Les juifs amazighes, mythe ou réalité?

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SALAMOHALAYCOUM§

je suis d'accord sur le point que les juifs marocains revienent souvent au pays, je les constaté moi méme étant de la région de Ouarzazate on observe bokou de retour dans le coin.de plus dans mon village il ya un cimetiére juifs entretenu par les musulmans et il est certain kune certaine fraternité é née et dure entre la communauté juive originaire de mon bléd et la communauté musulmanes de mon bléd. C un bon exemple d'amitié!et surtout de RESPECT!


:) :)
 
c est aussi le lieu ou c etait installe les juifs il y a quelques annees
et la bas aussi il y a un cimetiere
 
Durant mes voyages dans ces régions, on m'a confirmé que certains initiateurs de broderies étaient des hommes juifs berbères originaires de deux tribus: Ida ou Zeddoute et Tahala dans la région de Tafraout Ammeln. Les juifs berbères étaient réputés comme maîtres artisans dans la fabrication de bijoux et de broderies à travers le Maroc. Ces artisans juifs berbères ont transmis leur savoir-faire à d'autres berbères, ainsi que les objets qu'ils avaient patiemment produits... rien que pour dire que l'etre humain amazighe à quelque chose de plus fort que la religion , et que cette derniere se n'est qu'un passage dans sa vie et quand en sais que les religions ne repetent que les paroles des cultures des peuples autochtons .
 
Parmi les travaux et domaines d’études concernant le passé des Juifs marocains, l’histoire des Juifs dans les régions à dominance berbère occupe une très faible place. Cela provient en partie de la nature fragmentaire des sources historiques provenant des zones rurales du pays.Les voyageurs étrangers en visite au Maroc dans la période pré-coloniale, qui ont établi, quoique de façon inexacte, les listes des tribus et des " races " du pays ont rarement fait la distinction entre Juifs berbérophones et Juifs arabophones
Les Juifs ont été considérés comme une catégorie à part, aux côtés des Maures ou Andalous, des Arabes, des Berbères et shleuh.

c étonant! :-? :-?
 
(ont rarement fait la distinction entre Juifs berbérophones et Juifs arabophones )

comme dans nos jours en pourras faire la distinction selon la langue et les cotumes pour les indalous une langue à part et pour udayn n souss c'est la langue amazighe !!! si comme dire que (musulmants sont les memes !!!) au contraire des differents cultures et pensés .
 
Tu dis que :
"Les voyageurs étrangers en visite au Maroc dans la période pré-coloniale, qui ont établi, quoique de façon inexacte, les listes des tribus et des " races " du pays ont rarement fait la distinction entre Juifs berbérophones et Juifs arabophones"
Normal, ils n'étaient pas cons au point de considérer (comme le font les imazighen arabêtisés d'aujourd'hui) qu'il y avait une quelconque différence entre un juif amazigh amazighophone et un juif amazigh arabêtisé de la ville : c'est le même peuple! Il ont aussi compris que des juifs imazighen se convertissaient (de force : pour quitter le statut de "Dhimmi" et éviter les tracasseries) à l'Islam et donc qu'il n'y avait aucune différence ethnique entre les juifs imazighen et musulmans imazighen. Au 16ème siècle, il a été rapporté par des voyageurs étrangers que la proportion de juifs imazighen dépassait les 30% de la population de ce que les colons français ont baptisé le "Maroc" (eh oui, mes frères arabistes : les notions de "maroc" et d'"Algérie" c'est pas une notion inventée par les khokhos, mais par les frenchies!)
Tu dis aussi que :
"Les Juifs ont été considérés comme une catégorie à part, aux côtés des Maures ou Andalous, des Arabes, des Berbères et shleuh."
Mais l'antropologie de l'époque était trés mécaniste et fixait des catégories de manière superficielle, bien qu'ils savaient parfaitement bien que la source des "arabes" était la population amazighe amazighophone et celle des musulmans était en partie constituée de juifs après avoir épuisé celle des imazighen chrétiens. Par contre, je doute qu'ils fassent une distinction entre "Berbères" et "chleuhs" comme personne ne le ferait, par ex., entre "autruches" et "oiseaux" non plus.
 
