M chafiq ,la solution c`est la laicite

agoram

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La solution, c'est la laïcité »

Y a -t-il des raisons historiques à l'absence de débats de fonds sur la religion ?
Durant la colonisation, on s'est recroquevillés sur nous-mêmes pour lutter au nom de la religion. Les choses auraient pu se dérouler autrement si, lors de l'indépendance, nous avions pu prendre le temps d'asseoir un système éducatif modernisé. Mais, malheureusement, les nationalistes de l'époque étaient tellement pressés. Dans l'esprit de beaucoup d'entre eux, se libérer du joug français, c'était retrouver le Maroc d'avant le Protectorat et donc son système d'enseignement. Les Français nous ont laissés tout compte fait, un embryon de système éducatif modernisé. Mais malheureusement, on l'a détruit. Les responsables sont ceux qui prônaient justement cette arabisation hâtive et qui, en même temps, mettaient leurs propres enfants dans des établissements étrangers.

Pourquoi l'arabisation est-elle un frein ?
Parce que cela s'est fait à la hâte et on a recruté dès le départ des dizaines de milliers de pauvres gens qui n'avaient pas de culture moderne fiable, qui savaient le Coran par cœur, qui savaient un peu de hadith, et dont on a fait des instituteurs. La France, pour se dégager de l'emprise de l'église chrétienne après la Révolution française, a mis plus d'un siècle, lequel siècle a connu un combat de titans, dans chaque hameau français, entre le prêtre et l'instituteur. Avant, c'était la dictature de l'Eglise. Chez nous cette dictature n'a pas disparu.

Quelle place devrait occuper la religion au Maroc ?
Je me suis exprimé, il y a longtemps, en écrivant à mon ami Abdeslam Yassine, lui disant qu'il n'y a qu'une solution : c'est la laïcité. Parce que la laïcité, ce n'est pas l'athéisme. Je me réfère à l'un des tout derniers versets coraniques : « la ikraha fiddine » (Il n'y a pas de contrainte dans la religion). Pourquoi ? Pour des raisons pratiques. Quand on contraint quelqu'un en matière de religion, est-ce qu'on est certain qu'il a la foi ? C'est très curieux, il y a un verset coranique dans les petites sourates du début de l'islam qui dit : « Vous avez votre religion, et j'ai la mienne ». On doit se référer à cela et faire évoluer les rapports du musulman avec sa foi.

Où se situe donc le problème ?
Il y a un clergé de fait et un système politique qui s'appuie sur la religion et qui craint qu'on lui coupe l'herbe sous le pied. La laïcité est la seule solution.

Les islamistes marocains ne profitent-ils pas des incohérences du régime ? Le dernier prêche de la mosquée Hassan II a été tenu par le président du Conseil des oulémas de Casablanca ...
Personnellement, quand on a nommé ce nouveau clergé, j'étais très désagréablement surpris parce que l'on donné à des gens une dimension culturelle qu'ils n'ont pas. Le vrai savoir musulman exigerait de tout musulman qu'il se modernise. Lorsque le prophète dit : « cherchez la science même en Chine », ce n'est pas la religion qu'on doit aller chercher, mais le savoir ordinaire. Mais aujourd'hui, il y a un clergé de fait qui a toujours profité de ce fonds de commerce. Que de crimes n'ont pas été commis au nom de l'islam !

La monarchie marocaine est-elle prisonnière de ce clergé ?
Même s'il y a monarchie, il faut qu'elle soit démocratique. On ne peut pas dire que la république est « meilleure » par rapport à la monarchie. Les deux systèmes se valent. L'essentiel, c'est que ce soit basé sur un principe démocratique.

Le fait que la monarchie marocaine soit d'essence religieuse n'est-il pas un obstacle à la laïcité ?
Oui. Je crois que maintenant, on atteint une certaine limite. Les choses doivent être clarifiées.

