Mythologie Amazigh

issiwane

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Un Cadeau pour vous… mais je le lui devais surtout à lui.



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GURZIL



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La plus part ne me connaissent plus ou on oublié mon nom, pourtant je serais toujours présent et aussi accroché à ma terre que le son ses montagnes.
Je ne suis ni dieu, ni siége dans les cieux. Mon règne se perdure sur terre.
Je suis la mémoire et la manifestation du souvenir de tous nos braves guerriers tombés le glaive à la main au champ de l'honneur.
En moi se cumulent les esprits de nos glorieux héros vainqueurs, qui ont sculpté les pages de notre histoire des hauts faits de leur incomparable bravoure.

Je suis GURZIL L'AUROCHS de TIMOUZGHA et non le taureau.

Le souvenir de mon nom remonte aussi loin dans le temps que les origines des imazighens aux quel je suis intimement lié depuis le temps ou nous partagions les mêmes pâturages des terres devenu aride aujourd'hui
Ma légende ainsi que mon nom furent forgés en ces temps là, de la rencontre exceptionnel d’une amitié complice et virile, nés entre un fabuleux aurochs et un chasseur guerrier amazigh hors norme.


(L'aurochs impressionnante créature et imposante parmi les bovidés, indomptable et sauvage.
Il se distingue par son physique massue, haut de quatre coudées au garrot ( 2M environ), par sa puissante musculature amassée et légère qui lui permet de se déplacer sur de très grande distance en une journée à la recherche de sa nourriture, ainsi il peut faire paisiblement une centaine de kilomètre sans trop se soucier du chemin de son retour.
Vie en troupeau, mais les grands males trop fiers et aussi indépendant que nos amazighs préfèrent la grande solitude. Sans pour autant se couper des leurs, sur qui ils gardent de loin un œil vigilant, les protégeant des dangers qu'ils vont eux même débusquer pour ne point se laisser surprendre.
Même partis très loin, à tout moment ils savent avec exactitude ou se trouve leur bande et ne s’en éloignent jamais avant d’avoir nettoyer le secteur de tout dangers imminents.
Seul prédateur connu à la race, les grandes fauves et l'homme, mais jamais de l'histoire des Aurochs, ni animales ou hommes ne se sont prévalus d"avoir eu les grands males solitaires).

Iss.

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Cette histoire qui pourrait être vraisemblable est de pure imagination


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Un jour d'été un ténébreux chasseur, vivant aussi en grand solitaire pour avoir défier le vieux chef de son village, été partit dés l'aube à la chasse.

Il était d'une ample corpulence qui franchissait les quatre coudées de haut sur prés d'une et demis de large, les épaules et les jambes bien bâtie, il avait le corps à la musculature nouer, sans le moindre soupçon de graisse. Il était ainsi taillé pour la bataille ou les grande chasse.
Sans doute qu’en son village d'origine ou dans les tribus avoisinantes nul n'osait lui chercher noise.

S'il a cherché lui même le repli de la solitude c'est pour ne point faire de l'ombre à son chef.

On le savait d'une bravoure sans égale et loyauté sans faille et on pouvait compter sur lui à tout moment. On savait où le chercher en cas de besoin, chose qu’il devancer toujours de lui même sans que qui conque y trouve à redire.


Ce matin la il était partie à la chasse sans réelle besoin de palier à des provision si non par pure nécessité de se maintenir en forme et de donner de l'exercice à ses muscles.

Alors que le soleil commençait à poindre vers le zénith et que sortant subrepticement des hautes herbes desséchées.
Dans la grande clairière poussiéreuse ou il déboulas, il tomba nez à nez avec un magnifique aurochs, un de ses males adultes qui vivent en retrait de leur groupe, et qui apparemment ayant pressentit son approche, attendait patiemment de pied ferme de voir se qui allait sortir des fourrées.


Celui là était exceptionnellement grand et majestueux, jamais de visu le chasseur n'avait poser son regard sur bête aussi magnifique, une force hypnotique et phénoménale se dégager de cet animale qui le dépassait en hauteur et dont la masse totale devait faire au moins sept fois la sienne.
Il fallait être inconscient ou téméraire pour oser s'avancer d'avantage.

Le bovidé avait un poitrail impressionnant sur le quel venait s'ajouter un cou d'une musculature prodigieuse, montée d'une tête fière et décidée, surmonté de deux superbe corne aux pointes acérées de plus d'une coudée et demi de large sur un de haut, en un mot l'Aurochs imposait le respect plus qu’il ne l'inspirait.

Il paraissait impassible à l'approche du chasseur car il n'était jamais de l'habitude du grand bovidé de fuir, sauf s'il se trouvait pourchassé par une horde de chasseurs armés.

Là face à cet homme seul et la distance respectable qui les séparait encore, il n'avait esquissé aucun mouvement sauf au moment ou il distingua nettement la lance à la main du chasseur et son coutela à la ceinture, alors il commença à racler le sol se son sabot en signe de prévention.
L'homme ayant compris le signale s'arrêta net et fixa la magnifique force de la nature qui le dévisageait aussi immobile maintenant comme lors d'un affrontement avant le combat.


Iss.

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L’homme qui a deviné les questions qui préoccupaient son digne adversaire, jeta la lance et mis le coutela à terre.
Immédiatement l'Aurochs baissa la tête et la releva en signe d'approbation, car il savait que maintenant le combat pouvait se dérouler à arme égale.

