La sorcellerie dans les contes berberes (Amazigh):

Takfarinas

New Member
Dans le cadre du séminaire de Mme Nicole-Jacques-Lefevre et de Mme Liliane Picciola, enseignants et directeurs de recherches à l’université Paris X à Nanterre, séminaire intitulé « Littérature et Sorcellerie », je suis amené à réaliser un travail de recherche portant sur la sorcellerie dans la littérature berbère.
Ce travail aura comme corpus plusieurs contes qui seront ultérieurement définis et analysés. Et en partant du principe que le conte, aussi merveilleux que puisse-t-il paraître, il n’en demeure pas moins une image de la société à un moment donné de son évolution, il retrace donc les craintes, les espoirs, les conceptions de ladite société et les fige pour nous les livrés telles des fossiles qui témoignent d’une originalité singulière.
Ce travail aura pour but de partir d’une société fictive, celle du conte, pour aboutir à la société actuelle. D’une étude littéraire se démarquera une étude ethnologique, puisque nous serons appelés à définir ses caractéristiques respectives, quelles soient d’ordre ethnique, historique, religieux ou autres. Chacune de ses dimensions apportera un détail qui permettra la mise en relief de la culture et de l’identité berbère, et quoi de mieux qu’une comparaison pour en attester de l’originalité. Dans ce souci, nous avons choisi de confronter le conte berbère aux contes français du XVII eme siècle.
Si je poste ce projet en cours, ce n’est guère pour cultiver une image de pseudo intellectuel, ou dans un souci de snobisme, d’afféterie ou de mégalomanie. Mais plutôt dans un espoir de trouver une communauté qui se veut active, et participe à l’élaboration d’un modeste travail portant sur une infime partie de son identité. Ce que je vous propose, aujourd’hui, c’est de prendre part à une approche de vos contes, de votre culture, de votre identité. De redécouvrir tous les contes qui ont bercé votre enfance, mais sous différents angles.
La participation consistera à répondre tout simplement au questionnaire qui sera proposé, à toutes les questions, ou juste à certaines. Je ne demande pas une analyse, je m’en charge, cela dit si cela vous tente, votre approche sera la bienvenue, ainsi que vos remarques, et vos critiques. Je ne m’attends pas à des réponses homogènes, donc ne soyez pas surpris de voir diverses approches, voir opposées, cela est une richesse et non une contradiction.
Passons à la présentation du questionnaire :

1- Qu’est ce que la sorcellerie pour vous ?

A travers ce chapitre, j’aborderai la différence entre la sorcellerie, la magie et la religion. Concernant la religion (ou la doctrine), nous ne parlons pas uniquement de l’Islam, mais de Paganisme, Animisme, Panthéisme, Démonolâtrie ou Démonisme, Spiritisme, védisme, taoïsme, Maraboutisme, Judaïsme, Christianisme, Islam et bien d’autres.

2- A qui relie-t-on la sorcellerie? Ou à quoi ?

Dans ce chapitre, seront abordés les divers acteurs extraordinaires, les démons, les esprits, les djinns, ou d’autres forces occultes et entités supérieures.

3- Avez-vous déjà entendu des histoires de sorcellerie ? Pouvez vous en résumé une ?

Cette approche permettra de mettre en relief les diverses procédures de sorcellerie ancrées dans la mémoire collective.

4- Quelles sont, selon vous, les objets personnels qui pourraient servir à la sorcellerie ?

Ceci permettra de faire un rapprochement avec la sorcellerie orientale ou la sorcellerie (magie) noire africaine, ou peut être de distinguer la sorcellerie berbère.

5- Pour vous s’agit-il toujours d’un sorcier, d’une sorcière, ou des deux ? A-t- il/elle des signes distincts : aspects facial, vestimentaire, social ? Peut-on le/la reconnaître, ou est ce que ça pourrait être n’importe qui, à l’apparence normale ?

Ceci permettra de dresser un profil du sorcier ou de la sorcière selon la conception berbère.

6- La sorcellerie, selon ce que vous avez entendu dire, peut elle requérir un sacrifice ? Quel genre : volaille, caprin, bovin, humain ?

Ceci permettra d’élaborer un rapprochement entre la sorcellerie et les diverses religions ou croyances qui requièrent des sacrifies.

7- Quels sont les résultats d’un acte de sorcellerie qui vous viennent à l’esprit ?

Ceci permettra de dresser les fonctionnalités supposées de la sorcellerie.

Je vous remercie, d’avoir bien voulu parcourir ce post et vous remercie de vos, éventuelles, réponses. Ces dernières, me permettront d’analyser avec plus de plausibilité, de tangibilité et s’appuieront sur des réalités de terrain.
Je m’engage aussi à mettre en ligne les divers chapitres, à fur et à mesure de leur écriture. Ceci nous renseignera par exemple sur les premières religions qui furent celles de nos ancêtres, et parfois expliquent quelques coutumes qui perdurent.







[ Edité par Takfarinas le 30/10/2004 8:30 ]
 
Posté par Illisntmazirt sur leschleuhs
com.
voilà ma contribution à ce travail et j'espère qu'elle te satisfera

