Hmelgh kem...

tazerzte said:
Très jolie toile.

merci Tazerzte; en fait il s'agit d'une aquarelle sur papier; l'idée m'a été inspirée par un poème doux de Baudelaire, Embarquement pour Cythère; je ne retrouvais pas le poème mais il m'en restait quelques bribes dans ma mémoire " luxe, calme et volupté"; je te le dédicace. s tidukla, Atanane.

P.S: le poème de Khaïredine que tu as posté récemment est également très suggestif, qui incite à l'onirisme, mais je présume que les images qui doivent s'en dégager devraient être chargées de colère et de ténèbres. Enfin c'est ce qu'il m'inspire et travailler dessus doit être très interessant. A suivre...
 
Merci Aksel , et excuse la néophyte que je suis de m’être emmêlée les pinceaux en confondant toile et aquarelle... Juste une petite rectification : à la lecture du vers que tu as cité, il s’agirait plutôt de L’invitation au voyage de Baudelaire (l’un de ses plus beaux poèmes). ;-)

Concernant celui de Khair Eddine , c’est un autre univers :beaucoup plus sombre avec un champ lexical tournant autour de la mort- il y a là quelque chose d’obsessionnelle qui se traduit par ce sang noire martelé, scandé; ce sang noir qui n’arrête pas de se déverser tout au long du poème. Cela me fait penser à la dernière tirade d’un héros d’une tragédie grecque…
Nul doute que tu sauras retranscrire l'atmosphère de ce poème
Alors à suivre...?
 
Tes yeux

J’endosse mes flèches et mon canon
Ta beauté me fait pousser des jambes
Je franchi les crêtes de tout le grand sud
Je contemple une falaise
Je vois ton nom

Gravé dans l’ardoise de mon destin
Je me rappelle Moïse et ses présages
C’est la fin, la rupture avec l’errance
A dieu les monts et l’aventure
Et j'ai crié ton nom

Je n’obéis plus qu’à tes caprices.
Ma liberté se relève
Me regarde,
Comme une fiancée qu’on délaisse la nuit des noces,
On se voit pour la dernière fois,
demain c'est un soleil nouveau qui se lève

Tu étais assise là,
Je crois que tu m’attendais
Rêveuse sous la brise du littoral
Elle chatouille tes cheveux et tes joues
Tu regardais l’horizon
Je vois aussi tes yeux
Ils se remplissaient de cette substance d’espoir

Je me suis dis
Ces yeux là, il me les faut pour toujours.
 
azra said:
J’endosse mes flèches et mon canon
Ta beauté me fait pousser des jambes
Je franchi les crêtes de tout le grand sud
Je contemple une falaise
Je vois ton nom

Gravé dans l’ardoise de mon destin
Je me rappelle Moïse et ses présages
C’est la fin, la rupture avec l’errance
A dieu les monts et l’aventure
Et j'ai crié ton nom

Je n’obéis plus qu’à tes caprices.
Ma liberté se relève
Me regarde,
Comme une fiancée qu’on délaisse la nuit des noces,
On se voit pour la dernière fois,
demain c'est un soleil nouveau qui se lève

Tu étais assise là,
Je crois que tu m’attendais
Rêveuse sous la brise du littoral
Elle chatouille tes cheveux et tes joues
Tu regardais l’horizon
Je vois aussi tes yeux
Ils se remplissaient de cette substance d’espoir

Je me suis dis
Ces yeux là, il me les faut pour toujours.

C'est un très beau poème, merci beaucoup Azra; c'est toi l'auteur?
Merci Tazerzte; effectivement, il s'agit de L'invitation au voyage! ton commentaire du poème de Khayreddine est parfaite, j'ai toujours pensé que tu ferais une excellente critique littéraire!
Pour ce qui concerne " l'illustration " des textes de Khayreddine, je pense toujours que c'est une bonne idée, mais c'est une entreprise bien périlleuse! on ne peut pas toucher sincèrement à ces textes sans y laisser des plumes.

A bientôt.
 
tout cela me donne l'envie de peindre une fresque royale a l'efigie de gad el maleh sur un fond d'etang boueux en baie de somme
merci aksel folley
 
il n y a pas de livre original

pour Aksel,

Je ne peux pas nier l'apport de mes lectures des autres poètes, mais ce poème est vraiment à moi. En premier lieu c'est une prose que j'ai transformé en vers.
 