Bien évidement il n'allait pas ôter ses cornes lui aussi, mais il n'y a pas plus loyale qu'un ruminant, il adapte toujours sa réplique au danger encouru, sans fourberie ni coup fourré.
Donc il était décidé maintenant si le combat s'engageait à ne pas chercher à écorner le chasseur pour l'éventrer.
Et le chasseur connaissait les règles de cette lutte et savait ne pas craindre pour sa vie, si non pour ses os.

Bref l'animale jugeant de la taille et de la force de son protagoniste ne semblait pas s'inquiéter d'avantage. Il était venu à bout de lions bien plus féroce et aussi prestigieux qu'ils étaient. Il était donc décidé à percuter en plein élan et de soulever cet homme dans les airs pour le jeter bas s'il continuait à le défier en se maintenant sur sa trajectoire, mais daigner laisser l’avantage du premier mouvement à l'homme qui n'avait pas branché depuis qu'il s’était désarmé.

L'homme devinant toujours les rouages du mécanisme de réflexion de l'animale. Esquissa une avancée à petite foulé sur le coté et en direction de la bête, celui ci racla le sol à nouveau de son sabot visa la position du chasseur et s'élança comme un boulé. En moins de temps qu'il ne faut pour réagir normalement, l'animale était déjà sur le chasseur, qui esquiva le coup de butoir de justesse par une pirouette encore plus leste sur le coté.

Le bovidé furieux d'avoir manquer sa charge tourna sur luis même révisa la position et rechargea à toute allure, une fois encore à la hauteur du bonhomme rata sa cible.

Une nuée de poussière remontant dans le ciel signalait au loin le combat qui venait de s'engager entre ses deux protagonistes inattendu, seul les reptiles qui fuyaient au sol par crainte d'être piétiné étaient les rares témoins de ce combat singulier.

L'aurochs dépité par l’échec du deuxième assauts, pris un peu plus de distance pour souffler et mieux réévaluer l’adversaire qu'il avait sous estimé au début, il était indéniable qu'il avait affaire à un homme hors du commun, qui jouissait d'une agilité sensationnelle en plus d'une musculature conséquente lui conférant cette détente et résistance insoupçonnée.

Alors l'immense créature engageât charge après charge sans jamais atteindre son adversaire, tellement humilier en son amour propre qu'il perdit le contrôle de sa bonne conduite et cherchait désespérément à rencontré les jambes du chasseur qui l'esquivait pour les faucher par des coups de cornes latérale.

Il était évident que l'homme ayant mesuré la puissante force du bovidé, cherchait impérativement à l'exténuer dans des cours effrénés, pour en venir à bout le moment de la fatigue venue.


Il y avait un moment que se remue-ménage durait dans la clairière soulevant un nuage de poussière de plus en plus danse au dessus d'eux.
Par moment le chasseur laissait l'Aurochs passer si prés de lui que celui ci devait pensait qu'il était si prés de la victoire.

Maintenant ils suaient tous deux à grosses goûte sous la fournaise de cette journée en plein milieux de la poussière qui collait par plaques à leurs corps suintant de sueur.



Iss.

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Il était grand temps d'en finir, avant que le soleil ne décline et se couche, tout deux étaient mort de fatigue, mais ni l'un ni l'autre n'avait à coeur de laisser les chose sur ce résultat nul.
Alors l'home décida de foncé droit sur son adversaire de toute la force de ses jambes les bras levé vers le ciel.

Le bovidé un moment déstabilisé par cette nouvelle attitude se mis en branle à son tour, la violence du choc de l'impact présageait de résonner dans tout le parage. Les deux vitesses opposées les faisaient se rapprocher à une allure tel que la rencontre eu lieux en un laps de temps si court qu’aucun des deux ne pu esquiver la charge de l'autre.

Au moment fatidique de l'impact, l'homme se propulsa profitant de la conjugaison de son élan et de celui contraire venant de son adversaire pour se hisser en hauteur prenant appui sur les deux cornes qu’il avait empoigner au passage et virevolta au dessus de la tette de l'animale. Il atterri les pieds écartés à califourchon sur le cou robuste de l'Aurochs, et ressaisit les cornes de celui ci à bras croisés maintenant.

L’aurochs ayant senti un surpoids inhabituel au tour de son cou, se cabra et projeta violemment la tête en arrière pour désarçonner le chasseur. Celui-ci expulsé au dessus de la tête, resta cramponné aux cornes qu’il maintenait d’une pogne d’acier à bras croisé, profita du fait d’être en l’air et joua sur le poids de son corps comme balancier pour se laisser choir très rapidement sur le coté sans relâcher les cornes qu'il continuai d’agripper avec force.

L'animal qui n'avait rien vue venir ni compris à la manœuvre, se trouva forcer de suivre le mouvement de rotation que lui imprimait les bras croiser sur ses cornes entraîné par le corps de l’homme dans sa décente vers le sol.

Les pieds du chasseur touchèrent terre. Sa pose jambes arquées lui accorda une inébranlable stabilité et du ressort à tous ces muscles pour contraindre d’avantage la tête maintenue par les cornes dans cette position incurvée gravement, qui faisait plier les pattes de l’animale se tordant de douleurs

La rapidité surprenante et la force avec les quels la prise avait été exécutée ne laissèrent aucune chance à l’aurochs d’échapper à la culbute qui s’en suivit, d’autant que son cou fut brutalement tordu. Le bovidé se trouva en un clin d'oeil renversé sur le dos au sol la tête bloquer au maximum du tour.