La sorcellerie




1°) La sorcellerie est un ensemble de pratiques, souvent malveillantes, qui vise à obtenir des bénéfices personnels, qu’ils soient sentimentaux, financiers ou encore physique, à nuire à autrui par vengeance ou par jalousie ou encore à se protéger du mauvais œil et autres mauvais sorts.
2°) On l’associe souvent à de nombreux objets tels les amulettes (lHerz, tawmmist), à certains animaux, surtout les reptiles parmi lesquels on pourra citer les gekko appelés tiqlit (pluriel tiqlatine) en tachelhite. On peut également relier la sorcellerie à des êtres surnaturels : les djinns sont les associés des sorciers, leurs intermédiaires et parfois leurs esclaves. Ainsi, un djinn peut se retrouver enchaîné à une sorcellerie et ce, malgré lui.
3°) Pour ceux qui se rendent au bled pendant les vacances, ces histoires de sorcellerie deviennent familières. Qui n’a jamais entendu parler d’une jeune mariée devenue folle ou incapable d’avoir des relations intimes, voire des enfants ? Qui n’a jamais vu des gens douter de la nourriture qu’on leur présente, des vêtements qu’on leur offre ? Qui n’a jamais entendu parler de femmes se rendant au cimetières au milieu de la nuit, y déterrer des cadavres et se servir de leurs mains pour préparer de la semoule pour Dieu sait quel but ?
Voici pour ma part, une histoire (véridique) sur une jeune fille de mon village : le 3ème jour de son mariage, ce jour où elle était censé devenir femme, mon amie avait un air triste voilant son visage qui se voulait épanoui. Sa belle-mère avait eu un malaise, à cause du surmenage disait-on, mais personne n’en était réellement convaincu… Les rumeurs se répandaient bientôt au sien du village et on commençait à dire que la jeune mariée avait été incapable d’avoir des relations intimes avec son mari leur nuir de noces: tqqen comme on dit en berbère. Le lendemain, alors qu’une tislite ne peut quitter sa nouvelle demeure avant une semaine, le couple partait en voyage selon les dires de sa famille, mais la réalité était autre…
Ce n’est qu’un an après que j’appris les faits : la jeune fille et son mari étaient partis consulter des savants en la matière et ces derniers leurs apprirent qu’une fille de leur famille était à l’origine de leurs maux. Cette dernière lui aurait fait iskkirne ( sorcellerie) en se servant de ses sous-vêtements, cheveux et autres objets personnels qu’elle aurait enfouis dans la gueule d’un bouc sacrifié avant d’enterrer le tout. Lors de la cérémonie, elle avait tenté de lui faire boire de l’eau avec laquelle on avait lavé un mort… Après consultations et traitements, notre jeune femme va mieux et a, aujourd’hui une belle petite fille. Cependant, elle en garde des séquelles psychologiques importantes et se méfie de sa propre famille. Elle se dit incapable de faire confiance aux autres et en veut terriblement aux responsables mais comme elle dit « ujjigh-tn i Rbbi »
4°) Cette histoire nous a donc montré qu’on pouvait avoir recours à des biens personnels, voire intimes dans la pratique de la sorcellerie. Citons les sous-vêtements, les cheveux, les ongles, les photos, mais le plus à craindre est le sang ! Il peut s’agir du sang des règles mais quelques fois, et c’est gravissime, du sang provenant de la déchirure de l’hymen.
5°) Les jeteurs de sorts sont soit des femmes, soit des hommes.
Les femmes en général, apprennent ces pratiques de mère en fille, de voisines, d’amies ou de simples connaissances. Les sorcières sont rarement inconnues au sein d’un village, même d’une ville. Elles sont craintes, à la fois évitées et convoitées, inspirant dégoût et admiration. On les imagine souvent de noir vêtues, un visage crispé, lèvres serrées et un regard qui vous scrute de la tête aux pieds, de la surface vers la profondeur de votre être. Si les sorcières des dessins animés ont un nez crochu et des verrues, celle de chez nous n’ont pas de réelles distinctions physiques, si ce n’est leur âge mûr.
Quant aux hommes, s’ils sont moins réputés pour ces pratiques, sont bien plus redoutables que les femmes. En effet, il s’agit d’hommes «cultivés », voire de savants et leur sorcellerie a des effets bien plus nocifs, parfois incurables. On évoque donc des sortes de fuqaha « ripoux » ou de jeunes étudiants en théologie (imeHDarne) qui ont dévié du chemin… Là encore, aucune distinction physique.
6°) Dans certaines situations, la sorcellerie requiert des sacrifices de volaille généralement mais des cas de sacrifices humains ont été rapportés. Tout le monde est au courant de ces jeunes enfants qui ont une ligne de la main rectiligne et qu’on sacrifie sur les lieux où sont enfouis d’anciens trésors gardés par des Djinns. Leur immolation neutraliserait les gardes et permettrait de s’emparer des richesses camouflées depuis des siècles.
7°) Les résultats d’un acte de sorcellerie sont nombreux, peut-être même innombrables et l’on va se contenter de quelques exemples :
-tout ce qui nuit à la vie familiale et intime : impossibilité de se marier par manque de prétendants ou par leur rejet systématique ; incapacité à avoir des relations sexuelles ; stérilité ; rejet des siens, de sa belle-famille ;aversion pour le conjoint
-ce qui touche à l’intégrité physique : troubles digestifs, maux de tête, éruptions cutanées…
-ce qui dégrade la santé mentale : folie, amnésie, troubles de la personnalités, du comportement, idées suicidaires, dépression…
-ce qui atteint la vie socio professionnelle : désintérêt, impossibilité de se concentrer sur ses études ou sa carrières ; incapacité à mener un projet à terme…

Comme on a pu le constater, les objectifs de ceux qui ont recours à la magie noire sont divers et il existe une autre catégorie de personnes qui font appel à elle afin de s’approprier l’amour de quelqu’un ou de s’enrichir…
 
Voici ma contribution :

1- Qu’est ce que la sorcellerie pour vous ?
La sorcellerie, pour moi, est une pratique occulte, qui remonte aux temps les plus anciens, elle est ancrée dans le plus profond de la mémoire collective, et s’est nourrit au cours de son histoire de toutes les forces supranaturelles, profitant de ce sentiment inné qu’à l’Homme de se référé aux diverses forces, soit de la nature (la foudre, le soleil les tempêtes, les sécheresses etc.) soit de l’occulte (culte des anciens, paganisme etc.), pour se protéger des phénomènes surnaturels. De les invoquer, par cette pratique, et de les satisfaire, et par conséquent l’agresseur potentiel se transforme en protecteur. L’invocation, évoque l’incantation, sacrifice au rythme des maléfices. Faux protecteurs, les forces obscures pervertissent leurs protégés, finissent par les assujettirent. Et donc basculer de ce qui pourrait être désigné par sorcellerie bénéfique, ou magie blanche, à sorcellerie obscure et démoniaque. En conception manichéiste, du camp du bien au camp du mal.
La sorcellerie s’est adaptée, à tel point qu’elle est devenue une référence, un référant et un référé. Elle s’est octroyé la sacralité des religions qui l’ont soutenu, s’est accaparé les plus puissants des protagonistes des mondes obscurs (démons, djinns, fantômes etc.) des mondes merveilleux (fées, nymphes, sirènes, ogres etc.) et les plus ingénieux du monde des hommes (les sorciers, les sorcières).
Aujourd’hui, utilisée à des fins personnelles, arrivistes, opportunistes, menée par la jalousie, la cupidité, l’égocentrisme, elle se rabat sur des innocents en proies aux pires des instigateurs.