Comparée à la documentation sur les Juifs parlant arabe, vivant dans les régions urbaines du Maroc...les données historiques sur la vie des Juifs berbères ou vivant parmi les Berbères, avant la période coloniale, sont très éparses, presque toujours de seconde main, et sont souvent basées sur des mythes d’origines et des légendes.
Cette référence aux Juifs berbères est, cependant, encore très inhabituelle et de fait, elle n’a pas donné lieu à des hypothèses hasardeuses sur les origines berbères des Juifs.
D’après la plupart des visiteurs européens du XIXe siècle, les communautés juives elles-mêmes se revendiquent fermement comme descendant des Juifs de l’Ancien Israël. Les seules distinctions qu’on y trouve sont celles relatives aux clivages entre Juifs espagnols et Juifs autochtones, un clivage que les Juifs du Maroc eux-mêmes mentionnent par les termes " d’expulsés " et de " résidents " (megorashim et toshavim).
 
L’arrivée des juifs en Afrique du Nord, sans doute en compagnie ou dans le sillage des navigateurs-commerçants phéniciens, remonte très loin dans le temps, sans qu’il soit possible de situer exactement la date à laquelle cette migration a commencé. Certains la font remonter à l’époque de Salomon (1er millénaire av. J.-C.), d’autres à la période qui a suivi la destruction du Premier Temple (587 av. J.-C.), d’autres encore à une date plus récente, après la destruction du Second Temple (70 de l’ère chrétienne).

Une première remarque s’impose : de tous les peuples qui, très tôt, ont commencé à se déplacer en Méditerranée d’Est en Ouest, seuls les Juifs n’avaient aucune visée conquérante ou colonisatrice et tout à fait paradoxalement, de tous les peuples qui se sont succédés, seuls ont survécu jusqu’à nos jours, s’infiltrant dès le début et s’intégrant dans la trame de la société et de la culture locales. Très tôt, ils essaimèrent depuis les comptoirs phéniciens côtiers vers l’intérieur des terres, s’insérant de manière organique dans chaque tribu, chaque village, s’imprégnant de l’environnement et l’influençant en retour.
 
La société berbère semble avoir été l’une des rares à n’avoir pas connu l’antisémitisme. Le droit berbère, azref, dit « coutumier », contrairement au droit musulman (et au droit juif, soit dit en passant), est tout à fait indépendant de la sphère religieuse. Il serait, par essence, « laïque » et égalitaire, et n’impose aucun statut particulier au juif, alors que la législation musulmane fixe le statut du juif (et du chrétien) en tant que dhimmi, « protégé », soumis à certaines obligations et interdictions. Le juif occupait une place bien définie dans le système socio-économique du village berbère : il remplissait généralement la fonction soit d’artisan (orfèvre, cordonnier, ferblantier), soit de commerçant, l’une et l’autre occupation pouvant être ambulantes.
 
Saint_Augustin a écrit :
La société berbère semble avoir été l’une des rares à n’avoir pas connu l’antisémitisme. Le droit berbère, azref, dit « coutumier », contrairement au droit musulman (et au droit juif, soit dit en passant), est tout à fait indépendant de la sphère religieuse. Il serait, par essence, « laïque » et égalitaire, et n’impose aucun statut particulier au juif, alors que la législation musulmane fixe le statut du juif (et du chrétien) en tant que dhimmi, « protégé », soumis à certaines obligations et interdictions. Le juif occupait une place bien définie dans le système socio-économique du village berbère : il remplissait généralement la fonction soit d’artisan (orfèvre, cordonnier, ferblantier), soit de commerçant, l’une et l’autre occupation pouvant être ambulantes.

C'est vrai.
Seulement nos juifs sont tous partis du souss.
Il existait dans le passé récent des tribus et douar juifs dans la région de Tafraout ( Tahalat, ait Mansour Ammeln etc...)
Des Ighermane Juifs sont toujours là ainsi que leurs cimetières.
Si vous allez dans ces coins: des juifs ont vécu à Tahala Tagmout, Tazoulte, Tazzekka, Asguine,Imiwanghar, Amarkhssine, Assaka, ait mansour, Aday.
On dit meme que tous les gens de Tahala sont d'origine juives.
Deux villages entiers, Immi Wanghar et Assaka, ont été convertis à l'Islam.
Sinon les autres sont partis: devinez où?
La cohabitation des religions chez ait souss n'a jamais posé le moindre problème, nous n'avons pas besoin de mettre celà sur le compte de la laicité: ce terme qui est d'actualité et qui en fait ne veut dire que séparer l'église du pouvoir.
 
Pour ceux qui croient que les Imazighen islamisés n'ont jamais tué de juifs, voici qq données sur l’Islam des Almohades qui fut à la base du massacre de nombreux Juifs !