Le chasseur maintenait la prise de toute la force que luis permettait ses muscles au plus fort degré de la distorsion pour ne permettre aucun relâchement à son adversaire ni reprise de force. Le mal qui devait se propager dans son cou devait être si atroce que l'animale malgré ses efforts pour se dégager ou de redresser son cou, n'aboutit à rien en essayant de rouler son corps à droite et à gauche, si non à aggraver le torticolis qui mortifiait son cou.

L’homme continua de maintenir sa clef implacable sur la tête de l'animale jusqu’à la tétanie des muscles de celui ci et des sien par la même occasion.
Cette fois l’Aurochs manifestait vraiment les signes de la capitulation, il battait l’air de ses pattes de plus en plus faiblement et faillit même s’étrangler avec sa propre langue.

Le chasseur ne pouvait prolonger son supplice à moins d’avoir l’intention de le tuer.

Un fois assuré de bénéficier de quelques instants de répit avant que la somptueuse bête à sa merci, ne recouvre l’esprit et ses forces, il relâcha les cornes de l’animale, lui frictionna le robuste cou et lui dona une grosse tape sur l’épaule avant de se retirer pour s’agenouiller à quelque pas de l’Aurochs.
Celui-ci, redressa la tête et le regarda haletant, d’un œil morne.

Pour ne plus l’humilier d’avantage et avant qu’il ne se relève, le chasseur se redressa, se dirigea vers sa lance et coutela qu’il repris et s’en alla en rejetant un dernier coup d’œil vers l’aurochs qui maintenant debout, prenait nonchalamment la direction opposé en donnant des coups de tête à gauche et à droite pour retrouver la souplesse de son cou.


Iss.

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Un autre jour d’automne alors que bêtes et hommes se préparaient à la transhumance vers les grandes prairies du sud avant la venue de la période des pluies diluviennes.


Un groupe de chasseurs armés de lances et de d’arcs encerclèrent l’aurochs à un étang ou il allait se désaltérer.

Ils allaient tous se ruer sur lui en même temps de toute part a coup de flèche et de lance, quant surgi dans un grand cris déchirant le silence, notre chasseur, pour leurs interdire cette acte de grande lâcheté.
Tous le reconnurent et nul n’osa pointer son arme dans la direction de l’animale et encore moins dans la sienne.

Alors il s’avança jusqu’au chef du groupe à qui il confia ses armes et alla vers l’aurochs qui l’avait également reconnu et savait qu’il venait de lui sauvé la vie une deuxième fois, donc il ne broncha pas jusqu'à ce que le chasseur arriva à porté de main.

Les autres chasseurs le regardèrent médusés s’attendant à tout instant de voir le grand bovidé l’éventrer d’un coup de corne, mais plus il avançait maintenant qu’il était à deux doigts de le toucher, malgré sa stature qui dépassait comparativement le chasseur, l’Aurochs reculait et reculait encore jusqu'à ce que le grand guerrier l’ait saisi par la corne la plus proche est commença à lui caresser le poitrail et le cou.

Cette fois les chasseurs qui ignoraient tout de leur première joute ne savaient plus s’ils avaient affaire à deux créatures ordinaires ou deus manifestations des esprits, cloués à leurs postes ils étaient sans le savoir spectateurs et témoins des retrouvailles de deux grands miracle de la nature.


Pour ne plus effaroucher d’avantage l’aurochs de la présence menaçante des chasseurs qui lui coupaient toutes retraites, le guerrier leurs intima l’ordre de se dissiper et de retourner sur leurs pas, se qu’ils firent sortant de leur torpeurs et sans demander leurs reste des fois que les deux créatures réuni ne changeassent d’avis et les chargeassent à leurs tours.


La nouvelle fut rapporté dans tout les villages de la contrée et colporté de tribus en tribu jusqu’aux confins les plus éloignés.

Depuis ce jour ni le guerrier ne fut plus jamais vu en compagnie des siens ni l’aurochs ne retourna aux prés de son troupeau.

Quoi qu’indépendant l’un de l’autre on ne voyait jamais longtemps l’un sans la compagnie de l’autre à tel point que lorsqu’on voyait l’un on ne savait au quel des deux on avait vraiment affaire ou s’ils ne formaient au fait qu’un seul qui avait deux apparence différente.

Pour parler d’eux le nom de GURZIL fut Forgé de leur saga.
Il les personnifia tout deux en un même corps qui symbolisait l’esprit de bravoure et la force guerrière.

De leurs vivant les tribus et les troupeaux placé sous leurs protections furent respectés, craints et jamais attaqués ni par les hommes d’autre contrés ni par les bêtes sauvages de la grande savane. On savait que par mis ses gens et animaux vivaient des créatures hors du commun qu’il était excessivement dangereux de défier.

La renommé de GURZIL dépassât les frontières de son pays et attira un jour la cupidité d’un peuple sans scrupule à venir défier ses paisibles tribus de chasseurs éleveurs.

Alors que les sien étaient engagé en pleine bataille avec les assaillants, surgissent des arrière dans un tonnerre de roulement de sabots faisant trembler la terre et élevant une tornade de poussière, une horde de grands bovidés au galop, conduit par le grand guerrier chevauchant le plus grands des Aurochs, sema la panique par mis les ennemis et leurs infligea des pertes innombrables.


