte à la Résidence générale. Il s’oppose aux nationalistes et incite à la déposition du sultan avant que celui-ci lui pardonne à son retour d’exil.

Filali
Du Tafilalet, région qui tire elle-même son nom d’une racine arabe désignant le désert. Vaste province du Sud-est, cette région est célèbre pour sa capitale prestigieuses, Sijilmassa, et pour son rôle de creuset humain et de carrefour caravanier. Cette riche province composée de Qsours fortifiés et de champs irrigués laisse son nom à des familles établies aux quatre coins du royaume (Fès, Rabat, Casablanca et Marrakech). Sans oublier les familles de souche filali connues sous des appellations différentes : Bahnini, Beleghmi, Barqallil, Dioury, Tajmouâti...parmi les personnalités les plus connues de cette famille on peut citer Abdellatif Filali qui fut Premier ministre sous l’ère de Hassan II. Retiré de la politique depuis quelques années déjà, il serait sur le point de publier ses mémoires.

Guedira
La famille Guédira est d’origine Andalouse. C’est dans la province de Séville, dans la localité de Alcala de Gadeira, qu’elle puise l’origine de son nom. Après l’Espagne, c’est à Rabat que s’installent les Guédira, connus alors sous le nom de Hornacheros. Ils y trouvent refuge suite aux édits d’expulsion qui frappent les Morisques au début du XVIIe siècle. Ahmed Réda Guédira, proche conseiller d’Hassan II, est, au siècle dernier, l’un des plus célèbres représentants de la famille. Il a occupé diverses fonctions après l’indépendance du Maroc, toujours dans le sillage du défunt roi.

Guerrouj
Le nom Guerrouj est issu du verbe Guerrej qui signifie trancher brutalement. C’est dans l’Oriental, au sein de la tribu des Ben Mangouch, que le nom Guerrouj est le plus réputé. Son plus célèbre représentant n’est autre qu’Hicham El Guerrouj, le plus titré des athlètes marocains. Le natif de Berkane a remporté toutes les récompenses possibles dans sa spécialité en athlétisme. Il a finalement tiré sa révérence en 2006, soit deux ans après son sacre aux jeux olympiques d’Athènes.

Himmich
La famille Himmich est originaire de Meknès. C’est dans cette ville que s’illustrent plusieurs de ses membres parmi lesquels figurent des imams, des théologiens et de nombreux intellectuels. De nos jours, Hakima Himmich est l’une des plus illustres représentantes de la famille Himmich au Maroc. Elle est notamment connue pour son l’action qu’elle mène depuis de longues années contre la maladie du sida au sein de l’Association de lutte contre le Sida (ALCS) dont elle est la présidente.

Khatib
Le nom Khatib, qui renvoie au prêcheur chargé du sermon de la prière du vendredi, est répandu dans le Nord du Maroc, notamment au sein de la tribu rifaine des Zahila. Les Khatib, d’origine berbère, se seraient implantés au Maroc à partir de l’Algérie. L’histoire contemporaine retient le nom du Docteur Abdelkrim Khatib comme l’un des plus célèbres représentants de la famille. Il est, avec Mahjoubi Ahardane, l’un des fondateurs du Mouvement Populaire.

Khattabi
Les patronymes Khattabi et Khatib ont des significations similaires. Les deux désignent l’imam qui prononce le sermon du vendredi. La famille Khattabi est illustre dans le Rif. C’est d’ailleurs dans cette région du Maroc que s’est fait connaître le leader rifain Mohammed ben Abdelkrim Khattabi, originaire quant à lui de la tribu des Beni Ouriaghel. La guerre du Rif (1921-1926) et notamment la victoire contre les espagnols à Anoual, font d’Abdelrkim Khattabi l’un des tous premiers nationalistes.
 
Re : Dictionnaire des noms de famille au Maroc

Le patronyme El Glaoui est issu du berbère Iguelwân

C'est Igliwa pas Igelwan (enfin à ma connaissance...)


Du Tafilalet, région qui tire elle-même son nom d’une racine arabe désignant le désert

N'importe quoi, Tafilalt est parfaitement connu en amazigh et il semble qu'à l'origine, la région était nommée Tafilt.
 
