TIN HINAN, la légende
Merci Issiwan pour cette belle - et très réaliste- Tin Hinan! en fait ce n'est pas un personnage mythologique, mais une femme amazighe historique, originaire du Sud marocain, qui avait " immigré", nous dit la légende, en compagnie de sa servante, vers le Sahara, pour fonder toutes les tribus amazighes touaregs, qui se réclament d'elle. Sa tombe fut trouvée intacte. On dit qu' elle fut boiteuse, ce que les recherches sur le squelette ont confirmé. Son nom signifie " Celle des tentes".
En effet, comme tu le précises elle fut à l'origine d'une oragnisation sociale très élaborée, égalitariste et libérale, où l'égalité entre femmes et hommes est la caractéristique majeure. Jusqu' à nos jours les tribus touaregs sont d'essence matriarcale, où la femme jouit de liberté et d'un grand prestige. dans ce sens elle fut moderne, avant gardiste même et elle constitue toujours une référence exemplaire pour nous.
Encore une fois Tanmirt, Issiwan!
Tin-Hinan, c'est avant tout un mythe auquel s'accroche, depuis toujours, la mémoire touarègue. La tradition rapporte la venue au Maroc, à une époque immémoriale, d'une jeune femme noble, Tin-Hinan, et de sa servante, Takama. Le pays était à peu près vide, seuls quelques idolâtres, les Isebetten, vivaient sur les monts de l'Atakor.
Tin-Hinan les soumit et devint la reine du Hoggar. Elle eut trois filles : Tenert («l'antilope»), Temerwelt («la hase») et Tahenkod («la gazelle»), desquelles devaient descendre les suzerains du Hoggar. Selon une autre version, Tin-Hinan n'est qu'une fille, kella, mère de toutes les tribus nobles, Takama, elle, engendra deux filles, ancêtres des clans tributaires.
Tin-Hinan, c'est aussi un monument qui se dresse sur une colline, au-dessus de confluent des oueds Tifirt et Abalessa, au lieu dit Tafarit. Avant les travaux de déblaiement, il se présentait sous la forme d'un immense tumulus.
En 1925, la mission archéologique franco-américaine, dirigée par Maurice Reygasse et le comte Byron Prorok, mit au jour les structures internes. Dans une fosse recouverte par de lourdes dalles, on découvrit les restes d'une femme et des bijoux de toutes sortes, en or, en argent et en métal. Le monument remonterait, si on croit la datation au carbone 14 d'un fragment du mobilier funéraire, au VIe siècle de l'ère chrétienne. Les squelettes et les objets devaient être déposés au musée d'Alger.
Mais le comte proto s'arrangea pour obtenir l'autorisation de les transférer aux Etats-Unis. Ce détournement provoqua un grand émoi dans les milieux diplomatiques, le squelette revint à Alger. On ne sait si le squelette d'Abalessa est vraiment celui de Tin-Hinan, l'ancêtre des Touaregs. L'étude des restes, ainsi que les bijoux dont il est paré, montre qu'il s'agit bien d'une femme : elle mesurait entre 1,72 et 1,75m et était probablement âgée, à sa mort, d'une quarantaine d'années.
L'analyse de la colonne vertébrale a révélé, par ailleurs, une déformation des vertèbres lombaires et du sacrum. Le personnage devait donc boiter. Ibn Khaldoun nous apprend dans l'Histoire des Berbères que l'ancêtre des Houara, auxquels sont apparentés les Touaregs, s'appelait Tiski la Boiteuse. Les deux personnages ne font peut-être qu'un. Tin-Hinan, en touareg «celle des tentes», est le sobriquet et non le nom de la reine du Hoggar.
Merci Issiwan pour cette belle - et très réaliste- Tin Hinan! en fait ce n'est pas un personnage mythologique, mais une femme amazighe historique, originaire du Sud marocain, qui avait " immigré", nous dit la légende, en compagnie de sa servante, vers le Sahara, pour fonder toutes les tribus amazighes touaregs, qui se réclament d'elle. Sa tombe fut trouvée intacte. On dit qu' elle fut boiteuse, ce que les recherches sur le squelette ont confirmé. Son nom signifie " Celle des tentes".
En effet, comme tu le précises elle fut à l'origine d'une oragnisation sociale très élaborée, égalitariste et libérale, où l'égalité entre femmes et hommes est la caractéristique majeure. Jusqu' à nos jours les tribus touaregs sont d'essence matriarcale, où la femme jouit de liberté et d'un grand prestige. dans ce sens elle fut moderne, avant gardiste même et elle constitue toujours une référence exemplaire pour nous.
Encore une fois Tanmirt, Issiwan!
TIN HINAN
Tin-Hinan, c'est avant tout un mythe auquel s'accroche, depuis toujours, la mémoire touarègue. La tradition rapporte la venue au Maroc, à une époque immémoriale, d'une jeune femme noble, Tin-Hinan, et de sa servante, Takama. Le pays était à peu près vide, seuls quelques idolâtres, les Isebetten, vivaient sur les monts de l'Atakor.
Tin-Hinan les soumit et devint la reine du Hoggar. Elle eut trois filles : Tenert («l'antilope»), Temerwelt («la hase») et Tahenkod («la gazelle»), desquelles devaient descendre les suzerains du Hoggar. Selon une autre version, Tin-Hinan n'est qu'une fille, kella, mère de toutes les tribus nobles, Takama, elle, engendra deux filles, ancêtres des clans tributaires.
Tin-Hinan, c'est aussi un monument qui se dresse sur une colline, au-dessus de confluent des oueds Tifirt et Abalessa, au lieu dit Tafarit. Avant les travaux de déblaiement, il se présentait sous la forme d'un immense tumulus.
En 1925, la mission archéologique franco-américaine, dirigée par Maurice Reygasse et le comte Byron Prorok, mit au jour les structures internes. Dans une fosse recouverte par de lourdes dalles, on découvrit les restes d'une femme et des bijoux de toutes sortes, en or, en argent et en métal. Le monument remonterait, si on croit la datation au carbone 14 d'un fragment du mobilier funéraire, au VIe siècle de l'ère chrétienne. Les squelettes et les objets devaient être déposés au musée d'Alger.
Mais le comte proto s'arrangea pour obtenir l'autorisation de les transférer aux Etats-Unis. Ce détournement provoqua un grand émoi dans les milieux diplomatiques, le squelette revint à Alger. On ne sait si le squelette d'Abalessa est vraiment celui de Tin-Hinan, l'ancêtre des Touaregs. L'étude des restes, ainsi que les bijoux dont il est paré, montre qu'il s'agit bien d'une femme : elle mesurait entre 1,72 et 1,75m et était probablement âgée, à sa mort, d'une quarantaine d'années.
L'analyse de la colonne vertébrale a révélé, par ailleurs, une déformation des vertèbres lombaires et du sacrum. Le personnage devait donc boiter. Ibn Khaldoun nous apprend dans l'Histoire des Berbères que l'ancêtre des Houara, auxquels sont apparentés les Touaregs, s'appelait Tiski la Boiteuse. Les deux personnages ne font peut-être qu'un. Tin-Hinan, en touareg «celle des tentes», est le sobriquet et non le nom de la reine du Hoggar.