Pendant que la bataille faisait encore rage en entendait de partout monter vers le ciel les clameurs soulagées qui scandaient le nom de GURZIL de toute la force de leurs poumons.
Depuis ce jour sont sort s’était lier, scellé aux arènes des batailles et des guerres, son nom était devenu synonyme de victoire implacable sur l’ennemi et sa légende encore plus reluisante.


Et lors qu’avec le temps ce magnifique guerrier et son fidèle compagnon ne furent plus vu et que nul ne su s’il sont mort ou ayant rejoint les esprit de la nature, on leurs érigeât une seul statue les représentant tout les deux, comme leurs nom commun pour ne jamais oublier leurs exploits.

Les générations suivantes y puiseront l’inspiration du courage et du dépassement de soi comme le sacrifice pour les leurs.

La liste des dates et des noms célèbres qui seront reliés à ce nom est si longue que seul GURZIL en tient le compte, lui qui en est l’incarnation de la mémoire et celle de tout ces nom.


Demandez Aux peuples qui ont goûté à la force de son glaive, comme les Hélène qui d’avoir tenté la conquête de Tamazgha et qui s’en son retourné perdant, ont créer la légende du Minotaure pour le tuer et se jouer la parodie d’avoir vaincu la représentation du taureau à moitié humain.

Où, les Ibères qui mainte fois repoussés par les armés amazighs arborant la bannière de GURZIL, tentent toujours de se convaincre sans y arriver, qu’ils soient capables d’en venir à bout d’un taureau de combat, mais uniquement dans leurs arènes de corrida.


Iss.

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Aujourd’hui moi GURZIL, en vertu de votre lucide conscience, de vos justes revendications et des pouvoir éclatants de la vérité, j’ai reçu de vous la mission sacré de conduire au royaume des ombres, les noms trop pressés de paraître et qui pour ce faire, ne reculent en rien devant le crime d’étouffer notre identité et spolier le prestige de nos héros véridiques.


A tous ceux qui tentent par tous les moyens d’altérer le cours de l’histoire falsifient la réalité, alliés à qui pour une somme modiques leurs viennent en aide, je promets le précipice de l’oublie.


Et croyez le, là où je les mènerai ils n’en reviendront jamais.

Alors avis aux candidats.



Tel sont les paroles de l’invincible GURZIL égrenés aux vents coureurs qui les propages, tel le bruit tonnant du marteau sur l’enclume, dans la forge du temps.





Issiwane.





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Mythes fondateurs

Ayyuz! <HR style="COLOR: #b5522b" SIZE=1><!-- / icon and title --><!-- message -->Superbe récit, Issiwan!

Bravo et merci pour avoir ressuscité de façon vivante et lyrique ce mythe fabuleux du dieu Gurzil! J'applaudis des deux mains ta prouesse et me réjouis de voir finalement quelqu'un reprendre notre patrimoine mythologique et le mettre ainsi à l'honneur!

Je pense que la même pensée nous anime, il est plus qu'urgent et légitime de retrouver ce fond ancestral de nos légendes et croyances, qui sont à la base de l'esprit de notre peuple amazigh.

Peu des nôtres savent que l'esprit de Gurzil symbolise de façon farouche la volonté de résistance des Imazighen à toute tentative d'hégémonie. C'est le courage déterminé contre tout ennemi de l'âme nord africaine: ce n'est pas pour rien que Kahena l'avait choisi comme emblème de son combat contre les envahisseurs arabes: on a voulu voir en elle une chrétienne, une juive, une sorcière, mais c'est dans le patrimoine amazigh qu'elle puisait sa force et sa détermination: à la tête de ses soldats elle brandissait elle même l'effigie de Gurzil et s'élançait contre les agresseurs avec l'énergie et la fougue amazigh, au cri de " Gurzil ! " elle allait sans hésitation affronter la mort, refusant le déshonneur et la résignation.

Comme c'est étrange, avec sa défaite l'esprit de combat des Imazighens s'est tu pour longtemps et on sait comment Imazighens, en oubliant leurs références culturelles ancestrales ont peu à peu accepté la soumission... Dernière résistante de la grande Tamazgha libre, dernière amazighe à invoquer dans sa fierté nord africaine un symbole authentiquement nord africain, dernier combat avec un emblème typiquement amazighe.

Tu as raison d'invoquer ce souvenir de Gurzil et de le remettre à l'honneur, car il est à la base de notre fierté amazigh et de notre désir de demeurer debout et combatifs, absolument libres, ennemis de toutes lâchetés, compromissions et esprit de résignation.

Merci infiniment.

P.S:
1/ Ce serait bien d'ouvrir une autre rubrique spécialement dédiée à la mythologie amazighe; elle est tellement riche, intéressante à découvrir , à re- écrire et à illustrer, et à ne pas la mélanger avec cette rubrique consacrée à l'art en général.

2/ Ton récit du duel entre le chasseur et l'aurochs et magnifique; tu l'as magistralement rendu, avec courage et talent, car je sais que ce n'est pas une mince affaire de s'attaquer avec de simples mots ( armes dérisoires ) à une telle description dynamique, toute en mouvement, intensité et fureur! la peinture ( et l'image en général ) serait plus apte à mon avis personnel que le vocabulaire pour rendre compte de cet affrontement colossal .

;) Je souris de plaisir car j'ai moi aussi essayé de décrire par écrit cette lutte fantastique de Gurzil avec un ennemi; ce ne fut pas une mince affaire de descendre dans l'arène des mots et je me réjouis que je ne sois pas le seul à avoir tenté ce défi. Je vais poster un extrait de ce récit bientôt ici- même, quand je l'aurais tapé.