Que doit faire le Roi, justement ?
Le Roi est un être humain. Il a des conseillers. Il est obligé de se faire entourer de conseillers. Parmi ses conseillers, certains font partie de ce clergé. Souvent, les rois ont été prisonniers de leur entourage. Il y a une espèce de fatalité qui fait que les choses évoluent ainsi.

Il y a aussi une sorte d'ambiguïté, de non-dits ...
Si le Roi pouvait simplement permettre un débat entre ceux qui s'appellent les laïcs et les autres. Un débat public. A la télévision. Avec liberté de parler et de penser. Ce serait énorme.n



* Ancien directeur de l'IRCAM (Institut royal de la culture amazighe)
 
azul
Mohamed Chafiq est un grand homme qui a donner beaucoup pour tamazighte
que Yakuc le tout puissant le garde
OUI LA SOLUTION EST DANS LA LAICITE, LA DIMOCRATIE ET LA DROIT HUMAIN
staymate
 
La solution c'est nous même, notre culture, notre identité, notre savoir être et savoir faire.
Nous n'avons pas à adopter des modèles, qui se sont inspirés de notre structure sociale l'histoire le montre.
La laîcité est un terme à la mode, mais ce n'est pas un besoin pour le Maroc, car le problème de religions ne se pose pas puisque 99% de la population est musulmane.
La solution c'est la liberté, c'est reconnaitre notre culture, vivre avec notre spécificité.
La laîcité à déjà etouffé pas mal de cultures.
L'Irak par exemple était laîque.
Même la France au nom de la laîcité a étouffé pas mal de structures spirituelles et par conséquent culturelles, ne soyons pas loin de notre réalité.
Ne faisons pas le copié collé des modèles des autres.
 
La laîcité est un terme à la mode, mais ce n'est pas un besoin pour le Maroc, car le problème de religions ne se pose pas puisque 99% de la population est musulmane

Argument purement islamiste. Alors portes ton hijab (le vrai, pas des pantalons serré et un foulard), car l'islam l'impose, et plus tard une republique islamiste respectant la charia...
La laicete ou si tu preferes la ndfjwoiurisjcls separe la religion de l'etat...et c'est parce qu'il y a separation que les individus peuvent choisir.. ce qui se passe en France, n'est pas la laiceté...car on empeche la libre croyance de l'individu, comme un regime royaliste islamiste empeche la libre croyance d'un athée de manger pendant le ramadan a l'université de Rabat sans se faire casser la gueule ou se faire devisager; car aucune justice ne protege le droit des non musulman et ou des non pratiquants comme toi et moi, et comme 99% des marocains, qui s'averent etre pratiquant apres le mariage ou apres une propagande purement nationaliste, ou apres avoir fait toutes les boites de la tres superficielle ville de Casa, ou apres avoir chomé des decennies...

Code:
La solution c'est nous même, notre culture, notre identité, notre savoir être et savoir faire.

La solution c'est d'etre conscient de nos faiblesses, et nos faiblesses c'est justement cette 'culture', cette 'identité' et ce 'savoir faire'... par la suite etre ouvert d'esprit et chercher des solutions constructives, plutot que la meme chanson que nous balancent depuis l'independance le royame et ses partis ''uniques'': Allah, el watan, el malik
 
Les dires sont dépendants des neuronnes...!!!
Passante999 a écrit :
La laîcité est un terme à la mode, mais ce n'est pas un besoin pour le Maroc, car le problème de religions ne se pose pas puisque 99% de la population est musulmane

Argument purement islamiste. Alors portes ton hijab (le vrai, pas des pantalons serré et un foulard), car l'islam l'impose, et plus tard une republique islamiste respectant la charia...
La laicete ou si tu preferes la ndfjwoiurisjcls separe la religion de l'etat...et c'est parce qu'il y a separation que les individus peuvent choisir.. ce qui se passe en France, n'est pas la laiceté...car on empeche la libre croyance de l'individu, comme un regime royaliste islamiste empeche la libre croyance d'un athée de manger pendant le ramadan a l'université de Rabat sans se faire casser la gueule ou se faire devisager; car aucune justice ne protege le droit des non musulman et ou des non pratiquants comme toi et moi, et comme 99% des marocains, qui s'averent etre pratiquant apres le mariage ou apres une propagande purement nationaliste, ou apres avoir fait toutes les boites de la tres superficielle ville de Casa, ou apres avoir chomé des decennies...