2- A qui relie-t-on la sorcellerie? Ou à quoi ?

La sorcellerie a pour connotation les forces du mal comme acteurs. Ces forces invisibles, dont les pouvoirs sont au delà de toute conception, au delà de toute limite, lui confère un aspect inviolable, entre tabou, crainte et vénération. Dans notre communauté (société) actuelle, de confession musulmane, les forces invoquées, sont nommées les djinns. Entités supérieures, créées d’un brasier de feu, les djinns sont dotés des pouvoirs qui défient toute dimension, et relègue le spatio-temporel au statut d’une vulgaire banalité.
Le fait que la religion musulmane, troisième religion monothéiste, reconnaisse les djinns tels des créatures de Dieu, créées avec la même destinée que les humains à savoir la vénération du Tout Puissant. Le Coran, livre sacré des musulmans, au même titre que la Bible pour les chrétiens ou la Torah pour les juifs, prouve cette reconnaissance et nomme une de ses Sourates à leur nom : Sourate Al Jinn, la Sourate des démons [des esprits].
Mais la Sourate dans laquelle se manifestent leurs pouvoirs est la Sourate de la Fourmi, dans laquelle l’un des djinn (génies /démons /esprits) propose à Salamon de déplacer le trône de, la fameuse Balquis, reine de Saba, avant qu’il cligne des yeux.
Le verset illustre bien la démesure des pouvoirs de ces entités, d’autres Sourates étayent cette puissance chaotique, certaines rapportent qu’ils remontaient à Salomon des pierres précieuses des plus obscures profondeurs des océans, d’autres relatent leur puissance destructrice, entant qu’armée de Salomon.
Tous ces détails, provenant d’une référence divine, ne sauraient rester sans impact sur l’inconscient de la mémoire collective au sujet de ces entités. C’est ce qui explique en partie, la crainte qui leur est vouée.


3- Avez-vous déjà entendu des histoires de sorcellerie ? Pouvez vous en résumé une ?

Dans chaque village sont relatées bien des histoires ayant trait à la sorcellerie, elles passent souvent pour des ouie dires, mais c’est tout autre quant on connaît la victime et les acteurs de la funeste histoire.
La victime est une amie de la famille, elle est la fille tranquille, aimable et très pratiquante (ce détail se révèlera très contradictoire face à ce qui va suivre).
Agée d’une vingtaine d’années, on la demanda en mariage. Un prétendant, que je connais bien, très aimable, et sans reproches. La jeune femme accepta.
Le mariage passé, en pompe à l’instar des mariages du Bled, rien ne laissait supposer une suite aussi bouleversante.
Au matin du cinquième jour, après le mariage, on apprendra que la jeune s’était jetée du troisième étage, après avoir essayer en vain de s’étrangler avec un morceau de tissu (les traces sur son cou le révèlent).
On apprendra, par la belle famille, que la jeune femme avait changé lors de son deuxième jour. Elle commençait à rejeter le mariage, le mari, la famille et même ses parents. Tout lui paraissait ignoble. Suite à cela, la famille commença à la surveiller, tour à tour.
Le soir du drame, la belle mère demanda à son fils de ne pas quitter sa femme d’un pas. Le jeune homme, fatigué, qui veillait depuis des nuits, s’assoupi pour se réveiller sur le bruit de l’impact du corp de sa femme, trois étages en bas. Je vous laisse imaginer son état.
On trouvera à l’intérieur de son oreiller des petits morceaux d’ossements humains, des petits talismans. Les oreillers étaient vidés pour être lavés du sang de la pauvre. L’autopsie révélera la présence de matières douteuses dans son organisme. L’affaire a fait beaucoup de bruit, les autorités ont conclu à un suicide, mais qu’en est de la vraie cause ?
La sorcellerie.

4- Quels sont, selon vous, les objets personnels qui pourraient servir à la sorcellerie ?
Tout ce qui est propre à la personne visée, cheveu, ongles, sang, vêtements, photos etc.

« Zarathoustra (Zoroastre) demande à Ahura Mazda : « O Ahura Mazda ! Esprit très bénéfique, créateur du monde matériel, quel est l’acte le plus horrible par lequel un homme augmente la force très maléfique des devas, comme il le ferait en leur offrant des sacrifices ? »
Ahura Mazda répondit : « C’est quand un homme ici-bas, peignant sa chevelure ou la rasant ou coupant ses ongles, les jette dans un trou ou dans une crevasse. Alors, par nécessite d’observance des rites légaux, les devas que nous appelons poux se multiplieront sur terre, et dévoreront le blé dans le champ de blé, et les vêtements dans les l’armoire.
« C’est pourquoi, O Zarathoustra ! Chaque fois qu’ici-bas tu peigneras tes chevaux ou les raseras ou couperas tes ongles, tu les emporteras à dix pas du croyant, vingt pas du feu, trente pas de l’eau, cinquante pas des faisceaux consacrés (rameaux sacrés).
« Puis tu creuseras un trou, profond de dix doigts, si la terre est dure, et de douze si elle est meuble, tu y mettras tes cheveux et tu diras à haute voix ces paroles pour frapper le démon :
« En sa miséricorde, Mezda a fait croître les plantes »
« Là-dessus, tu traceras trois sillons avec une lame de métal autour du trou, ou six, ou neuf »
« Pour les ongles, tu creuseras un trou hors de la maison, de la profondeur de la dernière phalange du petit doigt, tu y déposeras les ongles et tu diras à haute voix ces mots pour frapper les démons: « Les paroles sont écoutées par l’homme pieux dans la sainteté, avec de bonnes pensées ».
James Darmesteter, Sacred Books of the East: the Zend-Avesta; the Vendidad, Oxford, 1880. cité in Edouard Brasey, Sorcieres et demons, P 169.