« Au XIème siècle, les Berbères fondèrent un mouvement religio-socio-militaire basé à Marrakech, dont les membres, appelés Murabitun ou Almoravides, avaient pour but de purifier la vie religieuse des Berbères selon les préceptes traditionnels de l’islam orthodoxe. Après trois générations de guerres et de conquêtes, les Almoravides furent remplacés par les Almohades, dynastie berbère également basée à Marrakech qui domina le Maghreb et l’Espagne.
S’inspirant des Kharijites des VII ème et des VIIIème siècles, les Almohades luttèrent pour l’unification du monde islamique. Ils croyaient en l’unicité irréfutable d’Allah et quand le prêche n’était pas assez convaincant, ils n’hésitaient pas à se servir de l’épée. Ils furent les premiers Musulmans à obliger les Juifs à choisir entre la conversion ou la mort, causant ainsi de douloureux dilemmes, des conflits individuels et communautaires. (…) Maïmonide et son père donnèrent l’exemple en préférant l’exil à une vie d’humiliation et d’oppression. En 1165, ils quittèrent Fès et partirent pour Jérusalem où le père mourut. Peu après, la famille émigra à nouveau, cette fois vers l’Égypte. Mais d’autres érudits, tel Yehouda Hacohen ibn Shoushan, qui n’eurent le choix qu’entre la mort et la conversion, préférèrent mourir.
D’après l’une des lettres de Maïmonide à son fils Abraham, entre autres sources, nous apprenons qu’à la suite des persécutions almohades, les communautés juives maghrébines subirent de graves dommages démographiques, spirituels et intellectuels.(…)
(Les Almohades) furent impitoyables envers les Juifs qui refusaient de se convertir, bien que cela fût explicitement interdit par le Coran.
Après un siècle de persécutions almohades, de nombreuses communautés juives cessèrent d’exister. Les Almohades détruisirent Kairouan et presque toute sa communauté juive ; ils massacrèrent aussi les Juifs de Sfax, Gabès et Meknès. En 1146, ils forcèrent les Juifs de Tlemcen à choisir entre l’islam et la mort.
L’année suivante, ils conquirent Fès, Marrakech et Sijilmassa où ils exterminèrent presque toutes les communautés juives et chrétiennes. (…).
Beaucoup de Juifs maghrébins quittèrent leur terre natale à la suite des massacres almohades et s’établirent en Espagne musulmane, alors plus tolérante à leur égard et où une galaxie de poètes, de philosophes, d’astronomes et de physiciens, tels Hasday ibn Shaprut, Shmuel Hanaguid, Yehuda Halévi, Ibn Ezra, Ibn Gvirol et Maïmonide, avaient créé une culture et une civilisation judéo-musulmane des plus sophistiquées. (…).
En 1159, les Almohades conquirent Tunis. En 1163, Abd al Mumin mourut et son fils Abou Yacoub Youssef se vengea de la résistance des Juifs aux ordres des Almohades en leur imposant la conversion forcée de façon encore plus stricte qu’auparavant. Par exemple, le fameux juge rabbinique Dayyan Rabbi Yehouda Hacohen ibn Shoushan fut brûlé vif devant une foule en délire pour avoir refusé de se convertir. (…).
Au XIII ème siècle, il y avait au Maghreb trois royaumes : le royaume des Mérinides au Maroc, des Zayyanides dans la région de Tlemcen et des Hafsides en Tunisie. (…) En 1460, le dernier souverain mérinide; Abd al Haq, choisit comme vizir un Juif, Aharon ben Batas. Toutefois, la situation des Juifs était devenue si précaire qu’en 1428 le roi du Maroc pensa les protéger en les confinant dans leur propre quartier, le mellah, situé près du palais royal, qui était aussi le centre administratif du gouvernement. Malgré les bonnes intentions à l’origine de la création du mellah, les Juifs eurent la pénible impression d’être exilés et isolés dans leur propre pays. Leurs craintes devaient s’avérer fondées lorsque, sous les Saadiens d’abord (1550-1650), puis sous les Alaouites (de 1666 jusqu’à aujourd’hui), des mellahs surgirent partout au Maroc afin de les grouper et de les isoler, et non de les protéger. Par exemple, en 1465, des Musulmans mécontents des Mérinides se ruèrent sur le mellah de Fès et en massacrèrent presque toute la population. Des attaques similaires devaient suivre un peu partout au Maroc et c’est ainsi que disparurent de nombreuses communautés. (…).