Code:
La solution c'est nous même, notre culture, notre identité, notre savoir être et savoir faire.

La solution c'est d'etre conscient de nos faiblesses, et nos faiblesses c'est justement cette 'culture', cette 'identité' et ce 'savoir faire'... par la suite etre ouvert d'esprit et chercher des solutions constructives, plutot que la meme chanson que nous balancent depuis l'independance le royame et ses partis ''uniques'': Allah, el watan, el malik
 
TOUFITRI a écrit :
La solution c'est nous même, notre culture, notre identité, notre savoir être et savoir faire.
Nous n'avons pas à adopter des modèles, qui se sont inspirés de notre structure sociale l'histoire le montre.
La laîcité est un terme à la mode, mais ce n'est pas un besoin pour le Maroc, car le problème de religions ne se pose pas puisque 99% de la population est musulmane.
La solution c'est la liberté, c'est reconnaitre notre culture, vivre avec notre spécificité.
La laîcité à déjà etouffé pas mal de cultures.
L'Irak par exemple était laîque.
Même la France au nom de la laîcité a étouffé pas mal de structures spirituelles et par conséquent culturelles, ne soyons pas loin de notre réalité.
Ne faisons pas le copié collé des modèles des autres.


Pour notre amie toufitri,je tiens a rappeler que la laicite fait partie de la culture amazighe,le droit amazigh est un droit laique qui ne tient pas compte de la charia.
donc en instaurant un systeme laic on ne copie personne,par contre c`est en gardant ce systeme archaique religieux qu`on singe le soudan et l`arabie .
Tu a raison de dire qu`il faut inventer nous meme notre propre systeme mais s`il faut absolument copier un systeme preexistant,franchement je prefere le systeme occidental laic au systeme taliban [et vous tous vous le preferez,j`en veut pour preuve que vous avez emigre en europe et non en afghanistan...alors que vous pouvez le faire ,ilest encore temps...je sais que ce n`est plus vraiment comme avant,ah le bon vieux temps]
 
cher agoram,
quand toufitri parle de revenir à notre culture et traditions, elle parle de la culture orientale pas amazigh qui est laïque.

personnellement, je pense que la monarchie se sert des oulémas et du cultuel pour asseoir son pouvoir et affirmer sa légitimité faute de vrais démocratie.
toufiri est le parfait militant du pjd (islamistes en costard cravates). la raison du succes mitigé du pjd au sein de la société marocaine qui je rappelle est tres conservatrice, est que l'Etat à travers sa politique d'exclusion et de marginalisation du peupele a aidé à l'émergence du pjd (un parti contestattaire sans plus ).

pour conclure, je dirais il faudrait revenir à tamazgha qui a inventé l'assemblée (djemaa)


