Poésie

Re : Poésie

Ayyuz xf tsurifin a teggarm! d-asefru yghudan,irnu yghuda wgar s tmazight! tanemmirt Sin!
ghur i yan usnighsn xf tawalt"adolescent nna mi tgid s tmazight "icirran"(enfants) d netta ylaq an-nini "ibukkisn" negh "iàettugn"..etc mid uhu!?

Tanemmirt a Lacen ghif w awal illudan ghif i tennid, tessighed g w'yenna y i tennid ghif "adolescent" nna ghur ngh mi da nettini "ur ta itrig" macan uwyegh ed "icirri" g w adghar n "adolescent" s g tanila nna g da nettighima nini t i yan ur ta iswin aman n ighf ns awd g ixatarn. Tanemmirt nk cigan ghif "abukkis" (ha yi gigh t g w ansa n icirri)idd "aâttug" issiwd i ur idd wi n tamazight.


....
Ayd isghusen tiwirga nw d abukkis…​
 
Re : Poésie

C'est quoi "Awddim"?

C'est utilisé ici avec le sens de fort, fortification, bastion, château... puisque Aksel parle de citadelle en fer donc fortifiée.

Nous disons awddim ou agwddim et le pluriel en est iwdman ou igwdman, nous trouvons dans le haut Atlas (à titre d'exemple) au moins trois douars qui portent ce nom dont un au pluriel.
 
Re : Poésie

A toi Aksel... tu me diras ce que tu penses de cette première strophe avant de te confier... et aux autes... un essai de traduction des autres:

IKTAYN N TEMZËY
Luligh ed d Amazigh…
Ighd n imettëawn hërranin
G w 'malu n yan w 'wddim n w uzzal
Gemigh ed g w 'syirt
G yat tighmert g ggudyen imezdagh
Zëun ‘dd azëmu ur ikennun.
Tafuyt n yan w 'wlaf
Ayd isserghan asennan inw
Azwu anfal n w 'magha

Ayd isghusen tiwirga nw d icirri…
[/font]

Tanmirt tamqrant agma Sin!!!
" A l'ombre d'une citadelle en fer" c'est une métaphore pour désigner le pouvoir makhzénien en général, l'administration de l'état, qui nous a maroco- arabisés.
Je suis très heureux pour cette traduction que tu m'offres, car tu as exprimé mon émotion dans ma vraie langue. S tidukla, Atanane
 