Pardonne - moi d'avoir été bavard, comme d'habitude. Mais c'est par enthousiasme. Que l'esprit de Gurzil anime toujours ta démarche et félicitations encore.

Amicalement. Atanane
 



Une modeste dédicace pour ton travail, Issiwane, et pour tous les amoureux des légendes amazighes.
Merci pour ton superbe Gurzil, il est fantastique, vraiment!

 
Question posée par Amsernat
à l'ancien emplacement Art et peinture


y'a t’il un rapport avec le minotaure grec?




<?XML:NAMESPACE PREFIX = O /><O:p< p O:p<>Pour répondre à votre question je me base sur des convictions personnelles et observations comparatives, donc ma réponse n’aura de valeur qu’indicative.

<O:p< p O:p<>L’occident à beau nous présenter la mythologie grecque comme innée aux Hélène eux même, ce pendant tout observateurs avérer pourra notoirement remarquer que la majorité des dieux et demi dieux du panthéon olympien furent emprunté aux croyances des civilisations antiques du pourtour méditerranéen.
Emprunt fait aux Mésopotamiens, la déesse Astarté ou Ashtart qui devient Venus.
Aux pharaonien, Ra qui devient Zeus
Et aux Amazighs Triton Dieux des océans dont le fils est Antée devient Poséidon.

<O:p< p O:p<>Et pour bien illustrer cette rivalité qui finira par chercher à effacer les origines de son inspiration. On retrouve dans les récits Grec la légende d’hercule aider de son père Zeus qui tue Antée à Tingis.

<O:p< p O:p<>L’histoire du Minotaure qui fut rajouté beaucoup plus tard rejoint également sans doute cette rivalité indéniable, puisque Gurzil lui est antérieur.

<O:p< p O:p<>Selon les Enéides de Virgile, (29-19 av . J-C.) le minotaure est le fil bâtard de Pasiphaé épouse du roi Minos qui avait fauté avec le taureau offert par Poséidon à Minos.

<O:p< p O:p<>Cela ne nous indique rien en lui-même sur Gurzil , mais place le Minotaure bien après puisqu’il s’agit de l’enfant d’un taureau offert par Poséidon, et que ce Poséidon lui même est une Transposition du dieux Triton qui est bien Amazigh et plus ancien.


Iss.
</O:p<></O:p<></O:p<></O:p<></O:p<></O:p<>
 
En parlant de mythologie et du taureau... je voudrai dire qu'il existe une legende chez nous à taznaght qui dit que le monde est porté par un immence taureau sur une de ses cornes.. et que lorsque ce taureau est fatigué de porter le monde sur une corne il fait un brusque mouvement pour le basculer sur l'autre ..de ce basculement nait alors un tremblement de terre...
 
agoram said:
En parlant de mythologie et du taureau... je voudrai dire qu'il existe une legende chez nous à taznaght qui dit que le monde est porté par un immence taureau sur une de ses cornes.. et que lorsque ce taureau est fatigué de porter le monde sur une corne il fait un brusque mouvement pour le basculer sur l'autre ..de ce basculement nait alors un tremblement de terre...


la legende greque nous apprend que Atlas portait le monde sur ces epaules....y a t il rapport avec ce taureau qui porte la monde surses cornes?

 
Posté par agoram<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:eek:ffice:eek:ffice" /><o:p></o:p>
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En parlant de mythologie et du taureau... je voudrai dire qu'il existe une légende chez nous à <o:p></o:p>
.0taznaght qui dit que le monde est porté par un immense taureau sur une de ses cornes.. et que lorsque ce taureau est fatigué de porter le monde sur une corne il fait un brusque mouvement pour le basculer sur l'autre ..de ce basculement nait alors un tremblement de terre...
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Ces récits très anciens, comme on le devine, trouvaient la logique de leurs existences dans le besoin de dissiper les angoisses populaires face aux déchaînements des forces de la nature dont les causes du déclenchement étaient encore inconnues et tentaient d’apporter des réponses métaphoriques si non tangibles à ces mystères de l’époque.<o:p></o:p>

La diversité de leurs interprétations forme ainsi la richesse du fond de nos croyances et légende anciennes.<o:p></o:p>
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Il est vrai que cette légende du taureau qui porte la terre sur une corne a dépassée le cadre régional, puisqu’elle ne m’est pas si étrangère que cela, l’ayant aussi entendu dans mon enfance par la bouche de diverses personnes âgées. Ce tend à prouver sa persistance et généralisation à travers le pays par mis les croyances et superstitions Amazigh.<o:p></o:p>

Puis il est si vraisemblable, intuitif et proche de la réalité que d’expliquer la brusquerie de l’affaissement de certaines zones des plaques tectonique qui provoque les tremblements de terre par la brusquerie de l’écart que ferait un immense taureau s’il portait la terre pour basculer justement ce poids de d’une corne à l’autre suite à une fatigue normale à l’usure du temps.<o:p></o:p>
En trouve donc que l’imaginaire intuitif et métaphorique du fond des légendes ne manquant pas d’un certain sens de profonde réflexion interprétative en l’attente d’explications plus exactes.<o:p></o:p>

Le choix du taureau pour porter cette charge colossale tombe sous le sens, lorsqu’on sait la sécularité de l’attachement de l’homme à cet animale, remontant à la préhistoire et l’ère des bovidiens chasseur se prolongeant avec la sédentarisation rurale et l’inséparable concours des bovins aux lourdes taches de l’univers agraire comme, laboures ou traction de charrettes antique en bois. <o:p></o:p>
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Posté par Amsernat <o:p></o:p>
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La légende grecque nous apprend que Atlas portait le monde sur ces épaules....y a t il rapport avec ce taureau qui porte la monde sur ses cornes ?