à suivre
 
N'coutez pas Chico, car c'est un malade mental.Il ne comprend pas grand chose.
Bref, je répète que je suis pour nous meme, et ce qu'à travers les siècles avons appris à différentes éthnies, je suis anti-extémiste( taliban), je n'aime pas le pouvoir répressif de notre culture et notre langue.
Quant à la Charia souss a produit les Oulémas les plus illustres d'afrique du nord.
Mais ils ont toujours été soussis.
Souss a joué un role important dans la propagation de l'Islam et sa preservation.N'emppeche que notre structure sociale, notre histoire nous conforte dans le fait qu'on a de leçon à recevoir de personne.
La démocratie autonome et fédérative, bérbère a été l'objet d'inspiration de plusieurs civilisations. Les trace de cette autonomie existe encore dans la tete de nos derniers vieux.
La religion est sacrée chez ait souss, mais ils ont en pas fait un grief politique,c'est la spiritualité, d'ailleurs bon nombre de juifs ont cohabité avec les soussis, le problème ne s'est jamais posés, chacun eu sa religion, sa famille et sa culture, jusqu'à l'arrivée du protectorat du decret Crémieu du Makhzen et la guerre de 67.
Nous n'avions pas besoin d'allez chercher une quelconque philosophie, ou principe pour enfin nous monter à nous organiser.
Pour calmer Chico, qui m'en veut décidément à chaque fois que je m'exprime, rassure toi je ne suis pas de celles là, soit plutot constructif, au lieu d'insulter les gens car c'est lache de ta part, et les ait souss ne sont pas laches.
Je suis contre tous ceux ou celles dont tu m'accuses.
Agma ya goram ce n'est qu'un point de vue je peux me tromper, personne ne détient la raison.
Pourquoi, cette agressivité lorsqu'on pense pas la meme chose? Et je suis sure, qu'on pense la meme chose seulement certains n'aiment pas qu'on lescontrarient ça leur donne la migraine, leur propos le montrent.
 
Argument purement islamiste. Alors portes ton hijab (le vrai, pas des pantalons serré et un foulard), car l'islam l'impose, et plus tard une republique islamiste respectant la charia...
La laicete ou si tu preferes la ndfjwoiurisjcls separe la religion de l'etat...et c'est parce qu'il y a separation que les individus peuvent choisir.. ce qui se passe en France, n'est pas la laiceté...car on empeche la libre croyance de l'individu, comme un regime royaliste islamiste empeche la libre croyance d'un athée de manger pendant le ramadan a l'université de Rabat sans se faire casser la gueule ou se faire devisager; car aucune justice ne protege le droit des non musulman et ou des non pratiquants comme toi et moi, et comme 99% des marocains, qui s'averent etre pratiquant apres le mariage ou apres une propagande purement nationaliste, ou apres avoir fait toutes les boites de la tres superficielle ville de Casa, ou apres avoir chomé des decennies...

Code:
La solution c'est nous même, notre culture, notre identité, notre savoir être et savoir faire.

La solution c'est d'etre conscient de nos faiblesses, et nos faiblesses c'est justement cette 'culture', cette 'identité' et ce 'savoir faire'... par la suite etre ouvert d'esprit et chercher des solutions constructives, plutot que la meme chanson que nous balancent depuis l'independance le royame et ses partis ''uniques'': Allah, el watan, el malik
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Je ne suis pas du tout le genre dont tu parles, sois conscient de ce que tu dis
Je ne porterai jamais le Hijab et je le combat.
Je combat toutes les idées obscurantistes.
Je travaille je vais à la piscine je fais du sport, je n'ai jamais vu un Taliban et je les déteste, je déteste tous les megalos qui veulent absolument avoir raison, je sors le samedi soir en boite, je fais ma prière avec maman, je suis une simple Tachlheit, qui est souvent mal vu car elle se ballade en short. OK mec, ouvrez les yeux
 
Code:
Je ne suis pas du tout le genre dont tu parles, sois conscient de ce que tu dis

Je suis tres consciente de ce que je dis et m'efforce de ne pas etre incoherente avec le style de vie que je mene.

Ceci dit, bravo pour ton caractere...
 
TOUFITRI, je te trouve trés agressive vis à vis de tchico !
c est pas la premiére fois, é ça sera surement la derniére...
tu devra avoir une éducation makhzenienne !enfin c ce ke je pense ...
 