Re : Poésie/cha3bi

Aw ain louh
Koulha beloutt
K'sara b rouge

S'kki u louh
L'kas i dour
Zz'ha fabour

Aw sidi 3ddi
K'di u 3ddi
M'urr u zid

Aw zaouite chekh
Kull ha b'ttikh
Kulchi m'serreh
Ha lli tab ha lli ma tab

Aw tighssaline
Atay u l'bendir
U lli daz i dir

Aw l'ksibat muha w said
Zin ha ki 3ziz
Ghir h'ezz u zid

Aw l'khnafer(khenifra)
Kamanja u rouge
Tassa u l'kertasa
U l'ghita u r'hemt llah
 
Mélancholia bis

Où vont ces jeunes dont pas un seul ne sourit<O:p></O:p>


Cette belle génération que la colère nourrit ?<O:p></O:p>


Ces enfants inquiets, mélancoliques et veules ?<O:p></O:p>


Ils traînent dans leurs cités sans savoir ce qu’ils veulent.<O:p></O:p>


Ils errent, tous les jours, désoeuvrés et sans but<O:p></O:p>


Dans les mêmes quartiers où l’ennui les rebute.<O:p></O:p>


Assemblés dans le hall d’un immeuble quelconque,,<O:p></O:p>


Tour bétonnée sans âme où l’espérance manque<O:p></O:p>


Ombres dans un mouroir, à peine grandis ils sombrent,<O:p></O:p>


Ils ruminent ; tout est uniforme et sombre.<O:p></O:p>


Ils ne sont jamais sûrs ; et jamais ils ne croient.<O:p></O:p>


Aussi quel gâchis ! L’incertitude les broie !<O:p></O:p>


Ils ont à peine quinze ans, ils sont déjà blasés,<O:p></O:p>


Ils sont privés d’avenir ; leurs rêves sont brisés.<O:p></O:p>


Ils semblent nous dire : « vulnérables comme nous sommes,<O:p></O:p>


Voyez comme l’arrogance des puissants nous assomme ! »<O:p></O:p>


Exclusions infâmes infligées aux petites gens !<O:p></O:p>


Injustice ! Système dont le crime outrageant<O:p></O:p>


Abolit l’idéal, humilie les opprimés,<O:p></O:p>


Les droits humains niés, toute dignité brimée,<O:p></O:p>


Et qui engendrerait, c’est là son unique loi !<O:p></O:p>


D’un ange une racaille, d’une fée une proie !<O:p></O:p>


Système inique qui les condamne à la galère,<O:p></O:p>


Qui protège les nantis et propage la misère,<O:p></O:p>


Qui rejette ses enfants, ainsi que des voleurs !<O:p></O:p>


Système dont on demande : Quelles en sont les valeurs ?<O:p></O:p>


Magnifiant la bêtise, brimant l’éducation,<O:p></O:p>


Glorifiant la richesse, maniant l’oppression !<O:p></O:p>


Que ce système, ennemi du peuple, soit maudit !<O:p></O:p>


Maudit comme cette misère qui nous enlaidit !<O:p></O:p>


Maudit, comme l’égoïsme, comme le racisme,<O:p></O:p>


Ô France ! Qu’il soit maudit au nom de l’humanisme<O:p></O:p>


Au nom de <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:eek:ffice:smarttags" /><st1:personName ProductID="la Patrie" w:st="on">la Patrie</st1:personName> juste et fraternelle<O:p></O:p>


Qui chérit la droiture et rend la jeunesse belle !



Atanane, 27 novenmbre 2007<O:p></O:p>
 
Re : Poésie

[FONT=Georgia, Times New Roman]Souvenirs d'enfance[/FONT]

...
Je suis né Berbère…
Fleur d’amandier ou de cactus
Au loin des jardins clos des médinas
Loin des pelouses sages des villas
L’avenir serré dans mon poing
L’espoir au creux d’une poche trouée
L’œil fiévreux dressé aux aguets
Du salpêtre plein mes lèvres sèches
Pour parfumer mes chansons des rues
Et les copains que j’aimai naguère
Avaient les mains lestes des chapardeurs
Les jambes maigres des coureurs de fond

...





A vous une traduction de la seconde strophe...

Luligh ed d Amazigh…
Aldjig n w alluz ngh wi n twckettë
G w uwrinn n w urtan reglenin n tmdinin
Uwrinn n ilmutn, ur ilin awal, n tghrmin
Asekka izeyyrë ammas n tukkimt i nw
Anaruz agensu n yat tkemmust igban
Tittë tazeggwaght, ittëukkyn, temmuter
Aluff itty I w axmimn i nw izwan
Mar ad cen illif i y izlan i nw n w 'zaggez
Idd imeddukkal n dilligh nna righ
Settulen ifassn n sen s mayd ed ucren
Taghmiwin ti n imazzaln n w abudë sdident
 
Re : Poésie

Amis poète Imazighen les Souusinautes,je vous salue et vous remlercie pour vos très bonnes participations poétiques tout en souhaitant au forum de poésie sur Souss.com - Portail amazigh marocain un plein essor
Voici un nouveau poème;j'espère qu'il vous plaira
Amitiés
Zalhoud




L'écho de voix


Dédié à ma Tourterelle



Voix m'apostrophant de vers sera encore ma journée
Prie ô ma mie que demain soit toujours inspirateur
Car si je perds les mots les maux m'accableront

Voix m'invitant à siroter un thé à la menthe
Ma folie décline l'appel car de peine crève le coeur
Et en choeur gémissent les sens repus de rengaine

Voix me tonnant à l'oreille gloussant et riant
Rien ne viendra de moi car j'ai cessé de moisir
C'est désormais aux oiseaux de choisir l'air séant

