Re : Poésie
C' est très aimable, mon cher Zalhoud.
Toute mon affection d'abord à la petite Siman et mes félicitations fraternelles pour ton nouveau né! En ce moment j'ai un désir ardent de revenir à Tafraout, m'y ressourcer en culture et nature, authenticité et humanité, tellement j'ai une " overdose" du monde mercantile et déshumanisé occidental.
Pour en revenir à la poésie, je ne fais rien mon cher ami que de reprendre de très beaux thèmes et légendes amazighes et de les franciser, à la manière des poètes français traditionnels ( Victor Hugo en l'occurence, je sais , c' est prétentieux de ma part ).
Je suis incapable de faire des recherches stylistiques ou lexicales en tamazight; je ne possède pas cette culture, car j'ai toujours baigné dans un milieu arabophone depuis ma plus tendre enfance, et francophone par ma culture scolaire. J'ai " zappé" mon amazighitude, hélas! et je regrette de ne pas comprendre les beaux poèmes que nous propose notre ami Lacen ; ceux de Tanirt et de Titritasa restent encore à ma portée.
Je me rends compte que la poésie amazighe contemporaine est plus axée sur la langue, le lexique, que sur la thématique amazighe (célébration de l'Histoire, renaissance de la mythologie amazighe, revendications politiques et identitaires); la poésie amazighe contemporaine, surtout chleuh, a pris le souci de la langue, du vocabulaire, de la forme, plus que du contenu. C'est vrai qu'il y a une recherche poétique, stylistique, mais qui tend à " intellectualiser" exagérément l'expression poétique. Ne pouvant m'imiscer dans cette dimension linguistique, je privilégie des thèmes et des références culturelles qui me tiennent à coeur, à savoir nos légendes et nos histoires, pour questionner notre présent et exprimer la fierté amazighe et le refus du mépris.
Fraternellement et bons baisers à la terre de Tafraout.