TOUFITRI a écrit :
N'coutez pas Chico, car c'est un malade mental.Il ne comprend pas grand chose.

enleves ton masque si tu veux qu'on discute sereinement, tu me rapelle un bladipote "Le-marocain" qui, faute d'argument, accuse lses adversaires d'injures et d'insultes.
 
azul
oultma toufitri un peut de respet s il te plait
tu manque de respet envers frere chico
staymate
chico a écrit :
TOUFITRI a écrit :
N'coutez pas Chico, car c'est un malade mental.Il ne comprend pas grand chose.

enleves ton masque si tu veux qu'on discute sereinement, tu me rapelle un bladipote "Le-marocain" qui, faute d'argument, accuse lses adversaires d'injures et d'insultes.
 
Islam et laïcité : le vrai débat

Face à l’impasse idéologique

Au moment où on assiste à un regain d’activisme islamiste en cette période estivale, une rencontre a été organisée par le Collectif Démocratie et Modernité avec le professeur Mohamed Arkoun à Casablanca sur le thème : “l’Islam au défi de la laïcité et la laïcité au défi de l’Islam”. Poursuivant son inlassable effort de clarification et d’ouverture des horizons de la pensée arabe, sclérosée par les dérives mytho-idéologiques, Arkoun apporte une nouvelle contribution à un débat plus que jamais vital.



L’été est propice à l’activisme islamiste qui part à nouveau à l’assaut de la “dépravation” et autres “turpitudes” dont la mixité des sexes sur les plages et ailleurs, les festivals et plus généralement le “laisser vivre” estival seraient la cause. Sortant d’une réserve plus ou moins forcée, nombre de propagandistes de cet activisme élèvent à nouveau le ton et se font plus provocateurs et plus menaçants. Malgré les orientations officielles en matière de “restructuration du champ religieux”, les prêches hostiles aux droits des femmes et les anathèmes excluant toute ouverture d’esprit et toute tolérance sont encore largement répandus. La sortie récente du prédicateur du vendredi à la mosquée Hassan II à Casablanca, Redouane Benchekroun, président du Conseil régional des oulémas, a étonné par sa condamnation explicite de toute évolution du statut de la femme et des individus ainsi que sa défense d’un modèle de société totalement réactionnaire.
Par ailleurs, d’autres adeptes de cette vision anachronique qui s’étaient distingués par une hostilité agissante au projet de réforme de la Moudawana, tel un Zemzemi (connu aussi pour son incontinence raciste et sa haine de la gauche socialiste), s’agitent à nouveau. Avec quelques dissidents du PJD, devenu lui-même cible de leurs attaques, ils projettent d’investir la coquille vide du sigle PDI (Parti démocrate de l’indépendance), avec la connivence du “secrétaire général” de celui-ci, Maâch, pour en faire un nouveau parti islamiste concurrent de celui de Othmani. Triste revers des choses quand on pense que le fondateur du PDI en 1946, Mohamed Hassan El Ouazzani, se voulait “moderniste” avant la lettre et combattait les archaïsmes sociaux et politiques !
C’est dans ce contexte, aux remugles peu rassurants, que le professeur Mohamed Arkoun a, fin juin dernier, animé un débat dans l’amphithéâtre de la faculté de médecine de Casablanca axé sur la clarification des notions et des rapports liant Islam et laïcité (à l’invitation de l’association “Collectif Démocratie etModernité”) .Depuis des décennies d’enseignement, de recherche et d’implication dans les débats de société, Mohamed Arkoun n’a cessé de souligner que la clarification des termes et des représentations dominant les discours idéologiques dans les pays arabes est un préalable, si l’on veut un tant soit peu entendre raison.
Un travail inlassable doit ainsi opérer les distinctions nécessaires à chaque fois. Les notions d’Islam, d’Occident, de laïcité, etc. qui pour leurs utilisateurs, relèvent de l’évidence sont en vérité surchargées de préjugés idéologiques qu’il faut décortiquer et relativiser. Dans les sociétés et les périodes où la contamination idéologique est exacerbée et se traduit par plus de passion aveuglante, ce travail est confronté à plus de difficultés mais il est vital si on ne veut pas désespérer tout à fait de l’avenir de ces sociétés et se résigner à leur inexorable régression mortifère.