Voix me chassant triste sera l'aire sans mes chants
Voie d'antan qui m'engloutit en un aller simple
Vois ô ma mie ce que je vois immense champs verts

L'écho de ta voix ô passionnée qui comme moi erres
Retentit du chaos granitique et c'est l'arganier le basilic
C'est le céraste et le grain de sable qu'il incarne

Toi qui étais es sera à tout jamais l'ombre de ma fugue
Toi qui es moi qui es nous et cet amour inextinguible
Toi qui me nommes poète amant je te nomme ma muse

Des voix la tienne ô muse aux yeux de miel
Des voix la tienne ô muse m'élevant au ciel
Des voix la tienne ô muse sans ruse est la mienne


Zalhoud
 
Re : Poésie

Un très beau poème d'amour! que cette voix familière t'inspire encore de tendresse et du bonheur quotidien. J'admire ton style particulier, tu as une manière unique de distordre la syntaxe, de faire vibrer le vers de façon inattendue et hardie. Ton ami Atanane
 
Re : Poésie

[FONT=Georgia, Times New Roman]Souvenirs d'enfance[/FONT]

Je suis né Berbère…
Tison inextinguible de colère
A l’ombre des mosquées fières
Le Coran était notre seule chanson
Le paradis n’étant pas sur terre
Sitôt on nous apprit la soumission
La résignation et la crainte de l’enfer
Même Dieu nous parle une langue étrangère !
On ne pouvait pas lui dire toutes nos prières
Sauf celles qu’on nous apprenait par cœur
Avec un taleb débile comme traducteur

.





Luligh ed d Amazigh…
Asafu ur ixessyn n w axyadë
G w amalu n timzgidiwn
Ur igi izli nnegh ghas luqran
Amdaz ur illi xf w akal
Sselmeden nagh zik idr n ighf
D w “aya ayd illan” d tasa s g w afa
Awal n ignawn as da y agh isawal awd...!
Ur nufi ad as nini akkw tizëilla nnegh
Ghas tinna y agh zzëan g w ulawn
Yan ttëaleb afghul ayd agh tent issughuln
 
Re : Poésie

1) xf awal ''adolescent'' z'r' agz'iw/ tagz'iwt acku icciri iga am arba

http://www.souss.com/forum/espace-l...ayt/9378-gzw-adolescent-jeune-fille-fils.html

2) agwddim nghdd awddim : tighrmt ghurs kkuz' igwddimn: tour, borj

tz'il twwuri nnk a dda Sin ;-)

Tanemmirt a Lacen ghif w awal illudan ghif i tennid, tessighed g w'yenna y i tennid ghif "adolescent" nna ghur ngh mi da nettini "ur ta itrig" macan uwyegh ed "icirri" g w adghar n "adolescent" s g tanila nna g da nettighima nini t i yan ur ta iswin aman n ighf ns awd g ixatarn. Tanemmirt nk cigan ghif "abukkis" (ha yi gigh t g w ansa n icirri)idd "aâttug" issiwd i ur idd wi n tamazight.


....
Ayd isghusen tiwirga nw d abukkis…​
 
Re : Poésie

1) xf awal ''adolescent'' z'r' agz'iw/ tagz'iwt acku icciri iga am arba

http://www.souss.com/forum/espace-l...ayt/9378-gzw-adolescent-jeune-fille-fils.html

2) agwddim nghdd awddim : tighrmt ghurs kkuz' igwddimn: tour, borj

tz'il twwuri nnk a dda Sin ;-)

Tanemmirt a Idir, iz'ir' izli y a a en tafed mas agz'iw ngh tagz'iwt (ghur ngh) ur idd adolescent ayd t igan:

Awissen a Rebbi lixra idd am ddunit
Idd a en afegh tallunt ttyent i tegz'iwin


tagz'iwt c'est jeune femme, femme dans la fleur de l'âge.

Chez nous adolescent c'est aterr'mun mais ça fausse la rime pour le vers que j'ai traduit c'est pour cela que je ne l'ai pas utilisé.
 