Re : Dictionnaire des noms de famille au Maroc

Mandari
La famille Mandari est très réputée dans la ville de Tétouan. D’origine andalouse, Mandari vient de l’espagnol El Mandar, ce qui renvoie à une forteresse de la région de Grenade. C’est d’ailleurs en Espagne qu’une partie de l’histoire des Mandari sera écrite. Plus récemment, un Mandari a marqué l’actualité du début de règne de Mohammed VI. Il s’agit d’Hicham Mandari, l’homme qui menaçait de révéler les secrets de la monarchie. Il sera finalement assassiné en août 2004, après une cavale de plusieurs mois.

Maleh
Adjectif arabe désignant la qualité de ce qui est salé, par analogie, une personne charmante, agréable. Nom du même champ sémantique : Lamlih, Malehi, Melihi, Yamlihi... Nom porté par des familles marocaines de confession musulmane ou hébraïque, il est particulièrement réputé chez une famille juive originaire de Salé et installée à Essaouira. On trouve également les traces de cette famille à Casablanca dès sa fondation au 18ème siècle. Une des personnalités marquantes du nom, native de cette cité n’est autre que l’humoriste talentueux Gad El Maleh.

Mernissi
Les Mernissi sont des nomades berbères venus de l’Est, peut-être de Kabylie. Ce nom de famille est aussi bien présent en Tunisie qu’en Algérie ou au Maroc. Certains groupes de la famille Mernissi s’installent dans le royaume au début du VIIe siècle, dans la région de Taza.
Fatéma Mernissi, sociologue et écrivain, est aujourd’hui l’une des Mernissi les plus célèbres. Ses nombreuses œuvres, parmi lesquelles plusieurs succès, lui valent une renommée internationale

Mnebhi
La tribu arabe d’origine yéménite des Mnabha donne son nom à la famille Mnebhi. C’est vers le XIIe siècle que les Mnebha viennent s’installer dans le désert marocain. Ils construisent leur richesse et leur puissance à partir du désert du Tafilalet. Une Mnebhi s’est illustrée à la fin des années 70 par son militantisme au sein de l’UNEM puis d’Ilal Amam. Cette jeune native de Marrakech poursuivait des études de littérature anglaise à l’Université de Rabat lorsqu’elle disparaît subitement en 1976. Un an plus tard, elle est jugée et condamnée au procès de Casablanca. Elle décède dès les premiers mois de son incarcération, dans des conditions encore suspectes.

Mrabet
Le terme espagnol Almoravide tient son nom d’El Mourabit, qui signifie littéralement « celui qui est attaché ». Autrement dit, il s’agirait d’un homme qui serait à la fois un religieux et un guerrier, lequel défendrait les frontières de l’Islam au sein d’un Ribat. Cette institution orientale est introduite au Maghreb par le chef militaire Oqba Ibn Nafii avant d’être répandue par des berbères nomades, les Almoravides sanhajiens. De nos jours, parmi les Lmrabet connus figure le journaliste Ali Lmrabet. L’ancien directeur de l’hebdomadaire satirique Demain a été condamné à ne pas exercer son métier pendant dix ans au Maroc.

Othmani
De Othmane, prénom arabe signifiant petit serpent. Patronyme courant dans le monde arabo-musulman, en référence à l’ancêtre, au Maroc, il peut indiquer plusieurs origines. Les Othmanis du Nord qui se proclament de la lignée de Othman Ibn Affan, troisième calife de l’islam. Il y a également, les Othmani du Souss. Issus d’Andalousie, ils produisirent des générations de savants pendant mille ans, les Athmana Maâqil, considérés de souche yéménite, les Oualed Othmane de Figuig... Saâd Eddine Othmani, secrétaire général du PJD est le représentant le plus marquant de cette famille actuellement.

Oukacha
Ou Okacha, nom arabe définissant l’araignée et sa toile. Prénom attesté anciennement chez les arabes, il fut porté par des personnalités historiques d’envergure tels que Okacha Ibn Mihssan al Assadi, compagnon du prophète, tué au combat lors des guerres d’apostasie et dont certains habitants du Souss (chez les Mejjat) se revendiquent de sa filiation. Mustapha Okacha, actuel président de la Deuxième chambre des conseillers compte parmi les personnalités les plus connues de cette famille.

Sassi
Mot d’origine persane désignant un palefrenier, utilisé comme prénom avec le sens de beau, élégant. Il est également rapproché de l’arabe Asas, définissant une base, une fondation. A moins qu’il ne renvoie à une localité Sass située à Wassit selon Soyyouti. Patronyme porté en Tunisie et en Algérie, il peut indiquer au Maroc une affiliation effective ou spirituelle au grand ascète Moujahid Abd-Allah ben Sassi Bousbaî. Aujourd’hui parmi les personnalités renommées du nom Mohamed Sassi, secrétaire générale du Parti socialiste unifié (PSU).