Pluralisme de la laïcité

Ce combat pour faire prévaloir les lumières de la raison scientifique contre les passions et l’opacité milite d’abord pour que s’instaure une vraie disposition au débat, faite d’argumentation et d’écoute mutuelle et postulant une raison humaine universelle. Ceci n’est concevable que si on opère avec des concepts et des outils de pensée rigoureux, permettant d’établir les différents niveaux de sens et de réalité, en recourant aux savoirs et aux méthodes les plus avancés dans des disciplines telles que l’histoire, l’anthropologie, la linguistique, l’épistémologie…
C’est ainsi que Arkoun a invité ses auditeurs (venus nombreux comme à chacune de ses conférences) à revisiter des notions aussi galvaudées que celles liées à l’Islam et la laïcité.
Il a rappelé que comme on ne saurait confondre idéologie islamiste et Islam, on ne peut opposer laïcité et religion. Que ce soit sous sa forme historique française (laïcité pure et dure) ou anglo-saxonne (sécularisation), la laïcité n’est pas une croyance comme l’est l’athéisme ou l’agnosticisme par exemple, elle est un mode de régulation politique qui distingue et garantit la sphère publique (celle du droit) et la sphère privée (celle des libertés). Les formes particulières que peut prendre la laïcité dans les différents pays sont liées à l’histoire de ces derniers. Elles accentuent tel ou tel aspect, sans remettre en cause le principe fondamental. Ainsi le modèle laïque français, assez unique en Europe même, a fortement été marqué par une histoire dominée par une critique radicale du magistère religieux qui avait aussi conduit à la Révolution de 1789. Cette particularité historique a aussi marqué la pensée française, à la différence de la pensée allemande ou anglo-saxonne. Le système français observe une stricte séparation, mettant à l’écart l’enseignement des religions et même de la morale d’inspiration religieuse. Le principe de stricte neutralité est ainsi institué. En Allemagne, le système est plus souple, chaque Lander (région) ayant la latitude de “doser” au besoin son enseignement et à l’Université, les théologies sont enseignées. En Belgique laïque, la morale religieuse est enseignée et, plus récemment, l’Islam est reconnu comme l’une des religions officielles par l’Etat. Cette mise en rapport des particularités de la laïcité avec les réalités historiques et culturelles laisse entrevoir une pluralité des processus et des pratiques possibles. Il n’y a pas là un modèle figé comme le veut l’idéologie islamiste qui diabolise toute approche laïque comme étant anti-religieuse. Le terme usité en arabe, “’ilmânya”, pour désigner la laïcité n’est pas très significatif ni pertinent. On aurait pu adopter celui de “laïkya” en en explicitant tout d’abord le contenu