Pa cette référence si ancienne, nous pouvons remarquer que relier des objets personnels à la sorcellerie ne date pas d’aujourd’hui et n’est surtout pas exclusif à notre société.

5- Pour vous s’agit-il toujours d’un sorcier, d’une sorcière, ou des deux ? A-t- il/elle des signes distincts : aspects facial, vestimentaire, social ? Peut-on le/la reconnaître, ou est ce que ça pourrait être n’importe qui, à l’apparence normale ?

Dans notre société, la sorcellerie est pratiquée par deux protagonistes, le sorcier et la sorcière.
Le sorcier, souvent savant, utilise ses sciences occultes en vue de nuire à d’autres personnes, soit dans un but personnel (vengeance), ou en proposant ses services vicieux aux plus offrants. Il est à noter que sa sorcellerie repose sur une certaine science, puisqu’il s’agit souvent d’un Fqih ou Amhdar.
La sorcière quant à elle, a recours à une sorcellerie ancestrale, qui repose sur un savoir faire, hérité depuis la nuit des temps. Ses pratiques sont très redoutées.

6- La sorcellerie, selon ce que vous avez entendu dire, peut elle requérir un sacrifice ? Quel genre : volaille, caprin, bovin, humain ?
Tous les sacrifices sont envisageables, de la volaille, bovin, caprin à l’humain. Pour ce dernier, Illisntmazirt, a parlé de sacrifice d’enfants ayant une rectiligne au sein de la main. Je rajouterai aussi que les enfants aux yeux bleus, verts, sont très convoités, ont les nomme Izrwalen. Bien qu’ils soient reliés aux Knouz, une sorcellerie demeure présente.

7- Quels sont les résultats d’un acte de sorcellerie qui vous viennent à l’esprit ?

Tous les actes qui peuvent nuire à la paisibilité de la vie d’une personne :
L’atteindre dans sa santé, sa vie intime (sexualité, stérilité), sa vie de couple (séparation), ses études, recherche d’emploi, investissement (Ttiqaf : est le fait de bloquer une personne à un stade de sa vie et empêcher toute évolution) etc.
Ajouter que pour la sorcellerie trois moyens majeurs sont connus :
Ceux qui peuvent agir de loin et nécessite un objet personnel de la victime.
Ceux qui sont enjambés (Ssourf), ou nécessitent un contact, comme le talisman.
Ceux qui nécessitent une consommation, et ceux là sont les plus dangereux car réputés pour être irrémédiables.

A vous !!
 
Dans une remarquable thèse de Mr Faouzi Abdelkabir à LILLE 3, il a évoqué les aspect de la société soussi à travers les dires et les écrits du feu Mokhtar Soussi:
Voivi un court exrait et le lien est à la fin du texte pourceux ou celle qui veulent en savoir plus:

Les fonctions du taleb :
a - L'enseignement des imhdâren :

La fonction primordiale du taleb est d'enseigner le Coran aux imhdâren ou élèves, et ceux-ci doivent l'apprendre par coeur jour et nuit. Il leur enseigne aussi les bases de la religion musulmane, comment faire les ablutions, l'appel à la prière, la pratique des différentes prières et les cinq piliers de l'islam.

Il lui incombe aussi de leur apprendre l'alphabet arabe l'écriture et un rudiment de calcul par une pédagogie basée sur la religion.

b - La prière :

Le taleb est appelé, dans la mosquée ou dans la médersa coranique à présider les cinq prières quotidiennes. C'est lui qui est l'imam des fidèles et le guide dans l'accomplissement du culte.

Il doit présider également les prières occasionnelles pendant les fêtes religieuses, et à certaines occasions, telle que la prière des obsèques (Al-janâza) ou celle pour obtenir de la pluie, prière de (Al-istisqâ.) Il assiste les agonisants et récite des prières sur les tombes. En plus des fonctions susmentionnées, certains tolba en exercent d'autres en parallèle, pour répondre aux besoins de la société.

c - La couture :

Dans le Souss, certains tolba sont d'excellents tailleurs. Les gens leur apportent du tissu pour en faire des djellabas. Tout en surveillant les petits qui apprennent le Coran, le taleb a tout son temps pour coudre à la main des tissus en laine pour les demandeurs de djellabas. Cette tâche aide les tolba à améliorer leur situation financière, généralement difficile dans les régions rurales du Souss.

d - La médecine :

D'autres prétendent guérir les maladies et utilisent diverses techniques pour gagner leur vie, tout en concurrençant les walis et les vieilles femmes connues par leurs tiqidt ou pointes de feu.

Par exemple pour apaiser un mal de dent, le taleb grave sur terre à l'aide d'un clou, sept lettres de l'alphabet arabe, puis il enfonce le clou dans la première lettre et lit quelques versets coraniques sept fois, en mettant son doigt sur la dent atteinte. Si la douleur se calme, il enfonce complètement le clou, sinon, il déplace son clou à la lettre suivante et ainsi de suite. 290

Il y a encore le taleb guérisseur par sa baraka « S'il met la main sur un endroit douloureux, la douleur disparaît immédiatement ». 291

Les tolba ignorent complètement les maladies mentales, et attribuent aux djinns, toutes les maladies dont ils ne peuvent déceler les étiologies. En quelque sorte, ceci les arrange, puisqu'ils monopolisent le secret qui leur sert de gagne-pain.

e - La magie.

En dehors des produits toxiques ou non, la magie exercée par le taleb, ne peut être en fait que prières et incantations dont l'objectif vise à entraîner le déclenchement d'un processus occulte visant à soulager l'angoisse des âmes.

Est-ce pour cette raison que la magie subsiste dans la vie des soussis ?

Aussi, n'est-t-il pas surprenant de voir le taleb-sorcier s'adresser au génie en brûlant labkhour 292 (l'encens) et en récitant les paroles destinées à éloigner les djinns ?

