Issiwan,
tu n'as pas parlé du courant
pointillisme dont le belge Théo van Rysselberghe était une grande figure. Il fit aussi plusieurs voyages au Maroc.
Peintre de figures, paysages, et portraits, il est aussi aquafortiste, illustrateur et sculpteur. Il dessine également des meubles, des bijoux, des affiches et s'adonne à l'ornementation.
En 1880, il entre à l'Académie de Bruxelles. Il devient co-fondateur du salon des XX. En 1882, il effectue un premier voyage en Espagne et au Maroc. A son retour, les œuvres qu'il ramène sont exposées au premier salon des XX de Bruxelles. Elles sont claires et aux tons chauds. En 1883, il retourne au Maroc. Sa palette n'est plus la même, les portraits sont plus sombres et figés.
En 1887, Van Rysselberghe expérimente la technique, la lumière et les couleurs impressionnistes dans ses marines exécutées à Heist ainsi que dans des scènes marocaines réalisées au cours d'un troisième voyage au Maroc. Il se tournera alors rapidement vers le pointillisme.
En plus des nombreux portraits, Van Rysselberghe aime beaucoup représenter les contrées qu'il traverse ; il réalise de nombreux paysages et marines. Les couleurs y sont claires et la lumière s'y décompose merveilleusement. L'artiste emprunte, certes, la technique et les sujets de Signac et Seurat, mais la manière dont il les traite est très différente. Les personnages restent des représentations plastiques et physiques, et les paysages sont bien réalistes.
Vers la fin des années 1890, au tournant du siècle, l'art de Van Rysselberghe est à son apogée. L'artiste renonce peu à peu à garder la technique stricte du pointillisme au profit de touches plus larges. Il continue à peindre des portraits individuels et des paysages, tout en réalisant des scènes de famille ou de groupe. Les plus connues sont : Le Thé au jardin, La Promenade ou La Lecture d'Emile Verhaeren.
En 1902, Solvay lui commande un panneau décoratif destiné à orner le majestueux escalier de son hôtel particulier de l'avenue Louise à Bruxelles, un chef-d'œuvre de Victor Horta.
Vers 1905-1910, Van Rysselberghe abandonne la technique pointilliste pour un style plus réaliste mais toujours empreint d'une grande luminosité. Sans doute, faut-il y voir l'influence de la lumière du Midi de la France, où l'artiste s'installe, à Saint-Clair précisément où il réalise de nombreux portraits, principalement de sa femme et de sa fille Elisabeth, des paysages et des nus, avant de s'éteindre en 1926.
(source : belart.org)
Campement devant Meknes. 1888
lien itnéressant : http://www.latribunedelart.com/Expositions/Expositions_2006/Rysselberghe_512.htm