Origines de l’islamisme

L’idéologie “islamiste” doit, selon cette démarche, être ramenée aussi à son substrat historique, une fois opérée la distinction entre elle et tout ce qui peut être qualifié simplement d’“islamique” (croyances, culture, faits sociaux, etc.). L’apparition et l’exacerbation de l’idéologie islamiste sont datées, celle-ci n’a pas toujours existé sous cette forme et ne peut prétendre représenter la vérité absolue de l’Islam. Dans la lutte contre les colonialismes européens, les mouvements nationalistes de libération des années 40 et 50, avaient revendiqué une identité fondée sur l’Islam (le Pakistan s’est même détaché de l’Inde sur cette seule base). Depuis on n’a cessé de tirer la religion vers l’idéologie. Celle-ci allait faire de plus en plus retour contre les Etats post-coloniaux qui l’avaient manipulée tout en se réclamant de modèles laïcisants instituant, notamment un nouveau droit. Après la défaite de la guerre des six jours en 1967, l’idéologie nassériste a été battue en brèche. Or déjà cette idéologie comme celle dont se prévalaient les régimes “socialistes arabes”, en Algérie ou dans l’Irak baâthiste, revendiquait une référence à l’Islam comme étant déjà un socialisme originel.
L’échec de ces idéologies s’est soldé par un ressac et un retour en bloc vers une référence idéologique centrée sur un Islam mythique, reconstitué pour les besoins d’une “idéologie de combat”.
C’est cet Islam idéologisé qui pose problème dans le débat sur la laïcité et non pas l’Islam dans l’absolu.
Ainsi, par exemple en France, le mouvement anti-laïque islamiste embrigade des jeunes qui n’ont aucune connaissance de l’Islam autre que celle découlant de l’idéologie de ce mouvement.
Cette idéologie est composée sur la base d’une “mytho-histoire”, notion essentielle pour Arkoun. En effet, contrairement à l’histoire, la mytho-histoire est une construction imaginaire, à base de récits mythiques, elle est dévoyée en mytho-idéologie pour les besoins de l’utopie islamiste, élaborée dans et pour le présent, mais sacralisée grâce aux mythes. C’est ainsi qu’une représentation imaginaire présente la chariâ comme étant divine alors que de tout temps elle fut élaborée, sous diverses versions, par des hommes. Le fait de vouloir sacraliser des interprétations du Coran et de la Tradition est une pratique courante de la mytho-idéologie qui s’attache à des dogmes littéralistes figés et nie toute approche plus nuancée, plus approfondie et plus informée par les progrès des différents domaines de la connaissance et de la pensée.
Réhabiliter la pensée vivante A l’opposé de la mytho-histoire et de la mytho-idéologie, il faut réhabiliter et développer la philosophie et la pensée scientifique. Nul progrès ne peut être envisagé autrement, non seulement au plan politique, économique et social mais aussi au plan spirituel et culturel. Depuis le XIIIe siècle, dans l’espace arabo-musulman, on a coupé tout lien avec la rationalité philosophique. Auparavant, avant que la pensée n’ait été enterrée, on introduisait, en théologie même, une certaine rationalité dans la foi, on opérait une distinction entre chariâ et droit positif. Les Etats post-coloniaux, loin de rompre avec les siècles de décadence, ont été le plus souvent hostiles à l’enseignement et à la pensée philosophiques. Avec leur déficit de légitimité populaire, ils ont surtout manipulé la religion afin d’asseoir leur autorité. Ils ont activement œuvré à la “traditionnalisation” des sociétés, c’est-à-dire à un mimétisme artificiel de la tradition, rendue figée et caricaturale. Au lieu du pluralisme de la tradition en matière de Moudawana, les régimes n’ont gardé que la version de Sahnoun, ignorant les écoles de Chafii, Ibn Hanbal, etc.
Tout cela a abouti à une totale stérilité de la pensée dont les ravages se manifestent partout, y compris dans les universités. La “clôture dogmatique” est devenue prédominante. Elle n’autorise ni pensée ni débat libres, et encore moins un enseignement critique des productions dans le domaine religieux. Or il est indispensable de contrebalancer cette fermeture dogmatique, de valoriser la pensée critique, le savoir scientifique, l’aventure intellectuelle et la créativité culturelle. Il faut opérer la distinction entre les croyances religieuses fondamentales et les produits des penseurs et idéologues des pays musulmans. Il fut un temps où un Souyouti posait des questions d’historien sur la constitution du Mushaf (recueil des Sourates du Coran). Aujourd’hui cette question serait tabou.
Pour entrevoir un au-delà du tarissement engendré par l’idéologie islamiste (plus ou moins fermée ou violente), il faut pouvoir instituer un enseignement et un débat qui reconnaissent la liberté de jugement, la pluralité des voies de réflexion et de savoir ainsi que des choix individuels et de société.
C’est en ce sens que, comme le rappelle Arkoun, la notion de laïcité peut être féconde, comme moyen de sortie de la “clôture dogmatique” et de la mort de la pensée laquelle est toujours le prélude à la nuit totalitaire.