Le taleb ne manque pas d'écrire, et c'est très connu dans le Souss, des versets coraniques sur un bol de porcelaine avec le smah, l'encre utilisée par les imhdâren pour écrire sur leur planchette, en recommandant au patient de laver cette écriture et de laisser cette eau de lavage sept nuits sous les étoiles avant de la boire. Geste dangereux à notre avis !

Pire encore, dans la pharmacopée populaire, l'eau avec laquelle on a effacé les versets des planchettes, sert de remède. Certains tolba sont réputés par leurs écrits guérisseurs tandis que d'autres condamnent ces pratiques et refusent d'utiliser le Coran dans des pratiques qu'ils jugent magiques. Le moyen âge chrétien occidental a connu de telles pratiques. 293

Partout où il va, le taleb a toujours sur lui son encrier et du papier pour écrire les talismans, même au souk. Sa clientèle comporte même les non musulmans.

Al-Mokhtâr rapporte qu'un taleb a écrit un harz pour un Juif « Un Juif a sollicité un taleb pour lui écrire un harz. Celui-ci lui demande Al-foutouh ( ce que l'on donne au taleb en échange de son service) et le Juif lui donne un quart [ un quart du rial Hassani] le taleb lui écrit alors autre chose que des versets du Coran. Que Dieu le récompense, car il n'a pas donné le saint Coran à l'impur» 294 (Aujourd'hui le Coran est à la portée de tout le monde)

Si une femme ne désire plus avoir une nouvelle grossesse, elle n'a qu'à aller voir le taleb qui lui écrit un harz ou talisman qu'elle doit garder sur elle avec précaution, et des tifrawines ou des petites ailes en papiers écrites avec des versets du Coran ou des symboles, qu'elle doit brûler au moment des règles.

Le taleb soussi dispose d'un autre arsenal qui est le souverain remède à tous les maux dont souffrent les patients venus solliciter son pouvoir surnaturel. C'est le « 'ilm Al-hourouf », (numérologie) dont le taleb se sert pour désigner le jour présumé où le patient a contracté telle ou telle maladie, car à chaque jour est lié un djinn.

Il s'en sert aussi pour déterminer les axes futurs de la vie de l'individu en comptant les nombres correspondant aux lettres qui composent son prénom et celui de sa mère, puis en divisant le tout, par douze.

En prétendant connaître l'avenir des gens, dévoiler les malfaiteurs et retrouver les objets volés, le taleb risque de semer des conflits au sein de la société plus qu'il n'en règle.

Nous notons que malgré la condamnation coranique de la magie formulée dans le Coran 295 la magie reste enracinée dans le pays sous l'effet du substrat animiste qui sous-tend l'arrière plan des mentalités depuis la nuit des temps.

f - Interprétation des songes.

Le taleb par sa culture religieuse, a aussi la tâche d'interpréter les songes des gens qui le lui demandent. Sachant que ceux-ci accordent une grande importance à leurs songes, surtout que c'est bien mentionné dans le Coran, 296 et que le songe est une fraction parmi les quarante six fractions de la prophétie. 297

De temps en temps, avant ou après les prières communes dans la mosquée, il y a souvent une personne qui s'isole avec le taleb pour le solliciter d'interpréter son songe loin de la présence des autres. Cela doit rester secret.

A notre connaissance, l'ouvrage le plus connu en la matière est celui de Ibn Sîrîne, auquel se réfère le taleb Soussi.

A titre d'exemple, si quelqu'un a rêvé du tonnerre accompagné de vent, cela symbolise le despotisme du sultan. Les éclairs pour le voyageur symbolisent la peur. Le tonnerre accompagné de la pluie symbolise la guérison des malades. L'arc-en-ciel a des interprétations diverses selon la couleur dominante : S'il est vert, la récolte sera bonne, s'il est jaune, c'est la maladie, s'il est rouge, cela implique l'effusion de sang 298 et il y a lieu de s'attendre à des guerres.

La plupart des tolba et fouqaha qui ont une relation avec les confréries religieuses, affirment avoir vu le Prophète (BSDL) dans leurs rêves.

g - Extraction des trésors enfouis.

Les tolba soussis sont réputés à travers tout le royaume, pour l'exercice des techniques de détection et d'extraction des trésors enfouis et gardés par les djinns. Mais à notre connaissance, en dépit de la croyance des populations en ces agissements des tolba, ce n'est qu'un moyen de filouterie et des pièges dans lesquels tombent les personnes naïves. Les tolba ont tissé autour de ce sujet tout un monde insolite plein de merveilles, de prestiges et de miracles afin de donner la preuve de leur pouvoir sur les djinns.

Al-Mokhtâr rapporte que « L'alchimie ancienne et l'engouement pour les trésors allaient toujours en parallèle. Celui qui ouvre un petit trou dans ce domaine risque d'avoir un grand trou d'abord dans sa raison, et puis dans son comportement. Les soussis en sont entichés à tort ou à raison ».

http://www.univ-lille3.fr/theses/faouzi-abdelkabir/html/these_body.html
 
Une contribution au sujet de Takfarinas sur la sorcellerie chez les berbère

toufitri a écrit :
Dans une remarquable thèse de Mr Faouzi Abdelkabir à LILLE 3, il a évoqué les aspect de la société soussi à travers les dires et les écrits du feu Mokhtar Soussi:
Voivi un court exrait et le lien est à la fin du texte pourceux ou celle qui veulent en savoir plus:

Les fonctions du taleb :
a - L'enseignement des imhdâren :

La fonction primordiale du taleb est d'enseigner le Coran aux imhdâren ou élèves, et ceux-ci doivent l'apprendre par coeur jour et nuit. Il leur enseigne aussi les bases de la religion musulmane, comment faire les ablutions, l'appel à la prière, la pratique des différentes prières et les cinq piliers de l'islam.

Il lui incombe aussi de leur apprendre l'alphabet arabe l'écriture et un rudiment de calcul par une pédagogie basée sur la religion.

b - La prière :

Le taleb est appelé, dans la mosquée ou dans la médersa coranique à présider les cinq prières quotidiennes. C'est lui qui est l'imam des fidèles et le guide dans l'accomplissement du culte.