Concretement je pense que l’interprétation d’atlas portant un globe terrestre est une vision beaucoup plus ressente. En plus de n’être qu’une extrapolation occidentale pratiquement moderne de la légende grec. <o:p></o:p>
Née à la suite des voyages de Christophe colombe et l’exceptionnel exploit du navigateur espagnole Elcano, Juan Sebastián, qui a accompli le premier tour du monde et retourne en Espagne en septembre 1522 passant par le détroit de Magellan confirmant ainsi la sphéricité de la terre.<o:p></o:p>
Puis les révélation et découverte du savant physicien et astronome Galilée (1564-1642).<o:p></o:p>
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Et même si des sources nous informe que la connaissance de la rotondité de la terre était déjà connu des astronomes Sumériens, aucune statue de la Grèce antique ne préfigurait le modèle de cette interprétation d’atlas portant la terre. Faut il qu’il aient eues cette vision si moderne et incompatible avec la philosophie aristotélicienne ayant cours à l’époque.<o:p></o:p>
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<o:p>Par contre selon les indication de rachid Yahou dans son récit des dieux berebères de l'antiquité : </o:p>
L’image que les Amazighs ont du dieu "Atlas"est celle d’un immense géant portant le ciel. <o:p></o:p>
La légende rapporté par les habitant du haut atlas dit que celui-ci était si haut, qu'il était impossible de voir les sommets (tête et épaules) car les nuages ne s'en écarté jamais, ni en hiver, ni même en été.<o:p></o:p>
Les amazighs pensaient donc normalement qu'Atlas était la colonne du ciel.

Ce qui est parfaitement logique à admetre pour les anciens Amazigh vivant aux pied de mont si elevé tel le At Boukal, dont on ne voyait que tres rarement le sommet.<o:p></o:p>
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Iss.<o:p></o:p>
 
Je me rppelle de ma grand mère qui nous expliquait que les tremblements de terre résultaient de ce fameux taureau qui porte le monde sur ses cornes! et à chaque fois qu'il change de corne la terre tremble!

J'ai lu quelque part que le nom du Dieu Atlas est une déformation du mot amazigh " Adrar" que Imazighens considéraient comme un dieu cyclopéen soutenant les cieux. A vérifier.

Toujours est - il que ce que tu avances Issiwan est vrai, que plusieurs mythes fondateurs grecs trouvent leur origine chez les Nords africains: Triton pour Neptune, la déesse Athéna qui a une origine nord africaine; il serait intéressant de faire le relevé de ces mythes communs.

Il y a aussi les Amazones, ces fameuses femmes guerrières que les Grecs situaient en Lybie, le mythe de l'Atlantide que certains situentau large des iles canaries, et dont les Imazighens seraient les rescapés...

Je suis sûr que Anzar prendra une grande part dans cette rubrique, car c'est le mythe le plus fameux; il y a aussi une autre " personne" qui mérite notre attention, la déesse- reine Africa, d'origine amazighe, et qui a donné son nom à l'Afrique.
Elle était encore vénérée à l'époque du roi Massinissa, qui utilisait son effigie pour frapper la monnaie de son royaume. Si quelqu'un possède plus d'informations sur cette déesse à la coiffe de tête d'éléphant, elles seront les bienvenues.
 
AFRICA, une légende amazighe



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Africa, une légende amazighe.
















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Le Testament d’Africa.

Cette histoire s’est passée il y a très longtemps, aussi longtemps que la mémoire de notre peuple puisse remonter, au temps où nos ancêtres pouvaient encore comprendre le langage et les chants des animaux et des oiseaux, quand les dieux de l’univers descendaient des cieux et remontaient des profondeurs de la terre et des mers, pour vivre avec les humains, les inspirer de leur sagesse et les protéger de leur puissance !

Africa la belle, était une reine généreuse et sage, fille de la Terre et du Ciel, elle gouvernait avec amour et justice son peuple formé de plusieurs tribus, leur enseignant à toujours demeurer libres, vaillants et fidèles à leurs origines et à leurs traditions. Un pays qui oublie son passé est comme une maison sans fondement, vouée à la ruine ! » Répétait- elle à ses enfants, ou bien : « Un peuple qui oublie son passé est comme un arbre sans racines, il dépérit et il meurt. » Disait- elle souvent à ses gouverneurs de province et à ses suivants.

Un jour, alors qu’elle était devenue très âgée elle fit venir Azerwal, un fameux artisan sculpteur ; quand l’artiste se présenta devant elle, dans la grande salle du palais où elle recevait ses visiteurs, elle lui demanda :
_ Azerwal, je voudrai que tu conçoives pour moi un portrait ou une sculpture qui me représente pour la postérité, afin que mon peuple se souvienne de moi. »

Azerwal fut très fier et honoré que la reine- déesse lui confiât une si belle mission et déjà son cœur s’emplit d’enthousiasme et son imagination s’enflamma de tant de projets ! Seul dans son atelier, pendant plusieurs jours, il fabriqua plusieurs figurines en argile représentant la monarque sous des aspects glorieux et majestueux. Quand il eût fini ses modèles il convia la reine et ses ministres voir son travail.