Re : Poésie

Voici un poeme que mon maitre de francais "Si Mohemmed ben dara llah i rehmu" nous recitait tres souvent.

Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l’orage
Sur la pluie épaisse et fade
J’écris ton nom

Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attentives
Bien au-dessus du silence
J’écris ton nom

Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J’écris ton nom

Sur l’absence sans désirs
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J’écris ton nom

Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l’espoir sans souvenir
J’écris ton nom

Et par le pouvoir d’un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer: Liberté.
 
Re : Poésie

Agadir u fella
L'berj n t'milla

Sidi bu knadel
I duf l'merssa

Sidi bu knadel
Wali Ssalihin

Sidi bu knadel
Tifawt u gadir

Sidi bu knadel
Addjar n founti

Akal n jddi,
Akal n baba l'wali

Founti manzatent
Ikkur wasif nss

Bbin lachjar nss
H'rGn asghar nss

S'rheln id bab nss
S'Giddin akal nss

K'chemn i k'ttaÄn
R'win ayyda Mmiddn

Holet Essaâda
Ruln , i kchem d wakal

Satas akdim
L'car umlil
Caza agadir
Simbole u gadir

Mani bu t'chakkat?
L'hedd n boGam
iffi ka l'khir

Cinema salam
Almokkar akdim
N tarwa n ugadir

Ghassad , ikheld usghar!
Taddfi ur llint ;-(

i'henna l'hal ;-(

igh sul ur n'ssin,
widda n t'mikkir ;-( ;-( ;-(
 
Nouveau poème: Mémorial ( dédié à ma Tourterelle )

Mémorial

Dédié à ma Tourterelle


De grâce de joie ma foi rêvassent les petits cailloux
Sous ton étrenne de belles semelles de Brime Stone
Au pur cuir noir et ciré moulant soyeux et doux
Mes pieds boudeurs des babouches autochtones

Ravis sont mes mômes tout oeil qui se gavent
Gâtés de cet"Imagine" ton chocolat fort suave
Les gerbes matinales d'herbes de ton"Sue Marine'
Parfument mes joues rasées mes froides narines

Quant à notre chaude accolade de la veille
Elle veille jalouse sur notre profond secret
Mémorial de notre amour pudique et discret
Vous nous diriez rêveurs ô sacrée merveille

Vous seriez nous deux rien vous ne sauriez
De vous du temps de la raison vous auriez
Comme ma mie et moi unique âme et corps
Seul sort vous vous chéririez encore encore


Zalhoud
 
Re : Poésie

Voici un poeme que mon maitre de francais "Si Mohemmed ben dara llah i rehmu" nous recitait tres souvent.

Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l’orage
Sur la pluie épaisse et fade
J’écris ton nom

Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attentives
Bien au-dessus du silence
J’écris ton nom

Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J’écris ton nom

Sur l’absence sans désirs
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J’écris ton nom

Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l’espoir sans souvenir
J’écris ton nom

Et par le pouvoir d’un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer: Liberté.


Azul Aghrabi
Merci pour ce très beau poème sur la liberté que votre professeur Feu Mohamed Ben Dara vous récitait.Que Dieu Ait son âme en Sa Sainte Miséricorde.Amen
J'ai bien appéricé
Bonne continuation
Gwmak Zalhoud
 
Re : Poésie

ayyuz nnun! ar qqargh akw ayenn ttaram ! ifulki bahra!!!!! han yan usughl n tiwan timezwura n usefru.tanemmirt
***
Fella n teklaffut n isigna
fella n tidi n tegnaw
fella w enzsar imedtgfhi warudm
ttaragh ism nnm
***
Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l’orage
Sur la pluie épaisse et fade
J’écris ton nom
...
 