Il doit présider également les prières occasionnelles pendant les fêtes religieuses, et à certaines occasions, telle que la prière des obsèques (Al-janâza) ou celle pour obtenir de la pluie, prière de (Al-istisqâ.) Il assiste les agonisants et récite des prières sur les tombes. En plus des fonctions susmentionnées, certains tolba en exercent d'autres en parallèle, pour répondre aux besoins de la société.

c - La couture :

Dans le Souss, certains tolba sont d'excellents tailleurs. Les gens leur apportent du tissu pour en faire des djellabas. Tout en surveillant les petits qui apprennent le Coran, le taleb a tout son temps pour coudre à la main des tissus en laine pour les demandeurs de djellabas. Cette tâche aide les tolba à améliorer leur situation financière, généralement difficile dans les régions rurales du Souss.

d - La médecine :

D'autres prétendent guérir les maladies et utilisent diverses techniques pour gagner leur vie, tout en concurrençant les walis et les vieilles femmes connues par leurs tiqidt ou pointes de feu.

Par exemple pour apaiser un mal de dent, le taleb grave sur terre à l'aide d'un clou, sept lettres de l'alphabet arabe, puis il enfonce le clou dans la première lettre et lit quelques versets coraniques sept fois, en mettant son doigt sur la dent atteinte. Si la douleur se calme, il enfonce complètement le clou, sinon, il déplace son clou à la lettre suivante et ainsi de suite.

Il y a encore le taleb guérisseur par sa baraka « S'il met la main sur un endroit douloureux, la douleur disparaît immédiatement ».

Les tolba ignorent complètement les maladies mentales, et attribuent aux djinns, toutes les maladies dont ils ne peuvent déceler les étiologies. En quelque sorte, ceci les arrange, puisqu'ils monopolisent le secret qui leur sert de gagne-pain.

e - La magie.

En dehors des produits toxiques ou non, la magie exercée par le taleb, ne peut être en fait que prières et incantations dont l'objectif vise à entraîner le déclenchement d'un processus occulte visant à soulager l'angoisse des âmes.

Est-ce pour cette raison que la magie subsiste dans la vie des soussis ?

Aussi, n'est-t-il pas surprenant de voir le taleb-sorcier s'adresser au génie en brûlant labkhour (l'encens) et en récitant les paroles destinées à éloigner les djinns ?

Le taleb ne manque pas d'écrire, et c'est très connu dans le Souss, des versets coraniques sur un bol de porcelaine avec le smah, l'encre utilisée par les imhdâren pour écrire sur leur planchette, en recommandant au patient de laver cette écriture et de laisser cette eau de lavage sept nuits sous les étoiles avant de la boire. Geste dangereux à notre avis !

Pire encore, dans la pharmacopée populaire, l'eau avec laquelle on a effacé les versets des planchettes, sert de remède. Certains tolba sont réputés par leurs écrits guérisseurs tandis que d'autres condamnent ces pratiques et refusent d'utiliser le Coran dans des pratiques qu'ils jugent magiques. Le moyen âge chrétien occidental a connu de telles pratiques.

Partout où il va, le taleb a toujours sur lui son encrier et du papier pour écrire les talismans, même au souk. Sa clientèle comporte même les non musulmans.

Al-Mokhtâr rapporte qu'un taleb a écrit un harz pour un Juif « Un Juif a sollicité un taleb pour lui écrire un harz. Celui-ci lui demande Al-foutouh ( ce que l'on donne au taleb en échange de son service) et le Juif lui donne un quart [ un quart du rial Hassani] le taleb lui écrit alors autre chose que des versets du Coran. Que Dieu le récompense, car il n'a pas donné le saint Coran à l'impur» (Aujourd'hui le Coran est à la portée de tout le monde)

Si une femme ne désire plus avoir une nouvelle grossesse, elle n'a qu'à aller voir le taleb qui lui écrit un harz ou talisman qu'elle doit garder sur elle avec précaution, et des tifrawines ou des petites ailes en papiers écrites avec des versets du Coran ou des symboles, qu'elle doit brûler au moment des règles.

Le taleb soussi dispose d'un autre arsenal qui est le souverain remède à tous les maux dont souffrent les patients venus solliciter son pouvoir surnaturel. C'est le « 'ilm Al-hourouf », (numérologie) dont le taleb se sert pour désigner le jour présumé où le patient a contracté telle ou telle maladie, car à chaque jour est lié un djinn.

Il s'en sert aussi pour déterminer les axes futurs de la vie de l'individu en comptant les nombres correspondant aux lettres qui composent son prénom et celui de sa mère, puis en divisant le tout, par douze.

En prétendant connaître l'avenir des gens, dévoiler les malfaiteurs et retrouver les objets volés, le taleb risque de semer des conflits au sein de la société plus qu'il n'en règle.

Nous notons que malgré la condamnation coranique de la magie formulée dans le Coran la magie reste enracinée dans le pays sous l'effet du substrat animiste qui sous-tend l'arrière plan des mentalités depuis la nuit des temps.

f - Interprétation des songes.

Le taleb par sa culture religieuse, a aussi la tâche d'interpréter les songes des gens qui le lui demandent. Sachant que ceux-ci accordent une grande importance à leurs songes, surtout que c'est bien mentionné dans le Coran, et que le songe est une fraction parmi les quarante six fractions de la prophétie.

De temps en temps, avant ou après les prières communes dans la mosquée, il y a souvent une personne qui s'isole avec le taleb pour le solliciter d'interpréter son songe loin de la présence des autres. Cela doit rester secret.

A notre connaissance, l'ouvrage le plus connu en la matière est celui de Ibn Sîrîne, auquel se réfère le taleb Soussi.

A titre d'exemple, si quelqu'un a rêvé du tonnerre accompagné de vent, cela symbolise le despotisme du sultan. Les éclairs pour le voyageur symbolisent la peur. Le tonnerre accompagné de la pluie symbolise la guérison des malades. L'arc-en-ciel a des interprétations diverses selon la couleur dominante : S'il est vert, la récolte sera bonne, s'il est jaune, c'est la maladie, s'il est rouge, cela implique l'effusion de sang et il y a lieu de s'attendre à des guerres.