Mohamed JIBRIL
12 Juillet 2004
 
chico a écrit :
cher agoram,
quand toufitri parle de revenir à notre culture et traditions, elle parle de la culture orientale pas amazigh qui est laïque.

personnellement, je pense que la monarchie se sert des oulémas et du cultuel pour asseoir son pouvoir et affirmer sa légitimité faute de vrais démocratie.
toufiri est le parfait militant du pjd (islamistes en costard cravates). la raison du succes mitigé du pjd au sein de la société marocaine qui je rappelle est tres conservatrice, est que l'Etat à travers sa politique d'exclusion et de marginalisation du peupele a aidé à l'émergence du pjd (un parti contestattaire sans plus ).

pour conclure, je dirais il faudrait revenir à tamazgha qui a inventé l'assemblée (djemaa)


à suivre
Lisez cette réaction et vous verrez si j'était injuste avec chico.
Alors lisez attentivement et vous verrez qu'il melange tout.
 
Je ne sais pas qui dois enlever son masque, ce type n'est pas le tempéremment d'un berbere.
C'est un faux, un type au service du système.
Vous n'avez pas remarqué qu'à chaque fois qu'il ya une nouvelle nana il la prend en griffe pour la faire partir?
Ce n'est certainement pas lui qui me fera taire.
Vous ne tenez pas compte des anneries qu'il raconte, sa façon de semer la discorde, ensuite il se présente comme, l'agresseur agressé.
Pauvre chico va sans polémique, il n'a rien a se mettre sous la dent.
Au lieu d'enrichir les sujets, il accuse, il demande au personne ce qu'elles sont leurs identité, un vrai flic, ce Chico.
Tiens je vais enlever mon masque: je suis soussia et fière de l'etre, je suis sur que tu es l'un des autres."censuré".
 
Salam,

C'est vraiment malhereux qu'une bande de personnes monopolise les débats et les tirent vers le bas, et sont incapables de mener une réflexion jusqu'au bout sans sombrer dans la pourriture. Mieux encore, leur technique préférée est le "copier-coller".
Je défie ces gens qui ne cessent de perturber la discussion de nous définir la "laicité".
 
Anchou a écrit :
Chers amis,

Nous avons sur ce forum un îlotier du Makhzen qui a épuisé tout son stock dans l’insulte!

UN COMMIS DU MINISTERE DE L’INETRIEUR devant son PC à la cave du Ministere de l’Intérieur, près du Bureau 16. Ou d’un ambassade /consulat du Maroc….

Chaque jour notre HÉROS l’îlotier du Makhzen doit faire le compte rendu sauf évidemment le samedi et dimanche, jours de repos. Il gagne sa vie en maintenant "albarchmane" avec les Amazighophones de ce forum et c’est pour cela je le respecte….

Car chacun de nous doit gagner son pain pour vivre. L’îlotier du système corrompu vit pour manger. Il a vendu son âme pour quelques miettes…. Les Vrais Amazighes eux, vivent pour parler leur langue, leurs cultures, leurs quotidiens…..

Lui répondre c’est lui donner une certaine crédibilité devant nos yeux! Oubliez-le ou tout simplement ignorez-le, le pauvre est grillé!!!Tôt au tard il finira par ce recycler……..

:-D
 
Salam,

Cerise sur le gateau, Anckour est de retour et c'était lui qui manque aux quelques derniers éléments résiduels de la bande du mal ayant semé la zizanie sur ce site; mais qui avais du mal à résister à la raison dont ont fait preuve les sages, les véritables hommes et femmes soussis circulant sur ce site. Par conséquent la pauvre bande a fini de rendre l'âme et ces quelques spécimens qui pilulent encore vont se rendre à l'évidence et sont condamnés à un sort pareil.
De toutes façons, moi j'ai d'ores et déjà lu "YASSINE" sur eux. :)
 
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