Re : Poésie

fella n ssrajm n uyenna wr dmigh
fella n tancucin timessghad
s-ddaw-ddaw n ifesti
da ttaragh ism nnm.
*******
Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attentives
Bien au-dessus du silence
J’écris ton nom
 
Nouveau poème pour les Soussinautes

Tirade amoureuse

Dédié à ma Tourterelle

Le miel sauvage goût de thym et laurier
Les pupilles et leur lait d'euphorbe
L'océan de rêves éveillés absorbe
Mes lèvres assoiffées mon être auréolé

Docile comme un enfant du bout du nez
Tu m'as reconquis soudoyé bien mené
Ma mie j'inventerai pour toi une frange
Sur ton front d'antan qui te sied ô ange

Comme tu as inventé cette inouie voyelle
Qui n'est ni un"i" ni un"é" ni oui ni ouais
J'inventerai une couleur pour ton aquarelle
Juste pour marier cet étrange état enjoué

Chérubine qui désormais hante mon flanc
Je t'intronise rien de mon onirique royame
Je t'offre du lys un lit et un diadème blanc
Car tu me rends dignité et statut d'homme


Zalhoud
 
Re : Poésie

Imazighen


Le temps a sculpté nos faces
Brunies par le soleil
Nos mains façonnent et tracent
Des chemins vers nos merveilles

Le vent souffle sur nos façades rosées
Et soulève la poussière de nos contrées
Le sable s’invite dans nos demeures
Comme une courtisane irait voir son seigneur

Nos bêtes et nos terres sont nos trésors
Notre fierté pour héritage
Des Terres Ocres pour seul décor
La fête et le sens du partage

Et il dit haut et fort : Je suis l’homme berbère
Digne et travailleur, je t’accueille à bras ouverts…


De l’aube à la nuit mes mains s’activent,
Dansent sur des fils aux couleurs chatoyantes
Je tisse et chante aux oreilles attentives
Des airs ancestraux aux paroles lancinantes

Nos regards bienveillants se posent sur les nôtres
Mais nous savons aussi accueillir et conforter l'Autre
Belles et généreuses, c'est ainsi qu'on nous décrit
Femmes, mères, épouses, mais jamais asservies

Prenez dans nos foyers nos mets et huiles
Puisez dans nos mains l'eau pour vous rafraîchir
Vagabonds, simples bergers ou puissants édiles
Nos portes vous sont ouvertes, voyez nos sourires!

Et elle dit haut et fort : Je suis la femme berbère
Endurante et si douce, j'étais autrefois cavalière…


De l'oasis de Siwa aux côtes marocaines
Du Souss au sud saharien, sur ces vastes plaines
Du Rif à la Kabylie,
Se perpétuent des traditions,
Vit toute une nation

Un peuple indivisible
Union perceptible
Présence incontestable
Lutte imperturbable
Peuple indomptable

Azul flawn aytma d'isstma
Amarg n tmazirt
 
Tawargit n Ayyur

Tanmirt nnun aytma d istma. Ansuf agma Amarg n tmazirt d ayyuz f tamdyazt ad s tfransist! berrek darn gh gh usays ad. Gmak Atanane.

TAWARGIT

Je m'étais assoupi, un soir, chargé d'ennui
un rêve triste m'éveilla; je sortis dans la nuit
la pleine lune emplissait le ciel de sa splendeur
Elle semblait régner, triomphante de la noirceur
D'ne blancheur laiteuse, toute épanouie de beauté
Inondant le monde sombre de sa clarté.
Une brise chaude caressa mon visage alangui
M'invitant tendrement à une douce rêverie;
Des oiseaux sombres s'enfuyaient au loin, en silence
Sur les cimes de l'Atlas, toutes nimbées d'innocence
<?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:eek:ffice:smarttags" /><st1:personName w:st="on" ProductID="La Nature">La Nature</st1:personName>, muette, était à l'écoute
De l'Esprit de Dieu qui la traversait sans doute.
La plaine tranquille, baignant dans un amour béat
Répandait dans le ciel ses parfums délicats.
Un calme solennel couvrait <st1:personName w:st="on" ProductID="la Terre">la Terre</st1:personName> immense
Mon âme subjuguée fut saisie de déférence.