Scission

Depuis ce jour fatidique
J'ai perdu l'audace de t'affronter
Epuisé, les mots ne me viennent plus en secours

Ton absence me tourmente :
elle me déchire et me décompose à l'infini,
je sais mon sort scellé
je plonge dans l'opacité et les ténèbres
débauche, poèsie et errance.
Je ne fuie nulle part.
Ta présence aussi.

L'odeur de ton approche, l'approche de ton odeur
Mon foie bat mille fois que mon coeur
Mon foie, ma foi !
L'envie me tient de l'arracher
Le jeter au plus loin
M'ouvrir toutes les vaines, le cœur
Vider ce fluide pourpre et houleux
Bouillonnant sous le volcan de ta passion
Méphistophélique, infernale

Tu l'as prédite éphémère, ma folie
Je l'espérais, aussi
Elle en demeure éternelle, sekoyatique
Elle se rassasie de moi et perdure
Authentique
Point souillée par les jaunisses du temps

Ton sourire délicieux, tes yeux célestins
Réalistes, profonds et pleins de finesse
Angélique ta beauté et ta démarche de nymphe
Tout bon croyant rêve des houris paradisiaques,
Moi, je n'aspire qu'à toi
Pas moins qu'à toi.
 
Azra: très beaux textes , tanmmirt.
Aksel: merci, la critique est facile; c'est la création qui mérite le plus l'admiration.
RAKMEHCA: ne bride surtout pas tes envies! chapeau bas devant ta fertile imagination , tu pourrais tout à fait à partir d'un peu de boue, nous faire un chef d'oeuvre. ;-)
 
azra said:
J’endosse mes flèches et mon canon
Ta beauté me fait pousser des jambes
Je franchi les crêtes de tout le grand sud
Je contemple une falaise
Je vois ton nom

Gravé dans l’ardoise de mon destin
Je me rappelle Moïse et ses présages
C’est la fin, la rupture avec l’errance
A dieu les monts et l’aventure
Et j'ai crié ton nom

Je n’obéis plus qu’à tes caprices.
Ma liberté se relève
Me regarde,
Comme une fiancée qu’on délaisse la nuit des noces,
On se voit pour la dernière fois,
demain c'est un soleil nouveau qui se lève

Tu étais assise là,
Je crois que tu m’attendais
Rêveuse sous la brise du littoral
Elle chatouille tes cheveux et tes joues
Tu regardais l’horizon
Je vois aussi tes yeux
Ils se remplissaient de cette substance d’espoir

Je me suis dis
Ces yeux là, il me les faut pour toujours.



Nikr, Tiderfit inu!
( Ma liberté se relève, de Atanane, poème de Azra )​
 
azra said:
Depuis ce jour fatidique
J'ai perdu l'audace de t'affronter
Epuisé, les mots ne me viennent plus en secours
Je ne fuis nulle part.
Ta présence aussi.

L'odeur de ton approche, l'approche de ton odeur
Mon foie bat mille fois que mon coeur
Mon foie, ma foi !
L'envie me tient de l'arracher
Le jeter au plus loin
M'ouvrir toutes les veines, le cœur
Vider ce fluide pourpre et houleux
Bouillonnant sous le volcan de ta passion
Méphistophélique, infernale

Tu l'as prédite éphémère, ma folie
Je l'espérais, aussi
Elle en demeure éternelle, sequoïatique
Elle se rassasie de moi et perdure
Authentique
Point souillée par les jaunisses du temps

Ton sourire délicieux, tes yeux célestins
Réalistes, profonds et pleins de finesse
Angélique ta beauté et ta démarche de nymphe
Tout bon croyant rêve des houris paradisiaques,
Moi, je n'aspire qu'à toi
Pas moins qu'à toi.

Poème de Azra, Illustration de Atanane, La Fille des Hautes plaines




"Moi je n'aspire qu'à toi, pas moins qu'à toi..." ( Azra)
 
Sortilège



Sortilège

Pourquoi chantez- vous l’amour, ô Poètes ?

Ma Belle est captive et ensorcelée

Son étoile est prise dans un voile obscur

Et sa poitrine saigne d’une étrange blessure !

Ô Poètes ! Déliez ce noeud maudit du sortilège

Et jetez mes rancoeurs par la fenêtre du silence !