_ C’est merveilleux, Azerwal ! Tes figurines sont aussi parfaites les unes que les autres ! Regardez, ma reine, il y a tellement de choix ! Laquelle préférez- vous ? » Demanda Merin, le grand ministre.
_ Azerwal, explique- nous ton travail et ce que tu as voulu exprimer. » Dit Africa.
_ Voici une représentation de ton courage, ô majesté ! Un casque en forme de tête de lion et des ailes d’aigle déployées, car tu représentes pour nous la force et la majesté ! » S’exclama l’artiste avec fierté. Les ministres et les suivants semblaient séduits par cette représentation, sauf Africa la déesse, qui ne semblait pas enthousiaste, quoique très flattée.
_ Continue, Azerwal, je t’en prie, montre nous les autres... »

Le sculpteur montra une autre figurine, à visage de femme ; celle- ci tenait dans ses mains deux serpents et portait sur sa tête une coiffe sur laquelle était enroulée un autre cobra, la tête fièrement dressée.
_ Voilà, Majesté ! Le serpent est pour nous un symbole de sagesse, de permanence et d’immortalité ; ce sont là aussi tes qualités : tu changes d’apparence mais tu demeures toujours fidèle à tes principes. »
_ C’est une idée intéressante, quoiqu’elle manque d’originalité ; d’autres peuples voisins l’ ont déjà utilisée. Mais continue ... »

Sans se décourager Azerwal exhiba une autre statuette ; celle- ci représentait Africa dans toute sa beauté, portant sur sa tête une coiffure ornée de cornes de bélier et au milieu un disque solaire doré.
_ Voici, ma Reine, une autre représentation de ta splendeur et de ta force. Le bélier est également pour nous un signe de force et de combativité et tu rayonnes par ta beauté et ta gloire comme le Soleil qui nous donne la lumière, la chaleur et la vie ! »

Cette fois- ci Azerwal semblait enthousiasmé, il était sûr que la reine allait être séduite par son idée, d’autant plus que les ministres et les suivants s’extasiaient également et lui donnaient raison :
_ Oh ! Oui, majesté, cette représentation est celle qui te convient le mieux ! Tout le peuple admire le bélier qui est notre symbole, à cause de sa force et de sa ténacité et tu es digne d’égaler le soleil par ta beauté et la clarté de tes jugements !
_ C’est tout, Azerwal ? » S’enquit tout simplement Africa, qui ne semblait pas toujours satisfaite.
_ Il ne reste qu’un seul modèle, majesté. » Et il dévoila la dernière figurine, un buste de femme aux traits parfaits, coiffée d’un casque de guerrier et tenant dans sa main un javelot.
_ Voilà, Majesté, une image digne de toi. » Commenta t- il, mais il semblait maintenant manquer d’assurance, tant la déesse était difficile à convaincre.
_ On dirait une représentation de Minerve, l’Athéna des Grecs ! Décidément, mon pauvre Azerwal, tu manques d’inspiration ! »

[...]













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Le Testament d’Africa.
( suite et fin )​


(...)
Le sculpteur était confus, les ministres et les suivants paraissaient perplexes face à l’indécision de la reine. Tout le monde semblait gêné, sauf Africa qui demeurait souriante et sereine.

_ Mon bon Azerwal, je loue tes efforts. Je désire pourtant vous rappeler une anecdote qui s’est passée il y a très longtemps et que je n’ai jamais oubliée. » Dit - elle pour dissiper le silence. « Vous connaissez tous Ulli, ce vieil éléphant, que je garde dans le jardin de mon palais... »
_ Hélas ! Oui, ma Reine ! Il détruit les beaux parterres de fleurs et tu ne désires pas t’en séparer, au grand malheur de nos jardiniers ! » Fit remarquer Merin, le regard levé au ciel d’un air consterné.
_ Si je garde cet éléphant c’est parce qu’il m’avait appris l’une des plus belles leçons de ma vie. A cette époque- là, mon brave Merin, tu n’étais qu’un jeune garçon, pas encore savant et sage comme tu l’es maintenant. Je revenais d’un voyage que je rendis à nos amis les Isemganen, tout là- bas au pays du Soudan. Au moment où je rentrais au palais je passai en revue l’armée qui était alignée sur l’esplanade pour nous rendre les honneurs. Tout se déroulait bien quand tout à coup Ulli l’éléphant sortit du cortège sans obéir aux ordres de l’officier qui le montait. Il y eut un moment de panique parmi l’assistance quand l’imposant animal se dirigea tout droit vers la garde du palais, s’arrêta net devant un vieux soldat et se saisit de lui à l’aide de sa trompe, le souleva très haut et fit mine de désirer l’abattre. Ulli semblait furieux et barrissait de colère. Les lanciers s’apprêtaient à lui jeter des javelots mais ils hésitaient, car ils avaient peur de blesser le vieux soldat, suspendu en l’air et gesticulant désespérément. Puis l’animal redevint aussitôt calme et déposa délicatement le soldat à terre, en le fixant étrangement et en soulevant son énorme patte au dessus de lui, comme si il menaçait de lui écraser la tête. Alors une chose incroyable se passa devant nos yeux ébahis : le vieux soldat s’agenouilla humblement et demanda pardon à la bête qui se détourna alors de lui, poussa comme un grand cri de victoire et rejoignit sagement sa place dans le défilé. »