La plupart des tolba et fouqaha qui ont une relation avec les confréries religieuses, affirment avoir vu le Prophète (BSDL) dans leurs rêves.

g - Extraction des trésors enfouis.

Les tolba soussis sont réputés à travers tout le royaume, pour l'exercice des techniques de détection et d'extraction des trésors enfouis et gardés par les djinns. Mais à notre connaissance, en dépit de la croyance des populations en ces agissements des tolba, ce n'est qu'un moyen de filouterie et des pièges dans lesquels tombent les personnes naïves. Les tolba ont tissé autour de ce sujet tout un monde insolite plein de merveilles, de prestiges et de miracles afin de donner la preuve de leur pouvoir sur les djinns.

Al-Mokhtâr rapporte que « L'alchimie ancienne et l'engouement pour les trésors allaient toujours en parallèle. Celui qui ouvre un petit trou dans ce domaine risque d'avoir un grand trou d'abord dans sa raison, et puis dans son comportement. Les soussis en sont entichés à tort ou à raison ».

http://www.univ-lille3.fr/theses/faouzi-abdelkabir/html/these_body.html
 
Attention le port d'amulettes est interdit en islam.
Et surtout les talismans qui ne comporte pas les versets du Coran sont interdit.
Des talismans avec des symboles c'est quoi ca encore!!
 
abou_drar a écrit :
Attention le port d'amulettes est interdit en islam.
Et surtout les talismans qui ne comporte pas les versets du Coran sont interdit.
Des talismans avec des symboles c'est quoi ca encore!!
Oui Igider des talisman avec des symboles sont connus et se pratiquent encore.
il s'agit d'un tableau "Excel" avec des lettres et sumboles telle une loi de composition interne une espèce de matrice, que les juifs ont introduit avec des lettres en Arabe et en hebreux et qui constituent un talisman caché ou apparent.
Si tu lis l'arabe, procure toi les ouvrage jaune suivant:
Shoumous al anwar
sihrou al kahhan,
Abou maachar al falaki.
assihr al asfar
etc.... c'est bouquin sont plein de talismans avec des symbole
 
toufitri a écrit :
abou_drar a écrit :
Attention le port d'amulettes est interdit en islam.
Et surtout les talismans qui ne comporte pas les versets du Coran sont interdit.
Des talismans avec des symboles c'est quoi ca encore!!
Oui Igider des talisman avec des symboles sont connus et se pratiquent encore.
il s'agit d'un tableau "Excel" avec des lettres et sumboles telle une loi de composition interne une espèce de matrice, que les juifs ont introduit avec des lettres en Arabe et en hebreux et qui constituent un talisman caché ou apparent.
Si tu lis l'arabe, procure toi les ouvrage jaune suivant:
Shoumous al anwar
sihrou al kahhan,
Abou maachar al falaki.
assihr al asfar
etc.... c'est bouquin sont plein de talismans avec des symbole

Que vais je faire avec ces bouquins?

Je savais que ce type de talisman existés.

La magie est trés utilisés au Maroc, surtout pour commetre du mal a une personnes.

Concernant les juifs je me rapel de ce hadith

D’après Zaynab, la femme d’Abd Allah Ibn Massoud, celui-ci a dit : « Jai entendu le Messager d’ALLAH (bénédiction et salut soient sur lui) dire : « Certes, le recours à l’exorcisme, le port d’amulettes et l’usage de Tiwala relèvent du chirk ».

- « Je lui ai dit : pourquoi dis-tu cela ? Au nom d’Allah ! Mon œil me faisait mal et je fréquentais un guérisseur juif et son exorcisation calmait la douleur ».

- Abd Allah dit : ce n’était dû qu’à une intervention de Satan ; il te touchait de sa main puis s’en éloignait quand le juif t’exorcisait. Il te suffit de dire ce que le Messager d’Allah (bénédiction et salut soient sur lui) avait l’habitude de dire, à savoir : « Fais disparaître le mal, ô Maître des humains ! Guéris car tu es le Guérisseur. Point de guérison en dehors de celle que Tu opères ; elle ne laisse subsister aucune affection (rapporté pas Abou Dawoud, 3883 et par Ibn Madja, 3530). Ce hadith a été déclaré authentique par Cheikh al-Albani dans as-silsila as-sahiha, 331 et 2972.
 
Ce qui est interdit aussi c'est de repondre à une question en deviant totalement le sujet!!
Je comprends que vous ne soyez pas dut tout tenter par repondre, cela dit j'aurais aimer que vous ayez un minimum de respect pour ce qui est de la specificite de chaque forum respectif.
 
ces talismasn sont souvent constitués de carrés magiques, agencement de 9 chiffres ou plus et qui a pour caractéristique de donner toujours le même nombre, lorsque l’on somme n’importe quelle colonne.
Pour celui à 9 chiffres, la somme vaut toujours 15.


Bon Takfarinas, à mon tour de raconter une anecdote, c’est arrivé à mon père quand Il était jeune.
Et comme dirait Drucker “Papa si tu me lis :-az”


Une fille dont il ne voulait pas lui avait fait jetter un sort, au point qu’elle hantait constamment son esprit.
Sa grande soeur ayant remarqué qu’il avait été victime d’un sort (ah ces Soussis  ) l’enmena chez une dame connu pour son savoir faire en la matière.

Arrivé chez cette dame, ils s’installèrent et la regardèrent faire, elle s’installa devant un plateau de farine ou de poudre.

Je ne me souviens pas de tout, mais Il semble qu’elle ait commencé à faire des incantations et qu’elle devenait de plus en plus pâle, presque en trance. Quand tout à coup, mon père et sa soeur virent des signes bizarres se tracer tout seul dans la poudre ! Il n’a jamais su ce que c’était comme écriture ou signes spéciaux.

Quand la cérémonie fut finie, l’histoire était réglée et le sort parti.