Sarah Taïeb-Carlen, Les Juifs d’Afrique du Nord, De Didon à de Gaulle, éditions Sépia, 2000, p. 45-53.
 
Sarah Taïeb-Carlen, a livré des affirmations sans aucun fondement. Les repère historiques lui servent de cannevas, pour placer un parcours érroné.
Le protectorat et le decret Crémieux en Algérie, fut la cause de beaucoup de juifs du Maghreb, car la France leur a attribué la nationalité française d'office.
Sarah Taïeb-Carlen, a confectionné l'histoire à sa manière afin de nous culpabiliser,et sans doute justifier certains faits d'actualité.
 
Sarah Taïeb-Carlen, a livré des affirmations sans aucun fondement. Les repères historiques lui servent de cannevas, pour placer un parcours érroné.
Le protectorat au Maroc et en Tunisie, et le decret Crémieu en Algérie, fut la cause de départ de beaucoup de juifs du Maghreb, car la France leur a attribué la nationalité française d'office.
Sarah Taïeb-Carlen, a confectionné l'histoire à sa manière afin de nous culpabiliser, et sans doute justifier certains faits d'actualité.
On ne retrace pas l'histoire d'une manière subjective, car on sait ce que c'est!!!!!!
 
T'as fait des études sur le sujet toi? Quel rapport entre la période que tu cites et celle du texte? C'est du n'importe quoi : tu es une arabiste confirmée et diplômée...de l'université (si tu as jamais mis les pieds à l'université) de Khorotoland, voilà ce que tu es!
 
Gosgine a écrit :
Pour ceux qui croient que les Imazighen islamisés n'ont jamais tué de juifs, voici qq données sur l’Islam des Almohades qui fut à la base du massacre de nombreux Juifs !
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Ils ont même tué leurs frères en islam qui sont bien sûr Almourabitun (Almoravides), alors comment veux-tu qu'ils hésitent pour tuer les juifs !!! et ont même tué des gens qui appartiennent à leurs groupe mais qui opposaient à leurs politique.
 
certains écrivains de la période coloniale considèrent que la vie des Juifs parmis les Berbères étaient plus libres...plus démocrates et plus indépendants que les Arabes...qualifient la condition des Juifs dans les régions berbères de meilleure que parmi les Arabes. Cette idée avait des précurseurs depuis la première moitié du XIXe siècle.
D’après Davidson, par exemple, les Juifs du Sous et du Rif étaient la propriété des Maures, mais ils bénéficiaient néanmoins d’une plus grande liberté qu’à Tanger. De plus, d’après Davidson les Juifs de l’Atlas sont de loin supérieurs, physiquement et moralement à leurs frères résidant au sein des Maures. Leurs familles sont nombreuses, et chacune d’elles est sous la protection immédiate d’un Berbère. Ils ont par ailleurs leur propre sheikh, un juif, à la décision duquel tous les cas sont soumis. À la différence des Juifs résidant parmi les Maures, qui sont soumis à la loi musulmane, ils ne vivent pas dans le même état d’avilissement ou de servitude ; ils développent des relations de type patron/client avec leurs voisins, tous ont les mêmes privilèges, et le Berbère est tenu de défendre la cause du juif en cas d’urgence. Ils disposent d’armes dans tout leur foyers.
 
En un lieu indéfini au sud de l’Atlas que Davidson n’a pas pu atteindre durant son voyage, on rapporte que 4000 à 6000 Juifs... vivent en toute liberté, et pratiquent tous les métiers , ils possèdent des mines et des carrières qu’ils exploitent, ont de grands jardins et d’immenses vignobles, et cultivent plus de maïs qu’ils ne peuvent en consommer ... ils disposent de leur propre forme de gouvernement, et possèdent leurs terres depuis l’époque de Salomon . Faisant sien le point de vue de Davidson, Richardson y ajoute que les pratiques religieuses de ces Juifs datent de l’époque pré-exilique, et de ce fait ils redisposent les parties du Pentateuque et de la Torah dans le même ordre que celui de l’ensemble des Juifs . ceux de l’Atlas jouissent d’une quasi indépendance vis-à-vis de l’autorité impériale , comme leurs voisins berbères. De plus, ces Juifs " possèdent toutes les caractéristiques des montagnards...ils assistent aux fetes propres à la tribue comme le Ahwach... ils portent le même costume et meme bijoux, qu'on ne peut pas les distinguer jusqu'à nous jours.
 
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