J’ai l’esprit si chargé du souvenir de ses fleurs

Que j’ai fini par en porter les senteurs,

Elle avait des paroles de basilic et de jasmin

Et ses soupirs exhalaient un chant du bonheur !

Ma Brune était fière et portait un regard ardent

Elle avait le rire gai de l’Amante du Soleil

Lorsqu’elle riait on voyait danser l’horizon

Elle était si tendre, comme un rayon de miel !

Elle avait des coffres d’or, chargés de merveilles

Et la joie de l’éternité scintillait dans ses yeux

Comme la Colombe libre, elle embrassait le ciel

Et son chant si doux annonçait les jours heureux !

Pourquoi chantez- vous l’amour, ô Poètes ?

Ma Belle est captive et son coeur est désolé

Un sanglot coule sur ses lèvres muettes

Et des liens invisibles retiennent ses élans !

Ô Poètes ! Délivrez ma Belle de l’envoûtement

Et guérissez mon amertume par un chant d’oubli !

 
tanmirt

Un Grand Merci Pour Tout Le Monde, Et Specialement Pour Les Illustrations Faites Pour Mes Poemes.
Ca M A Vraiment Touche, Merci
 
Tagcholt et RAKMEHCA, deux potaches en liberté.On se croirait dans une cour de récré . Vos interventions n'amusent que vous. Créez votre propre forum au lieu de parasiter ce site!
 
achemkar et tagcholt, votre duo grotesque ne me fait pas rire; ce serait interessant de créer votre propre rubrique " les guignols du forum" ( baqchich & tagchich ), mais laissez les autres posts en paix. La liberté d'expression ne vous autorise pas à faire et à dire n'importe quoi.:mad:
 
Awal inu gan amazigh

Ur ten issen yan
Usin ur d imik
Mad izdâren a sers ihûc?
Nekki ka bda ittyagalen
Awal nnex uglen,
Izakaren gh umggrêd
Ils inu ddren ukan,
Ar ukan sawalen
Ger iderdâr ur rmin
Taguri irufan Iqqan d a ttengh irafan
Awal inu gan amazigh
Ur ten iri yan Kra nnan iga tawargit
Iddu flen ax
Isemd iyyi d inna :
Han ur ssar iffagh,
Kra nnan
Kigan ad ikwti wawal nnun
Mdden ugin ad akw
Adên mekli tudênt
Awal inu gan amazigh
Ran a sul rêzin
Azemz ifessi
Sserghin gh ulawen takat
Gin itran
Mnaggaren
Gh igenwan nnex


Ali Sidqi Azayko, Rbâd, 8 ibriyl 1978

Le verbe
Amazigh est mon verbe,
Nul ne le comprend.
Porteur de tant de sens,
Qui pourrait danser dessus ?
Seul, sans cesse je m’y accroche.
Mon verbe porte
Des cordes au cou,
Et ma langue encore vive,
Parle encore
Sans fatigue, parmi les sourds.
Le mot assoiffé doit
Tuer la soif
Amazigh est mon verbe.
Nul n’en veut.
D’aucuns disent que ce n’est qu’un rêve,
et m’abandonnent
en ajoutant :
« Jamais il ne se réalisera »
D’autres disent :
« Ton verbe porte un passé douloureux
Et les gens refusent
De partager ta souffrance »
Amazigh est mon verbe.
Il veut briser
Le temps du silence,
Embraser les cœurs
Semblables aux astres,
Unis
Dans nos cieux.

Rabat, avril 1978
Traduction de Fatiha Lasri

Illustration: Tanirt n Timuzgha, Atanane, décembre 2005

 
le portrait d'une femme

Douce et fine
à toucher en caresses.
Délicate et sensible,
aux ondulations paisibles.
A fleure de rêve et d'haleine printanière

Embaumante des esprits
non souillés par le métal
discrète, paisible, elle passe inaperçue
Y'a-t-il pire que d'être transparent ?

Elle nous accompagne en silence
Bélier de l'aurore, agneau de la grande fête;
terreur le jour, victime au premier signe du crépuscule
Perverse et piteuse

Elle pleure des nappes et des flammes
Une larme s'essuie d'une rafale
Intéressante et désintéressée

Je la vois, accroupie
les yeux qui brillent
Des larmes ou du sang qui bouillonne
Qu'elle parle pour savoir,
Abattue ou prête à abattre.

Tu me désole, te terrorise,
le fascine
et attends.
 
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