Sefrioui
De la ville de Sefrou, dite à l’origine Sefroune. Selon les différentes versions, ce nom serait une altération des termes berbères Azfro, le souffre ou Azefraw, cuvette, en référence à la géographie du lieu. Vu l’essor de la ville voisine, située à tout juste 28 km, Sefrou a perdu son importance économique et stratégique d’autrefois et par la même occasion une partie de ses habitants. L’une des personnalités les plus connues actuellement dans le monde de l’immobilier mais aussi de la finance : Anas Sefrioui patron d’Addoha, dont le père avait fait fortune dans le négoce du Ghassoul.

Serfaty
Famille juive de souche ashkénaze, Serfaty est dérivé du terme hébreu Serfate. Installés en France puis à Tolède, les Serfaty sont contraints de s’exiler au Maroc lorsque commence la Reconquista chrétienne. Ils se dirigent, entre autres, dans les villes de Tétouan et de Fès. Opposant politique au régime d’Hassan II, Abraham Serfaty, est la personnalité la plus illustre de cette famille au Maroc. Ce militant gauchiste et anticolonialiste passe plusieurs années en prison à cause de ses convictions politiques.

Taârji
Du métier de fabriquant de taârij, petit tambour en basque. Patronyme porté par une grande famille de Marrakech, connue anciennement sous le nom de Ben Brahim puis Ben Abbès en référence à son illustre ancêtre le Fqih Abbas Ben Mohamed ben Brahim Taârji. De souche soussi, les Taârji ont quitté le berceau natal pour Marrakech vers le16ème siècle. De cette lignée marrakchie est actuellement issue Dounia Taârji, directeur général du Conseil des valeurs mobilières (CDVM).

Terrab
Adjectif arabe référant à la terre, “Tourab”. Illustre famille de Meknès, elle serait d’origine Regragui de la descendance de Sidi Ouasmine considéré comme le sultan des regraga. Les Terrab donnèrent de grands Alems et fonctionnaires de haut rang dans l’administration du Makhzen. C’est le cas de Mostapha Terrab, actuel directeur général de l’OCP. Ce dernier, homme de grands principes, fut membre du groupe de réflexion auprès du roi Hassan II, d'avril 1996
 
Re : Dictionnaire des noms de famille au Maroc

Le particularisme des Fassis

http://www.lejournal-hebdo.com/sommaire/soci-t-/le-particularisme-des-fassis.html


Les nobles de l'Islam et du monde arabe sont un mélange de différentes origines : les chorfas (descendants du Prophète), les beldyin (descendants des juifs convertis à l'islam sous la dynastie almohade), les andalous (notamment ceux chassés d'Espagne par la Reconquista) et les kairouanais (de Kairouan, actuelle Tunisie).

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Ces gens sont vraiment irrécupérables. Ce doit être un des seuls pays du monde où des groupes de réfugiés se considèrent comme nobles.
 
Re : Dictionnaire des noms de famille au Maroc

Ces gens sont vraiment irrécupérables. Ce doit être un des seuls pays du monde où des groupes de réfugiés se considèrent comme nobles.

On est responsable de la tête qu'on fait et non de celle qu'on a mas Agerzam !

Le terme noble attribué à des personnes fait partie de l'Histoire et c'est un anachronisme que de l'utiliser en ce début de XXIème siècle comme c'est un anachronisme de traiter des descendants de réfugiés de réfugiés...

Les faits de l'Histoire appartiennent à l'Histoire, notre présent se compose avec ceux qui sont là, ils ne sont ni plus ni moins dignes d'appartenir à Tamzgha.

Celui ou celle qui a écrit le texte du journal-hebdo au sujet du particularisme fassis a une vision étroite du monde et ne doit pas nous tirer vers le bas, chaque humain est respectable dans sa dignité d'humain.

Dans tout ça, ce que je trouve dangereux, c'est ce que dit l'auteuse :
Pourquoi une préface sur la dynastie alaouite ?J’ai fait cette distinction parce que pour moi c’est important. Je suis royaliste. Je trouve que la monarchie est profondément enracinée dans le Maroc. Et puis, je l’ai fait aussi par préséance.

Faire un travail aussi respectable qu'il soit comme celui là et le jeter à la pature royale est un mépris des citoyens marocains qui méritent autre chose que d'être des sujets de sa majesté, c'est ce qu'on appelle pétrir et ch... dedans!
 