Africa se tut un instant pour reprendre son souffle et contempla la figurine aux cornes de bélier.
_ Mais pourquoi l’éléphant en voulait- il à ce soldat ? » Demanda un officier impatient de connaître la suite du récit.
_ Après la cérémonie de l’accueil, reprit Africa, je convoquai le vieux soldat pour lui demander la raison de l’étrange comportement de Ulli à son égard et il me répondit : « Ma Reine, c’est une vieille histoire que je croyais avoir complètement oublié jusqu’à hier. Il y a une cinquantaine d’années, j’étais affecté au service de dressage des éléphants de l’armée. J’étais bien jeune et je manquais de sagesse ; je me rappelle que pour me faire obéir d’un jeune éléphant récalcitrant je le frappais souvent. Je me rends compte qu’après tout ce temps il ne m’avait jamais oublié et hier il m’a retrouvé : si je ne lui avais pas demandé pardon il m’aurait sans doute tué. »

Les auditeurs d’Africa demeuraient silencieux, captivés par le récit de la déesse et ils commençaient à deviner où elle voulait en venir.

_ Voilà mon cher Azerwal ce que je voudrais que tu fasses pour moi : au lieu de mettre à mon effigie des cornes de bélier, façonne pour moi une coiffe représentant la tête d’un éléphant : c’est un message que je voudrai transmettre aux futures générations : ne jamais oublier qui ils sont, ni les épreuves qu’ils auront à subir ; qu’ils pardonnent à leurs ennemis mais qu’ils demeurent toujours vigilants et préservent à perpétuité la mémoire de leur passé. »
_ Oui, majesté. Il en sera fait comme vous le désirez. » Répondit l’artiste en recouvrant d’un voile ses figurines devenues inutiles.

Quelques jours après il présenta à Africa la statuette qu’elle désirait : une femme debout, tête relevée, regardant vers l’horizon et au dessus de sa chevelure abondante une coiffe représentant la tête d’Ulli l’éléphant, la trompe conquérante levée au ciel et de part et d’autre du visage de la déesse, comme pour la protéger, deux splendides défenses d’ivoire dressées en avant.
_ C’est exactement comme cela que je conçois l’ultime message à mon peuple ! La mémoire du passé, la défense de son héritage et la volonté portée vers l’avenir ! Beau travail, Azerwal ! »


Et depuis, partout dans le royaume, on vit s’ériger sur les places publiques des statues de la déesse Africa coiffée de la tête d’un éléphant. Les monarques qui lui succédèrent donnèrent son nom à leur pays, conservèrent son image sur leurs sceaux et sur les pièces de monnaie et tout le peuple comprenait la signification de ce symbole. Mais, hélas ! Petit à petit, au fil des siècles l’effigie de la déesse de la Mémoire perdit ses contours et disparut presque à tout jamais, sauf du souvenir de quelques rares personnes, qui continuent encore à se rappeler d’une reine qui aimait sa terre et qui désirait que son peuple vive à tout jamais libre et digne, fidèle à ses origines !


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Ton Africa est sublime est son testament chargé de sagesse et de sens.
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Mais en dehors de cette histoire, les croyances antiques n’en faisaient elles pas la sœur d’Anzar ?
<o:p> </o:p>
Ou ai-je du lire cela dans l’un de tes autres récits.
 
issiwane said:
Ton Africa est sublime est son testament chargé de sagesse et de sens.
issiwane said:
Mais en dehors de cette histoire, les croyances antiques n’en faisaient elles pas la sœur d’Anzar ?
Ou ai-je du lire cela dans l’un de tes autres récits.


Merci Issiwane! un peu trop " sexy", notre Africa, non? ;)

J'essayerai de poster une image plus conforme à la représentation antique de cette déesse: le reste d'une statue, la tête précisément, mais d'une extraordinaire beauté et finesse, même ravagée par le temps et l'usure et qui confirme ce que tu disais au sujet des artistes nord -africains de l' antiquité, passés maîtres dans la réalisation des oeuvres d'art. Je suis toujours à la recherche de documents concernant Africa, assez rares.

Je ne sais plus où j'ai trouvé que AFRICA faisait partie du même panthéon que Anzar; toujours est- il que je les avais en effet réunis dans un même conte, une adaptation romancée de la légende d'Anzar. Quand l'imagination se mêle au mythe... N'est- ce pas cela la fonction la plus belle des légendes? Nous faire rêver et méditer...

Merci toujours pour tes encouragements et ta complicité... A suivre...
 

Voici donc la représentation antique de la déesse Africa ou ce qu'il en reste.

Malgré son état déplorable elle n'en demeure pas moins extraordinaire, la preuve de ce mythe nord africain et la perfection de l'art de la sculpture en Afrique du Nord dans l'Antiquité.

On remarque encore l'emplacement des défenses et la racine de la trompe d'éléphant qui ornaient la coiffe, ainsi que les restes des vastes oreilles. Remarquez la boucle d'oreille que portait la déesse.

La facture est hellène ( elle ressemble étrangement à Minerve ) mais il s'agit bien d'une oeuvre locale, trouvée à Césarée, dans les vestiges d'un théâtre romain ( Cherchel actuellement, en Algérie ).
 
effectivement, on peut dire que son profil est grec..a t elle ete sculptee avant les grecques? avant l'arivee des romains?
 
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