Tel un oeil divin qui me prenait à témoin
<st1:personName w:st="on" ProductID="La Lune">La Lune</st1:personName> m'incitait à l'entendre avec soin.
Elle semblait vouloir m'exprimer quelque secret
Je recueillis, fervent, son message éthéré.
Ses paroles astrales qui fusaient du firmament
Résonnaient en moi comme si je fus son confident:
" Je suis Ayyur, l'astre de lumière éternel
De tout temps je combats les ténèbres cruelles!
Je suis le glaive d'argent qui hait l'obscurité
<st1:personName w:st="on" ProductID="La Sentinelle">La Sentinelle</st1:personName> de la paix et de la sûreté.
Je garde les vivants dans leurs errances nocturnes
Et donne de la douceur aux coeurs taciturnes;
Je rythme la cadence lente de l'éternité
Et les saisons fidèles témoignent de ma bonté.
L'Océan mugissant chante au loin ma grandeur
Et la glaise féconde vous accorde mes faveurs...


" Imazighens! Je suis l'Ange de la liberté!
Le Signe d'espérance qui vous a toujours portés!
J'ai brillé sur vos aïeuls dans les nuits d'effroi
Et dans les temps obscurs ils ont eu foi en moi.
Vos mères m'avaient honoré par leurs tatouages
Vos pères m'avaient célébré car j'attisais leur courage.
Ils vivaient en harmonie avec la nature
Et prospéraient comme des cèdres aux fières ramures!
Le front haut ils n'acceptaient aucune domination
Et vivaient librement ainsi qu'une grande nation!
Ils avaient fondé les mystères de l'Atlantide
Et mangeaient aux Fruits du Jardin des Hespérides.
Hercule aimait vivre auprès de leurs rivages
Et Atlas le géant leur offrit son ombrage.
La grande Athéna enviait votre noblesse
Et Amon l'Egyptien chérissait votre sagesse!


"Imazighens libres! Vous portez donc le joug
De l'oppression et de l'opprobre à vos cous?
Vos ancêtres se retourneraient dans leur tombe
S'ils voyaient le sort funeste qui vous incombe!
Vous errez en étrangers dans votre patrie
Votre langue vivace, vos fêtes mises au pilori.
Vous avez abandonné les rêves de vos Pères
Et vous restez soumis, cloîtrés dans la misère!
Vous qui connaissiez le Dieu d'Amour et de gloire,
Vous êtes devenus adorateurs d'une pierre noire!
Quel poison funeste a figé vos esprits
Pour que vous demeuriez inertes, sans cri?
Le sang de vos aïeux coule encore dans vos veines,
Réclamant honneur et dignité souveraine!
Enfants de Mazigh! Reprenez <st1:personName w:st="on" ProductID="la Citadelle">la Citadelle</st1:personName>!
Défendez votre héritage comme vos prunelles!
Poètes et troubadours! Chantez la liberté!
Et vous esprits féconds, éveillez la vérité!
Maîtres! Enseignez à vos enfants leur Histoire
Ne laissez pas l'oubli dévorer leur mémoire!
Secouez ce peuple! Attisez son ardeur!
Rendez- lui l'espérance et brisez son malheur!"

Et il me sembla alors que Ayyour pleurait
Son nimbe devenait gris, comme chargé de regrets
Les étoiles tremblantes avaient l'air mélancoliques
Et scintillaient d'une lueur froide énigmatique
Versant des pleurs de lumière dans l'étendue claire
Comme si elles ressentaient sa peine et sa colère!
L'aube blanche rosit les replis de l'horizon
Emplissant le ciel comme d'une humble oraison.
Le cri du muezzin retentit dans la nuit
Pourfendant le silence profond de l'infini
Les vents du Sud soufflèrent des flots de chaleur
Chargés de poussières ocres et de fureur
<st1:personName w:st="on" ProductID="La Lune">La Lune</st1:personName> soudain sembla dévorée d'amertume
Et devint rouge comme si la fièvre la consume.
Je revins songeur et morne vers ma maison
Mais un espoir nouveau ébranlait ma raison
Le chant des origines résonnait dans mon âme
Et une ferveur nouvelle embrasait ma flamme!

Atanane



TAWARGIT,
tin Atanane
 
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