Re : Dictionnaire des noms de famille au Maroc

en tout cas y'a une sacrée brochette d'escrocs et de corrupteurs dans cette liste... je parie même qu'il y a dans ce dico el basri...
 
Re : Dictionnaire des noms de famille au Maroc

C'est un boulot qui paraît bien médiocre. Il ne sera jamais considéré comme le fruit d'un travail scientifique rigoureux sinon comme une compilation de légéretés sémantiques contemporaines. D'ailleurs, si l'on comparait cette petite broderie avec un véritable travail de recherche sur les patronymes comme il en existe tant en Europe par exemple, on lui retirerait immédiatement cette qualité injustifiée et surestimée de "Dictionnaire" telle que libéllée.
Sans doute ce travail est-il à placer à la même échelle que celui produit par ce retraité français au sujet de Casablanca.

Nous savons tous que les noms de famille au Maroc, et dans une mesure comparable en Algérie, ont été enregistrés, modifiés, imposés, achetés, refusés; tout cela de manière archaïque, anarchique et arbitraire. D'ailleurs dans beaucoup de cas, la référence tribale (voire à un type de collectivité humaine supérieure en nombre) a été interdite, imposant notamment le choix d'un patronyme arabisant. Il suffit à chacun de sonder son entourage.
Aussi, compte-tenu du fait que les véritables patronymes autochtones ont été très largement interdits et effacés des circuits administratifs, comprend-on très largement pourquoi ce travail paraît saugrenue et étranger à notre Histoire. Bien sûr, il subsiste quelques exemples que l'auteur s'empare vite de folkloriser, tel Aherdan, Buderbala ... Mais cela ne fait que conforter l'idée que le contenu de ce livre est vicié à la base.
 
Re : Dictionnaire des noms de famille au Maroc

Gerard Majax said:
en tout cas y'a une sacrée brochette d'escrocs et de corrupteurs dans cette liste... je parie même qu'il y a dans ce dico el basri...

Il est dedans: apparemment ce sont des rejetons d'Irak, ils ont l'air d'y tenir; vu la situation aujourd'hui je doute que cette essai étymologique soit une source de fierté. Il faut donc retrouver tous les Falloudji, Al Kirkuki, Al Mussuli ... voire s'ils sont près à défendre la mère patrie originelle.

Mais si tu veux te fendre la poire, lis plutôt celle qui explique "Benabdallah", et la légende rapportée par un professeur ... et "que s'apelorio Quezac". :D
 
Re : Dictionnaire des noms de famille au Maroc

comme c'est un anachronisme de traiter des descendants de réfugiés de réfugiés...

Ce n'est pas ce que je voulais dire Ahmed R. C'était en référence à leurs ancêtres arrivés et considérés comme noble. C'était aussi en référence à leurs éternelles origines andalouses, ce qui ne veut rien dire (on pouvait être un Slave habitant l'Espagne, être réduit en esclavage, affranchi et 4 siècle plus atrd, se retrouver "Andalou").

Il faut avoir une sacrée dose d'egocentrisme pour employer le mot "noble". Il n'y a même pas de noblesse au Maroc, à part les grandes familles caïdales.
Toutes les personnes dont ils parlent comme nobles seraient considérés comme de la simple bourgeoisie en Europe, vraiment risible.
 
Re : Dictionnaire des noms de famille au Maroc

Amzwaru said:
Il est dedans: apparemment ce sont des rejetons d'Irak, ils ont l'air d'y tenir; vu la situation aujourd'hui je doute que cette essai étymologique soit une source de fierté. Il faut donc retrouver tous les Falloudji, Al Kirkuki, Al Mussuli ... voire s'ils sont près à défendre la mère patrie originelle.

Mais si tu veux te fendre la poire, lis plutôt celle qui explique "Benabdallah", et la légende rapportée par un professeur ... et "que s'apelorio Quezac". :D

En effet j'avais pas vu... je cherchait dans les "el"...


Pour le benabdallah... on voit que la recherche n'a pas été très poussée ... elle s'est contentée d'un appel téléphonique tel l'ultime joker, or pour écrire un tel ouvrage il faut faire des enquêtes plus sérieuses que ça afin de recouper les différentes pistes.... et cela prend beaucoup d'années!

Alkhatabi ... s'il savait qu'il se trouvait "mélé" à Dlimi & co.... il retournerait sûrement dans sa tombe.
 
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