Takfarinas, j’ai un livre ou deux qui parlent de pratiques magiques avec des dessins de signes employés.
 
Le port d'un talisman où on enveloppe du fassoukh, jaoui, alun de potassium, protègerais du mauvais oeil ou différents ibouknen.........(d'après des croyances)*
Il y'a aussi le fait qu'il faut éviter de traverser le fleuve à la tombé de la nuit, car mibouknan, jettent leur sortillège pour nuire aux gens ou à une personne précise.
Lorsque des personnes sont invités, et que le repas n'est pas salé, il y'a en effet sorcellerie, car le sel rompt le sort jeté! également le contact d'un élement métallique sur la nourriture rompt le sort...

Tous ce qui est dit au dessus m'a été rapporté par des personnes ayant vécu ces expériences.

ps:j'espère que ce n'est pas HS!
 
Agerzam: "Takfarinas, j’ai un livre ou deux qui parlent de pratiques magiques avec des dessins de signes employés."

Je te serai reconnaissant si tu pouvais me donner les titres et les auteurs!!

Quant aux interventions sur les amulettes, finalement elles vont dans le sens du sujet, donc je retire ce que j'ai dis precedemment!
 
il y a un très vieux bouquin qui peut encore être considéré comme une référence, étant donné qu'il traite de pratiques qui ont aujourd'hui complétement disparues :

"Magie et religion dans l'Afrique du Nord", par Edmond Doutté (consultable gratuitement sur http://gallica.bnf.fr/ )

et tu en as un autre sur le Maroc qui se nomme "Enigmes du Maroc", d'un certain Mazel, avec des jolies petites photos, un peu court, mais ça résume beaucoup de choses (et une assez longue bibliographie.)


[ Edité par Schtrompf_i_mqorn le 5/11/2004 23:30 ]
 
agerzam a écrit :

C'est celui de Mazel que j'ai :) il montre pas mal de signes cabalistiques.

j'adore ce bouquin, celui de Mazel (il en a fait un autre aussi sur les Phéniciens) : je sais il est assez court sur le sujet de la magie, et bon ça date aussi, mais c'est le premier livre qui m'a intéressé à la question amazighe quand j'étais gamin (il y a 2 mois ! héhé.), du coup j'ai de l'affection pour ce livre !
bien sûr il est un peu frustrant au niveau de la question berbère, mais bon, ça reste un bon livre d'une personne qui a réellement voyagé dans nos régions, etc.

par contre pur les signes et pratiques précises en afrique du nord, des trucs insensés qu'on ne verra plus, le livre de Edmond Doutté, c'est un must, c'est la galerie des horeurs ! avec tableaux bizarres, pentacles chelous, caractères flippants sortis tout droit de la quatrième dimension, etc : on y apprend, par exemple, que le Maroc et autres régions, connaissaient avant l'arrivée ds Arabes une forte influence de ce que les Arabes ont nommé les "kahina" (d'ailleurs, chez eux aussi les Arabes les appelaient kahina, d'après l'auteur, donc aucun rapport avec l'idée même de la religion juive), c'est-à-dire des prêtresses qui jouissaient d'un pouvoir énorme sur les Berbères.

ce livre est vraiment glauque, en tout cas, ça devrait plaire à Takfarinas !
j'ai lu dedans que des femmes autrefois, quand elles voulaient "mater" un peu leurs maris, se rendaient dans un cimetierre, déterraient un cadavre et se servaient des mains du mort pour "préparer/remuer" une sorte de mixture qu'elles allaient plus tard faire avaler à leurs chers et tendres époux... ah, ces marocaines !

il y a plein de détail que tu ne peux plus retrouver et qui sont trop précis : par exemple pour une raison que je ne comprends pas les femmes noires étaient requises pour certaines pratiques magiques... bizarre, hein ? vraiment trop glauque ce livre !

[ Edité par Schtrompf_i_mqorn le 6/11/2004 10:35 ]
 
Tu pourrais donner les références ? Ca m'intéresse.

Sinon Kahina est un terme arabe pas d'Afrique du Nord.

C'est un terme sémitique de la même racine que Cohen (qui veut dire prêtre).
 
oui, je sais pour l'origine du mot... désolé, je me suis très mal exprimé : en fait, l'auteur expliquait que la Kahina, dont on a dit qu'elle était juive du fait de la racine de ce mot, n'était pas la seule à être surnommée ainsi et que le titre "kahina" était un terme générique pour désigner les prêtresses dans la langue arabe.

le bouquin, c'est :

"Magie et religion dans l'Afrique du Nord", par Edmond Doutté (consultable gratuitement sur http://gallica.bnf.fr/ )



agerzam a écrit :


Tu pourrais donner les références ? Ca m'intéresse.

Sinon Kahina est un terme arabe pas d'Afrique du Nord.

C'est un terme sémitique de la même racine que Cohen (qui veut dire prêtre).
 
agerzam a écrit :


Sinon Kahina est un terme arabe pas d'Afrique du Nord.

C'est un terme sémitique de la même racine que Cohen (qui veut dire prêtre).

Bien sûr! c'était une prêtresse juive! (dihya, pr les intimes lol).(c'est une ptte parenthèse)

Je souhaiterais en revenir sur edmond doutté, il y'a qques mois de celà je l'ai écouté parlé sur france inter ou france culture, à propos de la sorcellerie en afrique du nord et au Maroc en l'occurence, il avt abordé les thèmes de la confrérie, les aïssaouas (buveurs d'eau bouillante, ceux qui se transpercent...) les personnes qui rentraient en transe pour un désenvoutement, et pire encore des sacrifices, pour chasser le mal.............;bref c'était terrifiant et je ne me souviens pas en détail de sa discussion, mais il avait en effet parlé de tt ce qui est relatif à la sorcellerie, envoûtement, désenvoutement............c'était un résumé du livre qui traite de ce sjt.

J'ai lu (en diagonale) le livre de malek chebel "dictionnaire de symboles musulmans, rites,mystique et civilisations" ed albin michel.
Les amulettes et les croyances du maghreb y étaient abordé.
 
Back
Top